Documentaire « Les 1000 Vacches » : ces héroïques motards qui bravent le froid


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Voici le DVD d’un documentaire pour motard « hivernophile », mais aussi pour motard curieux de connaître un univers de purs et durs, mais aussi pour toute personne curieuse de mieux connaître le milieu motard, et surtout à regarder bien installé au coin du poêle !

Ce reportage a pour thème la mythique concentration hivernale Les Millevaches. D’un format original (36 minutes), il est constitué d’une immersion au milieu des motards, de l’arrivée sous la neige aux longues conversations philosophiques autour d’un feu de bois, après montage des tentes et échanges autour des accessoires indispensables sur la moto pour rouler l’hiver. Accidents, pannes mécaniques, digression sur l’anarchisme, tous ces sujets sont évoqués par des tronches de motards comme on aime en voir.

L’ensemble est filmé et monté avec un parti pris absolu : il n’y a pas de voix-off, pas de contextualisation ni même une quelconque référence à l’actualité, seules les paroles captées ici et là, le bruit des moteurs, le crépitement du feu meublent la bande-son, comme pour laisser la place à l’ambiance lunaire de cette fête de barbus, mais aussi, surprise, de jeunes et de quelques femmes.

C’est ce qui fait la force de la réalisation de Fabrice Marquat : il s’efface au profit de son sujet, de ses sujets, ces motards héroïques qui bravent neige et froid pour se retrouver là, au milieu de nulle part, à dormir sous la tente quand la température avoisine le zéro voir moins, et à n’avoir plus comme occupation que de couper du bois pour le feu, se couper la soif et parler jusqu’à plus soif, bref de se réchauffer comme ils peuvent.

Les images du paysage enneigé, le somptueux plateau de Millevaches filmé à hauteur d’homme ou bien vu du ciel grâce à un drone que personne n’a empêché de voler à cet endroit-là, car cet endroit-là n’intéresse personne, si ce n’est cette poignée d’irréductibles motards hermétiques à un quelconque envahisseur, ces images nous ont fait voyager.

On y découvre aussi un nombre impressionnant de machines des années 70 à nos jours, petites Mob’ comme grosses cylindrées de toutes origines, mais aussi pas mal de side-cars et autres trikes, toujours plus à l’aise sur les routes enneigées.

Fabrice Marquat, 44 ans, s’inscrit dans la tradition des réalisateurs voyageurs. Il a effectué un tour du monde ponctué de reportages sur l’univers de la rue, mais aussi contribué à l’organisation du festival de court-métrage Fenêtre sur courts. Dans le cadre d’un périple de six mois en Patagonie, il a réalisé « Yamana, retour en Patagonie ».

« Lors des repérages, pendant l’édition 2012 des Millevaches, j’ai reconnu le genre de motards et de personnages qui participent à ce type de concentration pour les avoir rencontrés lors de mes périples à moto », écrit Fabrice Marquat. « Ils érigent le deux ou trois-roues en art de vivre, indispensable à leur équilibre. En venant sur le plateau de Millevaches en décembre, dans le froid et les intempéries, ils s’octroient une petite tranche d’aventure, une parenthèse de liberté qui se mérite, dans une vie qu’ils trouvent parfois sans relief ».

DVD : Documentaire « Les 1000 VaCChes », réalisé par Fabrice Marquat, produit par Les Enragés ; 36 mn, 12 € ; le DVD est en vente dans la Boutique Motomag.com.

À découvrir dans la Boutique Motomag.com la page dédiée aux DVD moto.

Documentaire « On Any Sunday, The Next Chapter » : ode à la déesse moto


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Le documentaire sur la moto « On Any Sunday, The Next Chapter » sera diffusé dans les salles de cinéma françaises le 27 mars uniquement. Nous avons eu la chance de le voir en avant-première. Voici notre critique.

Le dimanche pour certains, c’est le jour du Seigneur et pour d’autres, c’est le jour de la moto. Ainsi pourrait-on résumer le concept véhiculé par le documentaire « On Any Sunday, The Next Chapter ». Le réalisateur Dana Brown a pris la relève de son père qui, en 1971 avec l’aide d’un certain Steve McQueen, avait réalisé « On Any Sunday ».

