1977-1992 : Philippe, Bruno et le moteur Honda RFVC, les champions de la police


papytoum

Bonjour à tous,

S’initier au rallye routier dans le Poitou, serait-il la meilleure façon de postuler au titre de Champion de France des rallyes des années plus tard ?

C’est une hypothèse crédible, si’ l’on se réfère aux parcours des deux policiers, Philippe et Bruno, dans les rallyes.

Voici leur histoire….

Tout débute en octobre 1977 lors du 7ème Circuit de régularité de la ligue du Poitou organisé par le club moto d’Angoulême (16).

A côté d’une forte délégation de policiers, comme toujours dans les épreuves de régularité de l’époque, parmi les engagés régionaux, la presse met en avant le pilote William Roques de Surgères (17) qui a obtenu un résultat plus qu’honorable au Tour de France et le niortais Yves Forest concurrent malheureux du rallye côte d’Ivoire côte d’Azur (Courrier de l’Ouest Jeudi 06 octobre 1977).

Deux concurrents surgériens sont également cités, Jacky Tirbois, vainqueur de la précédente édition chez les civils et le néophyte Bruno Viaud.

Un garçon dont nous aurons l’occasion de reparler, écrivions-nous lors de la rédaction de l’article consacré aux Circuits du Poitou paru dans le blog motomag RFVC-1984-2014.

Figure 1 : classements du 7ème Circuit de régularité du Poitou (La Nouvelle République Lundi 10 octobre 1977)

Après son excellent résultat dans le Tour de France en mai, le Courrier de l’Ouest du jeudi 13 octobre 1977 salue le sérieux du vainqueur de l’épreuve, le pilote William Roques de l’Amicale Motocycliste de Surgères, victorieux notamment à la course de côte des Fontenelles (79), et note les qualités du jeune pilote Bruno Viaud qui termine dixième de l’épreuve et cinquième civil.

Le 26 février 1978, alors qu’il n’est pas encore motard dans la police, c’est en excellente compagnie que le jeune Philippe Le Tiec fait ses premiers pas dans les rallyes routiers en participant au premier Circuit de régularité des Deux Sèvres organisé au départ de Niort (79). Les deux policiers, Bernard Neimer et Gilles Campestrini sont au départ. Les deux policiers finiront dans cet ordre en tête du Championnat de France de régularité 1978 chez les militaires.

Dix ans plus tard, le motard de la police Philippe Le Tiec débutait la saison qui lui permettra de recueillir le précieux trophée.

Figure 2 : Vacances pour les rallymen au 1er Rallye de la Cinarca en février 1988 (France Moto n°221 mars 1988)

Sous l’impulsion de William Roques, vainqueur du circuit du Poitou en 1977 et surtout premier civil à battre les militaires dans l’épreuve poitevine, une écurie de 6 pilotes est engagée au premier Circuit des Deux-Sèvres par Bernard Viaud, le concessionnaire Kawasaki de Mauzé sur le mignon (79).

Figure 3 : écurie Viaud-Kawasaki engagée au premier Tour des Deux-Sèvres (La Nouvelle République du centre ouest jeudi 23 février 1978)

A l’opposé des effectifs majoritairement militaires des habituels Circuits de régularité de la région Poitou-Charentes, la nouvelle épreuve attire une majorité de civils.

Dans cette épreuve, Philippe Le Tiec retrouve Bruno Viaud, un autre brillant pilote issu des rangs du Club Motocycliste de la Police Nationale et futur Champion de France des rallyes routiers comme lui.

Mais ils ne le savent pas encore, ni l’un ni l’autre, les deux jeunes pilotes.

Au classement de cette première édition du Circuit des Deux-Sèvres, disputée uniquement de jour, deux civils, William Roques et Jacky Stirbois de l’Association Motocycliste de Surgères (17) précède le policier Guy Labelle du CMPN.

Au départ du 8ème Circuit de régularité du Poitou en octobre 1978, le policier Guy Labelle, en tête du Championnat de France militaire, et Pierre Bertrand, 6ème du Tour de France, chez les gendarmes, sont présents. Chez les civils, William Roques est venu défendre son trophée. Sa performance au Bol d’Argent en compagnie de Bruno Viaud, présent également au départ, l’autorise à être optimiste (LNR samedi 07 et dimanche 08 octobre 1978).

Les premiers départs du 8ème Circuit de régularité de la ligue du Poitou ont lieu vers 2h30 du matin de la place Lavault à Thouars (79). Le parcours chemine à travers des communes de la Vienne (86), des Deux-Sèvres (79), de la Charente (16) et de la Charente maritime (17).

Figure 4 : au contrôle de Niort les spectateurs admirent la Kawasaki 900 de l’écurie Viaud-Kawasaki du jeune pilote Bruno Viaud (LNR mardi 10 octobre 1978)

Sur le circuit, les temps impartis sont calculés pour une moyenne horaire de 52 km/h pour les motocycles de la classe A (cylindrées de 125 à 250 cc) et de 60 km/h pour les motocycles de la classe B (cylindrées de 250 à 1000 cc).

Figure 5 : classements du 8ème Circuit de régularité du Poitou (LNR lundi 09 octobre 1978)

Pierre Bertrand de la Garde Républicaine (gendarmerie) et Gilles Campestrini du Club Motocycliste de la Police Nationale n’ont pu être départagés pour la victoire au classement général comme au classement militaire du 8ème Circuit de régularité du Poitou.

Le bordelais Patrick Kempf l’emporte chez les civils. Le mauzéen William Roques de l’écurie Viaud-Kawasaki a dû abandonner. Le circuit électrique de sa Kawasaki accusant une défaillance irrémédiable au petit matin à Sauzé-Vaussais (79) (LNR lundi 09 octobre 1978). Ses collègues de l’écurie, Bruno Viaud et Yves Forest, terminent l’épreuve à des places honorables.

En 1979, pour sa seconde édition, le Circuit de régularité des Deux-Sèvres se déroule dans le nord du département (LNR mercredi 21 février 1979).

Dans la catégorie B, Bernard et Bruno Viaud, William Roques (Surgères) avec leurs grosses Kawasaki et Jean-Luc Giroire (Airvault) doivent notamment affronter les frères Denis et Gabriel Aubier (Orléans), ou le bordelais Patrick Kempf.

