BD : Angles Morts et… Motards en Colère !


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Les ingrédients d’un polar, un homme en Hayabusa accusé à tort, la communauté qui se mobilise, le circuit Carole et un soupçon de FFMC… Dans la BD « Angles Morts », transparaît l’esprit motard, voire même à certains moments, Motards en Colère. Alors forcément, nous l’avons lue, et voici ce qu’on en pense…

L’histoire

Will, un motard au passé trouble, est injustement soupçonné d’un meurtre survenu lors d’un braquage par un gang de motards. Il devra prouver son innocence… Pour une fois le gang de bikers ne circule pas en Harley mais en Hayabusa (le fameux « faucon » de Suzuki), et le trio qui sème la mort a les yeux bridés, ce qui ne l’empêche pas de rouler débridé.

La critique

Le scénario de cette BD de facture policière est un brin facile, pas toujours réaliste mais l’ambiance motarde est omniprésente. Ainsi, les lieux de rencards : des bars imaginés qui ont tout du coupe-gorge pour ceux dont la tête n’est pas casquée. Le circuit Carole figure en bonne place dans le panthéon de ces auteurs,

qui connaissent également leur bréviaire du militant FFMC sur le bout des doigts gantés. On ne peut qu’apprécier !

Le scénariste

Le scénariste, Xavier Bétaucourt, est un motard. Il en parle, dans une interview publiée dans Moto Magazine n°309 (juillet-août 2014) : « L’expression « esprit motard » a un vrai sens pour moi : elle est à la base de l’histoire. J’ai laissé transpirer ce que l’on ne peut expliquer, mais qui parle à ceux qui roulent sur deux roues. J’ai un 1200 Bandit. Je peux donc être plus ou moins sage… Maintenant, vu mon âge (50 ans), je penche plutôt vers la catégorie « apaisée ». »

BD : « Angles Morts, le Gang des Hayabusa », par Xavier Bétaucourt et Laurent Astier, éditions Paquet, 48 pages, 23,5 x 31,5 cm, 13,50 euros.

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Contribution en ligne : un livre de dessins sur les BMW flat-twin


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Illustrateur depuis une quinzaine d’années, Philippe Gürel est passionné de moto et possesseur d’un BMW flat-twin R 100TS. Une marque qu’il a croquée de nombreuses fois dans ses mises en scène. D’où l’idée de rassembler ses illustrations dans un ouvrage, auto-édité et réalisé grâce à la contribution en ligne des internautes.

Gürel a donc lancé une souscription, sous forme de pré-commande associée à divers petits avantages selon le montant misé par chaque contributeur (dédicaces, dessin personnalisé, tee-shirt…).

Le succès est total puisqu’en quelques jours, le dessinateur a déjà réuni la somme nécessaire pour payer l’imprimeur.

Reste à trouver quelques sous pour couvrir l’ensemble du budget, incluant la prestation du graphiste, la gravure… et préparer la suite ! D’ores et déjà, Philippe prévoit un prochain opus consacré à Harley Davidson.

Vous pouvez contribuer pour accompagner ce sympathique projet en cliquant sur ce lien.

Le livre sera imprimé au format carré 21 x 21 cm, couverture souple en papier 250 g satiné, 52 pages intérieures en papier 170 g satiné. Un minimum de 1.000 exemplaires est indispensable pour débuter l’impression.

Contenu du recueil de dessins «Les Flat Twins», par Philippe Gürel :

-des modèles qui ont marqué les mémoires,
-les différents styles de préparations : café-racers, boobers, scramblers…
-des planches de BD en l’honneur du flat en cours de réalisation,
-des illustrations sur différents supports, de l’aquarelle, de la mise en couleur par informatique, des crayonnés,
-et naturellement des pin-up !

Pour contribuer au projet Gürel sur Ulule c’est par ici
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Bande dessinée Moto Mania, tome 11 : trop plein ou plein d’idées ?


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Connaissez-vous la bande dessinée Moto Mania ? C’est la série BD moto de tous les records : 11 tomes depuis les débuts dans les années 90, un volume de gags en une page considérable… Même Joe Bar Team n’arrive pas à ce score ! Moto Mania c’est aussi de la pure production teutonne, dans le genre gros rire qui tâche comme un kamarade qui s’épanche gentiment sur votre épaule à l’Oktoberfeist.

