Beau livre : « Motos rétro » la bonne surprise de l’hiver


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En 160 pages d’un format presque carré, ce joli bouquin illustré de belles photos ravira les amoureux de motos anciennes, celles qui sentent l’huile, la fonte et un peu l’essence.

Essentiellement anglaises, parfois américaines et un peu italiennes, françaises ou japonaises, les motos présentées s’accompagnent d’une petite histoire sur leur propriétaire qui en est forcément amoureux.

Au fil des présentations par double-pages, elles apparaissent dans leur « vie de moto » : sur une route bucolique, alanguie sur leur béquille au retour d’une balade dans le couchant ou au repos à l’atelier, entourées d’outils patinés. On n’achètera pas cet ouvrage pour en apprendre davantage sur tel ou tel modèle et ses caractéristiques techniques, mais juste pour le parcourir à l’envi, comme on écoute un bon vieux disque, tranquille, en rêvant à ces belles bécanes qu’on imagine gronder dans la campagne un soir d’été.

« Motos rétros » par Chris Haddon et Lyndon McNeil, éditions Hoëbeke, 22,5 x 19 cm, 160 p, 25,50 €. En vente dans la Boutique Motomag.com.

Peinture : la moto de ses rêves dans son salon


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La moto de ses rêves dans son salon, c’est possible grâce aux peintures de Mechanics Art. Après de longues années passées dans la pub comme «roughman», Franck Stephan a décidé de replonger dans le monde de l’illustration. Pour notre plus grand plaisir, Franck vient de s’attaquer à la réalisation de machines mythiques : Triumph X75, Triumph T150 Trident, Kawasaki 750 H2 et Vincent HRD en noir et blanc.

Chacune de ces images nécessite une centaine d’heures d’un travail de bénédictin ! Ce diplômé d’Arts-déco peint à l’huile, à l’aquarelle ou plus simplement, dessine au crayon pour restituer les belles matières telles l’alu poli, le chrome, la tôle émaillée, le cuir ou le bois. Un parti-pris hyperréaliste qui sied parfaitement à la mécanique moto.

Franck peut travailler sur commande, réalisant la peinture d’un véhicule précis, mais il propose également des reproductions de ses toiles, imprimées avec grand soin sur un papier 320 g à la texture très fine. Ces illustrations sont disponibles en tirage limité (100 exemplaires) et signé. Mechanics Art peut même se charger de l’encadrement si le client le désire.

Infos et commandes sur www.mechanicsart.com

Tarif pour la France : format 30 x 40 cm : 90 € TTC + 9 € de port ; format 20 x 30 cm : 60 € TTC + 8 € de port ; format 30 x 40 cm (au crayon noir) : 45 € TTC + 9 € de port ; format 20 x 30 cm (au crayon noir) : 30 € TTC + 8 € de port.

Bande-dessinée : « Avec Marc, des fois, on s’échappait… »


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« La Conquête de l’Ouest », le tome 3 de la série BD « Je Veux une Harley », est l’une des meilleures ventes de livres moto de cette fin d’année. Rencontre avec Frank Margerin, dessinateur de talent plutôt amateur de motos anglaises, qui transforme le chrome en or.

Deux ans et demi après la sortie du premier tome de « Je veux une Harley », voici déjà le troisième. Cuadrado et toi êtes des stakhanovistes de la BD ! Combien de temps nécessite la confection d’un album ?
Il faut un an pour le réaliser : trois mois pour l’écriture du scénario et l’esquisse des premières planches, neuf de plus pour dessiner la totalité. Je réalise moi-même dessin et couleur. Là, j’ai d’abord rendu les quinze premières pages en couleur, puis le reste de l’album (46 pages au total) d’une traite. Je me suis tapé quinze jours de colorisation d’affilée, je n’en pouvais plus…

Cette fois, votre héros et ses copains donnent dans l’exotisme : le grand voyage en Harley !
Oui, nous avons traité d’un des clichés du milieu biker : le rêve de rouler un jour dans l’Ouest américain, de voir le Grand Canyon… C’est un fantasme pour beaucoup de motards en général.

