Rando MotoMag, Henri teste la Yam FJR 1300 : « On s’y sent bien »


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Motard depuis 78, il a fait ses premières armes en enduro sur Yam’, Husqvarna et KTM. En 1995, il change de pratique deux-roues et saute d’une Honda Transalp à une Suzuki Hayabusa en passant par une Yamaha XJR 1300. Henri, 64 ans, a bien voulu tâter de la dernière FJR pour Moto Magazine pendant cette Rando des Balkans.

©G. de CROP/Motomagazine

Alors tes impressions ?

J’aime bien ses formes et son petit esprit sportif pour une machine de sa catégorie. Personnellement, n’étant pas habitué à ce type de moto, la découverte de toutes ses fonctions et de leur mise en œuvre n’a présenté aucune difficulté. Les commandes tombent bien sous les mains et d’entrée, sa position de conduite m’a plu. Le tableau de bord est lisible et complet. Il est vrai qu’étant passé avant par la case SuperTénéré, je n’ai pas été déstabilisé. On s’y sent bien. Je ne peux par contre pas juger la qualité de sa bagagerie ne l’ayant que trop peu utilisée.

Et sur la route ?

Au départ, la seule chose qui m’a surprise a été côté moteur. J’ai un tirage beaucoup plus court à la poignée de gaz de ma Suz’. Mais une fois compris cela, j’ai simplement tourné un peu plus celle de la FJR. Et, finalement j’ai découvert un moteur pêchu en mode « Sport ». Je l’ai également essayé en mode « Tourisme ». Il convient bien dans la circulation. Dans les 2 cas, il y a possibilité de repartir à bas régime. Sa mise sur l’angle est plus facile que sur mon Hayabusa. Et une fois sur l’angle, elle ne bronche pas. Je me suis vraiment senti en sécurité à son bord. J’ai adoré son freinage Dual absent de ma moto. De plus, cette Yamaha offre une bonne attaque dès l’action de la poignée de frein. La boîte de vitesses ne m’a pas posé de problème particulier même si j’ai parfois cherché la 6 de ma Suz’…

T’es client ?

Si un jour, je devais changer de moto, pourquoi pas. Son coté encore un peu sportif couplé à sa facilité de conduite m’ont vraiment convaincu…

MotoMag dans les Balkans : Jour 13, l’Italie : il fait beau et chaud (fameuse contrepèterie…)


yome

IL NE NEIGE PAS SUR LE LAC MAJEUR !

 Et c’est tant mieux…

Ce matin le soleil est là. Et vu le contexte du roulage d’hier, c’est ce qu’il pouvait nous arriver de mieux ! Parce qu’au petit déj’, il y en a (mais gentleman, je tairai les noms) qui portent encore les stigmates de cette affaire.

 Du coup, le décollage avec une température de 9°, mais sur le versant ensoleillé de la vallée, est des plus réconfortant. Surtout si on tourne la tête pour contempler les cimes enneigées dans l’ombre, du versant opposé.

©G. de CROP/Motomagazine

La matinée se passe à se rapprocher peu à peu des lacs italiens à la réputation si établie.

Le chef-chef-oui-chef l’a dit, ce matin on ne traîne pas, car on est attendus à 11h dernier carat pour le 2nde surprise du séjour.

Disciplinés, les groupes se passent quasi systématiquement de la traditionnelle pause bar.

Nous apercevons toutefois, le groupe des verts de Valérie, arrêtés devant un petit bouclard de mécanique moto (et voitures…).

©G. de CROP/Motomagazine

La réparation du capricieux maître cylindre du 500 CB de Patrick est toujours à l’ordre du jour.

©G. de CROP/Motomagazine

Puis c’est l’arrivée sur les bords du lac de Côme, avec le choc visuel de ce site admirable. La tentation est grande de se poser, pour siroter un petit rafraîchissement les pieds dans l’eau.

©G. de CROP/Motomagazine

Mais l’appel du démon ne porte pas. La voix du grand chef reste la plus forte, et obéissants, nous filons sans traîner..

Et à 11h, tout le monde ou presque est parqué devant … l’entrée de l’usine Moto Guzzi à Mandello Del Lario.

©G. de CROP/Motomagazine

©G. de CROP/Motomagazine

La 2nde surprise, c’est la visite guidée et commentée par un bénévole, rien que pour nous.

La troupe écoute les commentaires traduits par Jean Marc, et ne manquent pas de poser moult questions. L’histoire du plus vieux des constructeurs de moto italiennes encore en activité, s’avère passionnante. Riche d’anecdotes et impressionnante d’innovations. Des débuts du siècle dernier aux modèles les plus récents, c’est un voyage dans l’histoire de la moto mondiale qui défile sous nos yeux.

©G. de CROP/Motomagazine

Rapporter ici ce que nous avons vu ou entendu demanderait trop de temps et de place. Mais sachez que les numériques crépitent et que nombre de motards ressortent impressionnés de ce que l’histoire de la marque a pu apporter comme progrès technologiques. Non sans avoir laissé quelques p’tit mots sur le livre d’or…

©G. de CROP/Motomagazine

©G. de CROP/Motomagazine

©G. de CROP/Motomagazine

©G. de CROP/Motomagazine

©G. de CROP/Motomagazine

Seule ombre au tableau, le groupe de Valérie, occupé à remplacer le frein du CB de Patrick, arrive beaucoup trop tard pour participer à la visite. Consolation de poids, le CB est reparti comme en 14, réparé par le mécano du bouclard pour une somme tout à fait raisonnable.

©G. de CROP/Motomagazine

Après toute une série de clichés pour immortaliser les motards devant l’entrée de l’usine Moto Guzzi, tout le monde reprend sa moto pour aller manger au restaurant Orsa Maggiore, au bord du lac de Lecco.

Pour ceux (assez nombreux) qui le désirent, une petite sieste est ensuite possible sur la plage avoisinante.

©G. de CROP/Motomagazine

L’AM, l’étape de 175 km nous amenant à Scarmagno a tout d’un puissant laxatif.

Roulage à tendance urbaine bien marqué, avec une densité de véhicules et de rond-points ahurissante.

En plus de ça, un parcours de road book capricieux sur les Tripy des ouvreurs les prive de toute possibilité d’anticipation et nécessite une surveillance de tous les instants, fait que les groupes s’éclatent régulièrement, qu’il est alors nécessaire de stopper la progression pour attendre les retardataires, et éventuellement faire demi tour pour partir à leur recherche, sans compter que ça « jardine » parfois pas mal et qu’il faut procéder à des coupes pour retomber sur le parcours prévu.

Déjà pas en avance, les Mauves récupèrent la pauvre Valérie en rade à une 50aine de km du but, en panne avec sa Speed Triple. Plus rien ne s’allume lorsqu’elle met le contact.

Avec l’autorisation du chef-chef-oui-chef, les membres de son groupe rentrent direct à l’hôtel, par l’autoroute.

Nous attendons l’arrivée du camion mécanique de Pat & Coco. A force de toucher à tout, un faux contact du côté de la colonne de direction est mis à jour, et magie de la mécanique, tout se rallume soudainement. Lili récupère donc sa monture, et nous filons direction l’Hôtel.

De manière regrettable, la seule portion un peu fun de l’étape, un col viroleux à souhait, est parcouru de nuit.

C’est à 21h passés que nous nous mettons à table, avec, pour beaucoup, une fatigue extrême due à l’étape usante de l’AM, ajoutée à celle de la journée d’hier dans des conditions météo très défavorables.

C’est un signe : à l’heure où le dessert est servi, nombre de places à table ont déjà été désertées.

Journée mitigée donc, avec une matinée très sympa et une visite passionnante d’un musée du patrimoine de la moto d’un côté, et une AM totalement inintéressante et usante de l’autre.

Le pistonné du jour, c’est lui, Yome, le va-nu-pied photo-journaleux de la bande, chargé de traîner avec ses objectifs, partout où il se passe quelque chose.