Eh bien non, Moto Mania ce n’est pas que ça ! La preuve, Etienne Paturange, un p’tit jeune de 14 ans scolarisé en troisième, qui passait par chez Moto Magazine pour effectuer son stage de trois jours en entreprise, il a aimé, Moto Mania ! Pourtant, il ne ferait plutôt pas partie du lectorat cible, comme disent les marketeux de maintenant.

Voici, donc, ce qu’a écrit Etienne :
Cette série BD fonctionne aux gags d’une page. L’humour se base sur la camaraderie entre motards. Bien que l’ambiance soit plutôt aux machines de course sophistiquées efficaces sur circuit, on note l’apparition de vielles bécanes telles qu’une Norton Commando, une BMW R69S, une Honda CB 750 Four…

Les dessins sont plutôt fidèles aux motos d’origines, dont même les moteurs sont bien croqués. Les gags aux dessins « gros nez » sont amusants et le langage disons « approximatif » souligne la simplicité des personnages : des humains normaux à l’extérieur et plutôt fous à l’intérieur, mais une folie amusante et conviviale qui nous permet de nous sentir proche d’eux et de leur quotidien.

Un mot sur l’auteur : l’Allemand Holger Aue est motard, fan de longue date, depuis 1978 exactement. Holger est aussi un artiste doué. C’est dans les années 1990 qu’il décide d’associer sa passion motarde et son talent artistique en créant la série Moto Mania. Il obtient un certain succès en Europe.

Holger met en scène cinq motards : Paulo Lachapelle, Max Duchamp, Jojo Raccordo, Dany Garagevert et Duke Dumusé ; cinq fous du guidon chevronnés, vivant pour la moto et assouvissant leur passion tous les jours, qu’il vente, qu’il neige ou qu’il mouille.

Ducatistes, suzukistes, béhèmistes ou autres… il règne tout le temps un esprit de franche camaraderie même lors des bastons, bourres et autres arsouilles.

Holger Aue reste dans l’humour et l’esprit et, malgré une ressemblance évidente avec les dix derniers tomes, il réussit toujours à nous faire rire, ce qui est le principal !

BD : « Moto Mania, tome 11 A Fond les Pistons ! », par Holger Aue, éditions Glénat ; 48 pages, 21,5 x 29,3 cm, 9,99 euros.

Cette BD à prix motard sera bientôt dans la boutique Motomag.com.
En attendant vous pouvez vous procurer le tome 10 en cliquant ici.
Les tomes précédents sont également en vente dans la boutique Motomag.com, au rayon Livres et BD.

BD : un polar sombre sur fond de far-west et de chamanisme


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Le rêve américain, les canyons, les grands espaces, des pick-ups stationnés sur des parkings déserts, un shérif un poil dodu et un cavalier solitaire chevauchant une Harley-Davidson…

L’ambiance dans laquelle nous plonge l’intégrale incluant 3 albums BD de « James Healer », éditée par Le Lombard voici quelques temps, relève du grand classique dans le genre polar. Mais les intrigues plutôt bien ficelées par Yves Swolfs et les paysages très correctement dessinés par Giulio de Vita donnent envie d’aller au bout du suspens.

D’autant que le scénariste et le dessinateur ajoutent aux ingrédients archi-éculés une dose de mystique : le cavalier solitaire en question, James Healer donc, dispose de pouvoirs chamaniques. Ce détective est en effet un Indien blanc.

Voici sa présentation sur le site de l’éditeur :

En 1969, dans la nuit qui suivit son décès, le guérisseur indien Eagle Glance apparut en songe à son disciple et lui révéla que son âme avait trouvé refuge dans le corps d’un bébé, le premier qu’il rencontrerait à son réveil. A son grand étonnement, le premier nourrisson que le nouveau shaman trouva, pleurait au fond d’un break à côté des cadavres d’un couple de «visages pâles» sauvagement assassinés ! James fut élevé par les Shoshones.

Très vite, le jeune Blanc manifesta un don de clairvoyance, le même que celui d’Eagle Glance… Aujourd’hui, James Healer est détective. Il collabore avec les polices locales et même avec le FBI dont les agents n’apprécient pas toujours ses capacités à résoudre avant eux, les enquêtes les plus inextricables…

« James Healer » est donc une série policière teintée de surnaturel, écrite par l’auteur de « Durango » et du « Prince de la Nuit ». Avant « Wisher » et « Kriss de Valnor », Giulio de Vita mettait son talent de dessinateur au service de cette histoire en trois tomes.