Quelle est votre source d’inspiration, vous connaissiez la Route 66 ?
Nous avons fait le voyage en 2013. Dans cette série, on s’inspire du vécu. Nous sommes passés par un tour operator spécialisé, USA Moto Riders. On roulait sur une Harley-Davidson Electra Glide Classic.

Vous avez voyagé à deux, comme un vieux couple ?
Un jeune couple, trois ans de vie commune ! On partageait la même moto, et aussi les mêmes chambres dans les motels, avec les ronflements…

Vous avez parcouru la Route 66 dans sa totalité, de Chicago à Los Angeles ?
Non, nous avons suivi une boucle de L. A. à L. A., en passant par des morceaux de Route 66. La totalité fait 4.000 km, il faut du temps et ce n’est pas intéressant partout. Le fait de passer par un tour operator nous a permis de mettre en scène la vie de groupe. On a un peu transformé le vécu : sur les huit Français qui faisaient le voyage avec nous, il n’y avait pas une femme. On a donc rajouté Tanie, la femme de Marc (le héros), mais aussi d’autres caractères que les lecteurs apprécieront…

Il y a beaucoup d’humour sur le couple homme-moto, mais aussi sur le couple homme-femme. Les hommes s’en sortent bien…
Le rapport dans le couple est le fil conducteur de cette série. Or, ce genre de voyage, avec le cul sur la selle toute la journée, c’est surtout une affaire d’hommes. Ils veulent être entre copains, et on peut le comprendre. Nos personnages féminins apportent un regard critique sur ce trip masculin. Quand les mecs rentrent dans une boîte à strip-tease, c’est sûr qu’elles ne vont pas cautionner…

Vous aviez une Harley pour deux, qui conduisait ?
Cuadrado a plus l’habitude que moi de conduire ces gros engins, il tenait donc le guidon la plupart du temps. Sur cette moto, on est tellement bien derrière qu’on n’a pas forcément envie de conduire. Surtout que la plupart des routes sont de longues lignes droites ennuyeuses. Ce qui est amusant là-bas, ce sont les enchaînements de ligne droite… J’étais derrière, et ça tombe bien car je prenais des photos qui m’ont servi pour dessiner ensuite.

Ton impression de l’Ouest américain ?
Les routes sont souvent en parfait état. Il y a beaucoup de lignes droites, mais les paysages sont magnifiques.

Est-ce que la moto offre des rencontres particulières ?
On roulait en groupe avec un guide, on avait un timing précis à respecter, du coup on n’échangeait pas beaucoup avec les autochtones. Mais si tu es seul, oui, à moto tu peux parler aux gens plus facilement.

Avez-vous rencontré des figures de la route ?
Desert Doctor, c’est marqué sur son réservoir ! Un motard qui sillonne le désert sur une vieille Harley à fourche Springer. Il se présente aux autres motards et propose son aide en cas de pépin. On l’a mis dans la BD. Et sinon, Angel Delgadillo bien sûr, le barbier qui a fait renaître la Route 66 sous sa forme touristique. C’est lui qui a inspiré le dessin animé « Cars ». Un vieux très sympa !

Vous avez vécu l’orage de grêle, comme dans la BD ?
On avait une tenue de pluie, mais dans la voiture du guide. Or on venait de perdre le groupe parce qu’on était sorti en retard d’un café. On a parcouru 50 miles à fond pour les chercher, sans succès. Et arrive le gros orage… En fait ils nous attendaient derrière ! Les joies du voyage en groupe…

Vous utilisez le réel avec une pointe d’ironie et d’auto-dérision…
C’est de la bande-dessinée humoristique. Nous n’avons pas vécu un trip d’aventuriers, nous assumons le côté tour operator de ce voyage. C’est hallucinant : le moindre pépin mécanique, et tout est remis en question car le guide n’a aucune notion de mécanique. Il est perdu s’il n’arrive pas à joindre l’assistance sur son portable.