Comme le premier volet, le second, tourné en 2013 et 2014, raconte la passion que partagent pilotes professionnels et amateurs, ce véritable frisson de liberté que tous les amoureux de la moto ressentent dès lors qu’ils enfourchent leur bécane.

Se succèdent donc, devant la caméra, des figures contemporaines de différentes disciplines du sport moto : Robbie Maddison le cascadeur fou, qui effectue un saut de 60 mètres du haut d’un tremplin de ski ;

Travis Pastrana qui a mis en scène l’acrobatie moto à travers un show mondial, le Nitro Circus, et son relai sur les réseaux sociaux ; les stars espagnoles du MotoGP, Marc Marquez et Dani Pedrosa ; des pilotes américains un peu moins connus de ce côté-ci de l’Atlantique, tels Carlin Dunne qui a placé au plus haut, à Pikes Peak, une moto électrique, la Lightning ; la double médaillée d’or aux X-Games, Ashley Fiolek, sourde de naissance et néanmoins pilote de motocross,

ou Doug Henry, ex-pilote pro devenu paraplégique, qui continue à faire du cross au guidon d’une moto adaptée à son handicap.

Bref, une bonne vingtaine de dingues ayant plus ou moins fait leur trou dans cet univers impitoyable. Mais, plutôt plus que moins, et pour cause : la plupart sont sous contrat avec Red Bull, la marque de boisson énergisante, omniprésente dans le sponsoring sportif, qui est à l’origine de ce documentaire.

« J’aime la moto avant tout ; à la base, je trouvais le film de mon père mythique, et je n’avais pas vraiment l’intention de réaliser une suite », a expliqué Dana Brown, lors de la projection du chapitre 2 à Paris, le 19 mars. « Mais Red Bull est venu me voir pour me demander de le faire, et j’ai accepté. » Voilà qui pose le contexte du documentaire : il traite de la passion pour la moto, c’est indéniable, mais il s’agit également d’un film de promotion sponsorisé par une marque.

La ressemblance avec le film originel, « On Any Sunday » sorti en 1971, s’arrête donc à cette idée de succession de scènes sur différentes disciplines pratiquées aux États-Unis. Autant le film du père, Bruce Brown, s’affichait artisanal, bricolé, et néanmoins riche d’images spectaculaires, montrant des disciplines alors méconnues (baja, dirt-track…) avec une dimension marginale mise en avant. Les amateurs passionnés consacraient leur temps et leurs moyens à la pratique de ce qu’ils érigeaient comme au-dessus de tout dans leur vie.

Autant celui du fils, Dana, transpire le professionnalisme et, surtout, véhicule une image policée de cet univers : tout est beau et parfait dans le monde des professionnels du sport moto, les enfants sont admiratifs de leur papa qui sort exploit sur exploit, ils veulent faire pareil, les Africains sont sauvés de la mort grâce aux motos des bénévoles américains de Riders for Health, et même les handicapés sourient tous les jours parce qu’ils savent que le dimanche, ils vont enfourcher leur machine…

Cet optimisme béat a de quoi surprendre et irriter. Il correspond sans doute à la culture américaine, celle du rien n’est impossible, du Do it… On s’accordera quand même le droit de douter de l’impact d’une action humanitaire américaine sur l’expansion d’une maladie grave à travers le continent africain ; de remettre en cause les valeurs de la famille véhiculées par ce film ; est-ce bien raisonnable de mettre un gamin de 4 ans sur une moto et de le lancer dans la compétition ?

La pression écologiste est dénoncée, certes, mais sans argument autre que celui-ci : « On va m’empêcher de rouler avec mes potes et ma famille. » Pas très mature… En revanche, il présente la moto électrique comme une réelle alternative dans la compétition sur deux-roues. Preuve que les Américains, quand un péril guette, plutôt que de se braquer, se montrent pragmatiques.

Plus trivial : le premier chapitre avait, quelques années après sa sortie, construit son succès sur la présence de l’icône Steve McQueen (qui s’était impliqué dans la production) ; le second ne devra pas le sien à la présence d’un Mickey Rourke atomisé qui se fait faire son petit custom chez Roland Sands. Le beau gosse de « Neuf semaines et demi » n’est plus que l’ombre de lui-même. Mais il conserve intacte la passion pour l’objet moto.