Figure 6 : classements du second Tour des Deux-Sèvres (CO lundi 26 février 1979)

Lors du second Circuit des Deux-Sèvres, les locaux ont été battus par Daniel Duchesne (Orléans) qui remporte le classement général au guidon de sa Honda 250 cm3. Jean-Luc Deneuvy (Angoulême), second du général, gagne la catégorie B des plus de 250 cm3 devant Christian Vignaud du TC Ligugé.

Bruno Viaud (Surgères) pointe à la 7ème place et son compère William Roques à une lointaine 24ème place.

Au cours des années 1981-1982, le policier Philippe Le Tiec fera son stage de motard dans la police sous les ordres du policier rallyman Jean-Pierre « Papy » Lebras, son instructeur à l’école de la police de Sens (89).

En 1983, à l’appel du CMPN, Philippe Le Tiec fera quelques apparitions dans les Rallyes routiers.

Figure 7 : calendrier du Championnat de France des rallyes 1983 (Le Journal du CMPN septembre 1983)

En mai 1983, Philippe Le Tiec termine à la 19ème place du Rallye de Guyenne. Il améliore son résultat dans les Ardennes avec une belle 8ème place et termine sa saison 1983 avec la 16ème place au 1er Monté Carlo moto.

Au guidon de la Kawasaki 500 du CMPN, le policier Philippe Le Tiec participe à plusieurs épreuves du championnat de France des rallyes en 1985. Il vient renforcer l’équipe de rallye du CMPN dont les leaders sont alors Alain Laurent et Jean-Marc Orioli.

Figure 8 : le policier Philippe Le Tiec au guidon de la Kawasaki 500 GPZ du CMPN

Lors du Rallye du Limousin, les 09 et 10 mars 1985, première épreuve de la saison, le policier Philippe Le Tiec met le feu à la Kawasaki du CMPN. Incendie de la machine au sens propre suite à une chute et abandon pour le pilote lors de l’épreuve d’ouverture qui est remportée par le bordelais Patrick Kempf, un spécialiste de la régularité.

Les pilotes les plus réguliers, le bordelais Patrick Kempf (BMW 800 GS), le niçois René Dursapt (Ducati Pantah) et le nordiste Robert Degaudez (Honda 600 XLR) prendront la tête du rallye à l’issue de l’étape de nuit.

Il en fallait de la régularité au Rallye du Limousin où seuls ces trois pilotes passés partout à zéro sur le routier, terminent sur le podium final.

Figure 9 : classement du premier Rallye du Limousin (France Moto n°190 du 15 avril 1985)

Après sa chute au Rallye du Limousin, Philippe Le Tiec semble regonflé à bloc puisqu’il va aligner deux jolies prestations lors des rallyes suivants, le Rallye de Guyenne, les 30 et 31 mars, et le Rallye de la Sarthe, les 13 et 14 avril 1985.

Dans les deux épreuves, il se permet « de faire la nique » aux anciens du CMPN, en se classant troisième et premier élément du Club Motocycliste de la Police Nationale.

Pas mal pour le nouveau venu.

Figure 10 : classement du Rallye de Guyenne 1985 (Lettre FFM du 03 avril 1985)

Au Rallye de la Sarthe, c’est une révolution qui est annoncée par la FFM dans sa lettre du 17 avril 1985. Ce n’est pas une routière qui a vaincu en terre sarthoise.

Figure 11 : Rallye de la Sarthe 1985 (Lettre FFM du 17 avril 1985)

Au Rallye de Charente, les 27 et 28 avril 1985, au départ d’Angoulême (16), bis repetita.

Suite à un routier finalement assez peu sélectif contrairement aux éditions précédentes de l’épreuve charentaise, c’est dans les épreuves chronométrées que s’est joué le classement général (Lettre FFM du 30 avril 1985).

A ce régime, le pilote angoumoisin Jean-Luc Deneuvy parvient à glisser sa puissante Honda 1100 cm3 de production à la troisième place derrière les 2 machines d’enduro, l’Husqvarna 400 cm3 de Thierry Hardy (MC Roquebrune) (06) et la KTM 500 de Gérard Pardon (CM Beaujolais) (69).

Nouvelles venues dans les épreuves du Championnat de France des rallyes, ces machines d’enduro adaptées à la route devraient se révéler difficile à battre, si elles continuent à tenir la distance d’un rallye.

Dans cette épreuve, le policier Philippe Le Tiec atteint une honorable 12ème place, derrière les deux leaders du CMPN.

Figure 12 : classement général du Rallye de Charente en avril 1985 (Lettre FFM 30 avril 1985)

En 1985, malgré tous les policiers et gendarmes, spécialistes des rallyes, engagés dans les différentes épreuves de la saison, et malgré tous les pilotes de machines d’enduro adaptées à la route présents, au final le Champion de France 1985, c’est Robert Degaudez avec la petite Honda XL600R à moteur RFVC.

Pour la saison 1986, Philippe Le Tiec va prendre la tête d’une nouvelle équipe de pilotes du CMPN. Il est rejoint par Gérald Crépin, brillant troisième de la 49ème coupe de l’Armistice à la fin de l’année 1984 avec la vaillante Honda 500 XLS et par Gilles Ledoux. Au guidon des Kawasaki 750 ZX du CMPN, ces 3 pilotes vont tenter de reconquérir le titre de Champion de France des rallyes qui a échappé aux militaires la saison passée.

Au Rallye du Poitou, les 08 et 09 mars 1986, organisé par l’AS-FFM, comme lors de la précédente saison, la saison des rallyes débute plutôt mal pour le pilote Philippe Le Tiec du CMPN. Suite à une chute, le leader du CMPN doit abandonner sur casse d’un carter moteur de la Kawasaki 750 ZX de l’équipe de la police.

Figure 13 : Philippe Le Tiec et la Kawasaki 750 ZX du CMPN au Rallye de la Sarthe 1986

Ses prestations suivantes seront de bien meilleure qualité. Philippe Le Tiec, Kawasaki 750 ZX, l’emporte au Rallye de l’Ain. Il termine second de Thierry Hardy, Husqvarna 400, au Rallye de la Sarthe, terrain de victoire traditionnelle des motos routières.

Après son abandon au Rallye du Languedoc que seul son compère Gérald Crépin termine pour le CMPN, Philippe Le Tiec est troisième du Rallye du Beaujolais et 5ème en Guyenne.

Philippe Le Tiec achèvera la saison 1986 de belle manière. Il est à nouveau second de Thierry Hardy au Rallye du Pays d’Aix.

