Rendez-vous à Bali


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Avant de partir, nous avions invité les copains à nous retrouver à Bali. Pourquoi Bali ? On trouvait ça suffisamment éloigné, dans le temps et géographiquement, pour laisser le temps à ceux qui le souhaiteraient de s’organiser. Et puis Bali, on imaginait ça à la fois exotique, facile et attrayant pour un automne…

en avant pour Bali

en avant pour Bali

Dans un tout autre registre, depuis notre entrée en Indonésie, nous avons repris contact avec les transporteurs qui nous avaient fait parvenir des devis pour effectuer le transfert de la moto vers l’Australie. Et, il a bien fallu se rendre à l’évidence, les informations récoltées plus de six mois en amont sont devenues caduques. Nous voulions rouler jusqu’au Timor et y effectuer un transfert maritime vers Darwin. Mais les compagnies sont devenues la compagnie, celle-ci en a profité pour doubler ses prix, et enfin, le transit passe désormais par Singapour. Soit un délais de 3 semaines auquel il faut ajouter une semaine (et des frais) de sortie du port et de dédouanement. Un mois sans moto pour un voyage de six mois nous a semblé excessif. Après avoir épluché les différentes solutions, il apparaissait que le point de sortie serait Bali.

Donc : rendez-vous à Bali !

nord de Bali

nord de Bali

Pour l’heure, les quelques copains qui ont répondu à l’invitation, ainsi que nos enfants, débarqueront dans quelques jours. Nous serons 10 et irons tous ensemble à Lombok, l’île « à coté » de Bali. Mais, pourquoi Lombok ?

routes de Lombok

routes de Lombok

Et bien nous avons parcouru en long et en large Bali, et figurez-vous que désormais je vis avec une vraie question : pourquoi tant de touristes du monde entier fantasment sur cette destination ? Le sud de l’île (Kuta, Seminyak, Denpasar) est infesté de boutiques à touristes, de complexes hôteliers, de restaurants, de loueurs de scooters, mais aussi de boutiques de fringues, de bijoutiers, de bars de plage, de fast food, etc. il ne reste pas 1cm2 de libre pour accéder à des plages qui n’ont rien de paradisiaque… Le centre et la côte Est sont bien plus sympas, mais les points de chutes ne sont pas très attirants.

Bref, je ne comprends pas !

Lombok

Lombok

plage de Lombok...

plage de Lombok…

Quelle est votre religion ?


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Lorsque nous prenons pensions dans un hôtel, il est fréquent d’y avoir une fiche à remplir, avec les questions habituelles : nom, prénom, nº de passeport, etc. Or, depuis notre entrée en Indonésie, ces fiches comportent une question supplémentaire : « quelle est votre religion ? ». En bons français, nous serions tentés d’écrire : qu’est-ce que ça peut te foutre ! Atul, notre ami indien, n’est pas choqué. Chez lui, il s’agit également d’une question courante, dont la réponse peut avoir d’ailleurs des retombées pratiques (choix d’une école, mariage, etc.).

Jessie

Jessie

Avec plus de 80% de musulmans, l’Indonésie est le plus grand pays du monde de confession musulmane. Dans la rue, les femmes qui ont les cheveux couverts d’un voile sont nombreuses. Un soir, sur la façade d’une maison, nous voyons une plaque comportant les inscriptions suivantes : H. Basri Bahir. Le propriétaire nous explique qu’il s’agit de son nom précédé d’un H pour Hadji. Monsieur a fait le pèlerinage à La Mecque il y a quelques années, depuis il est donc devenu Hadj et cette fierté se porte comme un étendard sur sa maison.

