On remet ça à Chiba


alban

Comme je l’avais dit dans mon précédent article, l’automne étant ma saison favorite, j’ai bien profité de ce week-end prolongé pour enchainer deux balades, l’une à Yamanashi, près du Mont Fuji, l’autre sur la péninsule de Chiba. Ayant déjà parlé de Yamanashi et n’ayant jamais encore été hors de l’autoroute à Chiba, je vais donc détailler cette deuxième balade.

J’attend avec impatience de pouvoir me payer sous veste et gants chauffants, en attendant, c’est bibendum ou mains gelées. Heureusement, on trouve vraiment partout au Japon des distributeurs de boissons, pour se réchauffer avec un café chaud… Mais, rider2371, un des membres de Gaijin Rider avait posté sur le forum un itinéraire dont le tracé avait le mérite d’être intéressant (à voir de toute urgence ICI)… Donc, on télécharge le fichier et on balance ça dans le GPS. Puis, départ depuis la maison, très tôt, après avoir graissé la chaine et resserré deux trois vis, direction l’aqua line, cette autoroute qui joint Kawasaki, au sud de Tokyo à la péninsule de Chiba. C’est vraiment une autoroute à prendre tant elle est impressionnante mais, mieux vaut payer avec le télépéage local (l’ETC), sinon ça coute une petite fortune. J’en avais fait les frais il y a deux ans, c’était à l’époque dans les 3500 yens !

Arrêt sur l’aire d’autoroute qui fait la jonction entre le tunnel sous marin et le pont sur l’eau, pour prendre un café et profiter de la vue. Entre quatre et cinq heures du matin, on peut effectivement profiter de la quiétude de l’endroit, contraste avec la cohue de la journée que l’on trouve généralement sur cet aire d’autoroute, attraction de cette construction impressionnante.

Puis, très vite, je me retrouve à Tateyama. Le jour est tout juste en train de se lever. Ainsi, pas une minute de perdue pour profiter des paysages…

L’itinéraire commence en beauté dans ces petites routes forestières, dans les aspérités de la géographie. On rentre dans les terres puis on se retrouve sur le bord de la mer…

Puis on poursuit sur des routes qui se suivent mais ne se ressemblent pas. A plusieurs reprises, le GPS me mène le long de cet itinéraire sur ces routes qu’il m’aurait été impossible de trouver autrement, cachées entre les herbes hautes.

Et on poursuit le chemin sur ce qui serait impossible à emprunter autrement qu’à moto, photo pour preuve 🙂

La route se poursuit plus au nord pour retrouver de plus en plus de couleurs automnales, avec toujours des routes aussi différentes qu’intéressantes.

Enfin, la nuit tombant, il fut temps de rejoindre l’autoroute pour revenir sur Tokyo… Le jour se couche de plus en plus tôt… Ce fut malgré tout une belle distance couverte sur une journée.

En conclusion, les routes de la péninsule de Chiba regorgent de beaux paysages, le tout pour une proximité avec Tokyo surprenante, du fait de cette aqualine traversant la mer.

Album photo complet ici: https://www.flickr.com/photos/68494115@N02/sets/72157647148834823

Lien vers l’itinéraire: http://www.gaijinriders.com/showthread.php?12329-The-Gaijin-Riders-Great-Garmin-Route-Repository-(GRGGRR)&p=145419#post145419

Automne, la saison reine de la moto


alban

Chacun ses preferences… L’hiver, j’ai peur du verglas, en en ayant malheureusement fait plusieurs fois les frais, le printemps, c’est sympathique mais, il y a encore du verglas dans nos contrées, sur ces routes de montagne que j’affectionne tant, l’été, c’est à crever de chaud, l’été japonais, pose la question de la sécurité à rouler avec peu de protection (j’accélère comme un dingue pour avoir de l’air ou je roule tranquille à poil), une grande part de Japonais ayant trouvé leur réponse, mais… l’automne.

C’est pour moi la saison reine. Sans même parler de la moto, on entend toujours parler des cerisiers en fleurs du printemps… moi je dis, c’est de la camelote comparé à l’automne. Ca n’est pas un désaveux des sakuras si chers au folkore japonais, les sakuras, c’est franchement agréable, avec toute la philosophie de la renaissance qui les accompagnent mais… non, l’automne.

Ainsi, l’an passé fut riche en balades avec ma vaillante et si regrettée VTR250, autour du Mont Fuji. Cette année devait être de même. Mais, les balades furent bien là, la flemmardise d’en poster un article aussi. Stop, me dis-je, car aujourd’hui, nous sommes à la fin de cette saison irremplaçable, dans le cycle éternel des années qui pourtant s’efforcent à s’imiter. J’ai eu un accident en aout, sans gravité, mais, qui m’a privé de mon appareil photo, mais, remplacé, plus d’excuses pour ne pas partager ce plaisir des paysages.

Ainsi, autour de Nagano, de nombreuses routes, plus belles les unes que les autres (à l’exception d’une qui est plus belle que les autres mais, ça, c’est pour une autre fois, lorsque je pourrai en faire une vidéo tant quelques photos ne peuvent la décrire), nous nous sommes mis en quête, ce fier James et deux de ses amis japonais dont j’ai fait la connaissance, de ces paysages divins.

On continue, on continue… Les vues s’enchainent mais ne ne ressemblent pas et, même si elles se ressemblaient, je ne m’en lasserais pas…

Plusieurs stops, photos, contemplation, chacun vague à ses souhaits…

Mais… finalement, je me place stratégiquement à l’arrière du groupe afin de pouvoir discrètement m’arrêter pour capturer quelques un de ces innombrables paysages de rêve.

Bon, je suis sympa, je m’excuse à chaque arrêt pour dire que je me suis arrêté prendre des photos. Alors, l’histoire ne dit pas si je suis effectivement lent (oui c’est le cas) ce qui est la raison de mon retard où, si effectivement j’ai pris des photos (aussi…). Mais, non, de toute façon, on profite tous de ces beaux paysages mais, James me dit qu’il attend les vrais paysages pour prendre des photos… Je lui dis, mais si ta route continue comme ca, moi ca me convient très bien… non non, d’après lui, je n’ai encore rien vu.

Eh oui, je ne m’y attendais pas à celle là mais, cette route, Ô, cette route… Je l’ai faite plusieurs fois, et, je la trouve indescriptible tant elle fait surgir mélancolie, espoir, désespoir, plaisir, peur… J’aurais presque envie de ne pas mettre de photos de cette fameuse route tant ca ne lui rendrait pas l’honneur qu’elle mérite mais… j’espère pouvoir à l’avenir proposer une vue réelle de cette route, tant chaque instant compte. Un ami m’ayant offert une caméra, qui m’attend en France, il faudra donc que je patiente jusque là pour tenter de saisir quelque chose de cette merveille… Mais, en attendant, quelques photos de cette merveille…

Cette fameuse route est ici: http://goo.gl/maps/tKZbW . Street View y est disponible… bref, une merveille.

Puis, retour sur Tokyo pour achever cette journée de plaisir. Finalement, on voudrait toujours que le soleil se couche plus tard et se lève plus tôt non ?

Bonne route !