©G. de CROP/Motomagazine

Propulsé sur la rando des Balkans alors qu’il n’avait pas roulé en moto depuis plusieurs années, les premiers jours lui ont été difficiles. Trop de truc à faire : entre l’apprentissage du Tripy, la découverte de la Suzuki Freewind de prêt, la charge des interviews des testeurs des motos Yam’ d’essai, les photos à shooter d’abord, puis à trier ensuite, les mises en ligne  journalières, on a frôlé le nervoussse-braiquedonne !

De plus, la Freewind s’est rapidement avérée être bridée à 34 cv, et remonter les groupes pour shooter sur l’itinéraire a été compliqué. Finalement délesté de certaines tâches initialement prévues, il s’est organisé, a compris comment ça marchait, et les choses sont devenues plus faciles. Le matin très tôt, et le soir très tard, nous partagions notre chambre à la lumière des PC, pour rédiger, trier, formater, mettre en ligne. Tout ça s’est fait de façon très sympa, et même s’il stresse parfois pour pas grand chose (il soliloque à voix haute sous la douche), ce fut une quinzaine très sympa passée avec lui.

J’en profite d’ailleurs pour passer un bonjour à nos anciens plumitifs des années passées, Aldo qui parcourt le monde et blogue d’Indonésie avec son épouse en ce moment (à lire sur Moto Mag net) pour la Sardaigne, Dom et Etienne pour la Sicile. On pense à vous les gars, et on vous bise.

Pour clore le chapitre des groupes, ce soir les Mauves.

Les « Casse-couilles » dirait le chef, qui a toujours raison. Ce sont des gars et des filles qui roulent en solo, avec des caractères parfois rebelles, qui écoutent les conseils et recommandations quand ils ont le temps, aiment lâcher les poneys quand la route tournicote ou s’élève, sont forts en gueule et chambreurs de première, et par dessus tout, aiment à déguster tout ce qui se présente à table avec un degré d’alcool supérieur à celui d’une carafe d’eau.

Comme on leur a prêté la réputation d’être des casse-bonbons, ils en jouent à volonté, plus pour entretenir la tradition que par nature profonde.

©G. de CROP/Motomagazine

Autant dire que moi, là, j’ai bien peu d’autorité sur ces zozos là. Heureusement que j’arrive encore à suivre le rythme sur la route, sinon il y a longtemps que je me serais fait bouffer !

Merci mes Mauves, z’êtes des chiards finis, mais ça me semblerait tristoune une quinzaine sans vous.

©Motomagazine

Les Fauves ici avec un de leurs nombreux potes (marrant d’ailleurs, ce jour là le grand chef-chef-oui-chef leur a pas cherché de poux). De gauche à droite : Hélène, Dom, Patrick, Arno, Pascal, François (en haut), François (en bas), Gilloux et Jean Luc (la police).

MotoMag dans les Balkans : Jour 12, l’Italie gla-gla !


yome

 FROID, MOI ? JAMAIS…

La moto est un redoutable accélérateur de sensations.

Quiconque a, un jour posé ses fesses sur un de ces engins, ne pourra qu’en convenir.

Odeurs, prises d’angle, vibrations, vitesse, inconfort, liberté, ivresse, plaisir, peur, tous ces sentiments ou sensations sont multipliées dès qu’on roule en moto. Qu’elles soient bonnes ou non.

Des journées comme aujourd’hui, par exemple, sont de celles qui peuvent nous faire nous demander, POURQUOI nous aimons la moto ?

Reprenons le fil.

1er constat : la météo est à 50 % dans le vrai. Ce matin il pleut. Une pluie fine mais qu’on sent appelée à durer.

Pendant que les groupes partent vers les cols les uns après les autres, nous les mauves décidons d’attendre l’ouverture des magasins de sport de Corvara in Badia, afin de trouver une remplaçante à ma défunte veste de pluie, partie, grâce à un vent taquin, voguer sous d’autres cieux. Rien qui fasse l’affaire.

Le patron de l’hôtel, nous a dit que dans un village à 35 km, nous devrions trouver notre bonheur. Ca tombe bien, il est justement sur l’itinéraire.

Après avoir franchi une paire de cols, nous y parvenons sous une pluie qui est devenue battante. Ca devient l’enfer, l’eau s’engouffre partout, et avec la température qui décroit progressivement, le moral des troupes commence à en prendre un sacré coup.

Et ça ne s’arrange pas quand un policier local nous explique dans un français très correct qu’il n’y a pas de magasin de moto dans le village, mais qu’il faut pousser à un peu moins de 10 km, pour espérer trouver notre bonheur.

Nous quittons donc l’itinéraire prévu, et coup de chance incroyable, trouvons du 1er coup, le concessionnaire moto en question sur une zone commerciale retirée.

©I. LEBRET/Motomagazine

Nous sommes détrempés, et nos équipements ne suffisent plus depuis longtemps à endiguer le cheminement de l’eau dans nos vêtements.

Nous dévalisons le stock d’équipements de pluie, avec une certaine chance, la patron nous disant qu’en raison de la fin de la saison de moto, il fermerait son établissement pour l’hiver d’ici quelques jours.

Avec tous ces contretemps, il y a longtemps maintenant que les autres groupes ont dû passer le col suivant.

Sous une pluie qui redouble d’intensité, nous faisons marche arrière, et réintégrons le parcours prévu (133 km ce matin).

A peine attaquons-nous les premiers virages, au cœur même encore du village, devant nous amener vers le col suivant, qu’au détour d’une maison nous croisons une machine … couverte de neige !

Moment de grande solitude du GO qui se demande s’il faut emmener son groupe affronter des conditions délicates, ou s’il convient de renoncer et de rebrousser chemin.

Quelques lacets plus loin, nous recroisons un couple d’allemands en 1200 GSA, aperçus auparavant dans la vallée, et qui redescendent en nous faisant signe qu’il ne faut pas monter.

On ne baisse pas les bras comme ça, chez nous, et je décide de continuer « pour voir ».

Les degrés descendent régulièrement au fil de notre progression, et le thermomètre commence à afficher le signal de risque de glace. Puis, les premiers flocons font leur apparition, et tout devient rapidement plus compliqué. La température passe en négatif, la neige épaisse et collant se fixe sur les visières. On commence à ne plus voir grand chose.

Les doigts engourdis par le froid commencent à répondre difficilement. Les pieds dans des bottes qui prennent l’eau nous rappellent à chaque instant combien il est douloureux de lutter contre un ennemi aussi redoutable que le froid.

Dans un ballet improvisé de coups de doigts éssuie-glace pour tenter d’y voir quelque chose, nous parvenons à rejoindre le haut du col.

©G. de CROP/Motomagazine

Les rares voitures que nous croisons ne nous ménagent pas particulièrement.

On bascule alors sur l’autre versant, et là, les données se compliquent.

L’adhérence, si elle n’est pas critique, n’en est pas moins problématique, et dorénavant il ne suffit plus de couper les gaz, comme dans la montée, pour ralentir, il faut aussi éviter qu’emportée par son poids et par l’inertie, la moto ne prenne de la vitesse et ne devienne impossible à freiner.

A chacun sa technique : en roue libre, avec un freinage continu, en première, ou en seconde en fonction de la motorisation, avec quelques freinages très doux et progressifs, les pieds par terre ou sur les repose-pieds. Tout ceci dure une éternité. Les km défilent lentement à 25 km en 1ère.

Il fait si froid que personne n’a envie d’enlever ses gants pour sortir l’appareil photo et immortaliser la scène.

Le groupe s’étire, les distances de sécurité s’allongeant dans de pareilles conditions.

Finalement, le tapis de neige s’éclaircit peu à peu, et nous finissons par retrouver l’asphalte si convoité. Le thermomètre remonte doucement, d’abord à zéro, puis en positif (4°).

Nous nous arrêtons plus loin pour faire le point. Mais comment ont fait les autres pour passer ? On a vu personne… Et rapidement on se rend compte qu’il nous en manque un.

Après un peu moins d’une demi heure, Jean Luc part à la recherche de Pascal, notre alsacien à la Super Ténéré, pour tenter de voir ce qui s’est passé.

