L’édito du Moto Magazine n°337 de mai 2017


Motoculture

Faisons-nous entendre !

Les deux candidats en lice pour le second tour de l’élection présidentielle vous sont désormais connus. Et l’essentiel, quelle que soit l’issue du scrutin, est bien de se mobiliser pour rappeler que les précédents gouvernements ont érigé la Sécurité routière en grande cause nationale ; pour la transformer finalement en laboratoire de restriction des droits individuels et en source de revenus financiers !

Aussi la Fédération française des motards en colère appelle-t-elle à des manifestations de masse en mai prochain après avoir envoyé une lettre ouverte aux candidats en avril.
Une manifestation gratuite ? Sûrement pas. Car si les candidats ont répondu à nos sollicitations sur la question précise de la privatisation des voitures-radar suite à notre enquête, aucun des programmes ne comporte de volet sérieux en matière d’intégration des deux-roues motorisés dans les plans de développement urbain, pas plus qu’en matière d’aménagements routiers ou de mesures de prévention propres à rendre leur conduite plus sûre.

Soit, les grandes orientations politiques du pays priment, mais aucun gouvernement ne peut ignorer un mode de déplacement largement utilisé, qu’il soit choisi pour se rendre au travail (le deux-roues fait gagner un nombre d’heures considérable et empêche l’engorgement total du trafic routier aux heures de pointe) ou simplement pour les loisirs.

La devise de la République n’est-elle pas « Liberté, Égalité, Fraternité » ? S’ils ne rentrent pas comme certains voudraient dans un moule, les motards ne sont pas pour autant des citoyens de seconde zone. Et ils ne se laisseront pas endormir ! Alors le week-end des 13 et 14 mai, pour que la moto ne soit pas mise au rancart, soyons prêts pour le troisième tour…

L’édito du Moto Magazine n°336 d’avril 2017


Motoculture

Premier tour, de vis ?

Le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le 23 avril. Et le monde motard se demande bien quel virage sera pris par le prochain occupant de l’Élysée concernant la moto, si son usage pourra perdurer dans des conditions acceptables.

Nos dirigeants oubliant systématiquement qu’elle est une solution pour la ville ; et notre passion… L’étau se resserre en effet, qu’il s’agisse de satisfaire à la transition écologique, qui favorise les transports collectifs, ou de mettre en œuvre une Sécurité routière répressive à but très lucratif, qui, celle-là, ne semble pas avoir de couleur politique !

En tant que citoyen, il va pourtant falloir se positionner pour un monde meilleur – chaque candidat exposant sa méthode – mais aussi pour conserver cet espace de liberté que nécessite et prône la vie sur 2-roues, nez au vent. Sauver la planète ?

Les amateurs de petites routes de montagne ne sauraient être contre. Et il faut faire confiance à l’intelligence humaine. Les motos seront de plus en plus propres (Euro5 est programmée) ; et certains opteront, en ville, pour des 2-roues électriques, achetés ou loués…

En revanche, il faut se méfier des tentations démagogiques du « c’était mieux avant », des mesurettes électoralistes décidées à la va-vite telle la vignette Crit’Air, et du «tout répressif» qu’on essaie de nous faire accepter peu à peu sous couvert de nous protéger.

Bientôt, au guidon comme au volant, nous aurons la sale impression d’être des délinquants surveillés par un bracelet électronique. Intolérable, déresponsabilisant, inhumain. Ce monde-là, c’est sûr, les motards et la FFMC n’en veulent pas !