C’est comment la vie en solo sur le Moto Tour?

Je ne vais pas vous parler des bons plans Meetic ou Tinder pour célibataires, mais de la formule sans assistance proposée par l’organisation du Moto Tour pour ceux qui n’ont pas des copains oisifs , une épouse (ou un époux) dévouée ou un papa poule pour les suivre pendant toute la semaine.

je ne connaissais pas la formule « solo » et pour une raison mystérieuse je n’ai pas reçu le mail explicatif de Philippe l’organisateur. Donc a part une chambre d’hôtel chaque soir et le transport de mes bagages, je ne savais pas trop a quoi m’attendre. En bon cow-boy solitaire j’avais emmené des outils et des pièces pour être 100% autonome. Ce fut donc une excellente surprise de trouver des barnums avec éclairage et servantes d’outils installés a chaque étape pour entretenir nos motos, ainsi qu’une équipe de 3 ou 4 bénévoles pour donner le coup de main

Des Toulon cela m’a été bien utile pour installer mes plaques à numéros ou un récupérateur d’huile. Nous étions une quinzaine à partager cet espace ce qui permet de sympathiser rapidement et de trouver d’éventuels camarades de route pour les prochaines étapes..

A l’arrivée de l’étape marathon à Boulazac, nous avons la surprise de découvrir 3 jeunes mécanos en herbe se jeter sur nos motos pour les remettre en conditions. Camille, Marc et Alex sont trois lycéens d’une filière professionnelle « mécanique moto » qui se sont portés volontaires pour nous assister. La charmante Camille se charge de graisser les chaînes… Et je pense que jamais les pilotes ne se sont autant intéressé au bon graissage de leur chaîne!

Pour ma part, mes 2 plaques numéros arrières, insuffisamment fixées, se sont envolées en cours d’étape. Nos 3 mécanos, armés de colliers rilsan, m’ont solidement réinstallés de nouvelles plaques en un tournemain.

Dans l’état d’épuisement extrême où nous sommes tous à l’arrivée de l’étape marathon, cette assistance enthousiaste et inattendue est plus qu’appréciable. Surtout que la direction de course, toujours aussi fourbe, nous a réservé une étape secrète dès le lendemain. C’est à dire que le road-book ne nous est fourni sous forme de feuillets A4 imprimés que la veille au soir. Avant d’aller nous coucher, il nous faudra donc sortir les ciseaux et le scotch pour assembler le rouleau du road-book de demain.

Au programme il y aura aussi 2 bases chrono, ces fameuses épreuves de régularité qui consistent à parcourir une distance donnée (entre 20 et 30 km) à une vitesse moyenne aussi proche que possible de 55 km/h. La difficulté c’est que l’on ne sait pas à l’avance la longueur de la base chrono… Il faut donc coller au 55 km/h en permanence.

A ce petit jeu, chacun a sa martingale. Les plus organisés ont un appareil électronique, le Vector, qui indique en temps réel la vitesse moyenne sur le tronçon parcouru. Pour ma part, j’en étonne quelques un avec ma méthode: J’utilise seulement mon compteur kilométrique et un chronomètre! par contre je me suis calculé une table qui indique les chronos a respecter a chaque kilomètre du premier au 30e, et j’ai tapissé tous ces chiffres sur le réservoir de ma moto pour pouvoir les consulter pendant la base chrono.

Ce système est d’une utilisation très simple et très flexible, mais avec tous ces chiffres affichés, je passe tout de suite pour un matheux ou un intello… Ce qui n’est peut être pas tout à fait faux! Le seul problème que je prévois pour le lendemain c’est mon compteur kilométrique: j’avais vérifié avant la course qu’il était bien exact, avec une dérive minime, c’est pour cela que je n’avais pas installé un deuxième compteur kilométrique paramétrable type compteur vélo. Le problème, c’est que les pneus « racing » que j’emploie pour la course ont un profil un peu plus bas et donc un développement plus petit. Résultat, j’ai observé pendant l’étape marathon une dérive d’environ 100m tous les 4km par rapport au road book. ce n’est pas rien et il faudra le compenser mentalement demain!

Une fois de plus, on voit que c’est une course ou tous les détails comptent pour gagner. Maintenant il ne reste plus qu’a dormir pour récupérer au maximum. Et la, mauvaise surprise, alors que nous étions logé royalement dans un Holiday Inn à Toulon, à Boulazac nous nous retrouvons dans un hôtel « Première classe » pas de première fraîcheur. ça n’empêchera pas de dormir des motards fourbus mais ça grogne un peu chez les « solos »!

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