Voilà bien résumé le paradoxe que reflète « On Any Sunday, The Next Chapter » : on est prêt à moult sacrifices pour s’adonner à cet engin maléfique ! Et, si le motard n’adhèrera pas forcément à la dimension politique de ce documentaire, il passera un bon moment en le regardant, ne s’ennuiera pas, s’amusera et sourira parfois, et se surprendra sûrement à s’identifier à ces motards de l’extrême.

Car c’est terriblement bien monté ! Côté réalisation, rien à dire : en dehors d’une voix-off française affligeante (mieux vaut l’américain sous-titré !), les images sont spectaculaires, les paysages somptueux, le tout étant filmé avec les moyens qui vont bien : caméras embarquées, hélicoptères, drones…

Le montage tient le spectateur en haleine. Le public des non connaisseurs appréciera cette dimension spectaculaire, semblant accessible, des prouesses réalisées par « ces gens comme les autres », tandis que n’importe quel motard sortira de la projection ragaillardi, car fier d’appartenir à cette communauté extraordinaire qui s’adonne, tous les dimanches, à l’équilibre sur deux-roues. Un bel exercice d’équilibrisme, en somme, qu’a réalisé Dana Brown.

En attendant la projection, voici le teaser :

« On any sunday, the next chapter », réalisé par Dana Brown, avec Robbie Maddison, Travis Pastrana… ; produit par Red Bull Media House ; filmé en 4K Ultra HD ; 90 mn ; édité en France par Marco Polo Production ; disponible en DVD, Blu-ray et VOD à partir du 6 mai 2015 ; prix public conseillé : DVD 19,99 € ; BRD 24,99 €.

À commander dans la Boutique Motomag.com, le film originel, « On any sunday », réalisé par Bruce Brown

À découvrir dans la Boutique Motomag.com, notre page dédiée aux DVD moto.

Télé : Voyage diffuse le périple de Mélusine Mallender en Afrique


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A partir du 25 septembre sur la chaîne Voyage, seront diffusés trois documentaires présentant le périple de Mélusine Mallender dans la corne de l’Afrique, seule sur une Triumph Tiger. Les aventures d’une femme qui va au bout de ses limites. A découvrir !

La grand voyageuse Mélusine Mallender est repartie pour un (long) tour cette année. Après deux expéditions à moto en Asie et au Moyen Orient, elle a remis son casque et enfourché une Triumph Tiger 800XC pour parcourir les routes de l’Afrique de l’Est. De cette aventure hors norme, est née une série de trois documentaires de 52 minutes, titrée « Ne te dégonfle pas ». Ils seront diffusés à partir du 25 septembre sur la chaîne Voyage.

Mélusine, on la connaît bien à Moto Magazine. On est même un petit peu fier d’avoir été l’un des premiers journaux à parler de ses aventures au long cours à dos de bécane. C’était en juin 2011 (le portrait de Moto Magazine n°278 lui était consacré).

Cette jeune femme, discrète mais d’une détermination à toute épreuve, a commencé sa carrière de grande voyageuse en 2010 : elle voulait raccompagner sa bonne vieille Honda 125 Varadero de Paris à l’usine dans laquelle la moto avait été fabriquée, au Japon. L’aventure s’est finalement arrêtée à Vladivostok, aux confins de la Russie. Une paille…

Quelques mois plus tard, cette costumière de théâtre ayant la bougeotte repartait, au guidon d’une Honda 800 Crossrunner : elle ralliait la France à Katmandou, dans le cadre d’un projet baptisé Les Routes Persanes. Elle passait par des pays comme l’Iran. Voyager en Iran, quand on est une femme occidentale, au guidon d’une grosse cylindrée. Rien que ça…

Mélusine est revenue, pour mieux se préparer à un nouveau trip : la corne de l’Afrique, à dos de Triumph cette fois, une énorme Tiger 800XC. Qu’elle a baladée, sur plus de 15 000 kilomètres en quatre mois, dans huit pays dont l’Ethiopie, l’Ouganda, le Rwanda, et le pays auto-déclaré du Somaliland.

Elle a réussi à en tirer trois documentaires de 52 minutes, créant la série qui lui va si bien, « Ne te dégonfle pas » sur la chaîne Voyage.

