1977-1992 : Philippe, Bruno et le moteur Honda RFVC, les champions de la police


papytoum

Bonjour à tous,

S’initier au rallye routier dans le Poitou, serait-il la meilleure façon de postuler au titre de Champion de France des rallyes des années plus tard ?

C’est une hypothèse crédible, si’ l’on se réfère aux parcours des deux policiers, Philippe et Bruno, dans les rallyes.

Voici leur histoire….

Tout débute en octobre 1977 lors du 7ème Circuit de régularité de la ligue du Poitou organisé par le club moto d’Angoulême (16).

A côté d’une forte délégation de policiers, comme toujours dans les épreuves de régularité de l’époque, parmi les engagés régionaux, la presse met en avant le pilote William Roques de Surgères (17) qui a obtenu un résultat plus qu’honorable au Tour de France et le niortais Yves Forest concurrent malheureux du rallye côte d’Ivoire côte d’Azur (Courrier de l’Ouest Jeudi 06 octobre 1977).

Deux concurrents surgériens sont également cités, Jacky Tirbois, vainqueur de la précédente édition chez les civils et le néophyte Bruno Viaud.

Un garçon dont nous aurons l’occasion de reparler, écrivions-nous lors de la rédaction de l’article consacré aux Circuits du Poitou paru dans le blog motomag RFVC-1984-2014.

Figure 1 : classements du 7ème Circuit de régularité du Poitou (La Nouvelle République Lundi 10 octobre 1977)

Après son excellent résultat dans le Tour de France en mai, le Courrier de l’Ouest du jeudi 13 octobre 1977 salue le sérieux du vainqueur de l’épreuve, le pilote William Roques de l’Amicale Motocycliste de Surgères, victorieux notamment à la course de côte des Fontenelles (79), et note les qualités du jeune pilote Bruno Viaud qui termine dixième de l’épreuve et cinquième civil.

Le 26 février 1978, alors qu’il n’est pas encore motard dans la police, c’est en excellente compagnie que le jeune Philippe Le Tiec fait ses premiers pas dans les rallyes routiers en participant au premier Circuit de régularité des Deux Sèvres organisé au départ de Niort (79). Les deux policiers, Bernard Neimer et Gilles Campestrini sont au départ. Les deux policiers finiront dans cet ordre en tête du Championnat de France de régularité 1978 chez les militaires.

Dix ans plus tard, le motard de la police Philippe Le Tiec débutait la saison qui lui permettra de recueillir le précieux trophée.

Figure 2 : Vacances pour les rallymen au 1er Rallye de la Cinarca en février 1988 (France Moto n°221 mars 1988)

Sous l’impulsion de William Roques, vainqueur du circuit du Poitou en 1977 et surtout premier civil à battre les militaires dans l’épreuve poitevine, une écurie de 6 pilotes est engagée au premier Circuit des Deux-Sèvres par Bernard Viaud, le concessionnaire Kawasaki de Mauzé sur le mignon (79).

Figure 3 : écurie Viaud-Kawasaki engagée au premier Tour des Deux-Sèvres (La Nouvelle République du centre ouest jeudi 23 février 1978)

A l’opposé des effectifs majoritairement militaires des habituels Circuits de régularité de la région Poitou-Charentes, la nouvelle épreuve attire une majorité de civils.

Dans cette épreuve, Philippe Le Tiec retrouve Bruno Viaud, un autre brillant pilote issu des rangs du Club Motocycliste de la Police Nationale et futur Champion de France des rallyes routiers comme lui.

Mais ils ne le savent pas encore, ni l’un ni l’autre, les deux jeunes pilotes.

Au classement de cette première édition du Circuit des Deux-Sèvres, disputée uniquement de jour, deux civils, William Roques et Jacky Stirbois de l’Association Motocycliste de Surgères (17) précède le policier Guy Labelle du CMPN.

Au départ du 8ème Circuit de régularité du Poitou en octobre 1978, le policier Guy Labelle, en tête du Championnat de France militaire, et Pierre Bertrand, 6ème du Tour de France, chez les gendarmes, sont présents. Chez les civils, William Roques est venu défendre son trophée. Sa performance au Bol d’Argent en compagnie de Bruno Viaud, présent également au départ, l’autorise à être optimiste (LNR samedi 07 et dimanche 08 octobre 1978).

Les premiers départs du 8ème Circuit de régularité de la ligue du Poitou ont lieu vers 2h30 du matin de la place Lavault à Thouars (79). Le parcours chemine à travers des communes de la Vienne (86), des Deux-Sèvres (79), de la Charente (16) et de la Charente maritime (17).