Les motos sont dessinées avec le respect du détail qu’on te connaît. Mais les cuirs sont d’un noir luisant, sans un écusson. Pourquoi ?
J’ai été paresseux sur ce coup, normalement je dessine tous les patches, mais là t’en sors pas, les harleyistes en ont plein ! Nos lecteurs notent tous les plans et nous font des reproches sur le fait que d’une case à l’autre, l’écusson est différent… Donc, les gilets sont vierges.

Vous avez assouvi un rêve de môme, en faisant ce voyage ?
Ah oui ! Après, la solution tour operator, il y a le pour et le contre. C’est très confortable, tu ne t’occupes de rien, mais ce n’est pas de l’aventure. Nous avons visité tous les sites touristiques, où les Américains ont tendance à recréer artificiellement les ambiances. Ils mettent de fausses épaves ici et là… Si tu veux bien manger, il faut en sortir car les restos c’est l’abattage, surtout pour moi qui ne suis pas fan des sandwiches. Avec Marc, des fois, on s’échappait…

« Je Veux une Harley, tome 3 La Conquête de l’Ouest », scénario de Marc Cuadrado et dessins de Frank Margerin, éditions Dargaud, 46 pages, 11,99 euros ; en vente dans la Boutique Motomag.com.

A lire, le portrait du scénariste de « Je Veux une Harley », Marc Cuadrado, dans le n°313 de Moto Magazine (déc. 2014), en vente dans la Boutique Motomag.

BD : le double de Steve Mc Queen est un gentil looser !


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Le dessinateur Satô revient, au guidon d’un album BD, le tome 2 des aventures de Steve Mc Twin. Mais attention, le double de Steve Mc Queen, un motard, est un gentil looser qui a maille à partir avec les forces de l’ordre, et dézingue à tout va les radars et autres aberrations de la sécurité rentière. Toute ressemblance avec les Motards en Colère ne serait pas si fortuite et involontaire…

L’album « Steve mc Twin #2, Ze cartoon » est un recueil de dessins motos (sur une ou une demi page) prétextes à des gags bien sentis sur les sujets de prédilection de l’auteur : la répression routière abusive, l’usage du texto en auto, la chasse effrénée au débridage des moteurs, les motards sur Facebook, les bikers de la kustom-kulture, les Motards en colère… Sato est éclectique, au point de faire figurer la FFMC dans plusieurs de ses planches ! Il faut préciser qu’il est lui-même adhérent de l’antenne du Rhône…

Passionné de compétition moto, le dessinateur est aussi un vrai supporter du team GMT 94 dont il met en scène la Yamaha R1, championne du monde d’Endurance 2014, dès la couverture. Et celle qui la chevauche est bien plus sexy que Christophe Guyot ! Il dessine, avec le même bonheur, la Geco d’Eric Offenstadt, Rossi en virage… et pleins de motos sportives, japonaises ou italiennes, dernier cri ou vintages.

Sato invite aussi dans ses pages des personnalités étonnantes, telles Peter Falk (Colombo), David Caruso, Tom Cruise Arnold Schwarzenegger et… Jésus qui, comme chacun sait, était un sacré motard !

La précision du trait est remarquable, même sur les choppers Harley et les motos de gendarmes, c’est tout dire…

« Steve Mc Twin, tome 2 Ze Cartoons », par Satô, éditions Dargaud ; 48 pages, 21 x 29,7 cm, 11,90 euros. La bande-dessinée est en vente sur la Boutique Motomag.com.


Luxe : le livre moto à 550 euros !