Figure 14 : Rallye du Pays d’Aix et classement final du Championnat de France des rallyes 1986 (Lettre FFM du 09 septembre 1986)

Malgré sa belle saison 1986, Philippe le Tiec ne pourra rien contre le pilote niçois, Thierry Hardy, intouchable toute la saison, qui s’empare du titre de Champion de France des rallyes.

En 1987, pour l’équipe du CMPN, Gilles Ledoux et Gérald Crépin sont toujours au côté de Philippe Le Tiec pour aller chercher le titre de Champion de France des rallyes qui se refuse aux policiers du CMPN depuis le titre du policier Patrick Orioli en 1984.

En 1987, le policier Philippe Le Tiec et sa nouvelle machine vont faire forte impression au départ du Rallye de la Sarthe qui ouvre la saison.

Figure 15 : Philippe Le Tiec, Jean-Pierre Lebras, son instructeur, et la Barigo 560

La Barigo 560, née à Thouars (79) au cœur du Poitou, est une machine sportive imaginée par Patrick Barigault. Elle est dotée d’un cadre maison associé au brillant moteur monocylindre autrichien Rotax.

Malheureusement, avec cette machine, le policier Philippe Le Tiec n’atteindra pas ses objectifs dans le Championnat de France des Rallyes 1987.

Ses deux collègues reprendront le flambeau permettant au trio de monopoliser le podium final du Championnat de France des rallyes 1987.

Figure 16 : Rallye de Haute Saône et classement du Championnat 1987 (Lettre FFM du 08 septembre 1987)

Après une saison en demi-teinte au guidon de la Barigo 560 en 1987, le policier Philippe Le Tiec attaque la saison 1988 de la meilleure manière qui soit au guidon d’une nouvelle machine, la Honda XR à moteur RFVC 600 cm3.

Grâce au soutien de son partenaire OUTIROR de Saint Cyr sur Loire, Philippe Le Tiec va prendre le départ de la saison 1986 au guidon de cette nouvelle machine.

La Honda XR600R de Philippe Le Tiec est montée avec une roue avant en 18 pouces et un kit de freinage Brembo 300 mm ce qui devrait faciliter la route du policier vers le titre de Champion de France des rallyes 1986.

Figure 17 : Philippe Le Tiec et la Honda XR600R à moteur RFVC en 1988

Lors du premier Rallye moto de la Cinarca, manche d’ouverture du Championnat de France des Rallyes 1988, organisé les 27 et 28 février par le Moto Club Impérial et son président Jean-Jacques Poggioli, Philippe Le Tiec termine second. Le vainqueur, le pilote corse Pierre-Jean Padovani, se balade sur les routes de sa région au guidon de la Kawasaki 600 KLR.

Au Rallye de la Sarthe, seconde manche du Championnat de France des Rallyes 1988, Philippe Le Tiec prend à nouveau la seconde place derrière son coéquipier du CMPN, Gérald Crépin, qui a troqué sa puissante et lourde Kawasaki 750 GPZ pour la puissante et légère Husqvarna 510.

Au Rallye de l’Ain 1988, Philippe Le Tiec marque les points de la victoire au terme d’une nuit très difficile où 29 concurrents sur les 67 partants ont abandonné.

Au Rallye du Beaujolais, dominé par Yves Constantin qui pilote un trail Suzuki DR600, Philippe Le Tiec et sa Honda XR600R, abonné aux secondes places au cours de cette saison 1988, finit devant les 2 autres Philippe, Philippe Many sur Yamaha 250 TDR et Philippe Thoumelin avec la Honda XL600RH à moteur spécial.

Le 10 septembre 1988, Pierre-Jean Padovani revient de Corse pour remporter la manche de clôture du Championnat de France des Rallyes à Nice au guidon de l’Aprilia Touareg après avoir gagné la manche d’ouverture chez lui en Corse au mois de février à l’occasion du premier Rallye moto de la Cinarca.

Figure 18 : Philippe Le Tiec, Honda XR600R, Champion de France des rallyes 1988 (la Nouvelle République Vendôme)

Philippe Le Tiec n’a pas marqué de points à Nice mais il remporte toutefois le titre de Champion de France des Rallyes Routiers 1988 avec la Honda XR600R à moteur RFVC.

La police peut à nouveau fêter un Champion de France des rallyes issu de ses rangs.

En 1989, le CMPN a fait l’acquisition de modèles Honda XR600R pour son équipe de rallye routier. A côtés des modèles enduro Husqvarna équipés pour le rallye, ces nouvelles Honda XR doivent permettre aux policiers de se maintenir parmi les meilleurs dans les épreuves du Championnat de France des rallyes.

Figure 19 : Honda XR600RK modèle 1989 du CMPN préparé pour les rallyes

En 1989, le drômois Philippe Many au guidon d’une étonnante Yamaha 250 TDR fera étalage de toute sa fougue pour remporter le titre de Champion de France des Rallyes 1989. Il privera ainsi le policier Philippe Le Tiec au guidon de la Honda XR à moteur RFVC 600 cm3 du plaisir de devenir le premier double Champion de France des Rallyes.

Figure 20 : classement du Championnat de France des rallyes 1989 (Journal du CMPN 1990)

En 1990, l’équipe rallye du CMPN voit arriver les pilotes Serge Aubard et Bruno Viaud à côté des deux anciens, Philippe Le Tiec et Gérald Crépin.

Figure 21 : Kawasaki 650 Tengaï le choix du CMPN pour les rallyes en 1990 (Journal du CMPN 1990)

Les machines choisies pour l’équipe rallye du CMPN sont les lourdes Kawasaki 650 Tengaï.

Ce choix sera-t-il le bon pour contrer les agiles et légères Honda XR600R préparées pour la route ? Ces Honda sont notamment adoptées par des pilotes civils rapides comme le dauphinois Alain Amblard ou le cannois Yves Gras.

Pour la saison 1990, le policier Philippe Le Tiec restera lui aussi fidèle à la Honda XR600R à moteur RFVC.

Figure 22 : calendrier des épreuves du Championnat des rallyes 1990 (Journal du CMPN 1990)

Après avoir roulé au cours de la saison 1989 avec la Honda NX650 Dominator, le pilote cannois Yves Gras ne tardera pas à prendre la tête du Championnat de France des Rallyes 1990 avec sa nouvelle moto, une 600 Stey, autrement dit une machine Honda XR à moteur RFVC 600 cm3 homologuée par Stey.