Figure 4 : au contrôle de Niort les spectateurs admirent la Kawasaki 900 de l’écurie Viaud-Kawasaki du jeune pilote Bruno Viaud (LNR mardi 10 octobre 1978)

Sur le circuit, les temps impartis sont calculés pour une moyenne horaire de 52 km/h pour les motocycles de la classe A (cylindrées de 125 à 250 cc) et de 60 km/h pour les motocycles de la classe B (cylindrées de 250 à 1000 cc).

Figure 5 : classements du 8ème Circuit de régularité du Poitou (LNR lundi 09 octobre 1978)

Pierre Bertrand de la Garde Républicaine (gendarmerie) et Gilles Campestrini du Club Motocycliste de la Police Nationale n’ont pu être départagés pour la victoire au classement général comme au classement militaire du 8ème Circuit de régularité du Poitou.

Le bordelais Patrick Kempf l’emporte chez les civils. Le mauzéen William Roques de l’écurie Viaud-Kawasaki a dû abandonner. Le circuit électrique de sa Kawasaki accusant une défaillance irrémédiable au petit matin à Sauzé-Vaussais (79) (LNR lundi 09 octobre 1978). Ses collègues de l’écurie, Bruno Viaud et Yves Forest, terminent l’épreuve à des places honorables.

En 1979, pour sa seconde édition, le Circuit de régularité des Deux-Sèvres se déroule dans le nord du département (LNR mercredi 21 février 1979).

Dans la catégorie B, Bernard et Bruno Viaud, William Roques (Surgères) avec leurs grosses Kawasaki et Jean-Luc Giroire (Airvault) doivent notamment affronter les frères Denis et Gabriel Aubier (Orléans), ou le bordelais Patrick Kempf.

Figure 6 : classements du second Tour des Deux-Sèvres (CO lundi 26 février 1979)

Lors du second Circuit des Deux-Sèvres, les locaux ont été battus par Daniel Duchesne (Orléans) qui remporte le classement général au guidon de sa Honda 250 cm3. Jean-Luc Deneuvy (Angoulême), second du général, gagne la catégorie B des plus de 250 cm3 devant Christian Vignaud du TC Ligugé.

Bruno Viaud (Surgères) pointe à la 7ème place et son compère William Roques à une lointaine 24ème place.

Au cours des années 1981-1982, le policier Philippe Le Tiec fera son stage de motard dans la police sous les ordres du policier rallyman Jean-Pierre « Papy » Lebras, son instructeur à l’école de la police de Sens (89).

En 1983, à l’appel du CMPN, Philippe Le Tiec fera quelques apparitions dans les Rallyes routiers.

Figure 7 : calendrier du Championnat de France des rallyes 1983 (Le Journal du CMPN septembre 1983)

En mai 1983, Philippe Le Tiec termine à la 19ème place du Rallye de Guyenne. Il améliore son résultat dans les Ardennes avec une belle 8ème place et termine sa saison 1983 avec la 16ème place au 1er Monté Carlo moto.

Au guidon de la Kawasaki 500 du CMPN, le policier Philippe Le Tiec participe à plusieurs épreuves du championnat de France des rallyes en 1985. Il vient renforcer l’équipe de rallye du CMPN dont les leaders sont alors Alain Laurent et Jean-Marc Orioli.

Figure 8 : le policier Philippe Le Tiec au guidon de la Kawasaki 500 GPZ du CMPN

Lors du Rallye du Limousin, les 09 et 10 mars 1985, première épreuve de la saison, le policier Philippe Le Tiec met le feu à la Kawasaki du CMPN. Incendie de la machine au sens propre suite à une chute et abandon pour le pilote lors de l’épreuve d’ouverture qui est remportée par le bordelais Patrick Kempf, un spécialiste de la régularité.

Les pilotes les plus réguliers, le bordelais Patrick Kempf (BMW 800 GS), le niçois René Dursapt (Ducati Pantah) et le nordiste Robert Degaudez (Honda 600 XLR) prendront la tête du rallye à l’issue de l’étape de nuit.

Il en fallait de la régularité au Rallye du Limousin où seuls ces trois pilotes passés partout à zéro sur le routier, terminent sur le podium final.