Humanité, ténacité et courage sont quelques uns des ingrédients de la palette d’émotions que cette baroudeuse affranchie fera partager aux téléspectateurs à travers son expédition et ses rencontres émouvantes, parfois dures mais toujours surprenantes et facilitées par sa monture.
C’est à Addis-Abeba, la capitale de l’Ethiopie, que Mélusine débute son périple. Ce pays aux milles visages regroupe plus de 80 ethnies pour autant de langues, mais comme toujours la moto fonctionne comme un sésame pour initier les contacts.

Le voyage se poursuit dans la région Somali, en longeant la frontière du Somaliland, pays auto-déclaré en scission avec la Somalie. Puis c’est le retour en Ethiopie où Mélusine décide de rester six semaines avant de poursuivre son périple. Après une courte traversée du Kenya, Mélusine arrive en Ouganda où elle a l’occasion de traverser plusieurs parcs nationaux et de faire de belles rencontres avec les locaux.

A son arrivée au Rwanda, Mélusine est conquise par ses paysages splendides et sa population joyeuse et tournée vers l’avenir. Son voyage s’achève avec la Tanzanie où elle finit sa route en repensant aux nombreuses rencontres et bains de foule incessants qui auront accompagné ses quatre mois d’aventure en Afrique de l’Est…

La chaîne Voyage s’attache à offrir aux téléspectateurs une bulle de détente pour leur donner envie de s’évader. Elle est diffusée en en France sur Canalsat (canal 88) Numericable (canal 142) et Free (canal 59). Elle est également diffusée en Belgique, au Luxembourg, en Suisse, en Afrique du Nord et Sub Saharienne, aux Caraïbes, à la Réunion et en Nouvelle Calédonie.

« Ne te dégonfle pas », Les routes d’Afrique de l’Est, série documentaire de Mélusine Mallender ; 3 épisodes de 52 mn, production : Darwin production, année : 2014 ;

Diffusion sur la chaîne Voyage, tous les jeudis à 20h40 à partir du jeudi 25 septembre 2014. Marathon spécial « Ne te dégonfle pas », le 19 octobre, avec diffusion de l’intégrale des saisons 1 et 2.

Retrouvez le voyage Les Routes Persannes sur le blog Motomag.com de Mélusine

A lire, le récit de voyage d’une autre baroudeuse, Karine Malgrand, en Royal Enfield ; en vente sur la Boutique Motomag.com

Découvrez le tour du monde en Harley-Davidson du voyageur Eric Lobo ; le livre est en vente sur la Boutique Motomag.com

Documentaire : « Tout est permis », sauf d’y croire !


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La cinéaste Coline Serreau, connue pour « Trois Hommes et Un Couffin » (1985)« La Crise » (1992) « Chaos » (2001) et « Saint-Jacques… La Mecque » (2005)Elle a réalisé un documentaire ayant pour sujet les stages de récupération de points, « Tout est permis », qui sort au cinéma le 9 avril. « Pourquoi sauf d’y croire ? » Voici notre critique…

L’origine de la démarche de Coline Serreau est un stage auquel elle a dû assister : « Je n’étais pas bonne conductrice », raconte-t-elle au quotidien Le Parisien dans l’édition du 9 avril. « Il ne me restait plus que quatre points. J’avais perdu les autres à cause de la vitesse. Mais plus que cette expérience, ce qui a déclenché l’envie de faire ce film, c’est le désir de faire un portrait de la France (…) Ce sentiment de m’être retrouvée dans une vraie mixité sociale. Vieux, jeunes, riches, pauvres, gens incultes, gens cultivés… Ca m’avait marquée par ce qu’au fond, il n’y a plus vraiment de lieu en France où on rencontre vraiment l’autre (…) La route, c’est notre dernier espace collectif ».

Jusque ici, tout va bien… L’approche de la mixité sociale est réussie. Coline Serreau a travaillé deux ans et demi sur ce film, trié 172 heures de rushs composés de séquences de tournage en immersion dans huit centres de stages et d’interviewes d’une dizaine de spécialistes de la sécurité routière. Sans aucun financement.

Ce matériel, elle le condense en un documentaire d’une humanité saisissante, où les stagiaires se révèlent pathétiques, drôles, froids, irritants mais aussi sympathiques, attachants. Des hommes, en somme, et un peu de femmes, mais moins, c’est d’ailleurs l’une des caractéristiques de la population assistant à ces stages. Coline Serreau les montre sans fard, mélange habilement races et sexes, tout le monde est égal devant la perte de points. Elle réussit donc sa photographie humaniste de la population française moulinée au passage de ces stages.