Monsieur et Madame H. Basri Bahir

Monsieur et Madame H. Basri Bahir

Pourtant, au sein du même pays, les hindouistes sont nombreux et les chrétiens également. Dans la rue, cette variété dans les religions saute à la figure avec la présence de mosquées, de temples ou d’églises surmontées d’une croix. Mais il semble que la liberté de culte se passe plutôt sereinement. Jamais de remarques ou de regards insistants. Un soir, nous échangions sur le sujet avec un jeune faisant le service dans un petit restaurant, le patron et ses collègues étaient tous musulmans, lui chrétien sans que cela ne pose de problème. Au quotidien, nos interlocuteurs sont indifféremment homme ou femme, et nous avons, finalement, rarement vu une telle mixité naturelle vis à vis de nous, comme entre indonésiens. Nous avons croisé à maintes reprises des femmes avec les bras et les cheveux couverts papoter avec un parfait inconnu.

Bali

Bali

Si la séparation de l’église et de l’état fait partie de notre histoire (nous avons cette chance là !), que la laïcité est inscrite dans notre constitution, au point d’être choqués qu’on nous pose officiellement la question de notre religion, c’est loin d’être le cas partout. N’oublions pas non plus qu’aux Etats-Unis, on jure sur la bible…

Mais au final, la vraie question importante dans tout ça est de savoir où nous pouvons, ou pas, boire de la bière !

rencontre

rencontre

En dansant la Javanaise…


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Peut être à cause de la danse, Java évoque d’abord quelque chose de joyeux, non ?

S’il est vrai que les indonésiens sont plutôt joyeux, l’île de Java concentre la majeure partie de la population indonésienne, mais aussi la capitale économique et politique (Jakarta), la capitale culturelle (Jogjakarta) ou encore le port industriel de Surabaya. De plus, les principales agglomérations semblent toutes vouloir réparer leur réseau routier en même temps ! Alors, dans la journée, les embouteillages font partie du quotidien du chacun. Les camions (nombreux) et les deux-roues (très nombreux) constituent l’essentiel du trafic.

sur le ferry

sur le ferry

En quittant Sumatra on ne se doutait de rien ! Et c’est le sourire aux lèvres que nous nous sommes présentés à l’embarquement. La route débouche sur un péage où, après avoir versé quelques roupies, la barrière se lève pour permettre l’accès à un ferry. Une organisation bien rodée et une rotation continue de bateaux, permettent de ne jamais stopper sa progression. Deux heures et demi plus tard, nous atterrissons à java pour déjeuner. Ce soir, nous retrouvons notre pote Atul  et sa 350 Royal Enfield à Jakarta. Nous y sommes attendus, chez Bushan et son épouse, des motards passionnés qui admirent un peu nos équipées respectives. La capitale est à moins de 100 km et il existe une autoroute. Mais ici, comme en Thaïlande, les autoroutes sont interdites aux deux-roues…et aux camions. C’est donc en traversant des villes, en jonglant entre les camions et un flot ininterrompu de scooters et autres brêles que la route se poursuit. Lentement ou très lentement. Vous me direz, « c‘est pas grave, et puis ça permet de profiter des paysages ».  Bon, on a mis 7 h pour atteindre la capitale !

rencontre de bord de route

Le lendemain, Bushan nous accompagne pour une virée de 200 km… Il nous encourage à partir de bonne heure pour échapper aux terribles embouteillages. Debout à 5h30 ! De Jakarta nous aurons donc vu des embouteillages, des travaux, un centre commercial (le lieu de rdv) et l’appartement de Bushan ! Mouais, … vivement les petites routes de la côte sud.

Bushan et Atul, nos compagnons de route

Bushan et Atul, nos compagnons de route

En revanche, nous avons apprécié Jogjakarta.  Les quartiers historiques nous ont rappelé Penang, en Malaisie. Une architecture sympa et une ambiance paisible. Les cuisines de rue, embarquées sur une carriole, y pullulent. On y mange pour moins de 2 € et les curieux semblent s’y donner rendez-vous. Un soir, un costaud à la peau bien tannée et aux allures de marin descend de son scooter, tout sourire en avant. On se marre en y voyant un auto collant sur lequel est écrit : « Nique Ta Mère » ! En fait il s’agissait d’un fan de Joey Star ! Improbable, non ?