Figure 9 : classement du premier Rallye du Limousin (France Moto n°190 du 15 avril 1985)

Après sa chute au Rallye du Limousin, Philippe Le Tiec semble regonflé à bloc puisqu’il va aligner deux jolies prestations lors des rallyes suivants, le Rallye de Guyenne, les 30 et 31 mars, et le Rallye de la Sarthe, les 13 et 14 avril 1985.

Dans les deux épreuves, il se permet « de faire la nique » aux anciens du CMPN, en se classant troisième et premier élément du Club Motocycliste de la Police Nationale.

Pas mal pour le nouveau venu.

Figure 10 : classement du Rallye de Guyenne 1985 (Lettre FFM du 03 avril 1985)

Au Rallye de la Sarthe, c’est une révolution qui est annoncée par la FFM dans sa lettre du 17 avril 1985. Ce n’est pas une routière qui a vaincu en terre sarthoise.

Figure 11 : Rallye de la Sarthe 1985 (Lettre FFM du 17 avril 1985)

Au Rallye de Charente, les 27 et 28 avril 1985, au départ d’Angoulême (16), bis repetita.

Suite à un routier finalement assez peu sélectif contrairement aux éditions précédentes de l’épreuve charentaise, c’est dans les épreuves chronométrées que s’est joué le classement général (Lettre FFM du 30 avril 1985).

A ce régime, le pilote angoumoisin Jean-Luc Deneuvy parvient à glisser sa puissante Honda 1100 cm3 de production à la troisième place derrière les 2 machines d’enduro, l’Husqvarna 400 cm3 de Thierry Hardy (MC Roquebrune) (06) et la KTM 500 de Gérard Pardon (CM Beaujolais) (69).

Nouvelles venues dans les épreuves du Championnat de France des rallyes, ces machines d’enduro adaptées à la route devraient se révéler difficile à battre, si elles continuent à tenir la distance d’un rallye.

Dans cette épreuve, le policier Philippe Le Tiec atteint une honorable 12ème place, derrière les deux leaders du CMPN.

Figure 12 : classement général du Rallye de Charente en avril 1985 (Lettre FFM 30 avril 1985)

En 1985, malgré tous les policiers et gendarmes, spécialistes des rallyes, engagés dans les différentes épreuves de la saison, et malgré tous les pilotes de machines d’enduro adaptées à la route présents, au final le Champion de France 1985, c’est Robert Degaudez avec la petite Honda XL600R à moteur RFVC.

Pour la saison 1986, Philippe Le Tiec va prendre la tête d’une nouvelle équipe de pilotes du CMPN. Il est rejoint par Gérald Crépin, brillant troisième de la 49ème coupe de l’Armistice à la fin de l’année 1984 avec la vaillante Honda 500 XLS et par Gilles Ledoux. Au guidon des Kawasaki 750 ZX du CMPN, ces 3 pilotes vont tenter de reconquérir le titre de Champion de France des rallyes qui a échappé aux militaires la saison passée.

Au Rallye du Poitou, les 08 et 09 mars 1986, organisé par l’AS-FFM, comme lors de la précédente saison, la saison des rallyes débute plutôt mal pour le pilote Philippe Le Tiec du CMPN. Suite à une chute, le leader du CMPN doit abandonner sur casse d’un carter moteur de la Kawasaki 750 ZX de l’équipe de la police.

Figure 13 : Philippe Le Tiec et la Kawasaki 750 ZX du CMPN au Rallye de la Sarthe 1986

Ses prestations suivantes seront de bien meilleure qualité. Philippe Le Tiec, Kawasaki 750 ZX, l’emporte au Rallye de l’Ain. Il termine second de Thierry Hardy, Husqvarna 400, au Rallye de la Sarthe, terrain de victoire traditionnelle des motos routières.

Après son abandon au Rallye du Languedoc que seul son compère Gérald Crépin termine pour le CMPN, Philippe Le Tiec est troisième du Rallye du Beaujolais et 5ème en Guyenne.

Philippe Le Tiec achèvera la saison 1986 de belle manière. Il est à nouveau second de Thierry Hardy au Rallye du Pays d’Aix.

Figure 14 : Rallye du Pays d’Aix et classement final du Championnat de France des rallyes 1986 (Lettre FFM du 09 septembre 1986)

Malgré sa belle saison 1986, Philippe le Tiec ne pourra rien contre le pilote niçois, Thierry Hardy, intouchable toute la saison, qui s’empare du titre de Champion de France des rallyes.

