QUÈSACO ? … UN CYLINDRE BORGNE!

Sur ce mono-cylindre 250cc JAWA datant des années 60, sont à l’origine greffés deux pots d’échappement. La raison est purement esthétique: cela permettait au possesseur de 250cc de faire croire qu’il avait un 350cc bi-cylindre et cela conférait aussi un aspect plus sportif, en fait complètement usurpé quand on connaît la mollesse des deux temps longue course… Malheureusement, c’est du point de vue mécanique une aberration phénoménale qui va à contresens du fonctionnement optimal du moteur.

En effet, cette architecture multiplie par deux la surface de la culasse en contact avec les gaz brûlants d’échappement et divise par deux leur vitesse de transfert. Du coup, la durée de réchauffement augmente et on se retrouve en gros avec un transfert calorifique quatre fois plus important. Par la même occasion, la vitesse des gaz d’échappement chute de façon considérable, comme leur énergie cinétique. Donc l’aspiration au moment du transfert qui doit permettre un bon remplissage devient ridicule. Le moteur est alors sous-alimenté. A cela, on peut ajouter que la partie du cylindre exposée entre les deux orifices d’échappement s’échauffe elle aussi exagérément jusqu’à frotter de façon intempestive sur le piston, voire le coincer!

Cette architecture caractéristique des années 30 se retrouve en fait assez souvent et notamment sur les 50cc italiens des années 60, dont les moteurs serraient tous les deux jours, devinez pourquoi…

La solution est pourtant simple, l’obturation d’un conduit!

N’importe quel tourneur est à même de fabriquer un bouchon d’échappement pour une somme plus que raisonnable. Ainsi, vous retrouvez un niveau de fiabilité et de fonctionnement normal et si l’esthétique vous titille, vous pouvez même laisser votre échappement muet en place.

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