Décidément, les indonésiens ne cessent de nous surprendre !

pause en bord de route

pause en bord de route

Les routes de Sumatra


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En entamant la traversée de Sumatra nous avons, dans un premier temps, fait route vers un volcan (éteint) dont le cratère est désormais occupé par un lac, le lac Toba. Celui-ci comporte une île majoritairement occupée par des Bataks (une des ethnies de la région).

embarcadère pour tuk tuk, sur le lac Toba

embarcadère pour tuk tuk, sur le lac Toba

la moto à bord

la moto à bord

Pour plus de 80%, la population Indonésienne est musulmane, et nous avons déjà pris l’habitude que le quotidien soit ponctué par le muezzin et son appel à la prière. Mais en région Batak, ce sont les églises chrétiennes qui sont majoritaires, et les femmes ne portent pas de voiles pour couvrir leurs cheveux. Or, si la religion diffère, d’autres traits culturels diffèrent également. Par exemple, les villages regroupent des maisons de bois, souvent colorées, construites sur pilotis, dont le toit se termine en pointes sur les pignons avant et arrière en prenant une forme générale qui rappelle une selle de cheval. Malgré tout, chrétiens ou musulmans, ce qui semble caractériser les Indonésiens avant tout est la facilité avec laquelle ils viennent vers vous. Toujours spontanés et toujours prêts à rire, les échanges sont réguliers et pleins de gentillesse.

maisons batak

maisons batak

coiffe batak

coiffe batak

sur l'île,à l'intérieur du cratère

sur l’île,à l’intérieur du cratère

Heureusement d’ailleurs, car sur la route l’ambiance n’est pas la même… On nous avait prévenu, le réseau routier est en mauvais état, et les routes, très étroites, laissent difficilement se croiser deux camions. Si on y ajoute un relief omniprésent et un trafic chargé on obtient alors des temps de trajets proches de ceux obtenus avec une mob ! En Inde ou près des cols Népalais on avait déjà eu des routes boursouflées ou creusées, et des nids de poules à faire frémir les jantes en alu mais avec un style de conduite moins bordélique et au final moins effrayant. Tout ça pour dire que sur les routes de Sumatra, il y a bien eu quelques passages où on s’est fait peur ! Dans nos contrées d’origine, un mauvais conducteur faisant le dixième de ce qui se pratique ici se ferait luncher. Camion ou bus qui double en aveugle en plein virage (avec appels de phares à celui qui arrive en face il est vrai), camion qui choisit le meilleur passage sur le goudron fatigué en roulant à 30 km/h et sans se soucier de qui est devant derrière ou sur les côtés, etc. Ce qui ressemble fortement à une agressivité permanente est en fait une conduite normale où un signe de la main ou un sourire n’est pas à exclure. Dur pour les nerfs…

un transporteur

un transporteur

voiture familiale

voiture familiale

bus

bus

Pourtant, à chaque pause il ne faut pas attendre longtemps avant que quelqu’un nous aborde. Juste par curiosité, pour échanger quelques mots d’anglais ou se fendre d’un sourire qui mange tout le visage. La discrétion presque trop polie que nous avons connue ailleurs en Asie s’estompe. Chaque fois nous concluons ces brèves rencontres par la même remarque : « qu’est-ce qu’ils sont gentils » !

les copines

les copines

cache cache

cache cache

je l'ai trouvée!

je l’ai trouvée!

Sur la piste de Chewbacca…


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chewbacca

chewbacca

De qui ?