Ce qui est intéressant, c’est que les deux auteurs se jouent du mythe américain en soulignant la méfiance des Yankees envers les Indiens dans l’Amérique actuelle qui n’a pas chassé ses vieux démons. Les Blancs ne sont pas si gentils, et les Indiens si méchants. Ou l’inverse…

Notre seul problème à nous, c’est que de Vita sait mieux dessiner les somptueux paysages de l’ouest lointain que les motos. Sa Harley Davidson couchée sur papier n’a pas la même précision que celle d’un Coyote, par exemple, autre dessinateur officiant au sein de l’écurie BD Le Lombard.

Il n’empêche, la particularité de se déplacer à moto confère à ce héros son caractère indépendant, ainsi qu’une part de mystère savamment entretenue.

En définitive, ces trois histoires réunies en une intégrale de 144 pages au prix d’une BD classique, restent des polars de bonne facture, efficaces et divertissants.

BD : « James Healer », l’intégrale (3 histoires), par Giulio de Vita et Yves Swolfs, édition Le Lombard ; 144 pages, 21×27 cm, 14,99 euros.

Présentation sur le site de l’éditeur

La critique du tome 10 de Litteul Kévin ; en vente dans la boutique de Motomag.com

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BD sur les 100 ans de la FFM, la belle histoire


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La belle histoire, que celle de la Fédération Française de Motocyclisme (FFM)… Après un riche et beau livre en début d’année, pour fêter son centenaire, l’institution du sport moto en France s’est associée avec l’éditeur belge spécialisé dans la BD auto-moto, Paquet.

On avoue avoir eu peur à la lecture de l’intitulé… « Encore un ouvrage qui ressasse des souvenirs de vieux », craignait-on. Finalement non, ce récit historique est léger, livre des anecdotes amusantes, et finit par rendre humaine la veille dame centenaire et aristocratique qu’est la FFM !

On appréciera le gros effort de coordination fourni par Baudouin Deville, l’auteur de la BD remarquée « Riders on the Storm », qui est aussi directeur de la collection Carénage aux  éditions Paquet.

Pour rendre hommage à la centenaire, il a réuni une quinzaine d’illustrateurs : Philippe Abbet, Laurent Astier, Callixte, Olivier Dauger, Baudouin Deville, Jean-Luc Delvaux, Bruno Di Sano, Thierry Dubois, Daniel Gonzalez, Philippe Gurel, Jérôme Lebrun, Richard Ortiz, Lucio Perinotto, Alexis Segarra, Olivier Speltens…

On a particulièrement apprécié l’illustration de la Coupe Kawa par L. Astier, le chapitre sur la moto verte par A. Segarra ainsi que « Révolution et contestation » par Baudouin Deville, pavé dans la mare oblige.

BD : « FFM, 100 ans de Passion », par Baudouin Deville et un collectif de dessinateurs, éditions Paquet ; 48 pages, 24 x 32 cm ; 15,50 €, disponible, sur le site de la FFM.

Litteul Kévin : le Tom Pouce de la BD moto fête son tome 10


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Litteul Kévin, le Tom Pouce de la BD moto, revient en cette fin d’année, dans le 10e opus de ses aventures, en Harley-Davidson « litteul édition ». Plus de 20 ans après ses premières histoires dans Fluide Glacial, le petit Kévin a grandi sans grandir. Toujours haut comme trois pommes, il observe avec beaucoup plus d’ironie le monde des grands, celui de ses parents, reste amoureux de sa mère qui ne vieillit pas…

… et s’amuse des frasques de son biker de père qui se montre plus souvent enfant que l’enfant.

Le ton reste drôle, incisif, la moto (heu… la Harley !) un peu moins présente, dommage. Avec cette série chère à Coyote, le slogan « la BD pour les jeunes de 7 à 77 ans « prend tout son sens.

Parlons de l’auteur, Coyote, biker pur jus sans être Hell’s et dessinateur solitaire, qui s’amuse à regarder, avec un recul ironique, poétique et un brin nostalgique, ce que peut devenir une bande de motards.

Dessiner des motos, pour Coyote, « c’est un besoin », explique-t-il avec simplicité. « On touche à l’aspect chamanique du dessin, comme dans les grottes de Lascaux : un homme préhistorique esquisse un mammouth au mur, les autres plantent des flèches dessus, en espérant y arriver dans la réalité le lendemain ».