En 1987, pour l’équipe du CMPN, Gilles Ledoux et Gérald Crépin sont toujours au côté de Philippe Le Tiec pour aller chercher le titre de Champion de France des rallyes qui se refuse aux policiers du CMPN depuis le titre du policier Patrick Orioli en 1984.

En 1987, le policier Philippe Le Tiec et sa nouvelle machine vont faire forte impression au départ du Rallye de la Sarthe qui ouvre la saison.

Figure 15 : Philippe Le Tiec, Jean-Pierre Lebras, son instructeur, et la Barigo 560

La Barigo 560, née à Thouars (79) au cœur du Poitou, est une machine sportive imaginée par Patrick Barigault. Elle est dotée d’un cadre maison associé au brillant moteur monocylindre autrichien Rotax.

Malheureusement, avec cette machine, le policier Philippe Le Tiec n’atteindra pas ses objectifs dans le Championnat de France des Rallyes 1987.

Ses deux collègues reprendront le flambeau permettant au trio de monopoliser le podium final du Championnat de France des rallyes 1987.

Figure 16 : Rallye de Haute Saône et classement du Championnat 1987 (Lettre FFM du 08 septembre 1987)

Après une saison en demi-teinte au guidon de la Barigo 560 en 1987, le policier Philippe Le Tiec attaque la saison 1988 de la meilleure manière qui soit au guidon d’une nouvelle machine, la Honda XR à moteur RFVC 600 cm3.

Grâce au soutien de son partenaire OUTIROR de Saint Cyr sur Loire, Philippe Le Tiec va prendre le départ de la saison 1986 au guidon de cette nouvelle machine.

La Honda XR600R de Philippe Le Tiec est montée avec une roue avant en 18 pouces et un kit de freinage Brembo 300 mm ce qui devrait faciliter la route du policier vers le titre de Champion de France des rallyes 1986.

Figure 17 : Philippe Le Tiec et la Honda XR600R à moteur RFVC en 1988

Lors du premier Rallye moto de la Cinarca, manche d’ouverture du Championnat de France des Rallyes 1988, organisé les 27 et 28 février par le Moto Club Impérial et son président Jean-Jacques Poggioli, Philippe Le Tiec termine second. Le vainqueur, le pilote corse Pierre-Jean Padovani, se balade sur les routes de sa région au guidon de la Kawasaki 600 KLR.

Au Rallye de la Sarthe, seconde manche du Championnat de France des Rallyes 1988, Philippe Le Tiec prend à nouveau la seconde place derrière son coéquipier du CMPN, Gérald Crépin, qui a troqué sa puissante et lourde Kawasaki 750 GPZ pour la puissante et légère Husqvarna 510.

Au Rallye de l’Ain 1988, Philippe Le Tiec marque les points de la victoire au terme d’une nuit très difficile où 29 concurrents sur les 67 partants ont abandonné.

Au Rallye du Beaujolais, dominé par Yves Constantin qui pilote un trail Suzuki DR600, Philippe Le Tiec et sa Honda XR600R, abonné aux secondes places au cours de cette saison 1988, finit devant les 2 autres Philippe, Philippe Many sur Yamaha 250 TDR et Philippe Thoumelin avec la Honda XL600RH à moteur spécial.

Le 10 septembre 1988, Pierre-Jean Padovani revient de Corse pour remporter la manche de clôture du Championnat de France des Rallyes à Nice au guidon de l’Aprilia Touareg après avoir gagné la manche d’ouverture chez lui en Corse au mois de février à l’occasion du premier Rallye moto de la Cinarca.

Figure 18 : Philippe Le Tiec, Honda XR600R, Champion de France des rallyes 1988 (la Nouvelle République Vendôme)

Philippe Le Tiec n’a pas marqué de points à Nice mais il remporte toutefois le titre de Champion de France des Rallyes Routiers 1988 avec la Honda XR600R à moteur RFVC.

La police peut à nouveau fêter un Champion de France des rallyes issu de ses rangs.

En 1989, le CMPN a fait l’acquisition de modèles Honda XR600R pour son équipe de rallye routier. A côtés des modèles enduro Husqvarna équipés pour le rallye, ces nouvelles Honda XR doivent permettre aux policiers de se maintenir parmi les meilleurs dans les épreuves du Championnat de France des rallyes.

Figure 19 : Honda XR600RK modèle 1989 du CMPN préparé pour les rallyes

En 1989, le drômois Philippe Many au guidon d’une étonnante Yamaha 250 TDR fera étalage de toute sa fougue pour remporter le titre de Champion de France des Rallyes 1989. Il privera ainsi le policier Philippe Le Tiec au guidon de la Honda XR à moteur RFVC 600 cm3 du plaisir de devenir le premier double Champion de France des Rallyes.

