Cinéma : dans « La Mante Religieuse », le curé roule en Buell


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Dans « La Mante Religieuse », comédie dramatique de Natalie Saracco qui sort au cinéma le 4 juin, l’un des principaux personnages est un curé, joué par le « beau gosse » Marc Ruchmann. Particularité, il roule en Buell.

Etonnés lors du visionnage de la bande annonce, montrant furtivement l’ecclésiastique au guidon d’une Buell XB9S, nous avons assisté à une projection presse pour en savoir plus…

Avec « La Mante Religieuse », la réalisatrice Natalie Saracco prend plaisir à déjouer les codes et à provoquer. Son héroïne, Jézabel, incarnée par la photogénique Mylène Jampanoï, vit une existence que les garants de la morale judéo-chrétienne qualifieront de débridée : homosexuelle, droguée, cette artiste peintre à la mode se pavane dans des fêtes jusqu’au bout de la nuit, lendemains qui déchantent compris. Une pécheresse, Marie-Madeleine du troisième millénaire.

Lors de l’enterrement de son père, la jeune femme rencontre un prêtre d’une beauté à embrasser n’importe quelle idéologie. Illico, Jézabel jure à son amie qu’elle le mettra dans son lit.

Ledit curé se joue lui aussi des codes : il est jeune, beau, sait séduire par passion pour son « métier », et n’a pas arrêté de circuler à moto le jour où il est entré dans les ordres. Pis, il déboule dans ce long-métrage mystique au guidon d’une Buell XB9S. Une bécane du diable !

Quant au sens choisi par la réalisatrice, eh bien… Si Natalie Saracco prend ses aises avec la morale, elle retombe gentiment sur ses pattes en orientant cette fiction vers une conclusion convenue. Dieu lui a donné la foi… Cet œcuménisme prévisible décevra le non-croyant, qui espérait une fin plus surprenante, à l’instar des transgressions vécues par l’artiste et assumées comme fondement de son œuvre.

Les scènes incluant le deux-roues sont rares, mais belles et filmées avec méticulosité. La moto évoque un personnage singulier et hors normes. Le gros plan du prêtre conduisant visière brisée restera comme une image évocatrice du drame qui se noue. Dommage que l’issue soit là encore si prévisible. Moto, accident… Une association d’un fatalisme propre à irriter les passionnés que nous sommes.

« La Mante Religieuse », réalisé par Natalie Saracco avec Mylène Jampanoï et Marc Ruchmann, distribué par Kanibal Films, 1h28, au cinéma le 4 juin.

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Cinéma : la Triumph Bonneville, symbole de liberté


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La Triumph Bonneville tient une belle place dans le dernier film de Rachid Bouchareb, « La Voie de l’Ennemi » (« Two Men in Town », en américain), qui sortira dans les salles françaises le 7 mai. La moto est en effet le symbole de la liberté retrouvée du héros, Garnett.

Le réalisateur du mémorable « Indigènes » a traversé l’Atlantique, et signe un thriller qui se déroule au Nouveau Mexique, avec un casting cinq étoiles : Forest Whitaker (« Zulu », « Ghost Dog », « The Crying Game », « Bird »…) et Harvey Keitel (« Thelma et Louise », « Reservoir Dogs », « Taxi Driver »…) sont de la partie.

C’est l’acteur de « Ghost Dog » qui conduit la Triumph sur les pistes sableuses de ce coin paumé au sud des States.

Forest Whitaker campe Garnett, ancien membre d’un gang, qui vient de passer 18 ans en prison pour meurtre. Avec l’aide d’Emily Smith, agent de probation chargée de sa mise à l’épreuve, il tente de se réinsérer et de reprendre une vie normale. Mais Garnett est vite rattrapé par son passé.
Le shérif Bill Agati veut lui faire payer très cher la mort de son adjoint.

On n’en sait pas beaucoup plus, on a raté les projections presse ! Il faut dire que la presse spécialisée moto n’est que rarement conviée, hélas, et on doit rester à l’affut si on veut en être… Mais si l’on se fie à la bande annonce, la Triumph Bonneville semble être photogénique dans le paysage désertique. Bon, Garnett la conduit sans casque, ce qui semble être autorisé dans cet état des USA, et en costard, ce qui va lui coûter un bras au pressing.

