Point de non retour pour Richard Sarafian


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Le cinéaste Richard Sarafian est décédé, le 18 septembre 2013 à Santa Monica (USA), des suites d’une pneumonie à l’âge de 83 ans. Le réalisateur culte a atteint son point de non retour…

Sarafian, c’est l’homme d’un film, et quel film ! Le monstrueux « Point Limite Zéro » (« Vanishing Point » en version originale), un road-movie tourné sous amphét’ en 71, qui a bluffé les amateurs de la culture ricaine version muscle-cars et autres Harley Davidson soulevant la poussière du désert. A commencer par l’un des plus inspirés, Quentin Tarantino, auteur d’un « Boulevard de la Mort » (2006) influencé par le maître.

Le point névralgique du « Point », c’est la Dodge Challenger Supercharger que conduit l’acteur Barry Newman alias Kowalski. Il doit traverser les States de Denver à San Francisco en 15 heures. Pour tenir sans dormir, le « driver » (ça ne vous rappelle pas un bon vieux jeu vidéo des familles ?) se gave de pillules. Soutenu par le DJ Supersoul d’une station de radio dans sa quête mécanique et son combat contre le temps, Kowalski croise des flics en Harley, bien sûr, mais aussi des personnages originaux comme il en traînait plein l’Amérique au début des seventies.

Citons cette lady in the sky without diamonds aimant à se balader nue dans le désert au guidon d’une Honda 350 Scrambler, après avoir ingéré quelque substance illicite. « Vanishing point, the maximum trip at maximum speed », explique la bande annonce. Speed, dans tous les sens du terme…

Tarantino rembauchera une Challenger sur le Boulevard de la Mort, conduite par un Kurt Russell inquiétant, pas la fille à poil sur la moto. Même si ce film Grindhouse était digne d’intérêt, son traitement genre humour noir n’atteignait le Vanishing Point au nirvana de la série B.

Chez Sarafian, la tension tenait le spectateur en haleine grâce à la simplicité du scénario, la sobriété des dialogues, l’efficacité des cascades, l’hommage à la musique soul et la galerie de portraits post-hippie de ce début des seventies. A l’issue du récit, aussi, sans concession.

Richard Sarafian a livré au monde l’un de ces films de genre qu’il convient d’inscrire au panthéon du road-movie, non loin de « Duel » et « Easy Rider ». Il a cassé sa pipe quatre décennies après son conducteur désabusé, mais reste bien présent sur nos écrans de contrôle.

A voir : le DVD culte de « Easy Rider »

BD : « Harry Octane » s’inspire de l’univers muscle-cars cher à R. Sarafian

Récit de voyage : le monde en Harley Davidson Road King


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L’enfer et ses anges, pourrait-on titrer le récit de ce voyage autour du monde en Harley Davidson Road King, une machine peu ordinaire pour un baroudeur de l’extrême comme Eric Lobo.

200 jours, 36 000 km… L’auteur de ce texte a effectué une sacrée balade ! Avec un tel plomb, le facile eut été de consulter les cartes et se concocter un itinéraire de grandes routes.

Mais l’idée d’Eric n’est pas là. Lui part vers Vladivostok, traversant l’Ukraine et la Sibérie, après une préparation sommaire, sans carte ni autorisations, avec (relativement) peu d’argent, se fiant aux indications des bikers(euses) rencontré(e)s au hasard des routes improbables.

La Road King servant de sésame, il en raconte des verts, des bien murs et des sauvages à faire fuir. Cependant, la plupart l’aident à réparer sa moto, l’hébergent, l’accompagnent, l’invitent à des rassemblements et des festivals déjantés. Cette traversée épique de l’Eurasie est vraiment la partie la plus fascinante de cet hymne à l’aventure, qui se termine… à Miami en Floride !

Récit de voyage : « Road Angels » par Eric Lobo, éditions Transboréal ; 291 pages, 14 x 22,5 cm, 22,90 €.

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DVD « Nitro Circus » : Pastrana et sa bande de riders fous !


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Après un passage remarqué au cinéma en 3D, le film du freestyleur Travis Pastrana et sa bande de riders fous du Nitro Circus finit enfin enfermé dans un DVD.

