Sur la piste de Chewbacca…


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chewbacca

chewbacca

De qui ?

Mais si, le gros poilu dans la guerre des étoiles ! Et bien les indonésiens ont le même, en orange, qui vit dans la forêt. Je ne suis pas particulièrement fan de la guerre des étoiles mais je suis curieux. Le problème c’est que, voyez-vous, il y a des gens qui apprécient le sport, le trekking et tous ces trucs qui font mal. Moi pas. Or, pour trouver le gros type en orange, il faut errer dans la forêt sur des dénivelés où rester debout tient déjà de l’exploit. Mais d’après notre guide (car nous avions un guide !), nous partions pour environ 2h30. Quand je pense que j’ai failli partir en tongues…

la fine équipe

la fine équipe

Nous avons marché durant près de 4h, escaladé des pentes glissantes en nous accrochant à des lianes, des branches, des pierres, etc. Puis redescendu lesdites pentes jusqu’à faire hurler nos cuisses tremblantes. La forêt équatoriale, c’est vert, soit, mais aussi chaud et humide. Aussi, les perles de sueurs qui roulaient sur nos fronts se sont peu à peu transformées en rivières, puis en torrents au débit dru et continu laissant nos vêtements trempés, comme si nous étions tombés dans une piscine. J’ai dû perdre 5 kg en une après midi ! Seule la perspective d’une bière fraiche me motivait pour continuer à marcher et j’avais complètement oublié Chewbacca.

Au final, lorsque nous avons fini par dénicher le pote de Steven Spielberg, nous rêvions d’un scénario adapté avec retour par téléportation.

Bien sûr, je vous laisse deviner de quelle façon nous sommes rentrés !

Sinon, c’est cool la marche !

l'homme de la forêt (orang outan)

l’homme de la forêt (orang outan)

encore lui!

encore lui!

l'homme de la ville...+10 ans, -5kg en 4h

l’homme de la ville…+10 ans, -5kg en 4h

du côté des orang outans

du côté des orang outans

lumière du soir

lumière du soir

Indonésie


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J’avais bien remarqué l’immensité de ce pays mais, à vrai dire, sans vraiment y prêter grande attention.

Or, à y regarder de plus près, carte en main,  de la pointe nord-est de Sumatra (l’île la plus septentrionale) jusqu’au Timor, à l’opposé, le pays s’étire sur plus de 5000 km ! Surface à laquelle il faut encore ajouter la majeure partie de Bornéo, les Sulawesi, les Moluques et l’Irian Jaya (la Papouasie indonésienne).  Au total, plus de 17000 îles y sont recensées pour une surface de près de 2 millions de km2, où vivent 250 millions d’habitants ! Bref, l’Indonésie c’est grand et il faut un sérieux appétit pour imaginer en faire le tour. Généralement apprécié des voyageurs, nous étions curieux de découvrir ce nouveau pays pour nous.

le car ferry

le car ferry

marin solitaire

marin solitaire

Dès notre arrivée, les choses se sont pourtant mal présentées. Le policier en charge de tamponner les passeports nous a demandé de présenter un titre de transport avec une date de sortie… Bien sûr, nous n’en avions pas. Il nous a donc invité à le suivre dans son bureau, où une connexion internet était disponible, afin d’acheter un billet de sortie ! En rechignant, nous avons donc sorti un ordinateur et commencé à chercher un billet d’avion low-cost. Mais la mauvaise connexion, cumulée à notre mauvaise volonté, ainsi qu’à l’inefficacité du site d’achat en ligne ont fait que l’opération s’est étalée sur plusieurs heures. Au moment de quitter son service, l’agent nous a rappelé et tamponné nos visas en nous disant que la prochaine fois il faudrait prévoir une preuve de sortie. Bienvenu en Indonésie !

1er sourire indonésien

1er sourire indonésien

Beaucoup plus déglinguée que la Malaisie que nous venons de quitter, l’arrivée en ville marque un changement également dans les comportements. Comme souvent, ce sont les enfants qui nous abordent en premier. « Hello mister » ! Accompagné d’un signe de la main et d’un grand sourire. Puis, la guesthouse où nous prenons une chambre, dont la propriétaire ne cesse de nous apporter des goûters ou des fruits. Enfin, pour notre première sortie à la recherche d’une cuisine de rue, nous nous retrouvons entourés par des « lady boys » d’humeur joyeuse avec qui nous passons une très bonne soirée ponctuée de rires et de photos. Car, nous ne le savions pas encore, mais les indonésiens adorent nous photographier et poser avec nous.