Figure 23 : en 1990 le civil Yves Gras s’impose au policier Philippe Le Tiec (France Moto n°255 février 1991)

Yves Gras est seulement second à la Sarthe puis à l’Ain en avril 1990, derrière Philippe Many, Champion de France des Rallyes 1989, qui roule avec la 250 KR1, la petite bombe de Kawasaki.

Mais Yves Gras est premier au Beaujolais, second derrière le side-car de Jean-Michel Meuret à la Loire, premier au Vercors et seulement 3ème au Rallye Francilien organisé par le CMPN derrière les policiers Bruno Viaud et Philippe Le Tiec.

Figure 24 : classement provisoire du championnat de France des rallyes 1990 avant le Francilien (Journal du CMPN 1990)

Avec sa victoire à la finale au 1er Rallye Francilien, le policier Bruno Viaud, nouveau venu sur les rallyes du championnat de France, s’empare de la seconde place du Championnat de France des rallyes au détriment du pilote drômois Philippe Many.

Le parcours francilien n’a manifestement pas réussi à Philippe Many qui ne marque que 4 points contre vingt à Bruno Viaud. La chance a tourné.

Figure 25 : classement du Championnat de France des rallyes 1990 (France moto n°251 octobre 1990)

Yves Gras gagne le Rallye des Châtaignes en octobre 1990, et empoche son premier titre de Champion de France des Rallyes.

Figure 26 : Bruno Viaud Kawasaki 650 Tengaï du CMPN (saison 1990)

En 1991, le pilote cannois Yves Gras reprend la route avec une nouvelle Honda XR600R à moteur RFVC.

Figure 27 : calendrier provisoire du Championnat de France des rallyes 1991 (France moto n°253 décembre 1990)

Son début de saison est époustouflant : vainqueur à la Sarthe, vainqueur dans l’Ain, au Beaujolais, au Vercors et au Rallye des Baous à Nice.

Mais la belle pendule se dérègle au Rallye des Châtaignes où Yves se blesse.

Au Rallye Francilien 1991, dernière manche de la saison, Yves Gras ne pourra pas défendre ses chances. Mais la solidarité sudiste jouera à plein et la victoire de Fred Gencel, Yamaha 250 TDR, devant le policier Bruno Viaud, Kawasaki 650 Tengai, sauvera in extremis le second titre de Champion de France des Rallyes d’Yves Gras.

Figure 28 : classement du Championnat de France des rallyes 1991 (France moto n°263 nov/déc 1991)

Apparaissant dans l’équipe officielle du CMPN présentée en vue de la saison 1992 des Rallyes, le policier Philippe Le Tiec verra sa saison brutalement interrompue sur chute en reconnaissance lors du Rallye de l’Ain.

Figure 29 : l’équipe des rallyes du CMPN 1992 (Serge Aubard, Hervé Joseph et Bruno Viaud)

Ses collègues, Bruno Viaud, Serge Aubard et Hervé Joseph, le petit nouveau de l’équipe, auront la tache de relever le défi en vue de conquérir le titre de Champion de France des rallyes 1992 qui est monopolisé par les civils depuis le dernier titre acquis par Philippe Le Tiec en 1988 pour le Club Motocycliste de la Police Nationale.

Figure 30 : calendrier du Championnat de France des rallyes 1992 (Journal du CMPN 1992)

Bruno Viaud débute la saison 1992 par une seconde place à la Sarthe derrière Frédéric Avandetto qui pilote un modèle cross Honda 500 CR montée en « Supermotard Rallye Routier », intouchable sur le terrain sarthois.

La suite de la saison de Bruno Viaud ne sera pas une promenade de santé. Régulièrement accroché par les autres Honda XR600R de Hervé Joseph, premier au Beaujolais (69), et Alain Amblard, vainqueur aux Baous (06), Bruno Viaud parviendra à son objectif de s’emparer du titre de Champion de France des Rallyes 1992 notamment grâce à ses victoires au Vercors-Trièves (38), les 20 et 21 juin et aux Châtaignes (07), les 05 et 06 septembre.

Figure 31 : Beau podium au 3ème Rallye des Châtaignes en septembre 1992 (photo Le Dauphiné Libéré)

Une belle brochette de champions de rallyes, Philippe « Max » Many, Alain « Gaston » Amblard et Jean-Michel Meuret accompagne Bruno Viaud sur le podium du 3ème Rallye des Châtaignes à Lamastre (07) en septembre 1992.

Figure 32 : Bruno Viaud, Honda XR600R, vainqueur du Championnat de France des rallyes 1992 (Journal du CMPN 1992)

La victoire de Bruno Viaud lors de la finale chez lui au 2ème Rallye Francilien, les 26 et 27 septembre 1992, lui permet de conclure en beauté la saison 1992 et de ramener le titre de Champion de France des Rallyes Routiers au CMPN.

Figure 33 : classement du Championnat de France des rallyes 1992 (France moto n°273 nov 1992)

Pour la saison 1993, retour en arrière pour l’équipe du CMPN. La Honda NX650 Dominator remplace les motos d’enduro adaptées pour la route, Husqvarna 510 et Honda XR600R, que les pilotes du club utilisaient au cours des années passées.

Figure 34 : Les Honda NX650 Dominator du CMPN avant le départ de nuit au Trièves en juin 1993 (Viaud n°3, Aubard n°14, Joseph n°6) (photo Jean-Charles Vérilhac)

Equipée d’un amortisseur Ohlins, la machine aura besoin de toute la science du pilotage et/ou de toute la fougue des jeunes du CMPN pour s’imposer dans les épreuves du Championnat de France des Rallyes.

Pour Bruno Viaud, les débuts sont timides avec une troisième place à la Sarthe derrière le champion des rallyes de 1989, le drômois Philippe Many qui pilote désormais une Yamaha 600TT, concurrente directe de la Honda XR600R. Le side-car de l’équipage Meuret-Simonin finit second.

En Corse (20), où Bruno Viaud termine à la 6ème place, le side-car de Jean-Michel Meuret et Eric Simonin gagne le Rallye Impérial (20) et prend de l’avance au classement provisoire du Championnat de France des Rallyes 1993.