Les hérauts de la sécurité routière, ce sont donc les formateurs croisés au fil des stages, qui assènent à cette population prise en flagrant délit d’infractions (souvent menues) des vérités qu’on n’aime pas entendre. Du genre : à quoi ça sert de mettre sa vie en péril pour gagner 5 minutes ? Ou bien : il faudrait sanctionner les patrons qui mettent la pression sur leurs employés en considérant leur voiture comme un bureau… Ils assènent ces vérités à coups de démonstrations simples, redoutables. Ils ont le savoir. Et parlent aux stagiaires un peu comme à des enfants pris la main dans le pot de confiture…

Mais c’est utile. Si bien qu’à la fin, on se demande : pourquoi ces stages ne deviennent obligatoires que quand on a perdu ses points ? Pourquoi le système de la sécurité routière est-il coercitif ? Pourquoi apprend-on plein de données utiles à la conduite sous la contrainte tandis que, lors de la formation initiale, on a, très souvent, l’impression de faire du bachotage, d’à peine apprendre le code de la route ?

C’est quand elle aborde la sécurité routière en se plaçant sur le créneau de l’enquête, que Coline Serreau devient moins convaincante : le mécanisme de sa démonstration tend à ériger le discours des formateurs comme vérité fondamentale. Pourquoi pas ? Le problème, c’est de le théoriser, en le confrontant aux propos des professionnels de la sécurité routière. D’un côté, les défenseurs de conducteurs brimés par la perte de leur permis (avocats, association 40 millions d’automobilistes, un tout petit peu la FFMC…), de l’autre, les partisans du système répressif (représentants de l’Etat, de la justice), sans oublier la présidente de la Ligue contre la violence routière, Chantal Perrichon, et le professeur Claude Got.

Coline Serreau abonde dans le sens de ces derniers : elle appuie leur justification de la répression en entrecoupant les témoignages de ceux, émouvants, de victimes d’accidents de la route gravement handicapées. Elle dénonce le poids des lobbies industriels, qui contribueraient à contrer toute politique de sécurité routière, et insinue que les associations défendant les usagers leur sont inféodées. Sans apporter de preuves…

La réalisatrice devient arbitraire quand elle aborde le cliché sur la vitesse libre en Allemagne : ce ne serait qu’un mythe, et les statistiques d’accident sur les portions de routes sans limitation seraient effrayantes. L’Etat allemand le sait mais se tait, victime de l’omerta imposée par son industrie automobile… Cette théorie est accréditée par le témoignage d’un ancien Monsieur Sécurité routière français, qui prétend connaître les vrais chiffres, sans les dévoiler ! Le résultat est imparable : on se demande pourquoi on n’est pas plus sévère avec ces stagiaires qui font trop souvent preuve d’insouciance.

Suivant ce fil rouge, Coline Serreau occulte la problématique de la formation initiale, voire de l’idée d’une formation continue tout au long de la vie du conducteur. Et discrédite, finalement, toute l’intérêt d’une forme d’éducation aux comportements routier, puisque seule la répression fonctionne, avec les Français… C’est dommage. Car en sortant on se demande pourquoi la sensibilisation prodiguée lors des stages de récupération de points n’est pas intégrée dans le cursus de formation initiale des conducteurs.

La bande annonce de « Tout est permis » :

Documentaire : «Tout est permis», par Coline Serreau ; distribution Bac Films ; 1h36 ; au cinéma le 9 avril.

Lisez l’avis de la FFMC sur le film «Tout est permis»

DVD Moto 5 : attaque de drone sur le motocross !


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Le DVD « Moto 5 », c’est un documentaire d’une qualité exceptionnelle sur la pratique du motocross. La réalisation, le recours à un drone et à l’hélicoptère pour filmer, la finition du montage aboutissent à des images au top.

Entraînement des nouveaux concurrents du SX US (Adam Cianciarulo, Cooper Web), balade endurisante un brin extrême à la pointe sud de l’Australie (Josh Cashia), FMX dans les dunes de Californie (Ronnie Renner)…

En partant à la rencontre des meilleurs pilotes de motos à tétines aux quatre coins du globe, l’équipe de tournage de « Moto 5 » nous renseigne sur l’évolution des pratiques cross et de l’enduro.