Pour les autres, l’attente reprend. Après vingt bonnes minutes sans nouvelles de personne, je décide de monter à mon tour, et rencontre un peu plus haut Jean Luc qui revient seul sur ses pas. Il a dû renoncer à aller plus loin, car la route est devenue impraticable.

Nous décidons donc de nous poser dans la première auberge venue.

Nous la trouvons quelques centaines de mètres plus loin, et perdons dans l’affaire Gilloux et François, les deux motards de queue, qui filent sans voir que nous avons bifurqué.

Ils feront 20 km avant de corriger le tir, nous appeler, faire demi tour et venir nous rejoindre pour un repas salvateur.

Car nous n’en pouvons plus. Nous sommes transformés en éponges, ne sentons plus nos membres, et quémandons avidement un peu de chaleur pour redevenir des hommes.

Le repas s’éternise. Il fait très bon dans l’auberge, nous nous réchauffons peu à peu, et personne n’a envie de ré-enfiler gants et blousons gorgés d’eau glacée.

Et soudain, alors qu’on ne l’attend plus, Pascal, la brebis égarée, fait sa réapparition. Il nous explique que dans la descente, quasiment à l’arrêt, sa moto est tombée sur un léger freinage. Étant le dernier, personne ne s’en est rendu compte.

Dans l’incapacité de la relever tout seul, il a dû aller requérir l’aide d’un autochtone.

©I. LEBRET/Motomagazine

Il s’est ensuite perdu, a terminé dans un café où il a attendu que les sableuses passent, afin de pouvoir redescendre. En voyant nos motos, il a rejoint le groupe, ce qui d’un coup, redonne la pêche à tout le monde.

C’est pas qu’on tienne absolument à sauvegarder la faune alsacienne (on a déjà notre quota, avec Patrick), mais savoir qu’on ne laisse personne sur le carreau, c’est la philosophie générale.

On a eu le grand chef-chef-oui-chef, qui nous confirme qu’à l’heure où les autres groupes sont passés, personne n’a eu de neige. Ils ont juste attendu à l’auberge du midi que les infos de la météo confirment que le col suivant soit dégagé.

Décision du groupe : on quitte l’itinéraire calé dans le Tripy, vu l’heure très avancée, et on taille au plus court. Les gps sont programmés, et, après avoir remercié la serveuse super sympa qui a accepté avec beaucoup d’humour qu’on lui pourrisse son restaurant, nous reprenons la route, de nouveau poisseux et humides, mais réchauffés.

Et la pluie s’est enfin arrêtée !

Nous nous rendons rapidement compte, en suivant Francesco qui ouvre la route avec son gps, que l’itinéraire le plus court est le même que celui du Tripy.

Nous passons sur le coup de 17h devant l’auberge où tous les autres groupes ont déjeuné. A cette heure ci, il y a longtemps qu’ils ont détalé.

La suite du programme est un long roulage sans pluie, avec une température qui varie régulièrement. J’ai repris la tête du groupe, et quand nous attaquons le dernier col, la neige fait son retour dans le paysage.

Mais heureusement cette fois ci, elle ne tombe plus (et du coup, nous non plus…), et la route est dégagée. Merci la DDE italienne !

Nous nous retrouvons de nouveau frigorifiés. Les petits gants d’été et les chaussures pleines d’eau, ça énerve de ce temps là ! Les copains qui ont des poignées chauffantes ne se gênent pas pour bien nous énerver.

Une série de photos du groupe dans la neige, à 1884 m, et nous redescendons avec précaution vers des contrées moins hostiles.

©I. LEBRET/Motomagazine

Rien à signaler sur le reste du parcours, si ce n’est que l’ultime col se fait au sec, mais de nuit.

Curieuse sensation que celle de devoir re-rouler dans l’obscurité, après toutes ces journées passées à arriver de jour dans les hôtels d’étapes.

Il est 20h15, après plus de 170 km de roulage, quand nous garons les motos dans le parking de l’hôtel Colombo, à Teglio.

La solidarité motarde jouant à plein, c’est après une délicieuse douche chaude prolongée à l’envie, à un concert de vannes que nous sommes confrontés dès que nous mettons le pied dans la salle du restaurant.

C’est de bonne guerre, et ça contribue grandement à faire de la rando Moto Mag’ ce qu’elle est. Savoir décompresser quand les choses se compliquent, et en rire au maximum.

Fin de soirée, tranquille ou chacun explique à l’autre ce qu’il a vécu dans cette étape atypique.

Une journée définitivement « différente ».

Niouzes du jour : séparés du reste de la troupe la majeur partie de la journée, nous n’avons pu profiter de l’actu en temps réel.

Néanmoins, ce qu’on peut dire, d’après les témoignages glanés ici et là après coup, c’est que TOUT LE MONDE a souffert de l’humidité et du froid pénétrant.

Certaines passagères, ayant anticipé sur les conditions à venir, avaient fait le choix dès le départ, de passer la journée dans les camions d’assistance. Il y avait de la demande, et les places étaient chères ! Une passagère faillit d’ailleurs se trouver mal à l’arrivée du restaurant le midi, tant les conditions étaient difficiles.

L’après-midi, devant la demande grandissante, il fut décidé de louer un minibus pour que les passagères qui le désiraient, puissent laisser les motos pour gagner l’hôtel du soir. Hélas, pas de minibus dispo ! Grosse déception chez la gent féminine !

Heureusement, le patron du restaurant du midi s’est proposé d’emmener avec sa voiture personnelle, les dames concernées. 160 km X 2, beau geste de notre restaurateur, non ?

Et parcours bien plus agréable pour ces dames.

Le grand froid et l’humidité semblent avoir eu des effets terribles sur la prostate de ces messieurs, car les arrêts pipi furent bien plus nombreux que d’ordinaire.

Même le grand chef nous confia que, transi de froid comme les autres (y’a pas de passe droit pour la hiérarchie dans ces cas là), il eut toutes les peines du monde à se servir de ses doigts, incapable qu’il était d’ouvrir son pantalon.

Un peu plus et l’amputation était là, avec un chef en mode Cap’tain Crochet…

En ce jour de perturbation, plaçons sous les light show, un peu de soleil avec l’accent qui chante.

Les Schtroumpf de la troupe avec le groupe des bleus, et leur GO Nathanël.

©G. de CROP/Motomagazine

Gascon (ne pas rajouter de « r » sinon il devient susceptible), Gersois d’origine, cet ex coordinateur de l’antenne 32 de la FFMC, passé ensuite bénévole au Bureau National, est devenu depuis peu, salarié de la Fédé.

Vanneur et plein de mauvaise foi, il avait tout pour s’intégrer au mieux dans le staff.

Il emmène sans faire de vagues, son groupe, se réveillant simplement lors des pauses « bar » où il retrouve suffisamment de verve pour « pourrir » consciencieusement ses petits camarades des autres groupes.

Seul défaut notoire, il roule sur une Triumph qui ne tient pas le choc, l’obligeant à la faire voyager dans le camion mécanique, et à emprunter des motos de courtoisie pour tailler la route. L’année prochaine, Nath, viens donc avec une vraie moto !

©A. MORTREUIL/Motomagazine

ZE vedettes, From left to right : Philippe , Gigi, Jacques, Catherine, Robert, Régis, Cathy, Béatrice, Alain, Etiennette, Nat, Marie Catherine, Alain, Barbara, Gérard.

Rando MotoMag, Jean-Marc teste la Yam Super Ténéré : « J’aime les motos simples »


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Même notre « chef-oui-chef » de cette rando s’y colle. Jean-Marc, co-organisateur des Randos, a abandonné son 600-Ténére-1985-démarrage-au-Kick-s’il-vous-plait. Il nous parle du modèle de 30 ans pile-poil son ainée…

©G. de CROP/Motomagazine

Que t’inspire cete 1200 SuperT au repos ?