Figure 20 : classement du Championnat de France des rallyes 1989 (Journal du CMPN 1990)

En 1990, l’équipe rallye du CMPN voit arriver les pilotes Serge Aubard et Bruno Viaud à côté des deux anciens, Philippe Le Tiec et Gérald Crépin.

Figure 21 : Kawasaki 650 Tengaï le choix du CMPN pour les rallyes en 1990 (Journal du CMPN 1990)

Les machines choisies pour l’équipe rallye du CMPN sont les lourdes Kawasaki 650 Tengaï.

Ce choix sera-t-il le bon pour contrer les agiles et légères Honda XR600R préparées pour la route ? Ces Honda sont notamment adoptées par des pilotes civils rapides comme le dauphinois Alain Amblard ou le cannois Yves Gras.

Pour la saison 1990, le policier Philippe Le Tiec restera lui aussi fidèle à la Honda XR600R à moteur RFVC.

Figure 22 : calendrier des épreuves du Championnat des rallyes 1990 (Journal du CMPN 1990)

Après avoir roulé au cours de la saison 1989 avec la Honda NX650 Dominator, le pilote cannois Yves Gras ne tardera pas à prendre la tête du Championnat de France des Rallyes 1990 avec sa nouvelle moto, une 600 Stey, autrement dit une machine Honda XR à moteur RFVC 600 cm3 homologuée par Stey.

Figure 23 : en 1990 le civil Yves Gras s’impose au policier Philippe Le Tiec (France Moto n°255 février 1991)

Yves Gras est seulement second à la Sarthe puis à l’Ain en avril 1990, derrière Philippe Many, Champion de France des Rallyes 1989, qui roule avec la 250 KR1, la petite bombe de Kawasaki.

Mais Yves Gras est premier au Beaujolais, second derrière le side-car de Jean-Michel Meuret à la Loire, premier au Vercors et seulement 3ème au Rallye Francilien organisé par le CMPN derrière les policiers Bruno Viaud et Philippe Le Tiec.

Figure 24 : classement provisoire du championnat de France des rallyes 1990 avant le Francilien (Journal du CMPN 1990)

Avec sa victoire à la finale au 1er Rallye Francilien, le policier Bruno Viaud, nouveau venu sur les rallyes du championnat de France, s’empare de la seconde place du Championnat de France des rallyes au détriment du pilote drômois Philippe Many.

Le parcours francilien n’a manifestement pas réussi à Philippe Many qui ne marque que 4 points contre vingt à Bruno Viaud. La chance a tourné.

Figure 25 : classement du Championnat de France des rallyes 1990 (France moto n°251 octobre 1990)

Yves Gras gagne le Rallye des Châtaignes en octobre 1990, et empoche son premier titre de Champion de France des Rallyes.

Figure 26 : Bruno Viaud Kawasaki 650 Tengaï du CMPN (saison 1990)

En 1991, le pilote cannois Yves Gras reprend la route avec une nouvelle Honda XR600R à moteur RFVC.

Figure 27 : calendrier provisoire du Championnat de France des rallyes 1991 (France moto n°253 décembre 1990)

Son début de saison est époustouflant : vainqueur à la Sarthe, vainqueur dans l’Ain, au Beaujolais, au Vercors et au Rallye des Baous à Nice.

Mais la belle pendule se dérègle au Rallye des Châtaignes où Yves se blesse.

Au Rallye Francilien 1991, dernière manche de la saison, Yves Gras ne pourra pas défendre ses chances. Mais la solidarité sudiste jouera à plein et la victoire de Fred Gencel, Yamaha 250 TDR, devant le policier Bruno Viaud, Kawasaki 650 Tengai, sauvera in extremis le second titre de Champion de France des Rallyes d’Yves Gras.

Figure 28 : classement du Championnat de France des rallyes 1991 (France moto n°263 nov/déc 1991)

Apparaissant dans l’équipe officielle du CMPN présentée en vue de la saison 1992 des Rallyes, le policier Philippe Le Tiec verra sa saison brutalement interrompue sur chute en reconnaissance lors du Rallye de l’Ain.