Enfin, nous redevenons des stars. Ouf !

soirée folle!

soirée folle!

folle soirée!

folle soirée!

séance photo obligatoire

séance photo obligatoire

La moto en Malaisie


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Asea Event

Asean Event

En Malaisie, les autoroutes sont gratuites pour les deux-roues. Ça je vous l’ai déjà dit, mais ce que je ne vous ai pas dit c’est à quel point les Malaisiens aiment a moto ! Depuis que nous sommes arrivés en Asie, l’usage de la moto est quasi exclusivement limité aux petites cylindrées avec une fonction pratique : circulations dans les grandes agglomérations, « side-cars » transporteurs de tout et n’importe quoi, véhicule familial à bas coût, etc.

Asea Event

Asean Event

Mais en Malaisie, c’est très différent. Sur les grands axes, des panneaux signalent des aires de stationnements couvertes spéciales deux-roues (pluie), et les grosses cylindrées pullulent (sportives, GT, gros trails) car l’utilisation de la moto est avant tout passionnelle. De fait, il règne une sorte de confrérie motarde ! Les signes amicaux à notre égard se sont multipliés et nous avons fini par être conviés à un grand rassemblement dans la banlieue de la capitale, Kuala Lumpur.

Asean Event

Asean Event

10 000 motards attendus ( !) de tout le pays et des pays voisins. Organisé par une association, le ministère du tourisme et des entreprise privées ont mis la main au porte monnaie pour participer, et le premier ministre y a fait un passage ! (Rien que ça). Le rendez-vous était fixé sur une grande esplanade près de bâtiments officiels. Stands de clubs, et de professionnels de la moto, démonstration de stunt, mais aussi fanfare officielle, défilé de motos d’époque (avec tenues en conséquence), et remise d’une casquette et d’un tee-shirt à chaque participant (très moches, soit, mais on ne peut pas tout avoir !). Nous sommes donc repartis avec notre lot, … que nous sommes prêts à offrir!

Asean Event

Asean Event

Penang, le goût retrouvé


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Penang

Je l’ai déjà dit : dans les vieux quartiers de Georgetown à Penang, on se sent bien.

L’ancienne colonie britannique porte les stigmates de son passé, notamment avec ses bâtisses qui évoquent un certain côté victorien, mais en version tropicale. Ainsi, par exemple, les bâtiments sont collés les uns aux autres, mais leurs façades sont en retrait car les rez-de-chaussée, séparés par des arcades, font office de trottoirs couverts. Enfin, en contrebas, les caniveaux ont la taille de cours d’eau car les pluies tropicales sont plutôt généreuses en eau…

Penang la coloniale

Penang la coloniale

L’ensemble de ce quartier historique est en plein Chinatown, mais celui-ci comporte aussi un « little India ». Alors les devantures des commerces contiennent souvent des écritures chinoises, anglaises, tamoul, ou Malaisiennes… Ce multiculturalisme se retrouve dans la nourriture qui change de goût simplement en changeant de quartier. Pour les curieux, gourmands (que nous sommes), c’est vraiment chouette. Dans un autre registre, entre deux bâtiments d’époque, peut émerger subitement un temple hindouiste, ou une peinture murale très « street art »… Une ville surprenante et agréable à la fois.

chinatown, Penang

chinatown, Penang

Car enfin, l’ambiance est paisible. Même si l’endroit est aussi touristique, nous avons l’impression, très subjective, de reprendre notre voyage, et ça fait du bien !

Penang peinard

Penang peinard

Penang la douce

Penang la douce

Penang la belle

Penang la belle

Penang la belle encore

Penang la belle encore

Penang la cool

Penang la cool

Penang la cool

Penang la cool

Penang encore

Penang encore

Penang toujours

Penang toujours

Penang c'est chouette!

Penang c’est chouette!

euh bah Penang...

euh bah Penang…

vous savez quoi?

vous savez quoi?

on a aimé Penang!

on a aimé Penang!