Et notre tatoué de conter la quête de son Graal : « Chacal possède à peu près la même Harley que moi. Je lui ai dessiné la moto dont je rêvais, et j’ai pu me l’acheter un jour grâce aux ventes de mes albums. Je l’ai imaginée, je l’ai couchée sur papier, elle a pris forme ». La vie, c’est simple comme un rêve de môme.

BD : “Litteul Kévin, tome 10“, par Coyote, éditions Le Lombard, 48 pages en noir & blanc, 22,3 x 30 cm, 12 €.

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BD : « Warm Up », le sport moto explose les cases


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A Moto Magazine, nous avons dévoré la bande dessinée (BD) « Warm Up, D.O.A », sortie voici quelques semaines. Le premier tome d’une série qui en comptera six.

Son auteur, Renaud Garreta, a dédicacé l’ouvrage sur le stand de Moto Magazine (n°51, hall 5/2) au salon de Paris, le 4 décembre. L’occasion de faire connaissance avec ce dessinateur, scénariste et grand fan de compétition, qui a beaucoup donné de lui-même pour que ce projet voit le jour.

Renaud, on sent en toi un grand passionné de la compétition moto. On se trompe ?

Non, je me passionne pour les grands prix depuis au moins vingt ans. J’en rate peu, je suis du genre à me lever la nuit pour regarder ceux qui se déroulent de l’autre côté de la planète. J’ai la chance de connaître Hervé Poncharal (manager du team Tech 3). Il m’a invité plusieurs fois à assister aux épreuves. J’ai pu m’immerger dans ce monde-là et l’observer de près. C’est encore plus impressionnant.

L’univers de la course est propice à la dramaturgie, à la fiction ?

A chaque fois que je regarde un GP, je trouve ça impressionnant. Il y a plein d’histoires à raconter. Regardez la saison démente qu’on vient de vivre en MotoGP avec l’éclosion de Marquez, la dernière course à Valence… Le premier tome de « Warm Up » est traité comme un polar, mais mon idée n’est pas de faire l’amalgame entre récit policier et moto. Cette approche est destinée à introduire le récit. Mon objectif est bien de réaliser une série sur la course moto.

Le premier tome baigne le lecteur dans deux épreuves sur route majeures. Et ensuite ?

Le début de l’histoire, c’est le Tourist Trophy, auquel j’ai eu la chance d’assister. Le héros court ensuite à Macao, où j’aimerais aller. Dans les prochains tomes, on suivra le championnat de France puis le Mondial Superbike, avant de s’immerger en Moto2 et en MotoGP.

Le dessin est hyperréaliste, presque cinématographique. Comment travailles tu ?

Je dessine sur la base de photos et de vidéos. Je réalise les planches en couleur directe, ce qui permet de travailler les couleurs et les volumes à fond. C’est cette technique qui rend un aspect photographique par moments.

Couleur directe, c’est-à-dire ?

On trace un dessin au crayon, que l’on colorie ensuite au feutre. On saute l’étape de l’encrage entre les deux. La plupart du temps, dans la BD, on dessine, on encre les dessins et on fait appel à un coloriste. Là, ce n’est pas le cas.

De même, tu n’as pas fait appel à un scénariste ?

J’avais ce projet dans la tête depuis longtemps et je le sentais bien, tout seul.

Certains dessinateurs affirment que la moto et son mouvement, incluant les postures du pilote, sont difficiles à reproduire. Qu’en penses-tu ?

C’est vrai. Mon problème en tant que dessinateur fut de transmettre la sensation de vitesse. Par définition, une BD est constituée d’images fixes. J’ai donc essayé de trouver des angles particuliers, mais aussi d’utiliser l’image subjective afin que le lecteur ait l’impression de se situer lui-même au guidon.

Tu signes chez un éditeur qu’on ne connaissait pas. C’est leur première BD chez Dust ?

En fait, l’éditeur, c’est moi ! J’ai fait toute ma carrière chez Dargaud et ce projet aurait aussi pu sortir avec eux. Mais comme j’y crois beaucoup, j’ai décidé de créer cette structure. J’avais mené une aventure similaire au début, pour publier ma première série, « Fox One ».

On sent ce projet très personnel pour toi…

Oui, même s’il n’a rien d’autobiographique. Mais j’aime bien cet univers de la moto. Et je me suis éclaté à réaliser ce premier tome !