Qu’importe, on ira voir « La Voie de l’Ennemi » car Bouchareb a déjà signé deux films très convaincants, les militants « Indigènes » et « Hors-la-Loi ». Ce drame semble a priori moins engagé que ces deux réalisations, mettant l’accent le rôle des Maghrébins dans l’histoire de France récente. Il a toutefois été écrit avec l’auteur de polars Yasmina Khadra, d’après le scénario de « Deux hommes dans la ville », de José Giovanni (1973), dans lequel Delon terminait raccourci de la tête… Voilà qui promet !

Et en attendant le 7 mai, on se délecte de la bande annonce, très far-west :

Et si vous voulez voir un film moto américain (enfin… néo-zélandais mais qui se déroule en partie aux States), on vous conseille l’incontournable « Burt Munro ».

Cinéma : projection du film culte « Stone » à Lyon


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Info de dernière minute, une séance de cinéma moto est programmée, ce mercredi 16 avril à Lyon, au musée d’art contemporain. Dans le cadre de l’exposition Motopoétique, le MAC Lyon poursuit son exploration de la culture moto : une projection du film de fiction australien « Stone », réalisé par Sandy Harbutt en 1974 est annoncée, à 18h dans la salle de conférence du musée.

Au travers de ce film, le MAC Lyon vous invite à découvrir les mouvements bikers en Australie depuis les années 60. La rencontre sera animée par Rachel Hébrard, étudiante à l’Université Lumière Lyon 2, dans le cadre du projet Moto Portrait avec l’ENS de Lyon.

Pour ceux qui n’auront pas le temps de se rendre à Lyon le 16 avril après-midi (on conçoit que le délai soit un peu court), une séance de rattrapage est possible, car le film « Stone » est disponible sur Youtube.

Présentation de l’exposition Motopoétique, jusqu’au 20 avril au MAC Lyon.

LA DERNIÈRE SEANCE : STONE, FILM CULTE !Mercredi 16 avril 2014 à 18h
En salle de conférences
Durée : 2h30
Accès libre/Réservation conseillée
Inscriptions et réservations :
Service des publics
Du lundi au vendredi
De 9h à 13h et de 14h à 17h
T — 04 72 69 17 19M — publics@mac-lyon
Musée d’art contemporain de Lyon
Cité internationale
81 quai Charles de Gaulle
69006 LYON

Documentaire : « Tout est permis », sauf d’y croire !


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La cinéaste Coline Serreau, connue pour « Trois Hommes et Un Couffin » (1985)« La Crise » (1992) « Chaos » (2001) et « Saint-Jacques… La Mecque » (2005)Elle a réalisé un documentaire ayant pour sujet les stages de récupération de points, « Tout est permis », qui sort au cinéma le 9 avril. « Pourquoi sauf d’y croire ? » Voici notre critique…

L’origine de la démarche de Coline Serreau est un stage auquel elle a dû assister : « Je n’étais pas bonne conductrice », raconte-t-elle au quotidien Le Parisien dans l’édition du 9 avril. « Il ne me restait plus que quatre points. J’avais perdu les autres à cause de la vitesse. Mais plus que cette expérience, ce qui a déclenché l’envie de faire ce film, c’est le désir de faire un portrait de la France (…) Ce sentiment de m’être retrouvée dans une vraie mixité sociale. Vieux, jeunes, riches, pauvres, gens incultes, gens cultivés… Ca m’avait marquée par ce qu’au fond, il n’y a plus vraiment de lieu en France où on rencontre vraiment l’autre (…) La route, c’est notre dernier espace collectif ».

Jusque ici, tout va bien… L’approche de la mixité sociale est réussie. Coline Serreau a travaillé deux ans et demi sur ce film, trié 172 heures de rushs composés de séquences de tournage en immersion dans huit centres de stages et d’interviewes d’une dizaine de spécialistes de la sécurité routière. Sans aucun financement.