Mais si, le gros poilu dans la guerre des étoiles ! Et bien les indonésiens ont le même, en orange, qui vit dans la forêt. Je ne suis pas particulièrement fan de la guerre des étoiles mais je suis curieux. Le problème c’est que, voyez-vous, il y a des gens qui apprécient le sport, le trekking et tous ces trucs qui font mal. Moi pas. Or, pour trouver le gros type en orange, il faut errer dans la forêt sur des dénivelés où rester debout tient déjà de l’exploit. Mais d’après notre guide (car nous avions un guide !), nous partions pour environ 2h30. Quand je pense que j’ai failli partir en tongues…

la fine équipe

la fine équipe

Nous avons marché durant près de 4h, escaladé des pentes glissantes en nous accrochant à des lianes, des branches, des pierres, etc. Puis redescendu lesdites pentes jusqu’à faire hurler nos cuisses tremblantes. La forêt équatoriale, c’est vert, soit, mais aussi chaud et humide. Aussi, les perles de sueurs qui roulaient sur nos fronts se sont peu à peu transformées en rivières, puis en torrents au débit dru et continu laissant nos vêtements trempés, comme si nous étions tombés dans une piscine. J’ai dû perdre 5 kg en une après midi ! Seule la perspective d’une bière fraiche me motivait pour continuer à marcher et j’avais complètement oublié Chewbacca.

Au final, lorsque nous avons fini par dénicher le pote de Steven Spielberg, nous rêvions d’un scénario adapté avec retour par téléportation.

Bien sûr, je vous laisse deviner de quelle façon nous sommes rentrés !

Sinon, c’est cool la marche !

l'homme de la forêt (orang outan)

l’homme de la forêt (orang outan)

encore lui!

encore lui!

l'homme de la ville...+10 ans, -5kg en 4h

l’homme de la ville…+10 ans, -5kg en 4h

du côté des orang outans

du côté des orang outans

lumière du soir

lumière du soir

Indonésie


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J’avais bien remarqué l’immensité de ce pays mais, à vrai dire, sans vraiment y prêter grande attention.

Or, à y regarder de plus près, carte en main,  de la pointe nord-est de Sumatra (l’île la plus septentrionale) jusqu’au Timor, à l’opposé, le pays s’étire sur plus de 5000 km ! Surface à laquelle il faut encore ajouter la majeure partie de Bornéo, les Sulawesi, les Moluques et l’Irian Jaya (la Papouasie indonésienne).  Au total, plus de 17000 îles y sont recensées pour une surface de près de 2 millions de km2, où vivent 250 millions d’habitants ! Bref, l’Indonésie c’est grand et il faut un sérieux appétit pour imaginer en faire le tour. Généralement apprécié des voyageurs, nous étions curieux de découvrir ce nouveau pays pour nous.

le car ferry

le car ferry

marin solitaire

marin solitaire

Dès notre arrivée, les choses se sont pourtant mal présentées. Le policier en charge de tamponner les passeports nous a demandé de présenter un titre de transport avec une date de sortie… Bien sûr, nous n’en avions pas. Il nous a donc invité à le suivre dans son bureau, où une connexion internet était disponible, afin d’acheter un billet de sortie ! En rechignant, nous avons donc sorti un ordinateur et commencé à chercher un billet d’avion low-cost. Mais la mauvaise connexion, cumulée à notre mauvaise volonté, ainsi qu’à l’inefficacité du site d’achat en ligne ont fait que l’opération s’est étalée sur plusieurs heures. Au moment de quitter son service, l’agent nous a rappelé et tamponné nos visas en nous disant que la prochaine fois il faudrait prévoir une preuve de sortie. Bienvenu en Indonésie !

1er sourire indonésien

1er sourire indonésien

Beaucoup plus déglinguée que la Malaisie que nous venons de quitter, l’arrivée en ville marque un changement également dans les comportements. Comme souvent, ce sont les enfants qui nous abordent en premier. « Hello mister » ! Accompagné d’un signe de la main et d’un grand sourire. Puis, la guesthouse où nous prenons une chambre, dont la propriétaire ne cesse de nous apporter des goûters ou des fruits. Enfin, pour notre première sortie à la recherche d’une cuisine de rue, nous nous retrouvons entourés par des « lady boys » d’humeur joyeuse avec qui nous passons une très bonne soirée ponctuée de rires et de photos. Car, nous ne le savions pas encore, mais les indonésiens adorent nous photographier et poser avec nous.

