Rock : Steven Tyler d’Aerosmith est un biker


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Les nouveautés moto, c’est bien beau, mais au salon de Milan le 5 novembre prochain, la vraie star du salon sera Steven Tyler ! Oui, le chanteur du groupe de rock Aerosmith, biker dans le civil, est le parrain de l’exposition de customs installée au cœur de la Fiera Milano. Hélas, sa fille, Liv Tyler, n’est pas invitée…

Le rocker arrivera sans doute au guidon d’une prépa Dirico Motorcycles, dont c’est la première présentation en Europe. Dirico, du nom de Mark D., son fondateur, ce sont des customs et autres bobbers sur base… Harley Davidson bien sûr ! Mark présente la particularité d’être le « brother in law » (le beauf’, quoi) de Tyler, ce qui est un atout pour réaliser de belles affaires dans le monde de la moto. Aux States comme ailleurs, rock et bécane ont toujours fait bon ménage.

« Quand j’étais enfant, la moto c’est tout ce dont je rêvais », a déclaré un jour Steven Tyler à Hotbikeweb.com. « La moto est synomyme de liberté absolue ». Certains regards avisés verront d’ailleurs dans les ailes qui forment le logo d’Aerosmith des similitudes avec celles de Harley…

Le bad boy à la tignasse d’Indien et aux lèvres de feu a commencé la bécane très jeune, « sur un de ces engins à moteur Briggs and Stratton de tondeuse à gazon ». Et puis, la gloire est venue, et elle a du bon : un jour, Aerosmith rencontre Willie G. Davidson. Le boss de Harley est tellement fan qu’il offre une Fat Boy à chacun des membres du groupe !

Mais alors, Aerosmith a-t-il rendu à la bécane ce que la bécane a donné à Aerosmith ? L’album « Pump », ancré dans la mémoire des années 80 (il est sorti en 1989), présente deux pick-up grimpant l’un sur l’autre. Bonne ambiance mécanique… Mais le combo n’a jamais posé un V-twin sur une pochette. Décevant !

Dans les clips c’est le même accord, la bécane ne prend pas beaucoup de place. On trouve bien l’image fugace d’un couple s’égayant au guidon d’une BMW série K, le soleil couchant en toile de fond, sur « Amazing » (1994, issue de l’album « Get a Grip »). Une sportive allemande dans le désert US, c’est une image assez étonnante en soi, mais elle n’est pas suffisamment exploitée dans la vidéo…

Désormais, Tyler a d’autres soucis : il cruise pépère à Maui, l’île hawaïenne sur laquelle il habite. Sens de la famille oblige, il prête son image et son nom à Dirico, collaboration bien utile pour assurer l’avenir de la petite entreprise de préparation. Qui en usera (de l’image du beauf’), pour tenter de conquérir le marché européen, à partir du 5 novembre 2013…

Allez, pour finir sur une bonne note, on s’écoute le chef d’œuvre absolu d’Aerosmith, « Walk this Way » (1975).

Et maintenant, la version avec Run DMC (1986) et cette battle rock-rap légendaire qui en fait l’un des clips les plus mémorables des années 80.

Cinéma : « Mon âme par toi guérie » de Dupeyron


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Film réalisé par François Dupeyron, « Mon âme par toi guérie » est au cinéma depuis le 25 septembre 2013. Grégory Gadebois campe, avec talent, Frédi, un motard de tous les jours dont le moins que l’on puisse dire, est qu’il peine à rassembler le puzzle de son existence…
La moto tient, du début à la fin (heureuse en Harley Davidson), un rôle conséquent et parfois pivot dans ce film. Mais, si Frédi est un motard très semblable à bon nombre d’entre nous, il ne s’agit pas d’un film réalisé autour du motocyclisme.
Ici, pas de super-héros de pacotille, de cascade improbable. Les personnages, du premier au dernier, sont ce qu’il convient d’appeler des anti-héros. Mais la force de François Dupeyron est de ne pas en faire des loosers caricaturaux. Il les inscrit dans une dimension philosophique et poétique où l’optimisme autant que l’humour restent présents.

L’histoire : Frédi, la quarantaine, modeste employé d’un établissement thermal, père de famille divorcé et épileptique, vit dans un mobil-home quelque part dans ce midi de la France peu montré. L’envers du décor, celui des palaces et des vacances pour bourgeois et parvenus.

