Édito du Moto Magazine 325 de mars 2016

LE GRAND N’IMPORTE QUOI

Le remaniement ministériel de la mi-février a valu le quolibet de « Monsieur
Bricolage » au président de la République en une du Parisien. Un qualificatif
qui colle depuis bien longtemps aux élus qui s’intéressent (façon de parler) à
la moto et pondent des mesures aussi incohérentes qu’inutiles. On pourrait en
rire si elles ne finissaient par intoxiquer certains professionnels et, parfois, les
motards eux-mêmes… Florilège :
– le gilet jaune obligatoire – alors que le warning ne l’est même pas – « à portée
de main » sur des machines dépourvues de logement approprié ;


– l’arrivée de radars leurres quand il faudrait renforcer la signalisation des zones
dangereuses ou les éradiquer ;
– conditionner le débridage des anciennes « 100 chevaux » à la présence de l’ABS,
alors que ce dispositif sauve la mise mais à des vitesses inférieures à 50 km/h.
Quel rapport avec la puissance ? Quant à l’imbroglio de son application, on vous
renvoie à notre article page 10. Un poème ;
– le contrôle technique (pour les gros sous), alors que l’on sait que l’accidentalité
liée à un défaut de la machine est infinitésimale ;
– et pour finir, l’interdiction des motos d’avant 2000 en ville (voire 2007, lire p. 16),
qui améliorent pourtant circulation et stationnement, alors que l’on enterre les
récents scandales des diesels nocifs qui, eux, circulent par milliers.
Plutôt que de réfléchir, État et municipalités bricolent des mesures pour satisfaire
des lobbies ou des électeurs et veulent nous faire avaler des couleuvres.
La Fédération française des motards en colère (oui, en colère !), qui suit tous ces
dossiers de près, envisage nombre d’actions* pour le printemps. Préparez-vous !

Jean-Pierre Théodore, rédacteur en chef

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