Arrivée en Malaisie


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Quitter la Thaïlande est une affaire qui demande du temps. D’abord parce que le pays est grand (au départ de Bangkok, la frontière Malaisienne est à plus de 1000 km), ensuite …parce que nous avons trainé !

bye bye koh samui

Nous sommes passés voir des copains qui ont un club de plongée à koh Phangan et koh Samui alors, bien entendu, le temps s’est distendu… Agréablement, soit (deux très belles plongées !), mais après 5 semaines passées en Thaïlande, nous avions hâte de voir à quoi ressemble la Malaisie.

un petit tour de ferry

un petit tour de ferry

Les formalités d’entrée se sont résumées à un coup de tampon sur le passeport, sans descendre de la moto, ni même retirer nos casques ! Il faut dire que les Malaisiens sont organisés : une file spéciale pour les deux-roues et donc un guichet dédié, derrière lequel officie la souriante Mariam. L’agent de police est en uniforme mais ses cheveux sont couverts par un voile, car avec l’entrée en Malaisie, nous sommes de retour en terre musulmane. Puis, pas de guichet de douane, pas de barrière à lever, non plus. Bref, après ce coup de tampon, nous roulons en direction de Kuala Lumpur. Difficile de faire plus simple et rapide !

Nous avions prévu de faire escale à Georgetown, sur l’île de Penang et, sans le vouloir, nous nous sommes retrouvés sur une autoroute, au revêtement parfait, et gratuite pour les deux-roues.

en route vers Georgetown

en route vers Georgetown

Penang est une île toute proche du continent, pour y entrer il faut soit prendre un ferry (toutes les 15 minutes) soit emprunter le plus long pont d’Asie (13 km !). Georgetown en est la capitale régionale. Une ville agréable dont les vieux quartiers coloniaux  datent du XVIII ème siècle (du temps de la « Compagnie des Indes occidentale »).

À peine arrivé dans le Chinatown local, nous avons rencontré Atul. Un motard indien qui voyage (ce qui est rare) en Royal Enfield (ce qui est normal). En quelques minutes, il nous apprend que le bateau de Mr Lim part le lendemain, avant une pause de 3 semaines.  Mais qui est Mr Lim ?

Explications : la Malaisie est globalement séparée en deux. La partie péninsulaire, moderne et peuplée, et la partie insulaire (Bornéo) avec notamment la forêt primaire du Sarawak. À l’ouest de la partie péninsulaire, juste de l’autre côté du détroit de Malacca, commence l’Indonésie avec l’île de Sumatra. C’est par là que nous voulons entrer en Indonésie.

Or, depuis quelques temps, les ferry à destination de Medan (nord Sumatra) n’existent plus. D’où M. Lim, qui effectue la liaison chaque semaine avec un vieux cargo en bois qui transporte des oignons, des salades et…des motos !

un petit tour dans les airs en super T

un petit tour dans les airs en super T

Nous avons donc rendez-vous avec Mr Lim dès le lendemain matin pour expédier la moto à Sumatra. Nous n’avions, évidemment, pas prévus un tel enchaînement mais quelque fois, le voyage semble nous mettre un coup de pied aux fesses !

Soit. Nous volerons donc le dimanche suivant (jour d’arrivée du bateau) pour récupérer la moto le lundi. D’ailleurs, avec un billet d’avion à 20 €, je comprends mieux pourquoi les ferrys n’existent plus…

En attendant notre départ, nous profitons de Georgetown et prévoyons un A/R à Kuala Lumpur pour un grand rassemblement de motards…

À suivre…

Thaïlande, ter


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Savez-vous qu’à Bangkok, les deux-roues ne sont pas autorisés à utiliser les voies rapides ?

Non ? Et bien, nous ne savions pas non plus. Pas dramatique me direz-vous. Surtout que rapidité rime assez mal avec voyage. Le seul problème c’est plutôt d’essayer de traverser ou contourner la capitale uniquement par des voies secondaires (peu ou pas de signalisation), avec des feux tricolores interminables (plusieurs minutes, vous pouvez couper votre moteur !), un trafic toujours chargé et une température toujours au dessus de 30 º (parfois, plutôt 40º). Bref, du Sud à l’Est de Bangkok : 4h. Difficile de rester calme lorsque je me fais refouler à un péage… (Les Thaï, eux, restent toujours très calme).

À une de ces barrières de péage, j’ai garé la moto et me suis approché à pied pour demander si c’était bien ma direction, et si je pouvais passer. Un policier m’a répondu : « laïceunz » ! Oui, comme vous, je n’ai pas bien compris. Alors je l’ai fait répéter. Mais à nouveau est sorti : « laïceunz » ! Mouais, à la troisième écoute j’ai supposé qu’il voulait mon permis de conduire (licence).

