1981-1982 : tours des Deux-Sèvres motocyclistes suite et fin

Bonjour à tous,

En 1981, pour la 4ème édition du tour des Deux-Sèvres comptant pour le championnat de France de régularité, le MC Thouarsais est à la manœuvre avec les autres moto-clubs du département.

Pas moins de 24 contrôles horaires et 35 contrôles de passage ont été placés sur le circuit de 458 km du 4ème tour des Deux-Sèvres (CO, mercredi 18 février 1981).

Cette année, les trois catégories en course sont les motocycles de moins de 125 cm3, les 125-400 et les plus de 400 cm3. Les courses de vitesse de Grifférus et de la Chapelle Saint Laurent-Clessé seront les passages les plus intéressants pour le public (LNR, vendredi 20 février 1981).

La vérification des machines se déroule place Lavault à Thouars le samedi 21 février.

Mais le dimanche matin au moment du départ, vers 7 heures, un tapis blanc accueille les premiers concurrents. Parmi les 42 engagés, douze forfaits sont suivis de nombreux abandons. Si bien que seuls 12 coureurs se présentent à la base chronométrée de Juigny située à mi-parcours. La course de vitesse de Chapelle Saint Laurent-Clessé fut bien entendu annulée (CO, lundi 23 février 1981).

Figure 1 : le 4ème tour moto des Deux-Sèvres sous la neige à Laubreçais (LNR, mardi 24 février 1981)

Vainqueur scratch de l’épreuve en 1979 au guidon d’une Honda 250, l’orléanais Daniel Duchesne et sa Yamaha 350 RDLC font partie des victimes de l’hécatombe atmosphérique qui a touché la 4ème édition du tour des Deux-Sèvres motocycliste.

Figure 2 : Daniel Duchesne au 4ème tour des Deux-Sèvres (CO, lundi 23 février 1981)

Il n’en fallait pas plus pour que le podium scratch du 4ème tour des Deux-Sèvres accueille un maximum de pilotes locaux. Les deux frères Giroire, Patrick et Jean-Luc, du MC d’Airvault, précèdent le pilote de Surgères Alain Villeneau. Des pilotes bien courageux dans de telles conditions de course.

Jean-Luc Giroire, vainqueur du tour des Deux-Sèvres en 1980, est précédé ici par son frère Patrick.

Quant à Alain Villeneau, vainqueur du 9ème circuit de régularité du Poitou disputé en octobre 1979 au départ de Surgères, il ne sera précédé que par Jean-Yves Rivollet (MC Vercors) pour le titre national de rallyes de régularité chez les civils en 1981.

En 125, la victoire au 4ème tour des Deux-Sèvres est pour Bernard Decout du MC de France et en 250 pour Patrick Berte du TC Ligugé.

En habitué des circuits de régularité, le bordelais Patrick Kempf, sur sa BMW 800 GS, traverse les intempéries et talonne les pilotes locaux en finissant 6ème de l’épreuve.

Figure 3 : Patrick Kempf au 4ème tour des Deux-Sèvres (CO, mercredi 25 février 1981)

Notons que depuis l’édition de 1980 du tour des Deux-Sèvres motocycliste, nous n’avons plus de nouvelle du team Viaud-Kawasaki et de ses pilotes dans les articles que la presse locale consacre à ces épreuves de régularité motocycliste.

En 1982, c’est en première page du Courrier de l’Ouest qu’est annoncée la nouvelle édition du circuit de régularité des Deux-Sèvres.

Preuve de sa notoriété croissante….

Figure 4 : annonce du 5ème tour des Deux-Sèvres motocycliste (CO, samedi 13 et dimanche 14 mars 1982)

Mais en 1982, ce sera malheureusement également la dernière édition de l’épreuve. Au moment de lancer l’épreuve, le président du MC Airvaudais, Monsieur Bordage, ne le sait sans doute pas encore.

En 1982, la date du tour des Deux-Sèvres motocycliste a été retardée au week-end des 13 et 14 mars sans doute pour éviter les intempéries ayant marqué la 4ème édition.

Comme lors des éditions précédentes du tour des Deux-Sèvres moto, la cinquième édition comporte un circuit routier se déroulant entièrement le dimanche.

Le circuit de 467 km débute devant le garage du Cygne à 7h15 et se termine à la salle omnisports d’Airvault vers 16 h00.

La course de côte de Grifferus, une base chrono près de Saint Maixent et une course de vitesse sur plat entre Jarzay et Lamairé, avec parait-il beaucoup de virages, sont prévues sur le parcours (LNR, mercredi 10 mars 1982).

A noter que le circuit de régularité se déroule une semaine après l’enduro national organisé par le MC Laubreçais. Une épreuve qui a connu un beau succès auprès des pilotes et du public malgré un temps capricieux (CO, lundi 08 mars 1982).