Figure 29 : l’équipe des rallyes du CMPN 1992 (Serge Aubard, Hervé Joseph et Bruno Viaud)

Ses collègues, Bruno Viaud, Serge Aubard et Hervé Joseph, le petit nouveau de l’équipe, auront la tache de relever le défi en vue de conquérir le titre de Champion de France des rallyes 1992 qui est monopolisé par les civils depuis le dernier titre acquis par Philippe Le Tiec en 1988 pour le Club Motocycliste de la Police Nationale.

Figure 30 : calendrier du Championnat de France des rallyes 1992 (Journal du CMPN 1992)

Bruno Viaud débute la saison 1992 par une seconde place à la Sarthe derrière Frédéric Avandetto qui pilote un modèle cross Honda 500 CR montée en « Supermotard Rallye Routier », intouchable sur le terrain sarthois.

La suite de la saison de Bruno Viaud ne sera pas une promenade de santé. Régulièrement accroché par les autres Honda XR600R de Hervé Joseph, premier au Beaujolais (69), et Alain Amblard, vainqueur aux Baous (06), Bruno Viaud parviendra à son objectif de s’emparer du titre de Champion de France des Rallyes 1992 notamment grâce à ses victoires au Vercors-Trièves (38), les 20 et 21 juin et aux Châtaignes (07), les 05 et 06 septembre.

Figure 31 : Beau podium au 3ème Rallye des Châtaignes en septembre 1992 (photo Le Dauphiné Libéré)

Une belle brochette de champions de rallyes, Philippe « Max » Many, Alain « Gaston » Amblard et Jean-Michel Meuret accompagne Bruno Viaud sur le podium du 3ème Rallye des Châtaignes à Lamastre (07) en septembre 1992.

Figure 32 : Bruno Viaud, Honda XR600R, vainqueur du Championnat de France des rallyes 1992 (Journal du CMPN 1992)

La victoire de Bruno Viaud lors de la finale chez lui au 2ème Rallye Francilien, les 26 et 27 septembre 1992, lui permet de conclure en beauté la saison 1992 et de ramener le titre de Champion de France des Rallyes Routiers au CMPN.

Figure 33 : classement du Championnat de France des rallyes 1992 (France moto n°273 nov 1992)

Pour la saison 1993, retour en arrière pour l’équipe du CMPN. La Honda NX650 Dominator remplace les motos d’enduro adaptées pour la route, Husqvarna 510 et Honda XR600R, que les pilotes du club utilisaient au cours des années passées.

Figure 34 : Les Honda NX650 Dominator du CMPN avant le départ de nuit au Trièves en juin 1993 (Viaud n°3, Aubard n°14, Joseph n°6) (photo Jean-Charles Vérilhac)

Equipée d’un amortisseur Ohlins, la machine aura besoin de toute la science du pilotage et/ou de toute la fougue des jeunes du CMPN pour s’imposer dans les épreuves du Championnat de France des Rallyes.

Pour Bruno Viaud, les débuts sont timides avec une troisième place à la Sarthe derrière le champion des rallyes de 1989, le drômois Philippe Many qui pilote désormais une Yamaha 600TT, concurrente directe de la Honda XR600R. Le side-car de l’équipage Meuret-Simonin finit second.

En Corse (20), où Bruno Viaud termine à la 6ème place, le side-car de Jean-Michel Meuret et Eric Simonin gagne le Rallye Impérial (20) et prend de l’avance au classement provisoire du Championnat de France des Rallyes 1993.

Le trio de tête du classement provisoire du Championnat de France des Rallyes figure dans l’ordre sur le podium du Rallye de l’Ain comme sur celui du Beaujolais : Meuret, Many et Viaud.

Bénéficiant de la casse moteur de la 600 TT de Philippe « Max » Many au cours de la nuit et de la pénalité prise par l’équipage Meuret Simonin, Bruno Viaud remporte l’édition 1993 du Rallye du Trièves (38) au guidon de la Honda NX650 Dominator après l’avoir déjà remporté en 1992 au guidon de la Honda XR600R.

Philippe Many gagne près de chez lui en Ardèche, Bruno Viaud fait de même dans son jardin au Rallye Francilien et Philippe Many récidive lors de la manche finale organisée par l’équipe des drômois au départ de Bourg de Péage (26).

Figure 35 : classement du Championnat de France des Rallyes 1993 (France moto n°285 décembre 1993)

Le classement scratch du Championnat de France des Rallyes 1993 se jouera à un rien.

Avec sa moto de course, le drômois Philippe Many prendra le titre de Champion de France des Rallyes 1993 devant le policier Bruno Viaud auteur d’une magnifique saison.