Chacun des 11 segments de ce nouvel opus est tourné avec un soin et des moyens exceptionnels. Les images sont léchées, comme le traitement du son et le choix de la musique.
Un véritable clip de plus d’une heure, qu’on se repasse en boucle sans se lasser. Et qu’on regardera encore dans quelques années, tant les prestations des pilotes sont bluffantes.

DVD : « Moto 5, the Movie », par The Assignment Moving Pictures, édition The Honey Badger. En DVD et Blu-Ray ; 20 € (+ 9,50 € de port) ; 9,50 € en téléchargement sur ITunes.

Trailer ; achat online du DVD : www.moto-themovie.com

Voir en ligne les DVD de moto en vente sur Motomag.com

Documentaire : soutenez le projet « Il était une fois le Continental Circus… »


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Soutenez le projet de Bernard Fau ! Le pilote de légende réalise actuellement un documentaire, « Il était une fois le Continental Circus ». Mais pour finaliser son projet, il a besoin de vous…

Il fait partie de la légende des pilotes français du Continental Circus, et réalise un documentaire sur ce sujet. Bernard Fau est aussi un passionné d’images, qui a roulé sa bosse, ces trente dernières années, sur les plateaux de tournage et dans les studios photo.

« Courir pour filmer et filmer pour courir, voilà mon credo. Il est devenu la singularité de ce film », explique Bernard Fau. Au-delà des beaux discours, c’est le travail qui parle, et ces 12 minutes, tirés des rushs du futur documentaire, prouvent sa qualité.

Pour « Il était une fois le Continental Circus… », Bernard Fau a déjà beaucoup accompli. Le tournage de la saison 2013 est achevé, mais le pilote-réalisateur a besoin de fonds pour la suite : montage, droits d’image pour l’Institut National de l’Audiovisuel, entretiens avec des pilotes de légendes…

Un problème de taille, malgré les aides de nombreux partenaires (dont la Mutuelle des Motards, Yamaha…), que Bernard Fau doit résoudre. Il fait donc appel à vous, motards passionnés, pour le soutenir dans son projet.

Il promet de belles contreparties, en fonction de la somme versée. Elles se présentent, par exemple, sous forme d’un coffret DVD du film en cadeau (pour 35 € de participation), ou d’un triage photo grand format d’images des grands photographes François Beau et Stan Pérec (pour 180 € de participation).

Chaque contributeur aura son nom inscrit au générique de fin, en tant que co-producteur. L’occasion est belle de participer à un projet passionnant fait par un passionné. Et si la vidéo n’a pas retenu votre attention, le site officiel finira par vous convaincre.

Rendez-vous sur le site www.bernardfau.com

Devenez producteur d’un documentaire sur l’hivernale de Millevaches


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Le documentaire «Les 1000 VaCChes», réalisé par Fabrice Marquat, est une immersion de 50 minutes dans la concentration hivernale de Millevaches, qui s’est déroulée début décembre 2013. Il reste à trouver quelques milliers d’euros pour boucler le budget du film. Soutenez le projet en devenant producteur !

Sur le plateau des Millevaches, à 1.000 mètres d’altitude dans le Limousin, chaque mois de décembre, des milliers de motards venus de toute l’Europe se retrouvent le temps d’une concentration sous les frimas de l’hiver…

«Je veux réussir à capter toute cette énergie qui vient ici pour trouver une sorte de liberté, je veux découvrir des personnages très particuliers qui prennent leur moto en plein hiver, sans sponsor, sans mercantilisme forcené, dans la joie et la bonne humeur», expliquait l’auteur dans l’énoncé du projet, en vidéo ci-dessous.

Fabrice est un réalisateur passionné de moto, déjà auteur d’un documentaire sur un voyage en Patagonie. Il a bouclé le scénario du film, tourné des heures de rushes lors de la concentration, début décembre.

La société de production Les Enragés a trouvé des partenaires, la région Limousin et le Centre National du Cinéma (CNC), mais il manque 8.000 euros pour boucler le budget. «Nous en sommes à la phase du montage et du mixage son}, précise Fabrice. {Ce travail prend du temps, coûte cher, car nous souhaitons être très précis dans la retranscription du son des motos et de la nature».