Le tracé Airvault-Airvault de 467 km doit notamment passer par les communes d’Oiron, Thouars, les Aubiers, Bressuire, Courlay, la Chapelle Saint Laurent, Secondigny, Saint Maixent, Fomperron et Saint Jouin de Marnes (LNR, samedi 13 et dimanche 14 mars 1982).

Figure 5 : les engagés pour le 5ème tour des Deux-Sèvres moto (LNR, samedi 13 et dimanche 14 mars 1982)

Les représentants du MC d’Airvault, dont les deux précédents vainqueurs, Jean-Luc et Patrick Giroire, ainsi qu’Alain Villeneau du MC Surgères emmènent les pilotes locaux qui devront affronter une très forte coalition de pilotes extérieurs (CO, samedi 13 et dimanche 14 mars 1982).

Parmi les civils, outre les frères Aubiers d’Orléans sur Honda 500 ou le bordelais Patrick Kempf sur Kawasaki 550, de nombreux habitués des rallyes sont présents. Nous notons notamment la présence des deux lyonnais Pierre Lacour et Jean-Luc Nicolas au guidon de Yamaha 500.

Fidèle de l’épreuve, Gilles Planchon, le président de la commission nationale des rallyes routiers de la FFM en 2019, est encore annoncé au départ de l’épreuve des Deux-Sèvres avec la Kawasaki 500.

Quant à mademoiselle Françoise Teillet du MC Airvault, la seule féminine inscrite, elle prend le départ en catégorie 125 (CO, vendredi 12 mars 1982). Sa Honda 125 est sans doute plus adaptée au roulage sur petites routes que la 4 pattes qu’elle utilisait lors des autres éditions.

La police est représentée par une redoutable équipe du Club Motocycliste de la Police Nationale (CO, samedi 13 et dimanche 14 mars 1982).

Depuis leurs résultats en demi-teinte lors de la première édition du tour des Deux-Sèvres moto en 1978, les militaires ont été peu représentés dans l’épreuve.

En 1978, seul le policier Guy Labelle avait réussi à se hisser sur le podium derrière les pilotes locaux William Roques et Jacky Tirbois du MC de Surgères. Bernard Neimer, Jean-Jacques Garnier et Jean-Marc Orioli devant se contenter des 7ème, 8ème et 9ème places.

Il y a de la revanche dans l’air…

Figure 6 : le policier Jean-Marc Orioli au départ de l’épreuve de côte de Grifférus (CO, lundi 15 mars 1982)

Cette année, William Roques et Jacky Tirbois sont absents de la liste des participants de même que l’ensemble des pilotes du team Viaud Kawasaki. C’est dommage.

Les policiers Jean-Marc Orioli, Gilles Campestrini et Raymond Loiseaux emmènent une délégation de huit pilotes du CMPN tous habitués des longs circuits de régularité.

Avec un temps idéal et des routes sèches dans le nord du département, la lutte fut serrée entre les favoris (CO, lundi 15 mars 1982).

Campestrini gagnait la côte de Grifferus, Loiseaux la course de vitesse entre Jarzay et Lamairé quand Orioli finissait deuxième à chaque fois.

Figure 7 : classements du 5ème tour des Deux-Sèvres moto (LNR, mardi 16 mars 1982)

Au final, comme « prévu », ce sont les policiers qui emportent le classement général du 5ème tour des Deux-Sèvres et ses 53 participants, Jean-Marc Orioli précédant Gilles Campestrini. Alain Villeneau occupe la quatrième place après le déclassement par le jury de l’épreuve du pilote d’Oyonnax Hervé Robez.

Figure 8 : le policier Gilles Campestrini au 5ème tour des Deux-Sèvres moto (LNR, mardi 16 mars 1982)

Les pilotes d’Airvault se sont bien défendus, Jean-Luc Giroire 10ème et son frère Patrick 13ème. Françoise Teillet remporte la catégorie 125 cm3.

Les Kawasaki de la police se sont aisément imposées (LNR mardi 16 mars 1982). Mais leurs moyens supérieurs sont pointés (CO, lundi 15 mars 1982). La présence de l’équipe du CMPN durant toute la semaine précédant la course pour d’abondantes reconnaissances du circuit et des épreuves chronométrées a dû en effet leur faciliter la tâche.

Malgré l’annulation de la base chrono en raison d’une modification faite au dernier moment, le président Bordage pouvait se montrer satisfait de son épreuve. Mettre en place une telle organisation avec plus de 40 contrôles sur les 467 km du circuit nécessitent près de 150 personnes. Mais l’épreuve a atteint une portée nationale (CO, jeudi 18 mars 1982).

A l’issue de cette épreuve de régularité, les pilotes sont invités à rejoindre le rallye de Guyenne des 1er et 2 mai. Une organisation du club motocycliste du sud-ouest comptant pour le championnat de France qui comprendra deux boucles dont une de nuit (CO, jeudi 18 mars 1982).

A bientôt

Papytoum

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