Le trio de tête du classement provisoire du Championnat de France des Rallyes figure dans l’ordre sur le podium du Rallye de l’Ain comme sur celui du Beaujolais : Meuret, Many et Viaud.

Bénéficiant de la casse moteur de la 600 TT de Philippe « Max » Many au cours de la nuit et de la pénalité prise par l’équipage Meuret Simonin, Bruno Viaud remporte l’édition 1993 du Rallye du Trièves (38) au guidon de la Honda NX650 Dominator après l’avoir déjà remporté en 1992 au guidon de la Honda XR600R.

Philippe Many gagne près de chez lui en Ardèche, Bruno Viaud fait de même dans son jardin au Rallye Francilien et Philippe Many récidive lors de la manche finale organisée par l’équipe des drômois au départ de Bourg de Péage (26).

Figure 35 : classement du Championnat de France des Rallyes 1993 (France moto n°285 décembre 1993)

Le classement scratch du Championnat de France des Rallyes 1993 se jouera à un rien.

Avec sa moto de course, le drômois Philippe Many prendra le titre de Champion de France des Rallyes 1993 devant le policier Bruno Viaud auteur d’une magnifique saison.

Figure 36 : Bruno Viaud Champion de France des Rallyes 1992 (France moto n°276 février 1993)

Mais comme la moto ça ne s’oublie pas, nous retrouvons le policier Philippe Le Tiec en tête de la catégorie Classiques du Championnat de France des rallyes lors du Rallye du Beaujolais 2003.

Belle santé le motard de la police.

Figure 37 : Philippe Le Tiec, Honda 750 four, victorieux en catégorie Classiques du Championnat de France des rallyes lors du Beaujolais 2003

Les deux pilotes du Club Motocycliste de la Police Nationale, Philippe Le Tiec et Bruno Viaud ont marqué de leur empreinte des années de l’histoire du Championnat de France des Rallyes Routiers.

Philippe Le Tiec termine second du classement final du Championnat de France des rallyes en 1986 avec la Kawasaki 750 ZX. Il sera troisième avec la Barigo 560 en 1987. Il remporte le titre scratch en 1988 et finit à nouveau second en 1989 avec la Honda XR600R.

De sacrées machines pour les rallyes, ces Honda à moteur RFVC, si l’on se réfère à leur brillant palmarès.

Seulement huitième du classement général du Championnat de France des rallyes en 1990, Philippe Le Tiec sera quatrième avec la Pemda 600 (Honda XR600R homologuée par Pemda) dans le Championnat 1991.

Très belle carrière dans le Championnat de France des rallyes, pour le pilote tourangeau Philippe Le Tiec.

Avec de lointains souvenirs de la régularité motocycliste pratiquée dans ses jeunes années, le policier parisien Bruno Viaud débute les rallyes routiers dans l’équipe du CMPN en 1990.

Au cours de ses quatre années dans l’équipe de la police (1990-1993), Bruno Viaud alignera une impressionnante série de victoires ou de places d’honneur dans les épreuves du Championnat de France des rallyes.

Au classement général du Championnat, Bruno Viaud est second en 1990 et 1991, derrières Yves Gras et la Honda XR600R. Il remporte le titre de Champion de France des rallyes en 1992 avec la Honda XR600R du CMPN.

Revenu à une machine moins sportive en 1993, la Honda NX650 Dominator, Bruno Viaud parvient à la hisser à la seconde place du classement général du Championnat de France des rallyes derrière la sportive Yamaha 600 TT du pilote drômois Philippe Many, double Champion de France des Rallyes, comme avant lui, le pilote cannois Yves Gras.

Figure 38 : Policiers champions de rallye (Philippe Le Tiec, Bruno Viaud, Hervé Joseph, Gérald Crépin et Serge Aubard)

A notre connaissance, les deux policiers Philippe Le Tiec et Bruno Viaud roulent toujours à moto.

A bientôt

Papytoum

PS : les extraits de France Moto et les lettres de la FFM que nous utilisons proviennent en majorité de la collection de Jean-Pol : http://www.legrenierdejeanpol.com/

1981-1982 : tours des Deux-Sèvres motocyclistes suite et fin


papytoum

Bonjour à tous,

En 1981, pour la 4ème édition du tour des Deux-Sèvres comptant pour le championnat de France de régularité, le MC Thouarsais est à la manœuvre avec les autres moto-clubs du département.

Pas moins de 24 contrôles horaires et 35 contrôles de passage ont été placés sur le circuit de 458 km du 4ème tour des Deux-Sèvres (CO, mercredi 18 février 1981).

Cette année, les trois catégories en course sont les motocycles de moins de 125 cm3, les 125-400 et les plus de 400 cm3. Les courses de vitesse de Grifférus et de la Chapelle Saint Laurent-Clessé seront les passages les plus intéressants pour le public (LNR, vendredi 20 février 1981).

La vérification des machines se déroule place Lavault à Thouars le samedi 21 février.

Mais le dimanche matin au moment du départ, vers 7 heures, un tapis blanc accueille les premiers concurrents. Parmi les 42 engagés, douze forfaits sont suivis de nombreux abandons. Si bien que seuls 12 coureurs se présentent à la base chronométrée de Juigny située à mi-parcours. La course de vitesse de Chapelle Saint Laurent-Clessé fut bien entendu annulée (CO, lundi 23 février 1981).

Figure 1 : le 4ème tour moto des Deux-Sèvres sous la neige à Laubreçais (LNR, mardi 24 février 1981)

Vainqueur scratch de l’épreuve en 1979 au guidon d’une Honda 250, l’orléanais Daniel Duchesne et sa Yamaha 350 RDLC font partie des victimes de l’hécatombe atmosphérique qui a touché la 4ème édition du tour des Deux-Sèvres motocycliste.

Figure 2 : Daniel Duchesne au 4ème tour des Deux-Sèvres (CO, lundi 23 février 1981)

Il n’en fallait pas plus pour que le podium scratch du 4ème tour des Deux-Sèvres accueille un maximum de pilotes locaux. Les deux frères Giroire, Patrick et Jean-Luc, du MC d’Airvault, précèdent le pilote de Surgères Alain Villeneau. Des pilotes bien courageux dans de telles conditions de course.

Jean-Luc Giroire, vainqueur du tour des Deux-Sèvres en 1980, est précédé ici par son frère Patrick.