Enfin, nous redevenons des stars. Ouf !

soirée folle!

soirée folle!

folle soirée!

folle soirée!

séance photo obligatoire

séance photo obligatoire

La moto en Malaisie


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Asea Event

Asean Event

En Malaisie, les autoroutes sont gratuites pour les deux-roues. Ça je vous l’ai déjà dit, mais ce que je ne vous ai pas dit c’est à quel point les Malaisiens aiment a moto ! Depuis que nous sommes arrivés en Asie, l’usage de la moto est quasi exclusivement limité aux petites cylindrées avec une fonction pratique : circulations dans les grandes agglomérations, « side-cars » transporteurs de tout et n’importe quoi, véhicule familial à bas coût, etc.

Asea Event

Asean Event

Mais en Malaisie, c’est très différent. Sur les grands axes, des panneaux signalent des aires de stationnements couvertes spéciales deux-roues (pluie), et les grosses cylindrées pullulent (sportives, GT, gros trails) car l’utilisation de la moto est avant tout passionnelle. De fait, il règne une sorte de confrérie motarde ! Les signes amicaux à notre égard se sont multipliés et nous avons fini par être conviés à un grand rassemblement dans la banlieue de la capitale, Kuala Lumpur.

Asean Event

Asean Event

10 000 motards attendus ( !) de tout le pays et des pays voisins. Organisé par une association, le ministère du tourisme et des entreprise privées ont mis la main au porte monnaie pour participer, et le premier ministre y a fait un passage ! (Rien que ça). Le rendez-vous était fixé sur une grande esplanade près de bâtiments officiels. Stands de clubs, et de professionnels de la moto, démonstration de stunt, mais aussi fanfare officielle, défilé de motos d’époque (avec tenues en conséquence), et remise d’une casquette et d’un tee-shirt à chaque participant (très moches, soit, mais on ne peut pas tout avoir !). Nous sommes donc repartis avec notre lot, … que nous sommes prêts à offrir!

Asean Event

Asean Event

Penang, le goût retrouvé


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Penang

Je l’ai déjà dit : dans les vieux quartiers de Georgetown à Penang, on se sent bien.

L’ancienne colonie britannique porte les stigmates de son passé, notamment avec ses bâtisses qui évoquent un certain côté victorien, mais en version tropicale. Ainsi, par exemple, les bâtiments sont collés les uns aux autres, mais leurs façades sont en retrait car les rez-de-chaussée, séparés par des arcades, font office de trottoirs couverts. Enfin, en contrebas, les caniveaux ont la taille de cours d’eau car les pluies tropicales sont plutôt généreuses en eau…

Penang la coloniale

Penang la coloniale

L’ensemble de ce quartier historique est en plein Chinatown, mais celui-ci comporte aussi un « little India ». Alors les devantures des commerces contiennent souvent des écritures chinoises, anglaises, tamoul, ou Malaisiennes… Ce multiculturalisme se retrouve dans la nourriture qui change de goût simplement en changeant de quartier. Pour les curieux, gourmands (que nous sommes), c’est vraiment chouette. Dans un autre registre, entre deux bâtiments d’époque, peut émerger subitement un temple hindouiste, ou une peinture murale très « street art »… Une ville surprenante et agréable à la fois.

chinatown, Penang

chinatown, Penang

Car enfin, l’ambiance est paisible. Même si l’endroit est aussi touristique, nous avons l’impression, très subjective, de reprendre notre voyage, et ça fait du bien !