De sa mère, décédée depuis peu, Frédi a hérité du don de guérir en apposant les mains, mais refuse obstinément de pratiquer. Jusqu’au soir où, au guidon de sa moto, une sobre Honda 750 Seven Fifty, Frédi percute un jeune garçon qui court derrière son chien. Grièvement blessé, l’enfant est dans le coma…
Dans ce film au titre étrange, comme sait si bien en réaliser Dupeyron, les personnages sont lumineux de sincérité, incroyables mais terriblement crédibles tant ils synthétisent nos névroses et nos attentes. Tant ils nous ressemblent…
La bande annonce en Français

Cinéma : « Mon âme par toi guérie », réalisé par François Dupeyron, avec Grégory Gadebois ; dans toutes les bonnes salles depuis le 25 septembre 2013.

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Ciné : Depardieu sur une Munch Mammuth

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BD moto : Sato récidive avec Steve Mc Twin


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Au secours, Sato revient ! Le dessinateur, rendu célèbre dans le milieu de la BD moto avec la série « Même pas peeur… », a (enfin !) repris les crayons, et fait son come-back avec un nouveau personnage, Steve Mc Twin.

On l’avait perdu de vue en plein conflit. Le Sato des « Même pas peeur… » s’était brouillé avec sa maison d’édition, Joker, pour une sombre histoire de droits d’auteur. On pensait que le dessinateur se faisait petit, planqué au fond de sa Loire rurale d’adoption. C’était pire. L’homme blessé pansait ses plaies entre antidépresseurs et antidouleur…

« Je suis tombé sur un éditeur mal intentionné, qui ne m’a pas payé tout ce qu’il me devait », racontait Sato récemment. « Un numéro 4 est même sorti à mon insu, et des dessinateurs français ont été contactés pour publier un numéro 5 ! Un collègue motard m’est venu en aide, et je suis en procès mais la justice belge doit être à vapeur. En France, le syndicat des auteurs compositeurs attaque l’éditeur pour contrefaçon… C’est une histoire pourrie qui m’a fait vivre trois ans d’enfer, revenus zéro, j’ai bouffé toutes mes économies. Du coup, la sortie de Steve Mc Twin, c’est un petit miracle ».

Un petit miracle, que l’on savoure à la hauteur de ce récit douloureux. La maison prestigieuse qu’est Dargaud est venue chercher Sato pour lui proposer de l’éditer. Ca change ! Douce ironie de l’histoire, le bonhomme l’avait contactée à ses débuts, dans les années 2000. Entre temps, les « Même pas peeur… » ont rencontré leur public, et la boucle est bouclée.

Si ce tome 1 des aventures de Steve Mc Twin n’atteint pas les sommets de l’humour motard des premiers Joe Bar Team (qui pourrait rééditer l’exploit ? Les éditeurs cherchent encore…), la dérision et la précision du dessin mécanique sont au rendez-vous.

Sato nous sert un album de « pur » motard. Sur une ou deux planches par histoire, il croque les mésaventures d’une bande de copains qui ne ratent pas une occasion de mettre gaaaz à la barbe de la gendarmerie.

Tout le monde en prend pour son grade, les forces de l’ordre qui se régalent à réprimer à tout va, les automobilistes incrédules et les motards frondeurs dont il croque la légendaire mauvaise foi. Un album chargé d’autodérision et aux motos fidèlement dessinées.

Seule concession à l’éditeur grand public qu’est Dargaud, le frein est mis sur le langage peu châtié dont abusait Sato dans ses albums précédents. Ce n’est pas un mal.

Une BD, donc, destinée aux motards fans de bitume… A ne surtout pas mettre dans les mains du ministre de l’Intérieur !

BD : « Steve Mc Twin, tome 1 Même pas Maaal… », par Sato, éditions Dargaud, 48 pages, 22, 5 x 29,5 cm ; 11,99 €.

A commander dans la boutique de www.motomag.com

Lire l’interview de Sato dans Moto Magazine n°301 d’octobre 2013


Jeu vidéo Ride to Hell Retribution, trop cliché !