Une fois mon permis en main, il m’explique que je suis en infraction et me demande de l’argent (une centaine d’€ !). Puis, il s’en va (poursuivre sa démarche citoyenne vouée à faire respecter l’ordre et la sécurité auprès des autres usagers de la route). J’ai retiré mon casque, ma veste et me suis assis dans un coin, prêt à attendre. Lorsqu’il est revenu à la charge (15 bonnes minutes plus tard) avec son carnet et quelques permis en main, j’ai arraché le mien du lot en riant et en lui disant qu’il était à moi, avant de le remettre dans ma poche ! Pendant que son visage marquait la surprise, celui de son collègue s’est fendu d’un éclat de rire.

Face à la bêtise, le rire reste souvent la meilleur arme, mais je reconnais que parfois on manque d’à propos…

rasthaï…oui c’est facile

Bref, après les épisodes sud de la Thaïlande, nous nous sommes décidés à « changer de pays », c’est à dire à mettre le cap au nord. Car conformément à nos attentes, le tourisme de masse ne nous a pas suivi. Les rapports humains sont redevenus humains et les gens souriants. Elle est pas belle la vie ?

douceur du nord

Nous avions aussi dans l’idée d’aller voir côté Laos comment sont les sourires, si la nourriture et la bière ont un goût différent. Pour cela, il fallait traverser le Mékong.

le Mékong…en face le Laos

J’ai toujours pensé qu’il y a des noms qui ont la faculté, à eux seuls, de faire voyager loin. Et bien le Mékong est de cet ordre. Alors nous étions plutôt content de mettre des images sur ce nom. Pourtant, notre passage au Laos fut un passage éclair. Les enfants nous accompagnant, Fred a loué une voiture pour les déplacements familiaux. Or les loueurs refusent que leurs voitures passent une frontière. Ça on le savait, en revanche ce que nous ne savions pas c’était le coût exorbitant des bus. Nous avons donc écourté notre exploration du Laos pour reprendre la voiture (qui nous attendait à la douane) et explorer les montagnes du « triangle d’or », mais côté Thaï.  De la végétation bien verte (bananiers, palmiers, etc.) sur une terre bien rouge sillonnée par des routes sinueuses et inclinées. Nous avons continué à improviser nos étapes, nos repas sur des marchés ou des petites échoppes, et avons retrouvé plaisir à nous balader.

montagnes du nord

Mais après avoir parcouru 3000 km de Bangkok à Bangkok, nos enfants retournent prochainement à l’école et, dans deux jours, nous mettrons le cap au sud direction la Malaisie.

puisqu’on vous dit que c’est tropical!

À suivre…

les embouteillages

La Thaïlande, bis.


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Pour rentrer tout de suite dans le dur, nous avons filé vers le sud et la mer (les enfants sont venus nous rejoindre pour les vacances !). Quelques jours à Hua Hin (finalement plutôt peinards) et …Ko Tao !

fin de journée à Kho Tao

Sans rien savoir de la Thaïlande, nous avons nécessairement tous entendus parler de Phuket ou de Ko Samui. Non ? (« Ko » ça veut dire « Ile » en Thaï).

Après lecture des guides appropriés, nous avions cru comprendre que Ko Tao était moins fréquentée que les autres îles, et que sa côte Sud-Est nous mettrait à l’abri des « fool-moon-party » et autres beuveries programmées pour jeunes touristes contents d’une débauche programmée et moins coûteuse que dans leur pays d’origine.

Mais, nous n’étions pas les seuls à avoir imaginé qu’une baignade serait bien agréable, et nous n’étions pas les seuls non plus à avoir lu « the book ». Bref, l’île n’avait rien d’une île déserte !

De fait, la petite plage de Tanote Bay  a deux visages : celui du petit matin et du soir (faible fréquentation), celui du midi et de l’après midi (haute fréquentation) où italiens, français, anglais, etc, ont des activités équivalentes à celles de la Côte d’Azur (pile, face, bière, face, pile, bière, etc.) mais en plus loin.

Dommage, d’ailleurs, car les fonds marins peuplés de coraux et de poissons tropicaux sont exceptionnels et juste à portée de brasse du bord.

petit matin à Tanote Bay

Nous avons cherché une autre escale, un peu plus au sud, avec des bungalows un peu pourris, plantés sur un bord de mer un peu carte postale. Seulement une dizaine de touristes, et un accueil agréable (y aurait-il une relation de cause à effet ?). Après deux autres jours passés sur l’île, et réconciliés avec ce décor paradisiaque, nous avons mis le cap vers le Nord du pays et le Laos avec, du moins nous l’espérons, moins de vacanciers et plus de « vrais gens ».