Quant à Alain Villeneau, vainqueur du 9ème circuit de régularité du Poitou disputé en octobre 1979 au départ de Surgères, il ne sera précédé que par Jean-Yves Rivollet (MC Vercors) pour le titre national de rallyes de régularité chez les civils en 1981.

En 125, la victoire au 4ème tour des Deux-Sèvres est pour Bernard Decout du MC de France et en 250 pour Patrick Berte du TC Ligugé.

En habitué des circuits de régularité, le bordelais Patrick Kempf, sur sa BMW 800 GS, traverse les intempéries et talonne les pilotes locaux en finissant 6ème de l’épreuve.

Figure 3 : Patrick Kempf au 4ème tour des Deux-Sèvres (CO, mercredi 25 février 1981)

Notons que depuis l’édition de 1980 du tour des Deux-Sèvres motocycliste, nous n’avons plus de nouvelle du team Viaud-Kawasaki et de ses pilotes dans les articles que la presse locale consacre à ces épreuves de régularité motocycliste.

En 1982, c’est en première page du Courrier de l’Ouest qu’est annoncée la nouvelle édition du circuit de régularité des Deux-Sèvres.

Preuve de sa notoriété croissante….

Figure 4 : annonce du 5ème tour des Deux-Sèvres motocycliste (CO, samedi 13 et dimanche 14 mars 1982)

Mais en 1982, ce sera malheureusement également la dernière édition de l’épreuve. Au moment de lancer l’épreuve, le président du MC Airvaudais, Monsieur Bordage, ne le sait sans doute pas encore.

En 1982, la date du tour des Deux-Sèvres motocycliste a été retardée au week-end des 13 et 14 mars sans doute pour éviter les intempéries ayant marqué la 4ème édition.

Comme lors des éditions précédentes du tour des Deux-Sèvres moto, la cinquième édition comporte un circuit routier se déroulant entièrement le dimanche.

Le circuit de 467 km débute devant le garage du Cygne à 7h15 et se termine à la salle omnisports d’Airvault vers 16 h00.

La course de côte de Grifferus, une base chrono près de Saint Maixent et une course de vitesse sur plat entre Jarzay et Lamairé, avec parait-il beaucoup de virages, sont prévues sur le parcours (LNR, mercredi 10 mars 1982).

A noter que le circuit de régularité se déroule une semaine après l’enduro national organisé par le MC Laubreçais. Une épreuve qui a connu un beau succès auprès des pilotes et du public malgré un temps capricieux (CO, lundi 08 mars 1982).

Le tracé Airvault-Airvault de 467 km doit notamment passer par les communes d’Oiron, Thouars, les Aubiers, Bressuire, Courlay, la Chapelle Saint Laurent, Secondigny, Saint Maixent, Fomperron et Saint Jouin de Marnes (LNR, samedi 13 et dimanche 14 mars 1982).

Figure 5 : les engagés pour le 5ème tour des Deux-Sèvres moto (LNR, samedi 13 et dimanche 14 mars 1982)

Les représentants du MC d’Airvault, dont les deux précédents vainqueurs, Jean-Luc et Patrick Giroire, ainsi qu’Alain Villeneau du MC Surgères emmènent les pilotes locaux qui devront affronter une très forte coalition de pilotes extérieurs (CO, samedi 13 et dimanche 14 mars 1982).

Parmi les civils, outre les frères Aubiers d’Orléans sur Honda 500 ou le bordelais Patrick Kempf sur Kawasaki 550, de nombreux habitués des rallyes sont présents. Nous notons notamment la présence des deux lyonnais Pierre Lacour et Jean-Luc Nicolas au guidon de Yamaha 500.

Fidèle de l’épreuve, Gilles Planchon, le président de la commission nationale des rallyes routiers de la FFM en 2019, est encore annoncé au départ de l’épreuve des Deux-Sèvres avec la Kawasaki 500.

Quant à mademoiselle Françoise Teillet du MC Airvault, la seule féminine inscrite, elle prend le départ en catégorie 125 (CO, vendredi 12 mars 1982). Sa Honda 125 est sans doute plus adaptée au roulage sur petites routes que la 4 pattes qu’elle utilisait lors des autres éditions.

La police est représentée par une redoutable équipe du Club Motocycliste de la Police Nationale (CO, samedi 13 et dimanche 14 mars 1982).

Depuis leurs résultats en demi-teinte lors de la première édition du tour des Deux-Sèvres moto en 1978, les militaires ont été peu représentés dans l’épreuve.

En 1978, seul le policier Guy Labelle avait réussi à se hisser sur le podium derrière les pilotes locaux William Roques et Jacky Tirbois du MC de Surgères. Bernard Neimer, Jean-Jacques Garnier et Jean-Marc Orioli devant se contenter des 7ème, 8ème et 9ème places.

Il y a de la revanche dans l’air…

Figure 6 : le policier Jean-Marc Orioli au départ de l’épreuve de côte de Grifférus (CO, lundi 15 mars 1982)

Cette année, William Roques et Jacky Tirbois sont absents de la liste des participants de même que l’ensemble des pilotes du team Viaud Kawasaki. C’est dommage.

Les policiers Jean-Marc Orioli, Gilles Campestrini et Raymond Loiseaux emmènent une délégation de huit pilotes du CMPN tous habitués des longs circuits de régularité.

Avec un temps idéal et des routes sèches dans le nord du département, la lutte fut serrée entre les favoris (CO, lundi 15 mars 1982).

Campestrini gagnait la côte de Grifferus, Loiseaux la course de vitesse entre Jarzay et Lamairé quand Orioli finissait deuxième à chaque fois.

Figure 7 : classements du 5ème tour des Deux-Sèvres moto (LNR, mardi 16 mars 1982)

Au final, comme « prévu », ce sont les policiers qui emportent le classement général du 5ème tour des Deux-Sèvres et ses 53 participants, Jean-Marc Orioli précédant Gilles Campestrini. Alain Villeneau occupe la quatrième place après le déclassement par le jury de l’épreuve du pilote d’Oyonnax Hervé Robez.

Figure 8 : le policier Gilles Campestrini au 5ème tour des Deux-Sèvres moto (LNR, mardi 16 mars 1982)

Les pilotes d’Airvault se sont bien défendus, Jean-Luc Giroire 10ème et son frère Patrick 13ème. Françoise Teillet remporte la catégorie 125 cm3.