Petit détail, pour les puristes : le double C du titre «Les 1000 vaCChes» n’est pas celui de Coquille. «Il fait référence aux Centimètres Cubes d’un moteur de moto de grosse cylindrée»

A voir en vidéo, la présentation du documentaire par son auteur

Pour soutenir le projet «Les 1000 vaCChes», cliquez ici

Le site de la société de production Les Enragés

Un reportage sur les deux hivernales des Millevaches 2013 sur Motomag.com

Cinéma : un documentaire sur le Continental Circus présenté le 2 février


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Dimanche 2 février, à Osny dans le Val-d’Oise, aura lieu une séance « cinéma moto » organisée par le motoclub de Pontoise MCP 95. Au programme, la présentation du documentaire « Il était une fois le Continental Circus » par son auteur, Bernard Fau, et un hommage au pilote Christian Léon.

Dans le prolongement de l’exposition d’octobre 2012 dédiée au champion moto Christian Léon (1948-1980), connu pour ses victoires en endurance mais aussi comme pilote de vitesse, la « maquette » d’un livre de photos et de témoignages sur sa carrière sera présentée. Celui-ci s’intitulera « Hommage à un champion ». Sa diffusion aura lieu par souscription.

L’ancien pilote Bernard Fau présentera des extraits de son film actuellement en cours de réalisation, « Il était une fois le Continental Circus ». « Mon but avec ce film est de revenir sur une époque oubliée – ou trop ancienne pour les jeunes – où la moto était l’expression de choix personnels profonds associés à un contexte social, politique et artistique très différents, explique Bernard. J’aimerais partager ces émotions et ces désirs d’enfant qui n’a pas renoncé. »

Le film « Il était une fois le Continental Circus » sera édité en DVD et Blu-ray et sa durée prévue est de 2 heures minimum. La Mutuelle des Motards s’est associée à sa réalisation.

Rendez-vous le dimanche 2 février à 14 heures, au Forum des Arts et Loisirs d’Osny, rue Aristide Briand. L’événement est organisé avec le concours de FFM Bike 70 et la municipalité d’Osny. L’entrée est fixée à 5 euros.

(Photo : Christian Léon au Bol 1978, qu’il remporta sur Honda aux côtés de Jean-Claude Chemarin)

Documentaire en DVD : saisissant « Closer to the edge », au plus près du Tourist Trophy


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Le DVD « Closer to the Edge » est enfin disponible en version française ! Ce documentaire saisissant, rebaptisé « Tourist Trophy – La course de l’extrême », retrace au plus près la palpitante édition 2010 de la mythique épreuve moto se déroulant chaque année sur l’île de Man au Pays de Galles. Difficile de ne pas multiplier les visionnages, tant ce film est une réussite.

Trois ans séparent l’épreuve immortalisée par ce documentaire de sa sortie en version française, et pourtant, il n’a pas vieilli. À l’instar de ses prédécesseurs « Continental circus » ou « Cheval de fer », ce film emmène le spectateur dans l’univers des pilotes, « ces gens ordinaires qui se muent, le temps de la course, en personnes extraordinaires ».

La caméra suit principalement le charismatique et rebelle Guy Martin (à écouter en version originale !), mécanicien poids lourds la semaine, et candidat à la victoire le temps du TT.

Ses rivaux se nomment John McGuiness, « le roi de la montagne », Ian Hutchinson ou encore Conor Cummings, ce dernier étant à l’origine de l’une des séquences les plus intenses du film.

La puissance des images est un autre atout de ce DVD. De ce point de vue, le film débute fort : le ruban de bitume, vu d’une caméra embarquée, file à plus de 200 km/h entre les maisons et les arbres. Spectaculaire, tout comme les vues d’hélicoptère ou les ralentis saisissants tournés à l’aide d’une caméra à haute vitesse Photron. Compte tenu de ce résultat, on ne peut que saliver à l’idée de découvrir, un jour peut-être, la version originale tournée en 3D !

Au côté du classique « making of », la partie bonus contient un tour (incomplet) commenté au volant de sa voiture par Richard Quayle, un pilote familier du circuit routier. Au terme de ses explications, il est impossible de ne pas être admiratif devant ces pilotes qui, vainquant le péril, triomphent sans rechercher la gloire.

Voir la bande annonce en VO sous-titrée :

Commander le DVD sur la boutique de Motomag.com