À suivre…

Sai thong beach

Alors, c’était bien la Thaïlande ?


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Il m’arrive d’être bavard, mais il m’arrive aussi de me taire. Or, depuis notre arrivée dans l’ancien « Royaume du Siam », je ne suis pas très bavard (vous l’aviez peut-être remarqué ?). Pour être tout à fait franc, le fait est que je suis assez circonspect.

à ceux qui s’affolent devant l’équipement minimum d’Aldo: 50m pour aller faire une vidange

Il faut dire que quelques éléments extérieurs se sont mêlés aux sensations pour rendre l’appréhension plus difficile. D’abord, l’expédition de la moto a pris du retard au départ de kathmandu. Ensuite, l’arrivée de nos enfants (qui viennent nous rejoindre pour leurs vacances) s’est étalée sur 8 jours. Enfin, les hôtels les plus abordables sont généralement situés dans les quartiers à touristes.

En croisant ces différents paramètres, nous avons passé 10 jours à Bangkok. Or, je n’aime pas Bangkok ! J’ai rarement croisé une telle concentration de touristes au m2. Remarquez, comme disent nos enfants, nous aussi nous sommes des touristes. Alors, avec un brin de mauvaise foi, nous répondons que la différence, « c’est que nous on n’aime pas les autres » !

au soleil, j’oublie tout!

Bon, blague à part, nous imaginons tous, assez facilement je crois, ce que peut produire le tourisme de masse : vacanciers en tenue de vacances (avec tatouages bien en vue), vendeurs prêts à vendre tout et n’importe quoi à des prix délirants et relations entre les personnes résumées à « vendeurs/acheteurs». Alors, sans un intérêt prononcé pour la consommation ou le commerce, il devient difficile de se positionner. Bien évidemment, pour ce qui est du voyage, c’est un peu en stand by…

Mais, il y a des compensations :

D’abord, les amateurs de cuisines Thaï ne peuvent qu’être ravis. C’est généralement très bon et il y a de quoi manger en permanence et n’importe où.

Dans un autre registre, la température de la mer frise la perfection (+ – 30 º) et, avec une forte capacité à imaginer la même chose moins le milliard de touristes,  le décor est paradisiaque.

un tatoué sur une plage paradisiaque!

Enfin, compte tenu de la concentration d’étrangers en vacances, les Thaï restent généralement, plutôt cool. Mais, en contrepartie, il est difficile de savoir ce que pense votre interlocuteur, il est difficile d’avoir une simple conversation, et se faire un ami (y compris de passage) me semble mission impossible… C’est dommage, c’est précisément ce que j’aime en voyage !

motard thaï

Donc, je suis circonspect et mutique.

C’était quoi déjà les compensations ? Ah, oui. Je vais me trouver une terrasse alors…

Sur la route de Kathmandu !


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Pokhara, les népalais nous en avaient parlé en la décrivant comme la plus belle ville du pays ! En ce qui nous concerne, nous avons surtout aimé la route qui y conduit. En quittant la plaine, nous avons perdus quelques degrés et abordé un relief entrecoupé de vallées vertes, régulièrement occupées par des rizières en terrasses. La route dégradée a (d’après nos interlocuteurs) perdu des tronçons entiers depuis le tremblement de terre d’Avril dernier… Inclinaison, lacets, tronçons de pistes et camions à l’agonie ont en effet bien rempli une journée de route pourtant commencée à l’aube.

rizières en plateau

rizières en plateau

Finalement, à Pokhara nous avons surtout retrouvé des touristes, et tout ce qui va avec : hôtels, restos, boutiques à souvenirs, agences qui proposent des treks en montagnes, des vols en ULM, du saut à l’élastique, des locations de VTT ou de motos, etc. Dans le lot, il y a un truc qui a attiré Fred comme un aimant attire du métal : la location de moto ! Avant même de savoir si c’était réaliste ou pas, elle avait déjà décidé que la route vers Kathmandu se ferait à deux motos ! Il ne restait plus qu’à négocier ça avec un loueur.