Figure 36 : Bruno Viaud Champion de France des Rallyes 1992 (France moto n°276 février 1993)

Mais comme la moto ça ne s’oublie pas, nous retrouvons le policier Philippe Le Tiec en tête de la catégorie Classiques du Championnat de France des rallyes lors du Rallye du Beaujolais 2003.

Belle santé le motard de la police.

Figure 37 : Philippe Le Tiec, Honda 750 four, victorieux en catégorie Classiques du Championnat de France des rallyes lors du Beaujolais 2003

Les deux pilotes du Club Motocycliste de la Police Nationale, Philippe Le Tiec et Bruno Viaud ont marqué de leur empreinte des années de l’histoire du Championnat de France des Rallyes Routiers.

Philippe Le Tiec termine second du classement final du Championnat de France des rallyes en 1986 avec la Kawasaki 750 ZX. Il sera troisième avec la Barigo 560 en 1987. Il remporte le titre scratch en 1988 et finit à nouveau second en 1989 avec la Honda XR600R.

De sacrées machines pour les rallyes, ces Honda à moteur RFVC, si l’on se réfère à leur brillant palmarès.

Seulement huitième du classement général du Championnat de France des rallyes en 1990, Philippe Le Tiec sera quatrième avec la Pemda 600 (Honda XR600R homologuée par Pemda) dans le Championnat 1991.

Très belle carrière dans le Championnat de France des rallyes, pour le pilote tourangeau Philippe Le Tiec.

Avec de lointains souvenirs de la régularité motocycliste pratiquée dans ses jeunes années, le policier parisien Bruno Viaud débute les rallyes routiers dans l’équipe du CMPN en 1990.

Au cours de ses quatre années dans l’équipe de la police (1990-1993), Bruno Viaud alignera une impressionnante série de victoires ou de places d’honneur dans les épreuves du Championnat de France des rallyes.

Au classement général du Championnat, Bruno Viaud est second en 1990 et 1991, derrières Yves Gras et la Honda XR600R. Il remporte le titre de Champion de France des rallyes en 1992 avec la Honda XR600R du CMPN.

Revenu à une machine moins sportive en 1993, la Honda NX650 Dominator, Bruno Viaud parvient à la hisser à la seconde place du classement général du Championnat de France des rallyes derrière la sportive Yamaha 600 TT du pilote drômois Philippe Many, double Champion de France des Rallyes, comme avant lui, le pilote cannois Yves Gras.

Figure 38 : Policiers champions de rallye (Philippe Le Tiec, Bruno Viaud, Hervé Joseph, Gérald Crépin et Serge Aubard)

A notre connaissance, les deux policiers Philippe Le Tiec et Bruno Viaud roulent toujours à moto.

A bientôt

Papytoum

PS : les extraits de France Moto et les lettres de la FFM que nous utilisons proviennent en majorité de la collection de Jean-Pol : http://www.legrenierdejeanpol.com/

1997-2007 : épisode 11 le gros moteur Honda RFVC 100*82 suite


papytoum

Bonjour à tous,

Commercialisée à la fin de 1996, la Honda SLR650 type RD09 a pour mission de poursuivre l’aventure du moteur Honda RFVC initiée par le constructeur japonais en 1982.

Figure 1 : Honda SLR650 type RD09 modèle V de 1997 (couleur Y 132) (Présentation Honda)

Alors que la Honda NX650 Dominator du constructeur japonais achève sa carrière dans l’usine Atessa en Italie, la Honda SLR 650 débute la sienne dans les usines Montesa en Espagne.

Figure 2 : Honda SLR650 type RD09 modèle V de 1997 (couleur NH 1) (Présentation Honda)

Dans un registre typé « supermotard », roue avant de 19 pouces avec un gros disque de 276 mm, selle plus basse que la Dominator, le modèle Honda SLR650 est toujours équipé du gros moteur Honda RFVC 644 cm3 (100*82) dans une version un peu assagie.

Sur ce nouveau modèle, le simple carburateur Keihin est muni d’un capteur de position du pavillon des gaz. Les réglages du moteur favorisent le couple à bas régime.

Le nouveau cadre du modèle Honda SLR650 est en tube d’acier de section carrée qui brille par sa simplicité.

Figure 3 : Honda SLR650 type RD09 modèle V de 1997 (couleur R 127) (Présentation Honda)

Pour sa seconde année de commercialisation en 1998, le principal changement qui touche la Honda SLR650 concerne le remplacement du coloris rouge par un vert.