Au niveau du look, je la trouve sympa. Elle a un p’tit goût d’aventure à part son pot d’échappement que je trouve franchement horrible. Quand on s’assied dessus (sur la moto, pas le pot…), il faut déjà découvrir tous les boutons par rapport à un 600 Ténéré où y n’a… rien ! Globalement, c’est assez pratique. Même moi qui ne suis pas féru d’informatique, j’ai assez rapidement trouvé le fonctionnement des différentes fonctions. La position de conduite est vachement bien et surtout le réglage de la selle très pratique. Le tableau de bord est très lisible, ce qui permet de quitter la route des yeux moins longtemps.

©G. de CROP/Motomagazine

Et en action ?

J’ai commencé à l’utiliser en mode « Tourisme ». J’ai trouvé que c’était un veau ! Par contre, en mode « Sport », c’est carrément plus amusant. Elle offre une bonne reprise sur tous les régimes moteur. C’est signe de couple. Même en reprenant assez bas dans les tours, elle part bien. J’ai beaucoup aimé les réglages de suspension : sur routes propres, tu peux passer en « Hard » alors que dès que tu attaques de la « dégradée », vu le nombre de réglages possibles, il y a forcément celui qui te convient. Elle s’inscrit super bien en courbe et ne bouge plus de sa trajectoire. Elle est sécurisante. A des vitesses inavouables qu’elle atteint très facilement, elle a peut être juste tendance à s’alléger de l’avant. Coté boîte, je ne sais si c’est cette moto en particulier ou la série, j’ai eu parfois du mal à passer la 4 à haut régime. La protection bulle est parfaite, surtout qu’elle est réglable. Dommage que ce soit un réglage manuel. Une grosse critique tout de même, sa selle : c’est un bout de bois ! Même celle d’origine de mon 600 Ténéré est plus confortable

Tu es acquéreur ou pas ?

Non, je n’achète pas. Quand je fais de la moto, j’aime bien faire de la moto. Et pas passer mon temps à tripoter des boutons, pour certains inutiles comme le régulateur de vitesse, comme dans un avion de chasse. Si je veux pas avoir toucher l’accélérateur, je prends le train !

Rando MotoMag, Corine et Joël testent la Yam FJR 1300 : « Elle inspire la sécurité »


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LES LECTEURS DE MOTOMAG’ DEVIENNENT ESSAYEURS…

Tous les 2 ont 3 enfants. Tous motards ! Corine use les gommeux d’une 1000 Fazer 2002 avec son mari Joël depuis plus de 10 ans. Elle s’exprime sur la FJR 1300 2015.

©G. de CROP/Motomagazine

Comment est traitée la passagère sur cette FJR ?

On a eu la chance de démarrer cet essai par des virages. Et ma première impression a tout de suite été celle de sécurité. En roulant, cette Yam’ colle au plancher. L’enchainement des virages m’est apparu plus coulé que sur la Fazer. La souplesse des amortisseurs y est pour quelque chose. C’est vraiment confortable. La position « Standard » est très bien pour le duo. La protection est évidemment bien meilleure comparée à la Fazer,. Logique. Par contre, je trouve la position des cale-pieds beaucoup trop haute. C’est inconfortable et pas réglable. Dommage. J’ai l’impression d’avoir la circulation coupée au point où, lors d’arrêt, j’ai mis mes jambes en l’air sur celles de Joël. Autre aspect négatif : elle est bruyante. On a l’impression de toujours être en sur-régime.

Quid de son achat ?

Si nous changions de pratique moto avec des longs voyages, la FJR est attractive. On pourrait faire le pas de l’achat. Par contre, je ne retrouve pas le coté ludique de la Fazer, sympa pour les petites balades.

©G. de CROP/Motomagazine

Lui a fait ses premiers tours de roues dans les années 80. Sur une Z650 et une Kawa 400KH prêtées par ses potes. Sympa…

Alors Joël, que penses-tu de cette FJR 1300 ?

Il y a évidemment plein de différences entre ma Fazer et tout ce que cette moto propose. Question de génération : les commandes et options, le moteur, etc… Tout me tombe bien sous les mains. Une similitude toutefois qui concerne la position de conduite de cette FJR qui est très proche de ma Fazer. Le tableau de bord est lisible, la disposition des cadrans impeccable. Il m’a fallu une heure et demi de roulage pour mieux appréhender tout ça. Mais une fois la prise en main faite, je trouve cela bien. J’ai trouvé les poignées de commandes de frein et d’embrayage plus courtes que sur ma moto mais ça me va pas mal.

Et en roulant ?

J’appréhendais son poids. Mais aux dires d’amis qui ont des motos semblables, ils m’ont convaincu de l’essayer. La boite 5 est plus longue que la boite 6 de ma Fazer. Le mode « Sport » du moteur est vraiment dynamique et offre un couple assez important. Par contre en « Standard », c’est mou. Ce couple disparait. C’est vraiment fait pour rouler pépère ou sous la pluie. Sa géométrie est bien équilibrée. Son centre de gravité plutôt bas me convient. Elle se met sur l’angle toute seule. Tellement tout seule que j’ai mis un petit peu de temps pour correctement enchainer les virages. Ma Fazer réclame d’être plus franche sur le guidon. Pour le réglage des suspensions en duo, c’est le mode « Standard + 1 » qui nous a vraiment convaincus. Tous les défauts de la route sont bien gommés tout en conservant la cohérence de l’ensemble moto/motard(e)/bagagerie. J’aime rouler visière ouverte et sa bulle en position basse protège très bien jusqu’à 80. Au-delà, on la remonte et le bruitage aérodynamique disparait bien. Dommage que le moteur génère ce sifflement peu agréable.

Vous achetez ou pas ?

Oui, je pense. Avec ce que l’on veut faire avec ma femme, évoluer vers plus de voyages longs, cette machine me met en sécurité. La Fazer demande plus de force, de courts temps de réaction. Et moi vieillissant, je commence à penser à son changement.

MotoMag dans les Balkans : Jour 11, l’Italie


yome

LA MONTAGNE…. CA VOUS GAGNE !

Pour les petits chanceux qui vivent au quotidien dans un milieu à fort relief, ouvrir ses fenêtres au petit matin pour découvrir le spectacle des massifs imposants, n’a rien de transcendant.

Pour les autres par contre, c’est un spectacle exceptionnel qui se renouvelle à chaque occasion.

Le départ sous un soleil des plus prometteurs, de la vallée verdoyante protégée d’impressionnantes chaînes montagneuses où se niche Bovec est un moment de plénitude que beaucoup tentent de prolonger au maximum, en adoptant un rythme des plus paisibles, et en s’imprégnant autant que possible de la beauté du décor.

©G. de CROP/Motomagazine

Nous bifurquons rapidement vers les sommets. Début d’une journée placée sous le signe des lacets, épingles, courbes et virages par paquets de 100…

Les paysages sont toujours aussi grandioses, et plus nous nous approchons des hauteurs, plus le plafond nuageux devient menaçant. Résultat des courses, la température descend à 7°. Ceux qui ont fait le choix d’un équipement « light » doivent bien vite plonger dans les valises pour récupérer quelques couches plus caloriques.

Nous accrochons une nouvelle frontière à notre palmarès de la quinzaine, en posant nos roues en terre italienne : Fini le règne du chou, à nous les pâtes et les pizzas (debout les anciens de la Sicile!).

©G. de CROP/Motomagazine

Les degrés font le yoyo en fonction des versants, de l’ensoleillement et de l’altitude, mais ça tournicote toujours à foison, et il faut attendre d’avoir basculé dans la vallée menant vers Udine pour retrouver des températures supérieures à 20°.

Les bars sont pris d’assaut, et chaque groupe cherchant à garder précieusement l’exclusivité du territoire conquis, repousse le groupe impudent qui prétendrait partager son espace. La guerre des gangs pour obtenir la meilleure terrasse !

A ce jeu là, les groupes de Jacky (les noirs) et de Jean Jacques (les jaunes) qui frayent souvent en avant garde, possèdent un avantage indiscutable.

Tout le monde finit toujours par trouver l’endroit idoine, mais pour certains il faut parfois s’armer de patience !