Penang peinard

Penang peinard

Penang la douce

Penang la douce

Penang la belle

Penang la belle

Penang la belle encore

Penang la belle encore

Penang la cool

Penang la cool

Penang la cool

Penang la cool

Penang encore

Penang encore

Penang toujours

Penang toujours

Penang c'est chouette!

Penang c’est chouette!

euh bah Penang...

euh bah Penang…

vous savez quoi?

vous savez quoi?

on a aimé Penang!

on a aimé Penang!

Arrivée en Malaisie


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Quitter la Thaïlande est une affaire qui demande du temps. D’abord parce que le pays est grand (au départ de Bangkok, la frontière Malaisienne est à plus de 1000 km), ensuite …parce que nous avons trainé !

bye bye koh samui

Nous sommes passés voir des copains qui ont un club de plongée à koh Phangan et koh Samui alors, bien entendu, le temps s’est distendu… Agréablement, soit (deux très belles plongées !), mais après 5 semaines passées en Thaïlande, nous avions hâte de voir à quoi ressemble la Malaisie.

un petit tour de ferry

un petit tour de ferry

Les formalités d’entrée se sont résumées à un coup de tampon sur le passeport, sans descendre de la moto, ni même retirer nos casques ! Il faut dire que les Malaisiens sont organisés : une file spéciale pour les deux-roues et donc un guichet dédié, derrière lequel officie la souriante Mariam. L’agent de police est en uniforme mais ses cheveux sont couverts par un voile, car avec l’entrée en Malaisie, nous sommes de retour en terre musulmane. Puis, pas de guichet de douane, pas de barrière à lever, non plus. Bref, après ce coup de tampon, nous roulons en direction de Kuala Lumpur. Difficile de faire plus simple et rapide !

Nous avions prévu de faire escale à Georgetown, sur l’île de Penang et, sans le vouloir, nous nous sommes retrouvés sur une autoroute, au revêtement parfait, et gratuite pour les deux-roues.

en route vers Georgetown

en route vers Georgetown

Penang est une île toute proche du continent, pour y entrer il faut soit prendre un ferry (toutes les 15 minutes) soit emprunter le plus long pont d’Asie (13 km !). Georgetown en est la capitale régionale. Une ville agréable dont les vieux quartiers coloniaux  datent du XVIII ème siècle (du temps de la « Compagnie des Indes occidentale »).

À peine arrivé dans le Chinatown local, nous avons rencontré Atul. Un motard indien qui voyage (ce qui est rare) en Royal Enfield (ce qui est normal). En quelques minutes, il nous apprend que le bateau de Mr Lim part le lendemain, avant une pause de 3 semaines.  Mais qui est Mr Lim ?

Explications : la Malaisie est globalement séparée en deux. La partie péninsulaire, moderne et peuplée, et la partie insulaire (Bornéo) avec notamment la forêt primaire du Sarawak. À l’ouest de la partie péninsulaire, juste de l’autre côté du détroit de Malacca, commence l’Indonésie avec l’île de Sumatra. C’est par là que nous voulons entrer en Indonésie.

Or, depuis quelques temps, les ferry à destination de Medan (nord Sumatra) n’existent plus. D’où M. Lim, qui effectue la liaison chaque semaine avec un vieux cargo en bois qui transporte des oignons, des salades et…des motos !

un petit tour dans les airs en super T

un petit tour dans les airs en super T

Nous avons donc rendez-vous avec Mr Lim dès le lendemain matin pour expédier la moto à Sumatra. Nous n’avions, évidemment, pas prévus un tel enchaînement mais quelque fois, le voyage semble nous mettre un coup de pied aux fesses !

Soit. Nous volerons donc le dimanche suivant (jour d’arrivée du bateau) pour récupérer la moto le lundi. D’ailleurs, avec un billet d’avion à 20 €, je comprends mieux pourquoi les ferrys n’existent plus…

En attendant notre départ, nous profitons de Georgetown et prévoyons un A/R à Kuala Lumpur pour un grand rassemblement de motards…

À suivre…

Thaïlande, ter


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Savez-vous qu’à Bangkok, les deux-roues ne sont pas autorisés à utiliser les voies rapides ?