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Un livre de motos à plus de 550 euros, c’est l’incroyable découverte faite sur Internet, sur le site d’Assouline, éditeur anglo-saxon de luxe qui cultive l’art de la publication raffinée depuis deux décennies. « The Impossible Collection of Motorcycles » recense, en 172 pages, des machines iconoclastes produites par l’industrie motocycliste à travers les âges, et chevauchées, pour quelques unes d’entre elles, par d’illustres personnages.

Vu le prix de vente, on se doutera qu’il nous fut impossible de disposer d’un exemplaire « papier » ; nous avons donc feuilleté l’ouvrage en ligne. La photo semble de qualité, la mise en page irréprochable. L’album finement relié prend place dans un coffret en caoutchouc noir fermé par une couverture métallique à clapet. Ultime attention, soin du détail, l’éditeur précise qu’il est livré dans un sac en toile Assouline, ce qui semble être le comble du luxe.

Intéressons-nous maintenant au contenu, à savoir les motos présentées ; on débute la lecture par le magnifique prototype BMW R7 de 1934, trésor de l’art-déco, jamais produit.

En feuilletant les pages virtuelles avec des gants de cuir pour ne pas tâcher on découvre à la suite une Vincent 1948 avec laquelle Rollie Free a battu un record de vitesse, l’emblématique Captain America conduite par Peter Fonda dans « Easy Rider », la non moins emblématique Harley-Davidson XR750 de 1973 qui inspire une grande partie des préparateurs vintage du moment, mais également la célèbre Norton 500 de 1949, baptisée la Poderosa (la Vigoureuse), motocyclette avec laquelle le jeune Che Guevara parcourut l’Amérique du Sud, avant de rejoindre Fidel Castro et de mener la révolution cubaine.

Autres collectors ornant ces pages : Werner Motors 1900 , Norton Emergette 1902, Harley-Davison Single 1908, Indian V-Twin 1911, Triumph Model H 1915, Ducati 750 Super Sport 1973, Suzuki Nuda 1988, Honda NR 750 1992, Suzuki GSX 1300R Hayabusa 1999… L’incontournable icône Steve Mc Queen orne ces pages qui oscillent entre mode et moto.

Un mot sur les auteurs : Ian Barry artiste et designer, travaille sur le projet The Falcon Ten, collection de dix prototypes bâtis autour de dix moteurs phares de la production motocycliste.

Dans ce livre, l’artiste a choisi les modèles présentés, tandis que Nicolas Stecher a mis l’ouvrage en musique. Ce rédacteur est un vétéran du journalisme auto-moto, éditeur du magazine Intersection mais aussi de DUB Magazine. Il contribue également à Wired, AskMen, Popular Mechanics et Red Bulletin.

Du beau monde, donc, des motos hors normes et de très belles photos, à un prix que l’on pourrait qualifier d’explosif. Bien évidemment, on trouvera de beaux livres traitant de moto, avec de belles photos en illustration, à des prix beaucoup plus raisonnables. On ne peut pas dire que le choix des modèles, des personnalités, soit des plus originaux ou surprenants. Mais il y en a bien qui achètent des casque jet sans même une visière à plus de mille euros. Alors…

« The Impossible Collection of Motorcycles », par Ian Barry et Nicolas Stecher, Assouline éditeur ; 172 pages, 35,5 x 42,0 cm, en vente aux prix déraisonnable de 695 $ (554 €).

Dans la Boutique Motomag on trouve des ouvrages traitant de moto à tarif abordable. Pour les découvrir, cliquer ici.

DVD : le jour où Voxan a été victime de Ben Laden


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On en apprend beaucoup en regardant l’enquête de Thierry Cazenabe, « Voxan l’espoir déçu », éditée en DVD. Par exemple, si on sait ce qu’il est advenu de l’aventure industrielle de la moto française Voxan, on se souvient moins que la marque auvergnate a été victime indirecte de Ben Laden…

Dans le film de Thierry Cazenabe, le fondateur de la marque française Jacques Gardette raconte que Harley-Davidson était prêt à soutenir Voxan. Il y a eu des négociations poussées entre Gardette et la marque américaine, pour que cette dernière fasse de l’usine d’Issoire (Puy-de-Dôme) une base avancée de recherche et développement en Europe.