A Forni Di Sopra, dans l’Albergo la Stube, nous nous régalons d’une cuisine typique des plus appréciées. Assiettes copieuses, roulages denses et répétés, soirées qui se prolongent, autant de bonnes raisons pour certains de s’adonner à une sieste réparatrice avant de reprendre la route.

L’AM n’est qu ‘une succession de courbes à motards et de pauses photos. Assez peu de monde dans les bars. L’étape est longue, 130 km, ce qui, ajouté aux 110 km de matin, et de son profil, donne une journée vraiment bien remplie.

Le barnum du sponsor Motul est monté à l’étape pour que tous ceux qui le souhaitent puissent refaire le complément d’huile, la pression des pneus, et tous les travaux nécessaires sur leur machine.

Le soir, le directeur de l’hôtel, un charmant monsieur de 72 printemps, ressemblant à un Jean Rochefort sans moustache, nous fait part de sa joie d’avoir autant de motards dans son établissement.

Nous apprenons qu’il a roulé très longtemps sur des BMW avant que, l’age aidant, ses enfants ne lui en interdisent la pratique.

©G. de CROP/Motomagazine

Il a récemment refait l’acquisition d’un Scrambler Ducati, et roule en cachette.

Quand la passion est là…

Mais le plus étonnant reste à venir. Ce monsieur a couru avec Giacomo Agostini quand celui ci faisait ses premières armes en cross puis en course de côte avant de passer à la piste. Ils sont restés très amis et se voient très régulièrement dans le cadre d’un club d’anciens pilotes auto-moto.

Une ovation lui fut bien évidemment réservée par l’ensemble du groupe.

Par contre, le bulletin météo pour demain, à savoir pluie et risques de neige, a nettement moins déclenché l’enthousiasme des participants.

Faits du jour : les faits du jour en fait, remontent pour partie à hier soir.

C’est tout d’abord Monique (l’épouse de Jean-Luc) du groupe de Jacky, qui fit la une de notre rubrique « faits divers », en se faisant une très belle foulure de la cheville en glissant sur un morceau de peau de pèche, dans la salle de restaurant.

Elle eut droit de ce fait à un massage appliqué par notre bon chef-chef-oui-chef.

Mesdames, si le charme latin aux origines italiennes et les rouflaquettes de maréchal de l’empire vous font chavirer, vous savez désormais ce qu’il vous reste à faire…

Aux dernières nouvelles, Monique boîterait encore bas. Souhaitons lui un bon rétablissement, même si pour reprendre son pied on aurait pu lui trouver un GO moins bonnet de nuit que not’ antique Jackynou.,

Dans le même temps, Patrick l’homme au CB 500 sans frein avant s’est retrouvé pris dans une embuscade de première bourre. Ayant copiné avec le serveur du bar de l’hôtel, il a été embarqué par celui ci et ses copains dans une tournée dans un village quelque part dans la montagne, où il a fait la connaissance d’Egyptiens et d’Egyptiennes parlant parfaitement le français. Il s’est retrouvé à 4h du matin rapatrié dans sa chambre avec la cabane sur le chien.

Abus de chou ces derniers jours, stationnement prolongé au soleil sans sa casquette Moto Mag, consommation excessive en roulant de liquide de frein ???

Le corps médical se perd en conjectures, et nous avec.

©G. de CROP/Motomagazine

Toujours est il qu’on a le nom du gazier qui n’a pas lâché le transat de tout le repas du midi.

Signalons également à tous les amateurs de beaux gestes, le somptueux gadin réalisé par Eric (1250 Bandit) du groupe des jaunes, qui s’étala brillamment de toute sa hauteur, en ratant une marche du camion mécanique au restaurant ce midi. Nous avons frôlé la note technique maximale, le jury ôtant quelques dixièmes de point pour une malheureuse main sortie à la réception. Quel dommage, une erreur de débutant.

Néanmoins, l’artiste promet, et nous avons hâte de le revoir bientôt avec une figure un peu plus travaillée.

Nouvelle figure, comment éluder celle de Jean Luc des mauves ?

©G. de CROP/Motomagazine

Charmant garçon, à la bonne humeur inaltérable et au lever de coude bien huilé, animateur des fins de soirée et chambreur de première, il a pour caractéristique de devenir impulsif et généreux sur le caoutchouc droit, dès lors que l’asphalte perd son aspect rectiligne.

Il se trouve que cet AM, alors qu’il suivait de près Hélène sur son 1200 XTZ, il fut pris de court par un ralentissement de celle ci.

S’offraient à lui deux possibilités : rentrer vigoureusement dans le verso de Madame, ou aller embrasser le mur qui bordait la route.

Toujours gentleman et chevaleresque (et peut être aussi un peu retenu par le quintal bien dépassé de Dom, la moitié de Madame, qui roulait également sur son XTZ quelques mètres devant), notre Jurassic-man (il est du 39) choisit l’élément solide pour préserver la réputation de notre compagne de virée.

Grand bien lui fit ! Il put ainsi conserver intacte, outre l’arrière du XTZ, sa notoriété de héros, au prix de sérieuses estafilades sur sa fidèle monture.

Quelle noblesse, quelle grandeur d’âme, quelle générosité…

Mais à l’avenir, les mauves, j’aimerais bien que vous ne fassiez plus le mur sans m’en parler avant !

Les bons samaritains de l’équipe.

Sur le tableau des employés modèles, j’appelle aujourd’hui « Félikssssss » et « Zézette », euh…. je voulais dire Pat et Corinne.

Aussi inséparables que des siamois, ce sont nos St Bernard.

On prend la route toujours confiants, sachant qu’à l’arrière il y y aura inévitablement le camion mécanique de Pat & Coco pour nous venir en aide, en cas de problème sur le trajet.

Lui à la conduite du bahut, et elle au guidage, telle est la formule magique.

©G. de CROP/Motomagazine

Exceptionnellement cette année, on a vu Pat prendre le guidon d’une moto une après midi, suite à des problèmes d’encombrement de motos non roulantes dans le camion. Coco a donc pris le volant.

Et le soir à l’étape (ou au bord de la route en cas d’urgence), le duo est bien rodé : Pat ausculte, diagnostique, démonte, remplace, répare, et Coco à l’intendance lui prépare les outils, lui donne un coup de main et repousse la cohorte envahissante de paparazzi.

©G. de CROP/Motomagazine

Parce que ce qui est énervant, c’est qu’ils finissent (sauf pièce HS ou panne définitive d’électronique of course) toujours par réparer l’embrouille.

Et là, évidemment, c’est le rituel : il faut baiser les doigts de sa seigneurie, et lui marquer la reconnaissance éperdue du petit peuple dénué de tout savoir.

Pas le dernier à entretenir l’anti-sinistrose ambiante de l’équipe, le binôme Pat & Coco doit cependant faire face à une problématique d’importance.

©G. de CROP/Motomagazine

Chargés de fermer la route, il leur incombe donc très souvent de ramasser le groupe de queue arrêté dans un bar. Et évidemment, pour se fondre dans le paysage, ils doivent eux aussi consommer (avec modération).

L’abus de potion magique est il le secret du redoutable coup de volant de mister Pat, jamais à la traîne dans son bahut aux couleurs de Moto Mag ?

Mis sous la lumière des projecteurs ce jour, les Jaunes et leur multi centenaire (c’est un contemporain de l’invention de la roue) GO de choc : Jean Jacques.

©G. de CROP/Motomagazine

Spécialiste du « jardinage » au Tripy, et des km parcourus en rab, notre maréchal des logis chef emmène sa troupe dans la bonne humeur et la fermeté au guidon de son FJR antédiluvien.

Et de fermeté justement, il est question, puisque les années aidant, notre bon JJ n’a plus toutes les dispositions physiques dont il disposait par le passé.

Outre une prostate farceuse le contraignant à transformer le moindre sapin ou bosquet en réceptacle à mictions (le terrain couvrant la zone de la Suisse, l’Autiche, La Slovenie, La Bosnie et la Croatie est désormais imprégné de sa forte odeur, et pas même un vieil ours mâle se risquerait à en revendiquer le contrôle), Pépère se ramollit à vue d’oeil.