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Enfin un jeux vidéo dédié aux motards, s’était-on dit en entrant dans la peau de cet harleyiste solitaire en quête de vengeance à travers les US des années 60. Grave erreur : Ride to Hell Retribution fait trop cliché !

Si la bande son nous a mis dans l’ambiance, les premiers kilomètres parcourus au guidon de la moto nous ont plutôt ramenés à la jouabilité des bandes d’arcades des années 80…

La loose totale ! Une fois le pied à terre, les combats sont lents et ridicules, les bugs omniprésents, le scénario bourré de clichés, les dialogues franchement mauvais et les quelques scènes érotiques (habillées…) dignes des pires séries B. Damned, encore raté !

Jeux video : « Ride To Hell Retribution », édité par Deep Silver, développement par Eutechnyx, disponible sur Xbox 360, PS3 et PC ; interdit aux moins de 16 ans ; 50 euros.

Sorti en juin dernier, le jeu dispose encore d’un site qui situe l’ambiance : www.ridetohell.com

On peut aussi visionner le trailer
Pour ceux qui veulent en savoir plus, un (long) aperçu de la première partie
Et sinon, ailleurs sur le web, le jeu se fait tailler

Cinéma : Jack Ryan roulera en Ducati Diavel


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L’écrivain spécialisé dans l’espionnage, Tom Clancy, a passé l’arme à gauche, le 1er octobre à l’âge de 66 ans. C’est une perte pour la littérature contemporaine, et pour le cinéma d’action. Ses écrits ont inspiré « A la poursuite d’octobre rouge » en 90, « Jeu de guerre » deux ans plus tard et « La Somme de toutes les Peurs » (2002). Un autre long-métrage est en post-production chez Paramount, relatant les aventures du personnage créé par le maître de l’espionnage : « Jack Ryan : Shadow One » (titre encore provisoire, préféré à « Moscow » qui semblait jusque là être le nom de code du film), devrait sortir dans les salles obscures américaines le 25 décembre 2013, et le 8 janvier 2014 en France.

L’une des particularités de ce film réalisé par l’illustre Kenneth Branagh (« Dead Again », « Beaucoup de Bruit pour Rien », « Hamlet »…), est que Jack Ryan, campé par le jeune Chris Pines (« Star Trek into Darkness »), se déplace à moto, et plus précisément sur le gros roadster survitaminé de chez Ducati, la Diavel.

On n’en sait pas tellement plus sur le contenu du film, par exemple si la moto sera l’héroïne de courses-poursuites et de cascades. La Paramount laisse planer le suspens…

Sur Allocine.fr, le pitch est sobre : « Reboot autour du personnage de Jack Ryan. L’action se situe juste après qu’il ait quitté les Marines et avant de rejoindre la CIA. Ryan travaille alors comme consultant financier pour un milliardaire russe. Il va être impliqué dans un complot terroriste ».

Ce que l’on sait en revanche, c’est que ce n’est pas la première fois qu’une Ducati crève l’écran. Récemment, dans « Night and Day » de James Mangold (2010), Tom Cruise et Cameron Diaz déboulaient dans les rues de Pampelune sur une Hypermotard ; la firme aux origines transalpines orchestrait la promo, mais on apprenait que la moto utilisée pour les cascades était en fait une Aprilia SXV 550 déguisée… « Night and Day » n’était pas aussi excitant que son nom, homonyme d’un café nommé désir, ne le laissait présager. Mais les scènes de poursuite dans les ruelles d’une ville européenne, avec le cascadeur Jimmy Roberts en lieu et place de Tom Cruise, se révélaient spectaculaires, sans doute les meilleurs moments de cette superproduction sans saveur.

La même année dans « Wall Street, l’argent ne dort jamais », Shia LaBeouf pilotait une Ducati Desmocedici lors d’une poursuite mémorable en forêt avec une moto électrique Motoczysz. « Wall Street » c’est autre chose, une réalisation du maître Oliver Stone, un Michael Douglas machiavélique, un Shia LaBeouf qui semblait trop tendre pour lui résister, et finalement… Dès le début de ce film, LaBeouf conduit un roadster Ducati. Mais la scène de poursuite en sportive restera dans les mémoires. Le réalisme du décor, une forêt, des arbres menaçants comme autant d’obstacles latéraux en cas de glissade sur les feuilles mortes qui se ramassent à la pelle… La moto, réservoir à sensations fortes, tout ce qu’on aime !