On y retrouve une large sélection des défis les plus dingues réalisés par ces athlètes multicartes (motards, skarteurs, parachutistes) qui mettent un point d’honneur à réussir chaque cascade. Que ce soit à moto, en auto, en bus ou tout simplement en vélo d’enfant, cette équipe d’athlètes fêlés a trouvé son public et organise des shows live toute l’année.

Leur film est à regarder impérativement si vous décidez d’assister à leur premier spectacle sur le sol français, le 10 décembre à Lille. Frissons assurés !

DVD : « Nitro Circus », réalisé par Travis Pastrana, distribué par Universal en DVD et Blu-ray ; version française : 15 euros.

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A lire sur Motomag.com :

Le Nitro Circus débarque en France

Record : 18 backflips simultanés !

Projet : Nitro Circus en vidéo

« Dictionnaire indiscutable de la moto » : l’humour motard de A à Z


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Le « Dictionnaire indiscutable de la moto », avec Mishiffon au scénario et Monsieur B au dessin (mais qui se cache derrière ces mystérieux pseudonymes…), se veut une véritable encyclopédie de l’univers motard. C’est surtout une sorte de BD qui recense l’humour des casqués de A à Z.

Caisseux, arsouille, avoiner, brêle… Ces termes bien connus des «vieux» motards, le sont un peu moins des néophytes et des automobilistes. Ce dictionnaire/BD regroupe 103 définitions humoristiques, voire sarcastiques.

Morceaux choisis : pizza, « blessure plus ou moins colorée résultant d’un frottement prolongé avec le bitume…» ; radar, « …cet appareil est très utile pour étalonner le compteur de sa moto» ; nos deux auteurs sont bien motards : scooter, « engin à deux ou trois roues, dénué d’intérêt… permettant aux automobilistes de se vautrer sur le périphérique en faisant croire aux infirmières de l’hôpital qu’ils sont motards».

Habilement rédigées, ces définitions nous ont bien fait rire. Tout simplement !

BD : « Dictionnaire Indiscutable de la Moto », par Issey Mishiffon et Monsieur B, édition 12bis, 72 pages, 17,7 x 24 cm, 12€.

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BD : le tome 2 de « Je veux une Harley » bientôt en librairie


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Le tome 2 de la série « Je Veux une Harley », avec Cuadrado au scénario et Margerin au dessin, sera dans les bonnes librairies le 20 septembre prochain.

Après nous avoir fait découvrir Marc, un quinqua qui décide d’acheter une Harley après sa première coloscopie, dans le volume 1, Margerin et Cuadrado nous entraînent dans les aventures des Asphalt Troopers. Un club fraîchement constitué dont les membres sont tiraillés entre le désir d’indépendance, la fantasmagorie des bikers outlaw et le confort douillet des sorties officielles du HOG.

Différends au sein du monde Harley, fanfaronnades de potes et déconvenues «à la maison» émaillent cette BD et traduisent un belle connaissance du milieu. Un miroir aussi sarcastique que sympathique pour ceux qui roulent sur une machine de Milwaukee, ou qui l’envisagent.

La paire Cuadrado au scénario, Margerin au dessin, fonctionne toujours aussi bien, malgré un changement d’éditeur, de Fluide Glacial à Dargaud. « Je veux une Harley » reste amusant, divertissant, fin, pas bourrin.

En 2012, à l’occasion de la sortie du tome 1, nous avions rencontré Margerin et Cuadrado. Nous voulions qu’ils se livrent à un exercice périlleux, une interview croisée. Margerin s’était finalement emparé du micro,et avait interviewé Cuadrado. Rendant à l’auteur l’initiative de cette série qui, si l’on en croit les deux protagonistes, relève de la biographie !

BD : « Je veux une Harley, tome 2 Bienvenue au club», par Margerin et Cuadrado, éditions Dargaud ; 48 p, 22 x 30 cm ; 11,99 € ; en librairie le 20 septembre.

Extrait à découvrir dans Moto Magazine n°300, en kiosque actuellement
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