La preuve, le tuteur qu’arbore sa Rosalie, niveau rétroviseur côté gauche, depuis que notre Gigi l’amoroso l’a laissée choir au gré d’un béquillage hasardeux.

©G. de CROP/Motomagazine

Et justement, des nuits sur la béquille, il n’en passe plus beaucoup l’ancètre, et il est à redouter que la pratique de la mise sous tuteur soit appelée à se générer, dixit Jackynou l’autre Bonobo du couple.

Si le vent d’un redressement de la situation s’amorce, nous ne manquerons bien évidemment pas de vous en faire part de la plus urgente des façons.

Quoiqu’il en soit tout ceci n’entame pas sa légendaire bonne humeur, et les salles de restaurant résonnent souvent de son rire sonore et communicatif.

©A. MORTREUIL/Motomagazine

Ici, la photo de la visite à l’hospice de toute la petite famille à Pépé, avec, de gauche à droite : Eric, Marie Sophie, Robert, Jean Jacques , Josiane, Jean-Jacques, Joël, Corinne , Guy, José, Chantal

PS : correctif de dernière minute. On m’apprend qu’en fait, ce n’est pas Jean Marc qui a massé Monique après sa foulure à la cheville (avec sa douceur proverbiale de sculpteur de menhirs à mains nues), mais Isa qui maîtrise incomparablement la gestuelle de cet art.

Néanmoins, mesdames, apprenez que si les rouflaquettes sont votre fantasme, le tuyau refilé précédemment reste valable.

Rando MotoMag, Jocelyne et Jean testent la Yam Super Ténéré : « Vive les hybrides »


yome

LES LECTEURS DE MOTOMAG’ DEVIENNENT ESSAYEURS…

©G. de CROP/Motomagazine

Honneur aux dames. Jocelyne, c’est l’amoureuse de Jean. Alors elle le suit partout. A moto. Logique non ? Plus de 100 000 kms sur 15 ans à bord d’un 900 Diversion, d’un BMW R1200 R 2007 et enfin d’un R1200 RT liquide de 2014. Elle nous fait logiquement part de ses impressions de passagère concernant la Super Ténéré 2015.

Alors, confort cette Ténéré ?

Je craignais un peu de monter dessus car il n’y avait pas de top case. J’avais peur d’avoir à me cramponner exagérément en permanence. Finalement, je l’ai trouvée souple d’où ma surprise. A tel point que je ne me suis même pas rendu compte du changement de cartographie moteur effectué par Jean. On est bien assis même si le confort de selle n’équivaut pas celle de notre BMW, équipée d’une selle avec gel. La position générale est bonne et les poignées de maintien OK. J’ai apprécié sa bonne protection générale. Je n’ai pas aimé le système de fermeture/verrouillage des valises. Il demande de l’habitude quant au sens de rotation de la clé. Je sens que Jean est à l’aise à sa conduite, presque plus à l’aise qu’avec la BMW, en tout cas lors des manœuvres lentes. Et Je ne sais pas si j’aimerais continuer à être passagère de ce Super T, mais ce qui est sûr, c’est que ce serait avec un Top case en guise de dossier.

Maintenant à lui. Pierre, c’est l’amoureux de Jocelyne. Alors il part tout le temps avec elle. A moto. Logique non ? Son avis sur la Super Ténéré 2015 en duo.

©G. de CROP/Motomagazine

Elle t’inspire ?

C’est une moto assez sympa, un joli trail, néanmoins classique dans son genre. J’avais un peu d’appréhension quant à sa hauteur et en fait j’étais très bien dessus. La selle doit être étroite, tout comme cette moto de manière générale. A l’arrêt, j’ai donc mes 2 pieds parfaitement posés au sol. Pour les commandes, c’est une fioriture de boutons, et de prime abord, on ne s’y retrouve pas. Tous étant de couleur noire, rien ne les différencie sur leurs fonctions. A tel point que je n’ai même pas approfondi l’aspect ordinateur de bord. J’ai réglé mes suspensions en mode « Standard » et la précontrainte ressort en mode passager + bagages avant de partir.

Contact !

Là je vais faire de la pub à Yamaha ! Comportementalement parlant, c’est un vrai vélo, très stable une fois inscrite sur sa trajectoire. Elle est dotée d’un tonus moteur important en mode « Sport » mais qui peut devenir inconfortable pour le passager. Un vrai bonheur en solo ! J’ai été épaté par la souplesse générale de ce moteur dès 1000 tr/min. Et que dire de sa boite de vitesse : souple, nette, silencieuse et précise. L’étagement est peut être un peu plus court sur les 1 ou 2 premiers rapports que ma BM. Mais c’est bien adapté au moteur. C’est capable d’aller très vite, beaucoup plus que la loi ne le permet. La bulle est ridiculement petite comparativement à celle de BMW mais elle protège bien. En conduite, le tableau de bord demande à être travaillé en lisibilité. Le contraste noir sur gris ne va pas à des yeux vieillissants. Les pare-mains pas très larges ne m’ont pas paru très efficaces.

Alors t’achètes ?

En fait, j’aimerais trouver une BMYAM’ : le confort et le moteur de la BM et la maniabilité et la boite de vitesse de la Yamaha.

Rando MotoMag, Nathanael teste la Yam Super Ténéré : « Facile et maniable »


yome

LES LECTEURS DE MOTOMAG’ DEVIENNENT ESSAYEURS…

Nathanaël avec ses  37 ans, c’est le « gamin » de cette Rando Motomag Balkans. Un coup de Trafalgar de sa Triumph 1200 Tiger Explorer l’a poussé sur le Super Ténéré 2015. La parole à ce salarié de la FFMC…

©G. de CROP/Motomagazine

Quelles sont tes premières impressions ?

C’est une moto fine qui « fait agile ». Le tableau de bord propose plein de fonctionnalités mais qui ne sont pas forcément intuitives à mettre en œuvre. Cela demande une certaine adaptation notamment sur les réglages amortisseurs : le passage de « Soft » à « Standard » ou « Hard » est facile à trouver. Mais l’affinage de chacun de ces modes nécessite une manipulation moins intuitive. Je trouve la béquille trop petite donc difficile à choper avec le pied. Et elle me donne une sensation de déséquilibre quand on descend de la moto, béquille latérale dépliée. Sinon la position de conduite est bonne. Les comodos sont bien placés, notamment celui du régulateur de vitesse à la main gauche. Celui de ma Triumph, étant main droite, m’oblige à lâcher l’accélérateur. Les rétros offrent une bonne vision.

Et sur la route ?

La moto est légère, facile et agréable à basse vitesse pour les manœuvres. Avec mon mètre 73, je touche les deux pieds par terre. Donc sa hauteur et forme de selle me correspondent. Je trouve perfectibles les deux cartographies moteur. Le mode « Tourisme » est assez mou et le « Sport » me donne l’impression d’être trop vif. Le couple permet tout de même de reprendre dès les bas régimes, y compris sur le cinquième ou sixième rapport. La boîte est précise. Idem pour la direction : tu lâches le guidon et tu la mets où tu veux « rien qu’au regard ». L’anti-patinage est assez efficace et permet même sur route glissante d’avoir une conduite assez sécurisée.

Alors, tu troquerais ta « Trumpf » contre cette Yam’ ?

J’achèterai pour me déplacer dans Paris mais pas pour des voyages plus longs. Je préfère le gabarit imposant et rassurant de ma Tiger… Et aussi son autonomie de 450km sur trajet identique.

MotoMag dans les Balkans : Jour 10, La Slovénie


yome

ON EST PAS DANS LA M…E, MAIS ON A LES DEUX PIEDS DANS LA GROTTE !

On ne flâne pas ce matin : le chef-chef-oui-chef l’a dit, l’emploi du temps est chargé, et on nous attend quelque part pour une surprise, à un horaire bien déterminé et qui ne souffrira d’aucun dépassement. Du coup, les bagages doivent être dans le camion pour 7h15, et on décolle à 8h au plus tard.