Ce matériel, elle le condense en un documentaire d’une humanité saisissante, où les stagiaires se révèlent pathétiques, drôles, froids, irritants mais aussi sympathiques, attachants. Des hommes, en somme, et un peu de femmes, mais moins, c’est d’ailleurs l’une des caractéristiques de la population assistant à ces stages. Coline Serreau les montre sans fard, mélange habilement races et sexes, tout le monde est égal devant la perte de points. Elle réussit donc sa photographie humaniste de la population française moulinée au passage de ces stages.

Les hérauts de la sécurité routière, ce sont donc les formateurs croisés au fil des stages, qui assènent à cette population prise en flagrant délit d’infractions (souvent menues) des vérités qu’on n’aime pas entendre. Du genre : à quoi ça sert de mettre sa vie en péril pour gagner 5 minutes ? Ou bien : il faudrait sanctionner les patrons qui mettent la pression sur leurs employés en considérant leur voiture comme un bureau… Ils assènent ces vérités à coups de démonstrations simples, redoutables. Ils ont le savoir. Et parlent aux stagiaires un peu comme à des enfants pris la main dans le pot de confiture…

Mais c’est utile. Si bien qu’à la fin, on se demande : pourquoi ces stages ne deviennent obligatoires que quand on a perdu ses points ? Pourquoi le système de la sécurité routière est-il coercitif ? Pourquoi apprend-on plein de données utiles à la conduite sous la contrainte tandis que, lors de la formation initiale, on a, très souvent, l’impression de faire du bachotage, d’à peine apprendre le code de la route ?

C’est quand elle aborde la sécurité routière en se plaçant sur le créneau de l’enquête, que Coline Serreau devient moins convaincante : le mécanisme de sa démonstration tend à ériger le discours des formateurs comme vérité fondamentale. Pourquoi pas ? Le problème, c’est de le théoriser, en le confrontant aux propos des professionnels de la sécurité routière. D’un côté, les défenseurs de conducteurs brimés par la perte de leur permis (avocats, association 40 millions d’automobilistes, un tout petit peu la FFMC…), de l’autre, les partisans du système répressif (représentants de l’Etat, de la justice), sans oublier la présidente de la Ligue contre la violence routière, Chantal Perrichon, et le professeur Claude Got.

Coline Serreau abonde dans le sens de ces derniers : elle appuie leur justification de la répression en entrecoupant les témoignages de ceux, émouvants, de victimes d’accidents de la route gravement handicapées. Elle dénonce le poids des lobbies industriels, qui contribueraient à contrer toute politique de sécurité routière, et insinue que les associations défendant les usagers leur sont inféodées. Sans apporter de preuves…

La réalisatrice devient arbitraire quand elle aborde le cliché sur la vitesse libre en Allemagne : ce ne serait qu’un mythe, et les statistiques d’accident sur les portions de routes sans limitation seraient effrayantes. L’Etat allemand le sait mais se tait, victime de l’omerta imposée par son industrie automobile… Cette théorie est accréditée par le témoignage d’un ancien Monsieur Sécurité routière français, qui prétend connaître les vrais chiffres, sans les dévoiler ! Le résultat est imparable : on se demande pourquoi on n’est pas plus sévère avec ces stagiaires qui font trop souvent preuve d’insouciance.

Suivant ce fil rouge, Coline Serreau occulte la problématique de la formation initiale, voire de l’idée d’une formation continue tout au long de la vie du conducteur. Et discrédite, finalement, toute l’intérêt d’une forme d’éducation aux comportements routier, puisque seule la répression fonctionne, avec les Français… C’est dommage. Car en sortant on se demande pourquoi la sensibilisation prodiguée lors des stages de récupération de points n’est pas intégrée dans le cursus de formation initiale des conducteurs.

La bande annonce de « Tout est permis » :

Documentaire : «Tout est permis», par Coline Serreau ; distribution Bac Films ; 1h36 ; au cinéma le 9 avril.