en route pour Kathmandu

en route pour Kathmandu

Deux jours plus tard, c’est donc à deux motos que nous sommes repartis. Les Bajaj Pulsar (de fabrication indienne), sont très répandues ici. Un petit mono 4T de 150 cc aux performances modestes mais qui n’empêche en rien les utilisateurs de circuler en famille (3 ou plus) à son bord. C’est donc avec un grand sourire, et au guidon d’une « Pulsar » que Fred est repartie sur la « hippie trail ». Les nombreuses pauses, conjuguées à l’allure modérée,  ont fait que la dernière partie s’est déroulée nuitamment. Ce qui n’était pas la meilleure idée de la journée ! Pour les 35 derniers km, la route s’incline, en effet, de plus belle pour franchir un col avant de redescendre vers la capitale (située à 1300 m d’altitude). Les camions à l’agonie, précédemment cités, semblaient s’être tous donné rendez-vous dans cette ascension douloureuse (12 km/h) où ils semblaient cracher leur dernière énergie dans un nuage opaque et épais… Comme nous avions déjà pu le constater, ceux qui disposent de feux de route en état de fonctionnement doivent en être fier au point d’éprouver le besoin d’en faire une démonstration permanente. C’est donc éblouis et dans les gaz d’échappement, qu’étaient négociés les trous et crevasses de cette route vers le col. C’est à ce moment là qu’il s’est mis à pleuvoir…

la grande et la petite

la grande et la petite

Un sympathique chauffeur de taxi nous a guidé jusqu’au quartier des hôtels, nous épargnant une errance dans une ville aux rues défoncées, pentues et sans éclairage. Merci à lui !

Kathmandu

Kathmandu

Les jours suivants, nous avons découvert le quartier de Thamel, qui est un peu le ghetto à touristes. Nous les trouvons nombreux et plutôt anglophones, pourtant il semble que, depuis le tremblement de terre, la fréquentation soit sérieusement en baisse. Avant de rendre la Bajaj, nous avons fait une escapade côté montagne, histoire d’admirer les sommets Himalayens.

virée vers les montagnes

Enfin, nous avons pris contact avec le transporteur pour le nouveau fret de la moto. Car notre prochaine étape c’est Bangkok, et finalement sans traverser le Myanmar. Les obligations étant proches de celles imposées par la Chine (guide, autorisations, étapes prédéfinies et …beaucoup d’argent !) nous survolerons donc le Myanmar pour entrer en Thaïlande.

À suivre…

on a vu l’Himalaya!

Suraj, le transporteur et sa famille

Suraj, le transporteur et sa famille

Bardia National Park


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pêche au filet

pêche au filet

Coincé entre la Chine et l’Inde, le Népal s’étire sur environ 800 km « de large », pour 200 km « de haut ». Le pays est principalement occupé par la chaine Himalayenne, on y trouve d’ailleurs le « toit du monde » : l’Everest. Il s’agit donc d’un petit pays très montagneux. Pourtant toute la bande sud (le Terai) est une zone de plaine subtropicale, avec une importante activité agricole. C’est dans cette plaine, à l’ouest du pays, que se trouve le parc national de Bardia, une zone de protection de la nature, où vivent des tigres, des éléphants, des rhinos, des crocodiles, etc.

éléphant gouvernemental

éléphant gouvernemental

Bon, inutile de tourner autour du pot : on n’a pas vu de tigres. D’ailleurs, c’est normal puisque nous n’avons pas cherché à en voir ! Nous cherchions un endroit tranquille pour passer quelques jours, loin de l’agitation et des klaxons des villes, et ça nous l’avons trouvé ! Il faut dire que depuis deux jours, je ne me sentais pas au maximum de la forme… Grosse fatigue et fièvre pour finir. Nous avons donc posé la moto, loué une petite chambre (6 €/jour) au bord d’une rivière et j’ai commencé par jeuner et dormir pendant 24 h. Les jours suivants, entre deux baignades dans la rivière, nous avons profité du calme du village, à 3 km de là, des sourires des enfants et de la nonchalance générale. Buffles d’eau dans des mares boueuses, vaches, éléphants des parc-rangers, sont venus compléter ce décor paisible. Nous avons ainsi passé 5 jours à ne pas faire grand-chose : un peu de musique, le brasseur d’air au plafond pour marquer le tempo, une bière fraiche en fin de journée, un bout de conversation avec le premier venu, … bref, pas de suractivité !

vie de village

vie de village

Et bien vous savez quoi ? C’est pas mal non plus !

vie paisible à Bardia

vie paisible à Bardia

rizière

rizière

jeux d'enfants

jeux d’enfants

vaches népalaises

vaches népalaises