« Ils sont allés jusqu’à tester des moteurs aux USA, durant l’été 2001. Mais les événements du 11 septembre ont complètement cassé toute relation, ils se sont repliés sur le marché américain et nous n’avons pas eu le temps de survivre », regrette le patron, filmé par la caméra de Cazenabe. « Voxan a été victime de Ben Laden », s’émeut  Alain Chevallier, qui assistait à l’entretien.

Quel aurait été l’intérêt pour Harley-Davidson de s’associer à Voxan ? Gardette explique que l’Américain aurait eu la volonté de se servir des moteurs Voxan pour les motos de marque Buell, et éventuellement pour « européaniser » Harley. C’est un peu flou, surtout quand on sait ce qu’il est advenu de Buell. Ben Laden a bon dos…

Voilà, en tous cas, un épisode méconnu de l’histoire de la marque française. Une histoire que Thierry Cazenabe, passionné de moto tricolore (il anime le site Vadimof.fr) et « voxaniste » lui-même (sur un Scrambler) signe à compte d’auteur, menant une enquête fouillée. A force de rencontres et de déductions, l’homme réussit à reconstituer le puzzle qui a mené d’abord à la gloire de la dernière marque de moto française de série, puis à sa chute.

L’amateurisme de la réalisation ne nuit pas à ce travail rigoureux. Le seul point faible pourrait être la difficulté qu’a l’enquêteur à prendre du recul sur sa propre passion : Thierry aurait presque voulu que tout motard français s’implique en achetant une Voxan… A défaut, tout motard français peut acheter ce DVD pour connaître sur le bout de ses doigts les affres de la moto française.

DVD : « Voxan, l’espoir déçu », par Thierry Cazenabe, Moi-Même Editions, 1h30 ; 20 € ; en vente dans la Boutique Motomag.com

Joe Bar Team 8 : Fane revient aux affaires !


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Le tome 8 du Joe Bar Team vient de sortir. A la plume, ce bon vieux Fane, l’homme des débuts, fidèle second du créateur originel Bar2, qui revient après un break de dix ans ! Petite interview, lors du vernissage de l’expo consacrée au Joe Bar Team, à la galerie Glénat, rue de Picardie à Paris (3e).

Fane, tu présentes le 8e tome du Joe Bar Team. Mais… combien sont signés de ton pseudo ?

C’est le cinquième. Je n’avais pas dessiné les personnages du Joe Bar depuis dix ans. Pat Perna et Henri Jenfèvre ont signé le tome 7, et préparaient le 8. Mais ça traînait, ils galéraient. Entre temps, je m’étais attelé aux dessins d’un petit bouquin dans la collection Joe Bar, « Les sportives cultes ». Bar2 était mon conseiller technique, je me suis remis à discuter bécanes et dessin avec lui, il ma redonné envie. J’ai griffonné des gags pour donner un coup de main aux deux lascars qui s’arrachaient les cheveux, et ce travail a allumé une mèche, grave ! J’ai tombé des story-boards sans m’arrêter. En 4 mois, j’avais une soixantaine de gags crayonnés. J’ai fait mon choix (il en faut 46 dans un tome du JBT), et j’ai commencé à encrer.

Quel effet ça fait de revenir sur ces personnages après dix ans ?

Tout est revenu spontanément, le dessin, les joutes verbales entre les personnages, les dialogues… Tout était intact, c’était super agréable de les retrouver. Mais j’ai aussi pris ce plaisir parce que j’avais fait un gros break.

Il y a de nouvelles motos dans le tome 8 ?