Lisez l’avis de la FFMC sur le film «Tout est permis»

Rencontre : l’auteur du livre « Bikers, les motards sauvages à l’écran » en dédicace


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Jean-William Thoury, l’iconoclaste auteur de la bible « Bikers, les motards sauvages à l’écran », poursuit sa tournée de dédicaces à travers la France. L’occasion de rencontrer un type étonnant, qui a répertorié et critiqué de 108 films américains de série B sur les bikers !

Le 2 avril au soir, JWT sera au Salon des Arts, Villa Madame au 44 rue Madame à Paris (6e arrondissement).

Du 23 au 25 mai, il signera son ouvrage au Showtime Festival de Gérardmer (Vosges), une concentre qui promet d’autres rencontres hallucinantes : elle est co-organisée par Henri Lœvenbruck, l’écrivain de thrillers qui est aussi motard.

N’hésitez pas à partir à la rencontre de Jean-William (un personnage discret mais haut en couleurs), comme nous l’avons fait à Moto Magazine : nous publions son interview dans la rubrique Portrait du n°306 d’avril 2014.

Nous avons par ailleurs publié un portrait de Henri Lœvenbruck dans le n°287 de Moto Magazine (mai 2012).

Par ici, la critique du livre « Bikers, les motards sauvages à l’écran »

Cliquer ici pour se procurer l’ouvrage sur la boutique de Motomag.com

Captain America : la (trop) courte apparition de la Harley 750 Street


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Trois ans après le premier « Captain America », Chris Evans renfile son costume aux couleurs des USA pour un second opus, « Le Soldat de l’Hiver » (au ciné le 26 mars). Un blockbuster Marvel, dans lequel Harley dévoile la 750 Street. Mais pas longtemps…

Pour ce second opus du « Captain America », intitulé « Le Soldat de l’Hiver », la recette des productions Marvel est une nouvelle fois respectée, et bien réussie. Pour faire un carton dans les salles obscures, les frères-réalisateurs Antony et Joe Russo ont suivi des principes simples et gardé un rythme d’action « métronomique ».

Pour faire un bon Marvel, il faut :

. Un scénario héroïque : comme tout bon super-héros qui se respecte, Captain America va une nouvelle fois sauver le monde. Steve Rogers, le Captain récemment décongelé, remplit brillament ses missions pour la société d’espionnage, appelée SHIELD, basée à Washington (USA).

Mais lorsqu’un de ses collègues est attaqué, il doit déjouer un puissant complot contre le SHIELD, avec l’aide de ses proches. Aidé de la belle Black Widow (traduction : Veuve noire) et du Faucon, il lutte contre un ennemi redoutable, le soldat de l’hiver…

. De l’action : entre deux explosions, le Captain Americain distribue les pains (amen !) et use de son célèbre bouclier pour mettre ses nombreux ennemis à terre. De l’action en veux-tu en voilà, c’est précisément ce que cherche le détenteur du ticket d’entrée. Il ne sera pas déçu !

. Un casting d’enfer : que du beau monde à l’affiche. Samuel L. Jackson, en tête, assume un rôle à sa mesure : celui de Nick Fury, le leader du SHIELD. Chris Evans, bodybuildé à outrance, incarne le Captain qui se fera aider par Anthony Mackie, alias le Faucon. Invité de choix, Robert Redford qui joue le complexe agent Alexander Pierce.

C’est Scarlett Johansson, alias Black Widow, qui est l’atout charme du film. Rassurez-vous, la Parisienne ne fait aucune apparition en jogging et pantoufles. Même dans son plus simple appareil (nous parlons ici bien sûr d’un modeste jean-basket), elle flattera la rétine du spectateur-geek.

. De l’humour : s’il est le moins présent des ingrédients, l’humour reste indispensable pour lier les autres éléments. Distillé au gré de ces 2h de film, il trompe parfois l’ennui de scènes de « blabla » inutiles au récit. Des références en tous genres, pas forcément comprises du néophyte en super-héros, ne manqueront pas de faire tiquer les fans.

. De la moto ? Qui dit « America » dit forcément Harley-Davidson. Car, en bon homme viril, Chris Evans roule sur une belle de Milwaukee, la nouvelle Harley-Davidson 750 Street pour être précis.