Petit déjeuner au bord de la mer, sous un soleil prometteur, avec une température idéale. Pour un peu, on prolongerait de quelques heures…

Mais pas de ça Lisette !

Le chef n’accorde aucune dérogation, et toute la troupe décampe dans les délais impartis. Le vent de folie d’hier est tombé (ce qui évitera peut être de voir de nouveau les motos voler), et le roulage le long de la côte est beaucoup plus plaisant que la veille. Villas superbes, bâtiments colorés, propriétés imposantes, on se croirait sur la côte italienne, ou sur notre bonne vieille côte d’Azur. Dans les terres, cela sent la Provence, les vignobles en plus…

©G. de CROP/Motomagazine

©G. de CROP/Motomagazine

Comme à l’accoutumée, le motard s’avère être un animal particulièrement grégaire, l’arrêt d’un groupe pour une pause rafraîchissement attirant quasi-inévitablement les groupes le suivant à en faire de même. Entre les spots photo et les arrêts « combustible » (motos ou pilotes), la moyenne n’est guère élevée. Il convient donc d’accélérer la cadence afin que le grand chef ne nous vole pas dans les plumes (il adore ça, l’esclavagiste!).

Quelques portions de belles routes, viroleuses à souhait et bien revêtues, permettent à celles et ceux qui en ont l’envie, de se faire vraiment plaisir. Pour les autres, comme de tradition, l’option « flânerie » reste de mise.

©G. de CROP/Motomagazine

On passe la frontière Slovène, par une toute petite route de montagne, avec un contrôle succinct des papiers, puis, en alternant phases bucoliques et mode sport, tous les groupes parviennent à tenir les délais et à pointer le bout de leur nez dans les temps, sur le site de ce qui est la surprise du jour : la visite des grottes de Skocjan, classées elles aussi au patrimoine de l’Unesco depuis 1986.

©G. de CROP/Motomagazine

Dom et Hélène qui les ont déjà visitées, Catherine, claustrophobe, et Jean Claude en panne de pieds (c’est passager, ça reviendra) font l’impasse sur la visite. Pour les autres, une fois la guide anglophile récupérée et l’accès au site opéré, la découverte commence.

Nous nous enfonçons dans les entrailles de la terre par un long corridor qui nous amène à la première salle.

©G. de CROP/Motomagazine

La magie peut alors commencer : des sculptures naturelles de toutes les formes, toutes les dimensions, dans tous les sens, ressemblant parfois à des dragons ou des masques asiatiques, des décors laissant à penser qu’Indiana Jones et le temple maudit a été tourné en ces lieux, des dimensions de salles à vous y caser la cathédrale de Chartres, des ponts anciens ou récents à vous coller le vertige (45m pour le pont surplombant un gouffre souterrain le plus haut d’Europe), des chemins de visite à flancs de parois, surplombant des à pics vertigineux…

©G. de CROP/Motomagazine

©G. de CROP/Motomagazine

©G. de CROP/Motomagazine

©G. de CROP/Motomagazine

C’est une succession d’émerveillements face à ces beautés naturelles.

Le retour se fait soit par ascenseur, soit à pieds par un sentier donnant l’occasion d’admirer de belles cascades et quelques vues des gorges de la rivière, en extérieur cette fois.

Les organismes ont faim, et le restaurant du site ne tarde pas à se rendre compte qu’une invasion de sauterelles serait parfois préférable à une descente de motards au ventre vide.

Suite logique et incontournable : la sieste à l’ombre pour les plus fatigués, mais abrégée, car il faut dire aussi qu’il est presque 16h quand le dernier groupe reprend la route. Et zou, en moins de temps que les confrères de Gémini le criquet n’en ont besoin pour déguerpir, la horde sauvage a déserté la place.

Le ballet des haltes et dépassements de groupes reprend de plus belle, dans un festival de saluts amicaux ou de provoc’ à la Joe Bar Team..

Bref, on roule et on ne s’ennuie pas.

La température est bonne (entre 25 et 30° selon les endroits) et la route qui nous ramène vers les Alpes Slovènes permet bien des fantaisies.

Après les 125 km du matin, les 130 de l’AM sont avalés plus rapidement.

La dernière portion après l’ultime pause « bar », rappelle à ceux qui ont sorti les blousons légers, que nous sommes revenus dans les Alpes et que la température qui plonge lentement mais sûrement jusqu’à 15/16 ° n’est plus celle de la côte ou de l’intérieur des plaines.

Par contre, nous retrouvons les paysages et maisons croisés en Autriche, annonciateurs d’un Tyrol encore bien présent dans les mémoires, ainsi que des vues splendides d’une vallée ou serpente une rivière aux eaux bleutées tranchant radicalement avec les sommets enneigés de l’arrière plan.

©G. de CROP/Motomagazine

Nous voilà rendus, peu avant la tombée de la nuit, à l’Alp Hotel de Bovec, petit village blotti au cœur d’une vallée paisible.

Niouzes du jour : après un tour d’horizon auprès des ouvreurs des différents groupes, pas grande activité sur le front.

C’est donc au sein de mon groupe, les Mauves, qu’il faudra aller chercher de quoi alimenter cette rubrique indispensable.

Vedette de la journée, Gilloux, le pilote de la Harley Davidson Dyna la plus toxique à l’ouest du Pécos.

©G. de CROP/Motomagazine

Dans un bruit de bombardier de la WWII, notre racleur fou de repose pieds qui manie son enclume comme personne, a éprouvé le besoin (pourtant dans un moment de roulage calme), de prolonger la sieste précédemment écourtée à son corps défendant.

Il a ainsi prétexté la présence de quelques gravillons sournoisement tapis dans une courbe des plus banales, pour se vautrer de tout son long, d’abord sur le macadam à l’inconfort notoire, avant de finir les fesses dans la luzerne accueillante du bord de route.

©A. MORTREUIL/Motomagazine

Que ses proches ne s’affolent pas : Nounours s’est relevé d’un bond, sans la moindre égratignure ou bobo (par certain que le gras de sa fesse gauche, largement lestée par l’ingurgitation excessive d’aliments en tous genres ces derniers jours, n’enregistre le moindre stigmate ou petit bleu à afficher comme blessure de guerre lors de son retour triomphal dans la capitale), avec simplement l’Ego froissé, sans le plus petit accroc à son blouson ou pantalon.

©G. de CROP/Motomagazine

Le temps de réparer la cocotte d’embrayage mise à mal par les « coucheries improvisées » de sa Majesté, et on reprenait la route en remerciant ce dernier de nous avoir épargné le treuillage de son croiseur lourd des profondeurs de la forêt en contrebas.

Il tenait certainement à ramener un dernier souvenir de Croatie avant de passer la frontière Slovène distante de moins de 3 km.

Anecdote amusante: Aussitôt après la figure artistique (notée 8 sur 10 par un jury unanime) de Gilloux, et les motos rangées à la queue-leu-leu sur le bord de la petite route, une voiture de police descend du poste frontière et constate les problèmes du groupe et le désordre engendré par toutes ces motos stationnées.

S’engage un dialogue de sourds entre le policier et un Jean Marc énervé de la pression induite par ce représentant des forces de l’ordre.

Ce dernier demande à Jean Marc de faire évacuer les lieux, tandis que celui ci tente de nouer le dialogue en lui demandant s’il parle italien, allemand, anglais ou français.

Pas de réponse, si ce n’est dans le dialecte d’origine du cerbère.

Not’ bon chef-chef-oui-chef à nous qu’on a, qu’il ne faut pas trop chauffer, redescend à pieds en disant à haute voix aux motards présents « allez on dégage, parce que là, on est tombé sur un con et il va nous faire chier !!!! »

le policier remonte à sa hauteur et dit alors à un Jean marc médusé : « Vous pas insulter moi ! Moi faire ça pour votre sécurité ! ».