Je reste sur la base du tome 7 sorti en 2010. Pat et Jenfèvre ont déjà rafraîchi la mécanique, intégrant de nouveaux modèles. Les miennes feraient vintage en regard de ces nouveautés. Même le vieux V-Max, comme quoi le temps passe… Bon, ils ont quand même dessiné un collector, la Buell S1, une moto mythique. Le 1700 V-Max, je le trouve assez simple à dessiner. En revanche, la Duke à reproduire, c’est un enfer, il y a des facettes partout. Mais il s’agit d’une sorte de supermotard, je ne suis pas très précis donc ça passe. Il y a aussi des invitées, comme une Electra, un vieux GSXR de 85 qui fait un passage…

Le neuvième tome sera pour toi ?

A chaque fois je dis que ce n’est peut-être pas le dernier mais j’ai envie de faire autre chose… En même temps, c’est le grand luxe, je sais que j’ai trois ans devant moi pour imaginer un projet différent grâce aux droits d’auteur d’un tome du Joe Bar Team.

Tu as une nouvelle BD avec de la moto dans un coin de la tête ?

Oui, mais je ne peux pas en dire plus, c’est le tout début. Il y aura mes sujets de prédilection, bécanes, voitures, pin-up, dans une ambiance sixties avec une sauce western. Je suis dessus depuis le mois de mai, je n’ai pas fini le story-board mais la BD aura 250 pages, avec un dessin réaliste. Je m’éclate mais j’en ai pour deux ans.

Et sinon, tu roules sur quelle bécane en ce moment ?

Je possède toujours mon bon vieux XT 500 que je ne quitterai jamais, c’est ma mule en ville, comme Buddy Longway a son cheval. J’ai aussi un 1200 Sportster pour réveiller les morts et faire le cake, un peu tapé, bricolé, normal ! C’est un 2003, il a encore des carbu. Et enfin, je viens de refaire un W650 customisé « brat style », à la japonaise. C’est un pote du côté de Montpellier qui l’a préparé. Il vient d’ouvrir son bouclard, tu vas dans l’atelier bosser sur ta meule avec lui, j’ai beaucoup appris de cette expérience.

Propos recueillis par Nicolas Grumel ; photo : Pascal Girardin

« Joe Bar Team tome 8 », par Fane, éditions Vents d’Ouest ; 46 pages, 9,90 € ; commander le tome 8 du Joe Bar Team dans la Boutique Motomag.com

Art contemporain : on a volé les Vespa de « Vacanze Romane » !


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L’exposition de l’œuvre de Moataz Nasr, « Vacanze Romane », prévue au Jardin des Tuileries du 20 au 27 octobre dans le cadre de Fiac Hors les Murs 2014, n’a pas pu avoir lieu. Les raisons, regrettables, sont dues au vol de l’œuvre peu avant la mise en place du projet.

Estimée à 150.000 € par son auteur, « Vacanze Romane » était composée de huit scooters Vespa démotorisés et enchaînés les uns aux autres. Elle aurait dû être présentée au public dans le cadre de la Foire internationale de l’art contemporain (Fiac) qui s’est ouverte mercredi à Paris.

L’œuvre a dû être volée dans la friche industrielle où elle était parquée, et démantelée. Quatre des huit scooters ont été retrouvés dans un champ. Et les autres, seront-ils bientôt en vente sur Ebay ? A moins qu’ils ne partent en pièces détachées vers des destinations encore inconnues…

La pièce, réalisée avec le soutien de la Fondazione Piaggio, a été produite en collaboration avec l’artiste et le département technique de Piaggio.

Moataz Nasr est né en 1961 à Alexandrie, en Égypte. Il vit au Caire. Son travail est profondément empreint de références à son pays natal. Il s’attache à décrire un phénomène universel, frappant les hommes, quelle que soit leur provenance : la propagation de fléaux tels que la solitude, l’impuissance face aux changements qui se précipitent, ou un fort sentiment d’abandon.