L’occasion de voir la moto en circulation, mais pas très longtemps hélas (à peine quelques minutes). La machine américaine ne reste qu’accessoire, ne servant de tremplin qu’une seule fois au Captain pour le début d’une bonne grosse scène d’action.

On aperçoit aussi brièvement, dans une sorte de musée, la Harley-Davidson Cross Bones déguisée en WLA de 1942 qu’il utilisait dans le premier opus.

Harley-Davidson profite donc de la sortie de cette super-production américaine pour peaufiner sa stratégie de pénétration d’un marché qui ne lui est pas familier, celui des jeunes, geeks ou pas mais fans des héros Marvel, brillamment passés de la BD « comics » au ciné.

La marque de moto effectue en quelque sorte du placement de produit, technique de marketing devenue courante sur grand écran : les réalisateurs doivent filmer un produit précis pour suivre leur scénario. Ils ont recours à celui d’une marque qui a payé pour qu’on le voit, plutôt qu’un autre.

On peut même gagner une 750 Street

. Verdict : en dehors de ces considérations commerciales, ce film reste efficace ! « Captain America, Le Soldat de l’Hiver » est une vraie réussite, même si cette nouvelle production Marvel ne sort pas des rails qui font habituellement son succès. Un film à voir après une dure journée de labeur, qui permet de s’aérer simplement l’esprit.

Et pour finir de vous donner l’eau à la bouche, la bande annonce en version française
Allez, bon ciné !
Les films moto en vente dans la boutique Motomag.com
À voir, notamment, le film « Gost Rider » avec Nicolas Cage
Mais aussi le film « Burt Munro » avec Anthony Hopkins

Funérailles : un « ange » a quitté ce monde


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Impressionnant cortège funéraire, filmé le 11 janvier dernier, lors des funérailles de Robert Chico Mora. Pas n’importe qui, ce Mora : un proche de Sonny Barger, l’un des fondateurs du chapitre d’Oakland des Hell’s Angels.

Robert Chico Mora comptait lui-même parmi les fondateurs du Dirty Dozen Motorcycle Club de Tucson (Arizona). Acteur occasionnel, il était connu pour le rôle de Ahab dans le film « Dead in 5 Heartbeats » tiré du roman éponyme de Sonny Barger et sorti en DVD début 2013.

Sur le blog The Aging Rebel, on peut lire un commentaire de Jeff Santo, réalisateur du film : « C’était la première expérience d’acteur de Robert Chico Mora, et il a été très bon. Pas seulement pour la part d’authenticité qu’il apportait au rôle. Il a également réussi à guider chacun d’entre nous, membres et non-membres des Hell’s Angels, pour que le film fonctionne ».

Cela valait bien cet hommage lors de ses funérailles : un impressionnant cortège motocycliste :

Et voici le trailer de « Dead in 5 Heartbeats » :

Le blog The Aging Rebel
Le site du film «Dead in 5 Heartbeats»
A découvrir : le livre sur les bikers au cinéma

Cinéma : poursuite avec une Ducati Diavel dans «The Ryan Initiative»


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C’est le blockbuster américain de ce début d’année. Dans «The Ryan Initiative» (au cinéma le 29 janvier), film d’espionnage inspiré de l’œuvre du romancier Tom Clancy, le récit file à 200 à l’heure du début à la fin, laissant le spectateur scotché à son siège.

Auto, hélico, véhicule de police et moto, tous les moyens sont bons pour nous faire vivre le grand frisson par écran interposé, à coups de cascades méticuleusement minutées.

Côté bécane, la production fait circuler le héros sur une Ducati Diavel, un engin au look radical, prompt à séduire les yuppies de Wall Street, mais que le poids rendrait, a priori, peu propice à la cascade. Et pourtant…

Pour en savoir plus sur les conditions de tournage, les difficultés liées à la conduite de cette moto, nous avons interviewé le coordinateur des cascades, Vic Armstrong, qui avait déjà travaillé avec le réalisateur Kenneth Branagh sur « Thor ».