Comment as-tu choisi les modèles de moto ? Tu as tes favorites ?

Je n’ai pas voulu mettre en avant une marque en particulier et, pour des questions de droits, je suis resté assez flou sur les carénages et les tenues. Mais les connaisseurs reconnaîtront les machines. Même les motos de route… Allez, on peut le dire, il y a deux Ducati qui font la course sur l’autoroute. J’aime particulièrement cette marque, j’en possède une ! Mais j’aurais très bien pu opter pour une Suzuki ou une Kawasaki.

Sur la couverture, au second plan, les fans auront reconnu Ben Spies sur Yamaha Tech 3. Un choix étrange à plusieurs titres…

Pour ce dessin, je me suis inspiré d’une photo de MotoGP, qui n’est pas le sujet de ce premier tome. Cela peut paraître étrange, mais il s’agit d’une image générique, elle symbolise un duel en course. Et je voulais une moto Tech 3, le team de Poncharal. Et j’aime bien la déco du casque de Ben Spies…

Dommage qu’il se soit arrêté !

Il a pris sa retraite après avoir joué de malchance ces dernières années. Certains affirment que Spies n’est pas sympa. Mais il reste un très grand champion de moto, et c’est vraiment dommage qu’il termine sa carrière comme ça, super jeune. Il s’est vraiment trop cassé.

Es-tu motard, toi-même ?

Je possède une Ducati 750 SS de 1991. J’ai pratiqué sur piste au Mans et à Carole. Maintenant, j’ai trois gamins et moins l’occasion d’en faire, mais je bichonne ma 750 SS depuis vingt ans. Au quotidien, je circule en scooter T-Max.

BD : « Warm Up, tome 1 D.O.A » par Renaud Garreta, Dust Editions ; 64 pages, 24 x 32 cm ; 14,99 €. A commander sur la boutique Motomag.com ; disponible sur le salon de Paris, hall 5/2 stand 51.

Bibliographie

Renaud Garreta, 49 ans, est illustrateur depuis 25 ans et fait de la BD depuis 15 ans.

  • 1996-2001 : série « Fox One », thriller aéronautique (auteur)
  • 2001 : série polar/espionnage « Insiders » (scénariste)
  • 2005 : « Tanguy et Laverdure, Opération Opium » et « Le maître de Benson Gate » (dessinateur)
  • 2012 : « Seul autour du monde » sur le Vendée Globe Challenge (dessinateur)
  • 2013 : « Warm Up, tome 1 D.O.A » (auteur)

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BD moto : Sato récidive avec Steve Mc Twin


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Au secours, Sato revient ! Le dessinateur, rendu célèbre dans le milieu de la BD moto avec la série « Même pas peeur… », a (enfin !) repris les crayons, et fait son come-back avec un nouveau personnage, Steve Mc Twin.

On l’avait perdu de vue en plein conflit. Le Sato des « Même pas peeur… » s’était brouillé avec sa maison d’édition, Joker, pour une sombre histoire de droits d’auteur. On pensait que le dessinateur se faisait petit, planqué au fond de sa Loire rurale d’adoption. C’était pire. L’homme blessé pansait ses plaies entre antidépresseurs et antidouleur…

« Je suis tombé sur un éditeur mal intentionné, qui ne m’a pas payé tout ce qu’il me devait », racontait Sato récemment. « Un numéro 4 est même sorti à mon insu, et des dessinateurs français ont été contactés pour publier un numéro 5 ! Un collègue motard m’est venu en aide, et je suis en procès mais la justice belge doit être à vapeur. En France, le syndicat des auteurs compositeurs attaque l’éditeur pour contrefaçon… C’est une histoire pourrie qui m’a fait vivre trois ans d’enfer, revenus zéro, j’ai bouffé toutes mes économies. Du coup, la sortie de Steve Mc Twin, c’est un petit miracle ».

Un petit miracle, que l’on savoure à la hauteur de ce récit douloureux. La maison prestigieuse qu’est Dargaud est venue chercher Sato pour lui proposer de l’éditer. Ca change ! Douce ironie de l’histoire, le bonhomme l’avait contactée à ses débuts, dans les années 2000. Entre temps, les « Même pas peeur… » ont rencontré leur public, et la boucle est bouclée.

Si ce tome 1 des aventures de Steve Mc Twin n’atteint pas les sommets de l’humour motard des premiers Joe Bar Team (qui pourrait rééditer l’exploit ? Les éditeurs cherchent encore…), la dérision et la précision du dessin mécanique sont au rendez-vous.