Si on est passés sans soucis à la douane 3km plus loin, pas certain que ce soit à not’ bon chef qu’on le doive…

Les chouchous (cailloux, hiboux, poux, genoux…) du jour : les p’tits blancs d’un bon millésime, et leur GO (gentil ouvreur) Fred.

©G. de CROP/Motomagazine

Novice des randos Moto Mag’, parachuté (normal pour un mec qui a passé sa carrière à 10 000 pieds d’altitude, à gérer les passagers d’un zinc) ouvreur pour pallier à la défection du titulaire du poste, originaire probablement d’un pays d’Afrique pas bien identifié (il parle naturellement avec un fort accent des ex-colonies d’Afrique équatoriale française), victime de vitiligo, avec une dépigmentation intégrale de l’épiderme, qui fait de lui le seul noir – blanc connu à ce jour.

Du coup, dans celui des blancs ou celui des noirs, on ne sait jamais trop bien dans quel groupe le situer. Blagueur et toujours de bonne humeur, il a vite trouvé sa place dans le staff, et n’est pas le dernier à contribuer à la déconnade ambiante. Il ouvre le groupe des blancs au guidon de son Pan-européan.

©A. MORTREUIL/Motomagazine

de gauche à droite : Jean Philippe, Anne, Jean, Jocelyne, Fred, Gérald, Jean Claude, Gérard et Jean Paul

MotoMag dans les Balkans : Jour 09, La Croatie


yome

UN DIMANCHE AU BORD DE L’EAU (et ça n’a rien à voir avec les guinguettes)

BINGO ! Quand on ouvre un œil à 6h30, un regard par la fenêtre suffit à nous confirmer ce que nous redoutions : il a plu une bonne partie de la nuit, et il pleut encore.

La météo joue au yoyo avec nos nerfs. On passe de plus de 30° à un roulage en combinaisons de pluie : faut savoir s’adapter !

Ceux qui y dorment, décollent de l’hôtel Centar Marco pour passer devant le Plitvicka Vila où séjourne l’autre moitié, et filer direction la montagne.

Le temps de sortir des environs de Plitvice, relativement fréquentés malgré la pluie, dimanche oblige, et nous taillons dans la vallée qui nous emmène doucement vers la mer.

Un épais brouillard couvre les hauteurs, et interdit toute luminosité. Le plafond est bas, la pluie présente et fine, et la température douce (12°).

Nous traversons de longues portions désertiques entre les petits villages que nous croisons. Nous y apercevons souvent des sculptures imposantes et sympathiques d’ours bruns, rappels de la nécessité de ne pas trop « jardiner » dans cette région où ces plantigrades évoluent en toute liberté..

Une pause dans le village d’Otocac, nous permet de constater sur certains bâtiments de la ville, les traces encore apparentes d’une guerre récente, pourtant à nos portes.

©G. de CROP/Motomagazine

Peu à peu, les habitants tentent d’en effacer les stigmates, et c’est ainsi que se côtoient une mairie fraîchement restaurée et la demeure voisine littéralement criblée d’impacts de projectiles (et pas de la bosquette de foire ! ).

©G. de CROP/Motomagazine

Doucement la route se rétrécit, s’élève, et nous emmène vers les hauteurs. Il ne pleut pas fort, et pourtant la chaussée s’avère rapidement terriblement glissante. Les amorces de glissades sont fréquentes, et c’est avec une confiance très mesurée que nous progressons dans ces conditions difficiles.

Puis au détour d’un virage, c’est le paysage que tout le monde espérait en silence : on bascule sur l’autre versant, et la mer nous apparaît alors, baignée d’un soleil éclatant qui décontracte instantanément les pilotes sur la défensive.

©G. de CROP/Motomagazine

Avec le soleil, et la route qui s’assèche doucement, on pourrait croire que tout va pour le mieux.

©G. de CROP/Motomagazine

Hélas, en même temps que la luminosité, est apparu un de nos principaux ennemis : un vent de tous les diables, qui souffle en bourrasques et nous contraint à une évolution des plus prudentes. C’est ballottés comme des fétus de paille, que nous parvenons, non sans galères, au restaurant Martina, sur la baie près de Senj.

Repas au chaud à l’intérieur, ou en terrasse à l’extérieur pour les plus téméraires : chacun y trouve son compte.

©G. de CROP/Motomagazine

Certains s’y sentiront tellement bien d’ailleurs, qu’ils prolongeront le séjour jusque vers 15h, en faisant une sieste au pied du restaurant, sur la petite plage au bord de l’eau, le visage juste humecté de temps à autre par les embruns de vagues énervées.

L’après-midi est entièrement consacré à un roulage de bord de côte.de l’Adriatique.

Les groupes disposent de leur emploi du temps comme bon leur semble, mais plusieurs feront le choix d’aller visiter la ville de Rijeka (bien connue des anciens pour son circuit moto).

Le dernier rush nous entraîne ensuite à l’hôtel, qui, modification de dernière minute, n’est plus le Marina à Moscenika Draga, mais le Liburna Riviera à Opatija. Visite de cette station balnéaire, piscine, repos, sieste… Les activités sont laissées au libre choix de chacun.

Repas en terrasse au bord de la mer, dans un confort très apprécié.

Faut toutefois pas mollir, demain on y retourne !

Actualité du jour : honneur à la gent féminine, avec Isa l’ouvreuse des rouges, qui nous a gratifiés d’une figure de patinage artistique, avec perte de l’arrière de sa mimi nouvelle petite Transalp, dans une courbe juste avant d’arriver sur les portions de route sèche (trop bête ! ).

©A. MORTREUIL/Motomagazine

Bilan des courses : pas de bobo pour notre intrépide, mais un barillet explosé et une fixation HS sur la valise alu testée dans le cadre de la rando.

Décidément, les valises ont une existence difficile au cours de ce millésime 2015 !

Un peu plus tard, le vent plus que farceur, mis à mal nos vaillants équipages. Ce fut tout d’abord un participant qui vit sa BMW RT garée dans un dévers, se coucher sous ses yeux. Puis, la même mésaventure se reproduisit avec la Suz’ Freewind de Guillaume notre photographe. Heureusement, le sac photo avec tout l’appareillage ayant été fermé, échappa au carnage !

Enfin, simultanément, la brise malicieuse coucha la Guzzi 1200 Norge de Patrick, qui dégustait sa bière en terrasse, bien abrité du vent, et ouvrit le top case de votre serviteur, emportant en pleine mer la belle veste de pluie jaune fluo que je venais d’ôter.

Malgré les débris dérivants, pas d’embarcation de migrants coulée en méditerranée, juste une tenue de motard néophyte en Kyte surf.

Et un constat : les Guzzi n’aiment décidément pas qu’on les abandonne.

Fred, l’ouvreur des blancs, signale qu’il a encore perdu 3 fois Jean-Paul (rien que dans la matinée), l’électron libre en Pan Européan. Pas de panique chez les proches de Jean Paul, c’est un fait coutumier avec lui, et on finit toujours par le récupérer. D’ici à imaginer qu’on lui greffe un « tracker », balise électronique de localisation pour résoudre le problème.

Ce soir, en vedettes internationales, les Rouges, et leur ouvreuse de choc, j’ai nommé Isa, la cheville ouvrière de la rando Moto Mag’.

Militante FFMC, impliquée dans « Toutes en moto », elle pilote sa moto au sein du staff d’encadrement depuis la première édition en Sardaigne. Après avoir testé sa Harley Dina en Sardaigne, puis sa Suzuki Savage en Sicile, elle innove cette année avec une 700 Transalp bien adaptée aux petites routes des Balkans.

©A. MORTREUIL/Motomagazine

Patiente et dispo, elle est le contrepoids zen de la « bouillonnance » italienne de Jean Marc, notre grand chef-chef-oui-chef.

De gauche à droite :

en haut, Alain, Michel, Jean Louis, Jean Louis, Pierre, Mireille, Jean Pierre

au milieu,  Etiennette, Olivier, Luc, Isa, Marie Christine, Brigitte, Sylvie

en bas, Marie-Andrée