Il nous dévoile quelques anecdotes amusantes sur la scène de poursuite entre la moto et la fourgonnette à gyrophare qui, hélas, nous a semblé bien trop courte…

La scène de cascade à moto n’est pas longue, mais on suppose qu’elle a été difficile à tourner. Combien de jours avez-vous passé sur ces plans ? Combien de motos détruites ?

Nous avons tourné bien plus longtemps que la durée de la poursuite telle qu’elle apparaît à l’issue du montage final. C’était une scène difficile, parce que c’était l’hiver et que le sol était humide. Donc ça glissait. Or, beaucoup de véhicules entraient en interaction avec la moto…

Comment s’est fait le choix de la Ducati Diavel ? C’est une moto moderne, certes, mais assez lourde pour ce type d’exercice, non ? Ducati est partenaire du film ?

Je ne sais pas dans quelle mesure Ducati a participé, financièrement. Mais nous avons aimé le gros roadster qu’est la Diavel. C’est une moto sexy. A l’image, on n’a pas l’impression que l’acteur roule sur un vélo, que c’est facile. Et la Ducati est adaptée au style « Wall Street » du personnage.

Chris Pine conduit-il lui-même, ou bien avez-vous fait appel à un cascadeur pro ? Si oui, lequel ?

Au guidon, on a un mélange d’images de Chris et d’un cascadeur. Il s’agit de Lee Morrison, également cascadeur sur « Skyfall » (le dernier James Bond). Lee, Chris et moi avons d’abord travaillé sur les cascades au Royaume-Uni. Puis, à Los Angeles, mon frère Andy Armstrong et Gary Davis ont pris le relais avec Chris. Ils ont travaillé tous les jours au Dodger Stadium, avec l’ensemble du parc auto et moto nécessaire au film. Ils ont mis en place un parcours d’obstacles que l’acteur, au guidon, devait franchir. Je travaille en étroite collaboration avec Andy. Je lui avais listé les coups que devait donner Chris, il les a reproduits et répétés. C’est incroyable de constater ce que Chris a fait, il a étudié, répété, appris à contrôler cette moto puissante et dangereuse. Et je vous livre un détail amusant : Gary Davis doublait le père de Chris sur le tournage de la série TV Chips (Chris Pines est le fils de Robert Pines, qui jouait le sergent Joseph Getraer dans Chips) ! Il est venu avec le vieux casque de Robert sur le tournage…

Avez-vous filmé dans New York, ou bien dans un décor ?

Nous avons tourné le début de la scène de moto à New-York, dans et en dehors de la circulation. J’ai réalisé deux plans de Lee en train de déraper dans le virage vers le tunnel. Ensuite, nous sommes allés à Liverpool (Angleterre) pour filmer dans un tunnel Chris roulant dans le souterrain, et enfin Lee qui perd le contrôle de la moto, se couche et glisse.

Les personnages à moto circulent sans casque. A New York, on croise souvent des motards sans casque ?

Nous avons effectivement tourné sans casque, ce qui fut une source d’angoisse pour moi. La raison ? Voir l’acteur conduire la moto. Mais il y avait aussi une certaine logique : Jack Ryan court, d’abord à pied, après un terroriste qui conduit un camion. Il s’empare d’une moto pour le rattraper. Il n’avait donc pas le temps d’enfiler un casque avant d’entamer la poursuite.

Vous pratiquez la moto ? Et si oui, quelle est votre machine ?

Je pratique le moto-cross sur ma Husqvarna, mais pour ce film j’étais inutile. Le motard de la famille, c’est mon frère Andy. Il possède une Ducati Monster.

Un extrait de la course poursuite avec la Ducati Diavel :

Un making of des scènes d’action :

La bande-annonce de «The Ryan Initiative» en version française :

Livre sur le cinéma : « Bikers », la bible des films de motards de série B et Z


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Avis aux amateurs de films de genre, l’ouvrage « Bikers, les Motards Sauvages à l’Ecran » est une bible. LA bible même, pour ceux qui se délectent au ciné (-club), en DVD voire en téléchargement, de ces long-métrages de série B, voire Z avec des motards, voire des bandes de motards. Ces 108 pépites qui ne passeront jamais à l’UGC, au Gaumont ni même au MK2, et encore moins sur France 2, TF1 ni même NT1.