Au passage, constatons que la belle accompagnant Jack Ryan dans le film de Kenneth Branagh n’est autre que Keira Knightley. La même qui conduisait une Ducati 750 SS crème dans la récente publicité Chanel. Une pub’ de caractère, d’un esthétisme vintage luxueux, dans lequel la Supersport assortie à la combinaison de Keira tenait un rôle essentiel, celui de la fidèle monture,toujours discrète sans cesser d’être reluisante comme une œuvre d’art.

Maintenant, on a hâte de savoir si Chris Pines est capable de faire planer sa Diavel…

Cinéma : Link 2, initiative originale pour collecter des fonds


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Voilà une initiative originale pour collecter des fonds. Mardi 1er octobre était le soir de la présentation officielle du moyen métrage « Link 2 ». Ce film d’une durée de 30 minutes est une succession de scènes d’action à coup de courses de moto, de poursuites en hélicoptère, de combats de Yamakasi ou de runs à cheval…
Mais ce film n’est pas qu’un défilé d’actions, c’est surtout le moyen trouvé par Philippe Bocachard, secrétaire général du Club des motocyclistes de la police nationale (CMPN), pour récolter des fonds pour l’Hôpital des enfants de Margency (Val-d’Oise).
Il réussit le tour de force de réunir pour les enfants un maximum de partenaires. Autour de « Link 2 », on retrouve entre autres le constructeur KIA, la Croix Rouge Française, le GIGN, le RAID, Yamaha, Lazareth et beaucoup d’autres. L’argent récolté servira en effet à construire des maisons près de l’établissement pour que les parents puissent être proches de leur enfant malade.

« Link 2 » ne sortira pas dans les salles obscures. Il sera mis à disposition de tous les internautes sur la plate-forme de vidéo à la demande de Canal + : Canal Play. Deux euros environ est le prix que l’internaute devra payer pour visionner le film. 98 % de la somme sera automatiquement reversée à l’hôpital.

Cette idée originale a attiré du monde. Aussi, au fil de la trentaine de minutes de film, trouverons-nous des célébrités tels que la chanteuse Lorie, l’acteur Didier Gustin ou le champion du monde de roller Taig Khris. En bonus, vous aurez même droit à Mimi Mathy en pilote d’hélicoptère.

Vidéo à la demande : « Link 2 », film d’action réalisé par Daniel Bésikian, Franck Guedj, produit par le Club moto de la police nationale (CMPN) Paris ; disponible en VOD sur Canal Play ; 30 minutes, 2€.

Encyclopédie : tout sur les cyclomoteurs français


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Dans cet ouvrage digne d’une encyclopédie illustrée, les amateurs trouveront tout sur les cyclomoteurs français. Un livre à découvrir habillé d’une marinière, et à offrir à Arnaud Montebourg, qui a récemment fait l’apologie d’un Solex électrique dont la production était fraîchement rapatriée dans l’Hexagone…

Si l’on dit cyclomoteur français, Motobécane et Peugeot sont les marques qui viennent de suite à l’esprit. C’est oublier la forêt de 400 constructeurs et assembleurs cachée par les deux géants. Entre les années 40 et le début des années 80, il s’est produit des cyclos dans quasiment tous les départements de l’Hexagone.

L’auteur s’est livré à un remarquable travail  pour retrouver, renseigner et illustrer sur le plus grand nombre d’entre eux. Certains, bien que diffusant comme faire se peut une production artisanale, furent des concepteurs aussi inventifs que les deux bureaux d’études des deux grands réunis. D’autres accumulent des exploits sportifs surprenants. A déguster posément, cet ouvrage d’histoire copieux et richement illustré réjouira les passionnés.

Livre : « L’encyclopédie des cyclomoteurs français », par Patrick Negro, éditions ETAI ; 191 pages ; format 32x24cm ; 39 €.

A propos de l’auteur

Patrick Negro est journaliste indépendant dans le milieu de la motocyclette comme de l’automobile ancienne. Il est l’auteur de nombreux ouvrages chez l’éditeur spécialisé ETAI.