La pièce tire son titre d’un film homonyme (« Vacances romaines »), datant de 1953. Avec le boom économique italien, les Vespa sont devenues à travers le cinéma et la publicité le symbole de la jeunesse et de l’insouciance. Moataz Nasr relie les « guêpes » entre elles, au nombre de huit. Ainsi elles ne peuvent se déplacer que si elles se mettent en route simultanément, suggérant la manière dont la compatibilité et la cohérence des actions collectives dépendent de la responsabilité de l’individu.

Retrouvez la présentation de Motopoétique, expo d’art contemporain à Lyon en février 2014

Dans Moto Magazine n°310 (septembre 2014), retrouvez le portrait de Paul Ardenne, commissaire de l’exposition Motopoétique

DVD Under the skin : Scarlett à nu et son motard ange gardien…


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Dans « Under the skin », la sculpturale Scarlett Johansson campe une extra-terrestre qui se promène sous la peau d’une banale conductrice écossaise, dans une fourgonnette, draguant des hommes au hasard des rues grises et les incitant à la suivre, vers une issue improbable. Elle a pour ange gardien un motard, qui se déplace en sportive, toujours vêtu de sa carapace de cuir. Qu’y a-t-il sous cette peau ?

La forme que prend cette fiction, des plus étranges, n’est pas très éloignée d’une vidéo d’art, musique pointue à l’appui. Le propos est sidéral. Et le motard tient un rôle trouble, peu présent mais important, comme un ancrage dans le réel. Les scènes dynamiques, avec la moto qui déroule dans le paysage écossais froid et humide, sont splendides.

Voici le trailer. Il ne permet pas de mieux comprendre. Mais contient de belles images.

DVD : « Under the Skin », de Jonathan Glazer avec Scarlett Johansson, distribué par Diaphana ; 107 mn ; sortie le 27 octobre, 19,99 euros.

Retrouvez tous les DVD moto en vente dans la Boutique Motomag.com

Rock’n’roll : The Blue Cats swinguent pour Norton


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Le groupe anglais The Blue Cats a sorti, en 2013, « Norton Spirit » un hymne rock’n’roll aux machines mythiques de la marque britannique. Attention, ça swingue !

Groupe anglais de rockabilly, The Blue Cats a intitulé son dernier album, sorti en avril 2013 chez Bluelight Records, « Norton Spirit ». Le titre est aussi celui de l’un des morceaux de cette série d’enregistrements publiés aussi bien sur CD que sur galette en vinyl, vintage oblige.

Comme on peut l’imaginer, « Norton Spirit » gronde, sonne et swingue comme un bon gros twin au mieux de sa forme. Sauf à ne pas aimer le ockab’, ça vous flanque des fourmis dans les jambes, vous électrise les poils du dos, vous fiche l’envie d’enfiler un Rivet’s, de sauter sur le kick et de partir pour un trip échevelé au guidon d’un Manx, d’une Atlas ou d’une Commando.

Avec déjà huit albums sous le nom de Blue Cats, ces quatre garçons dans le vent de la vitesse ne sont pas des jeunots. Ces musiciens se sont rencontrés lors de sessions dans le sud de Londres en 1980.

Dès la première année, ils participent à un festival rock à Eindhoven (Pays-bas) et n’ont cessé depuis de tourner, enregistrant en plus plusieurs albums sous les noms de groupe de Beltane Fire ou the G Men. Pourvu de lire l’anglais, une histoire à découvrir en cliquant par ici.

Bluelight Records est un label finlandais, basé à Helsinki et spécialisé dans les musiques plutôt syncopées, rock, rockab, blues, swing, bluegrass et même un peu de hard-rock. Leur catalogue, plutôt riche, est à découvrir en cliquant par ici.

Le site du groupe The Blue Cats

Look : retrouvez les tee-shirts vintages avec le moteur des Honda CB 750, Ducati 750 GT/SS et BMW R90s dans la Boutique Motomag.com