Elles ont pourtant contribué à construire le mythe sur lequel on s’assoit tous les jours avec la certitude d’être différents des autres. « Easy Rider » aurait-il existé sans « The Wild Angels » tourné en 67, deux ans avant le film culte de Dennis Hopper et dans lequel Peter Fonda campait déjà un biker aussi improbable que mystique, avec Nancy Sinatra sur la selle arrière siouplait !

Jack Nicholson et John Cassavetes auraient-ils fait la carrière que l’on connait, sans avoir tourné « Hells Angels on Wheels » et « Devil’s Angels » en 67 ? Nicholson les a d’ailleurs collectionnés, les contributions au culte, lui qui apparait aussi au générique de « Moto Driver » en 70.

Voici enfin un ouvrage complet, et solidement documenté, traitant du cinéma et de la moto. Attention ce bouquin n’entend pas aborder l’ensemble des films de moto, mais uniquement ceux traitant de près ou d’un peu plus loin à l’univers biker. La préface de Sonny Barger, fondateur du chapter des Hells Angels d’Oakland, donne le ton : ici, on ne va parler que de rebelles, de voyous, de bagarres, de sexe, de drogue et de bécanes aussi…

En 1953, Laslo Benedek, pose la première pierre de l’édifice : « The Wild One »  (« L’Equipée Sauvage »). Ce film fait un peu figure de table de la loi. Marlon Brandon y gagne une image quasi divine, posant près de sa Triumph, eh oui ! le mythe fondateur du genre roule en anglaise, ça ne va pas durer.

En 1966, Peter Fonda et Nancy Sinatra tournent sous la direction de Roger Corman : « The Wild Angels ». Désormais on roule en Harley, que l’on soit psychopathe, zombie, adepte des arts martiaux ou… loup-garrou.

Enfin, pas que en Harley… Cette splendide mais sans doute vénéneuse créature se pavane sur une Honda 350 CL Scrambler. Cette moto vous parle ? Oui, c’est la même que chevauchait, nue dans le désert, la un peu plus célèbre bikeuse de « Vanishing Point », le road-movie sous acide de Richard Sarafian.

Soixante ans de cinéma d’un genre marginal, hormis quelques films cultes, répertoriés, classés par ordre chronologique, par cet amoureux de moto et de rock’n’roll, Jean-William Thoury, qui fut le parolier du groupe Bijou.

JWT a réalisé un travail encyclopédique considérable. Chaque film est illustré par son affiche, et un glossaire des termes utilisés dans le monde des bikers est proposé aux lecteurs non-initiés. Bref, du bel ouvrage, qui donne envie de découvrir quelques pépites de série B qui, malheureusement, risquent d’être difficiles à dénicher.

« Bikers, les motards sauvages à l’écran », par Jean-William Thoury ; 386 pages ; 16×24 cm, 30 euros. Acheter « Bikers » sur la boutique en ligne de Motomag.com

Pour en savoir plus sur l’éditeur, Serious Publishing, qui se fixe pour objectif de mettre en avant la culture populaire sous toutes ses formes, allez jeter un œil sur son site, il vaut le déplacement.

Cinéma : Captain America roulera sur la nouvelle Harley


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Pour son deuxième opus, le Captain America perd un peu de sa prestance de motocycliste. Dans la nouvelle bande annonce du film « Captain America : le Soldat de l’Hiver », l’acteur Chris Evans chevauche la dernière nouveauté Harley 2014, la Street (500 ou 750 ?).

C’est un coup dur pour le meilleur patriote du pays de l’Oncle Sam. Dans son premier film (« Captain America : First Avenger »), il conduisait une Harley Davidson Cross Bones déguisée en WLA de 1942, moto de la Seconde Guerre Mondiale. Bien plus classe.

Mais les lois du marketing en ont voulu autrement… C’est donc sur cette petite indienne…

…que le Captain America luttera dans cette nouvelle production Marvel. En attendant de voir comment il se défendra avec (sortie prévue le 26 mars 2014), voici la bande-annonce. Enjoy !

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