Sato nous sert un album de « pur » motard. Sur une ou deux planches par histoire, il croque les mésaventures d’une bande de copains qui ne ratent pas une occasion de mettre gaaaz à la barbe de la gendarmerie.

Tout le monde en prend pour son grade, les forces de l’ordre qui se régalent à réprimer à tout va, les automobilistes incrédules et les motards frondeurs dont il croque la légendaire mauvaise foi. Un album chargé d’autodérision et aux motos fidèlement dessinées.

Seule concession à l’éditeur grand public qu’est Dargaud, le frein est mis sur le langage peu châtié dont abusait Sato dans ses albums précédents. Ce n’est pas un mal.

Une BD, donc, destinée aux motards fans de bitume… A ne surtout pas mettre dans les mains du ministre de l’Intérieur !

BD : « Steve Mc Twin, tome 1 Même pas Maaal… », par Sato, éditions Dargaud, 48 pages, 22, 5 x 29,5 cm ; 11,99 €.

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Lire l’interview de Sato dans Moto Magazine n°301 d’octobre 2013


« Dictionnaire indiscutable de la moto » : l’humour motard de A à Z


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Le « Dictionnaire indiscutable de la moto », avec Mishiffon au scénario et Monsieur B au dessin (mais qui se cache derrière ces mystérieux pseudonymes…), se veut une véritable encyclopédie de l’univers motard. C’est surtout une sorte de BD qui recense l’humour des casqués de A à Z.

Caisseux, arsouille, avoiner, brêle… Ces termes bien connus des «vieux» motards, le sont un peu moins des néophytes et des automobilistes. Ce dictionnaire/BD regroupe 103 définitions humoristiques, voire sarcastiques.

Morceaux choisis : pizza, « blessure plus ou moins colorée résultant d’un frottement prolongé avec le bitume…» ; radar, « …cet appareil est très utile pour étalonner le compteur de sa moto» ; nos deux auteurs sont bien motards : scooter, « engin à deux ou trois roues, dénué d’intérêt… permettant aux automobilistes de se vautrer sur le périphérique en faisant croire aux infirmières de l’hôpital qu’ils sont motards».

Habilement rédigées, ces définitions nous ont bien fait rire. Tout simplement !

BD : « Dictionnaire Indiscutable de la Moto », par Issey Mishiffon et Monsieur B, édition 12bis, 72 pages, 17,7 x 24 cm, 12€.

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BD : le tome 2 de « Je veux une Harley » bientôt en librairie


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Le tome 2 de la série « Je Veux une Harley », avec Cuadrado au scénario et Margerin au dessin, sera dans les bonnes librairies le 20 septembre prochain.

Après nous avoir fait découvrir Marc, un quinqua qui décide d’acheter une Harley après sa première coloscopie, dans le volume 1, Margerin et Cuadrado nous entraînent dans les aventures des Asphalt Troopers. Un club fraîchement constitué dont les membres sont tiraillés entre le désir d’indépendance, la fantasmagorie des bikers outlaw et le confort douillet des sorties officielles du HOG.

Différends au sein du monde Harley, fanfaronnades de potes et déconvenues «à la maison» émaillent cette BD et traduisent un belle connaissance du milieu. Un miroir aussi sarcastique que sympathique pour ceux qui roulent sur une machine de Milwaukee, ou qui l’envisagent.

La paire Cuadrado au scénario, Margerin au dessin, fonctionne toujours aussi bien, malgré un changement d’éditeur, de Fluide Glacial à Dargaud. « Je veux une Harley » reste amusant, divertissant, fin, pas bourrin.

En 2012, à l’occasion de la sortie du tome 1, nous avions rencontré Margerin et Cuadrado. Nous voulions qu’ils se livrent à un exercice périlleux, une interview croisée. Margerin s’était finalement emparé du micro,et avait interviewé Cuadrado. Rendant à l’auteur l’initiative de cette série qui, si l’on en croit les deux protagonistes, relève de la biographie !

BD : « Je veux une Harley, tome 2 Bienvenue au club», par Margerin et Cuadrado, éditions Dargaud ; 48 p, 22 x 30 cm ; 11,99 € ; en librairie le 20 septembre.

Extrait à découvrir dans Moto Magazine n°300, en kiosque actuellement
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