Les Kawasaki de la police se sont aisément imposées (LNR mardi 16 mars 1982). Mais leurs moyens supérieurs sont pointés (CO, lundi 15 mars 1982). La présence de l’équipe du CMPN durant toute la semaine précédant la course pour d’abondantes reconnaissances du circuit et des épreuves chronométrées a dû en effet leur faciliter la tâche.

Malgré l’annulation de la base chrono en raison d’une modification faite au dernier moment, le président Bordage pouvait se montrer satisfait de son épreuve. Mettre en place une telle organisation avec plus de 40 contrôles sur les 467 km du circuit nécessitent près de 150 personnes. Mais l’épreuve a atteint une portée nationale (CO, jeudi 18 mars 1982).

A l’issue de cette épreuve de régularité, les pilotes sont invités à rejoindre le rallye de Guyenne des 1er et 2 mai. Une organisation du club motocycliste du sud-ouest comptant pour le championnat de France qui comprendra deux boucles dont une de nuit (CO, jeudi 18 mars 1982).

A bientôt

Papytoum

1979-1980 : tours des Deux-Sèvres motocyclistes suite


papytoum

Bonjour à tous,

En 1979, pour sa seconde édition, le circuit de régularité des Deux-Sèvres se déroulera au nord du département (LNR, mercredi 21 février 1979).

Sous la présidence de Monsieur Michel Degrange, président de la ligue Poitou-Charentes et du président du MC Airvault Monsieur Bordage qui assurera la direction de course, l’épreuve est organisée conjointement par les différents moto-clubs des Deux-Sèvres, le MCDS, les MC de Niort, Sauzé-Vaussais, Laubreçais, Saint Aubin de Baubigné, Thouars et Airvault (CO, jeudi 22 février 1979).

Au départ d’Airvault à 7h00 le dimanche 25 février, sur les routes du nord du département et de la Gâtine, le circuit traversera les communes de Thouars, Saint Aubin de Baubigné, Laubreçais, Château-Bourdin, les Fontenelles, Soudan, la Peyratte pour un retour à Airvault autour de 16H00 (CO, samedi 24 dimanche 25 février 1979).

Avec 10 contrôles horaires et 18 contrôles de passage, le circuit de 446 km devrait s’avérer moins difficile que lors de la première édition. Cela permettra à l’épreuve de mieux remplir son rôle de promotion auprès des jeunes motards.

La visite technique des machines débute samedi 24 février à 15h30 à Airvault.

Parmi les engagés, notons l’absence des pilotes militaires habituellement en pointe dans les épreuves du championnat de régularité.

Dans la catégorie A des moins de 250 cm3, les locaux Patrick Berte (Poitiers) ou Patrick Giroire (Airvault) auront fort à faire avec les nationaux Marc Lavedrine (Soissons), Daniel Duchesne (Orléans) ou Bernard Decout (Paris).

Figure 1 : Bernard Viaud, William Roques et la grosse Kawasaki (LNR, samedi 24 dimanche 25 février 1979)

Dans la catégorie B, Bernard et Bruno Viaud ou William Roques (Surgères) avec leurs grosses Kawasaki ou Jean-Luc Giroire (Airvault) devront notamment affronter les frères Denis et Gabriel Aubier (Orléans), ou le bordelais Patrick Kempf.

Gilles Planchon, le président de la commission nationale des rallyes routiers de la FFM en 2019, est à nouveau annoncé au départ de l’épreuve des Deux-Sèvres pour le club motocycliste de la police nationale.

Figure 2 : classements du second tour des Deux-Sèvres motocycliste (CO, lundi 26 février 1979)

Finalement, lors de ce second circuit des Deux-Sèvres, les locaux ont été battus par Daniel Duchesne (Orléans) qui remporte le classement général au guidon de sa Honda 250 cm3. Jean-Luc Deneuvy (Angoulême), second du général, gagne la catégorie B des plus de 250 cm3 devant Christian Vignaud du TC Ligugé.

Bruno Viaud (Surgères) pointe à la 7ème place et son compère William Roques à une lointaine 24ème place.

Figure 3 : Françoise Teillet du MC Airvault au second tour des Deux-Sèvres (CO, mercredi 28 février 1979)

Quant à mademoiselle Françoise Teillet du MC Airvault, elle améliore nettement son classement lors de ce second tour des Deux-Sèvres par rapport à la première édition.

En 1980, toujours aidé par les autres moto-clubs du département, c’est au moto-club sauzéen de tenir le rôle d‘organisateur en chef du 3ème circuit de régularité des Deux-Sèvres. Comptant pour le championnat de France civil et militaire de régularité, l’épreuve aura son départ et son arrivée à Sauzé-Vaussais.

Outre les 2 CH de départ et d’arrivée de Sauzé-Vaussais, sur le circuit de 457 km, dix autres contrôles horaires sont prévus à Lezay, Pamproux, Courgé, Laubreçais, Allonnes, Champdeniers, Saint-Liguaire, La Rochenard, Carrefour Empereur et Chef-Boutonne. Dix-neuf contrôles de passage seront implantés sur le parcours (CO, vendredi 22 février 1980). Le circuit comportera également trois bases secrètes chronométrées.

Selon les nouvelles règles du championnat de France de régularité pour 1980, trois catégories de moto sont représentées : catégorie A jusqu’à 125 cm3, moyenne imposée 45 km/h, catégorie B de 125 à 250 cm3, moyenne imposée 55 km/h, catégorie C plus de 250 cm3, moyenne imposée 60 km/h (CO, samedi 23 et dimanche 24 février 1980).

La vérification des machines se fait le samedi 23 février avant 18 heures place des halles à Sauzé-Vaussais.

Figure 4 : les membres du MC Laubreçais pour le 3ème tour des Deux-Sèvres (LNR, mardi 19 février 1980)

Marcel Blanchard (20 ans), troisième participation, et Jean-Paul Auger (21 ans), seconde participation au tour des Deux-Sèvres, ont réussi a entrainé leurs collègues, Noëlla Cadu (21 ans), Dominique Guillon (21 ans) et Alain Clochard (17 ans) du MC Laubreçais dans l’aventure du tour des Deux-Sèvres motocycliste (LNR, mardi 19 février 1980).

Figure 5 : classement scratch du 3ème tour des Deux-Sèvres (LNR, mardi 26 février 1980)

Au final, sur une soixantaine de participants, Jean-Luc Giroire remporte le classement général du 3ème tour des Deux-Sèvres devant son collègue Philippe Rangeard du MC Airvault et le bordelais Patrick Kempf. Patrick Berte (TC Ligugé) est premier de la catégorie 250 et Roger Lequin (Macon) gagne la catégorie 125.