Non ? Et bien, nous ne savions pas non plus. Pas dramatique me direz-vous. Surtout que rapidité rime assez mal avec voyage. Le seul problème c’est plutôt d’essayer de traverser ou contourner la capitale uniquement par des voies secondaires (peu ou pas de signalisation), avec des feux tricolores interminables (plusieurs minutes, vous pouvez couper votre moteur !), un trafic toujours chargé et une température toujours au dessus de 30 º (parfois, plutôt 40º). Bref, du Sud à l’Est de Bangkok : 4h. Difficile de rester calme lorsque je me fais refouler à un péage… (Les Thaï, eux, restent toujours très calme).

À une de ces barrières de péage, j’ai garé la moto et me suis approché à pied pour demander si c’était bien ma direction, et si je pouvais passer. Un policier m’a répondu : « laïceunz » ! Oui, comme vous, je n’ai pas bien compris. Alors je l’ai fait répéter. Mais à nouveau est sorti : « laïceunz » ! Mouais, à la troisième écoute j’ai supposé qu’il voulait mon permis de conduire (licence).

Une fois mon permis en main, il m’explique que je suis en infraction et me demande de l’argent (une centaine d’€ !). Puis, il s’en va (poursuivre sa démarche citoyenne vouée à faire respecter l’ordre et la sécurité auprès des autres usagers de la route). J’ai retiré mon casque, ma veste et me suis assis dans un coin, prêt à attendre. Lorsqu’il est revenu à la charge (15 bonnes minutes plus tard) avec son carnet et quelques permis en main, j’ai arraché le mien du lot en riant et en lui disant qu’il était à moi, avant de le remettre dans ma poche ! Pendant que son visage marquait la surprise, celui de son collègue s’est fendu d’un éclat de rire.

Face à la bêtise, le rire reste souvent la meilleur arme, mais je reconnais que parfois on manque d’à propos…

rasthaï…oui c’est facile

Bref, après les épisodes sud de la Thaïlande, nous nous sommes décidés à « changer de pays », c’est à dire à mettre le cap au nord. Car conformément à nos attentes, le tourisme de masse ne nous a pas suivi. Les rapports humains sont redevenus humains et les gens souriants. Elle est pas belle la vie ?

douceur du nord

Nous avions aussi dans l’idée d’aller voir côté Laos comment sont les sourires, si la nourriture et la bière ont un goût différent. Pour cela, il fallait traverser le Mékong.

le Mékong…en face le Laos

J’ai toujours pensé qu’il y a des noms qui ont la faculté, à eux seuls, de faire voyager loin. Et bien le Mékong est de cet ordre. Alors nous étions plutôt content de mettre des images sur ce nom. Pourtant, notre passage au Laos fut un passage éclair. Les enfants nous accompagnant, Fred a loué une voiture pour les déplacements familiaux. Or les loueurs refusent que leurs voitures passent une frontière. Ça on le savait, en revanche ce que nous ne savions pas c’était le coût exorbitant des bus. Nous avons donc écourté notre exploration du Laos pour reprendre la voiture (qui nous attendait à la douane) et explorer les montagnes du « triangle d’or », mais côté Thaï.  De la végétation bien verte (bananiers, palmiers, etc.) sur une terre bien rouge sillonnée par des routes sinueuses et inclinées. Nous avons continué à improviser nos étapes, nos repas sur des marchés ou des petites échoppes, et avons retrouvé plaisir à nous balader.

montagnes du nord

Mais après avoir parcouru 3000 km de Bangkok à Bangkok, nos enfants retournent prochainement à l’école et, dans deux jours, nous mettrons le cap au sud direction la Malaisie.

puisqu’on vous dit que c’est tropical!

À suivre…

les embouteillages