Dans la presse locale, nous n’avons pas trouvé d’information relative à l’absence de l’écurie Viaud-Kawasaki lors de cette troisième édition du tour des Deux-Sèvres motocycliste.

L’inquiétude monte.

A bientôt, pour une prochaine dose de régularité moto dans les Deux-Sèvres.

Papytoum.

1978 : premier circuit de régularité moto dans les Deux Sèvres


papytoum

Bonjour à tous,

Les Deux-Sèvres, c’est aussi dans le Poitou.

Alors que la 7ème édition du circuit de régularité de la ligue du Poitou peinait à rassembler 31 engagés le samedi 08 octobre 1977 au départ d’Angoulême (16), ce ne sont pas moins de 70 concurrents qui sont annoncés par le Courrier de l’Ouest au départ du premier tour des Deux-Sèvres à Niort (79) le samedi 25 février 1978.

L’épreuve est déjà un succès !

Sous l’impulsion de Willam Roques, vainqueur du circuit du Poitou en 1977 mais surtout premier civil à battre les militaires dans l’épreuve poitevine, une écurie de 6 pilotes est engagée par Bernard Viaud, le concessionnaire Kawasaki de Mauzé sur le mignon (79).

Figure 1 : Ecurie Viaud-Kawasaki engagée au premier Tour des Deux-Sèvres (La Nouvelle République du centre ouest, jeudi 23 février 1978)

A l’opposé des effectifs majoritairement militaires des habituels circuits de régularité de la région Poitou-Charentes, la nouvelle épreuve attire une majorité de civils.

Chez les militaires, les favoris sont les membres du Club Motocycliste de la Police Nationale, Bernard Neimer et Gilles Campestrini. Ces deux pilotes finiront dans cet ordre au classement du championnat de France de régularité 1978 chez les militaires. Gilles Planchon, le président de la commission nationale des rallyes routiers de la FFM en 2019, est également annoncé au départ de l’épreuve dans la catégorie militaire.

Chez les civils, la presse locale annonce une belle brochette de participants des récents Tours de France moto : les régionaux William Roques de Surgères (17) et Yves Forest de Niort (79) ainsi que les pilotes nationaux Denis et Gabriel Aubier (MC Orléans), Marc Lavedrine (Soissons), Michel Neveu (COP Le Mans).

Figure 2 : Michel Neveu cheville ouvrière (avec Raymond Lala) de nombreuses éditions du Rallye de la Sarthe (extrait de l’annuaire de la FFM 1985)

Ce dernier, après une brillante carrière de pilote de régularité, deviendra le président de la commission nationale des rallyes routiers de la FFM en 1985. Selon notre ami Pierre Derrien, il fut responsable de la création de la catégorie side-car dans les rallyes routiers. Devenu responsable de l’association sportive de la FFM, nous lui devons, notamment, cinq belles éditions du Rallye Plein Sud de 1982 à 1986 en partenariat avec Igol puis Total et Moto Revue.

Au premier Tour des Deux-Sèvres, la presse signale la présence de la féminine Françoise Teillet du MC Airvault et d’un side-car du Baldago’s MC, un club motocycliste du lyonnais.

Contrairement aux circuits du Poitou, le premier Tour des Deux-Sèvres se déroule entièrement de jour. C’est une condition favorable à l’inscription d’un nombre plus élevé de civils notamment de pilotes venus pour découvrir la régularité.

Sous la responsabilité du Moto club des Deux-Sèvres (MCDS), l’épreuve est organisée conjointement par les MC Thouars, MC Massais, MC Airvault, UM Sauzé et UM Niort.

Le circuit comporte une boucle de 418 km de Niort à Niort en passant par les contrôles horaires de Mazières en Gâtine, les Brunettières, Massais, Thouars, Airvault, Vasles et Sauzé-Vaussais. En complément de ces contrôles horaires, 26 contrôles de passage sont installés sur le parcours.

Figure 3 : William Roques (AM Surgères) de l’écurie Viaud-Kawasaki vainqueur de la cote de Grifferus (La Nouvelle République du centre ouest, lundi 27 février 1978)

Après l’annulation d’une base chronométrée et d’un contrôle inopiné, tous les deux mal placés du fait de l’inexpérience des organisateurs en la matière, tout s’est joué lors de la course de côte de Grifferus pour le classement final.

L’épreuve spéciale de 1000 m présente une longue ligne droite finale plutôt favorable aux machines de fortes cylindrées. Dans des conditions difficiles du fait de la pluie, elle est remportée par le local William Roques (AM Surgères) dans le temps de 52’’2 devant le policier Guy Labelle et son collègue de l’AM Surgères Jacky Tirbois.

Figure 4 : William Roques enlève le premier Tour des Deux-Sèvres (LNR, lundi 27 février 1978)

Au final, depuis le boulevard de l’Atlantique à Niort (79), 58 concurrents ont pris le départ du premier Tour des Deux Sèvres.

Compte tenu de l’annulation de 2 épreuves, ce premier circuit ne pourra pas compter pour le classement du championnat de France de régularité. Les organisateurs espèrent que ce ne sera que partie remise pour la prochaine édition en 1979.

Figure 5 : Yves Forest (Kawasaki 650) dans la cote de Grifferus (LNR, mardi 28 février 1978)

Au classement général, les civils se sont plutôt bien comportés lors du premier Tour des Deux Sèvres. Le mauzéen William Roques (AM Surgères) devance son collègue Jacky Tirbois (AM Surgères) et le policier Guy Labelle (CMPN). Le débutant saintais Philippe Bourret, membre lui aussi de l’AM Surgères, termine à une belle cinquième place.

Quant à Yves Forest du Moto Club des Deux Sèvres, il occupe la 16ème place au guidon de la Kawasaki 650 de l’écurie Viaud.

Par contre, nous n’avons pas trouvé d’information dans la presse locale sur la performance, lors de cette épreuve, de Bruno Viaud, le prometteur jeune pilote du Team Viaud Kawasaki.

Selon le Courrier de l’Ouest, nous devrions retrouver William Roques au prochain Tour de France motocycliste avec, sans doute, certaines ambitions.

A bientôt pour la suite des aventures en Poitou-Charentes

Papytoum