Figure 4 : Honda SLR650 type RD09 modèle W de 1998 (couleur G 163) (Présentation Honda)

Comme ses prédécesseurs Honda NX650 Dominator, le modèle Honda SLR650 type RD09 est présenté dans la Revue Moto Technique n°71.

Figure 5 : Revue Moto Technique n°71 consacrée aux modèles Honda NX650 successifs de 1988 à 1998 (type RD02, RD08 et RD08/A) et au modèle Honda SLR650 type RD09 de 1997 et 1998.

En 1999, Honda modifie la machine pour répondre aux attentes de la clientèle. Le nouveau modèle type RD09 se dénomme Honda FX650 Vigor. Il comporte un petit saute-vent, un réservoir tout en rondeur et une longue protection d’échappement qui change finalement assez peu la ligne du nouveau modèle économique commercialisé en Europe par Honda.

Figure 6 : Honda FX650 Vigor type RD09

Le modèle Honda FX650 Vigor est proposé avec les 3 coloris, jaune, rouge ou bleu. Malgré les modifications apportées par Honda, du fait du peu de succès du modèle auprès de la clientèle, il ne poursuivra pas sa carrière.

En 2005, toujours à la recherche d’une clientèle jeune et peu fortunée, Honda commercialise le modèle Honda FMX650 type RD12.

Sur le papier la machine a fière allure avec sa grosse fourche inversée de 45 mm, son disque avant de 296 mm et ses jantes larges chaussées de pneus en 120/70*17 avant et 150/60*17 arrière.

Figure 7 : Honda FMX650 type RD12 (essai présenté dans Moto Station 18 mars 2005)

Manu Cadiou présente « le super motard pour tous les jours » dans Moto station (essai pour Moto Revue en mars 2005).

« Ce n’est sans doute pas un foudre de guerre, encore moins une menace pour les vraies Supermot’ européennes, mais tout simplement une machine homogène et sûre pour s’amuser comme un gosse ».

Malgré une baisse du tarif, unanimement considéré comme excessif, la Honda FMX650 ne sera pas un succès commercial et ne dépassera pas l’année 2007.

La vie est courte pour les supermotards à moteur RFVC chez Honda.

A bientôt pour l’épisode 12

Papytoum

1989-2000 : épisode 10 le gros moteur Honda RFVC 100*82 suite


papytoum

Bonjour à tous,

Le modèle Honda NX650 Dominator type RD02 équipé du moteur Honda RFVC de 644 cm3 (100*82) est commercialisé en 1988.

Figure 1 : décoration des Honda NX650 Dominator type RD02 modèles J et K de 1988 et 1989 (couleurs R 134, NH 1 et YR 158) (publicité Honda Moto Journal n°837 du 17 mars 1988)

Dans cette ultime version du moteur Honda RFVC, le 644 cm3 (100*82) équipera divers autres modèles Honda jusqu’aux années 2019-2020.

Pas mal l’ancêtre.

Figure 2 : Edi Orioli, Beppe Gualini et Franco Picco à Dakar en janvier 1987 (Moto Sprint n°5 28 janvier/03 février 1987)

Fortement influencé par son brillant résultat sur le Dakar 1987 (Orioli second avec la Honda XL600, Gualini 20ème sur 24 classés), Beppe Gualini emmène la Honda NX650 Dominator sur le Camel marathon en 1989, un périple impossible à travers le Pérou.

Figure 3 : Beppe Gualini emmène les Honda NX650 Dominator au Pérou (http://www.parisdakar.it/en/camel-marathon-bike-intervista-a-beppe-gualini/)

Au Pérou, Beppe Gualini découvrira des paysages magnifiques où il faudra parfois faire nager la Dominator et aussi la transporter.

Figure 4 : Honda NX650 Dominator type RD02 lors du Camel Marathon 1989 (http://www.parisdakar.it/en/camel-marathon-bike-intervista-a-beppe-gualini/)

Une machine à tout faire cette Honda NX650 Dominator. Elle participera même au Rallye Paris-Dakar.

De 1988 à 1991, les modèles de Honda NX650 Dominator conservent la ligne générale du premier modèle.

Au plan technique, la disparition du kick starter en 1990 et la modification des rapports de seconde et cinquième ainsi que du rapport de transmission secondaire en 1991 sont les seuls changements notables du modèle Honda NX650 Dominator.

La nouvelle décoration plus sobre au niveau du logo du modèle Honda NX650 Dominator de 1990 sera reprise en 1991.

Figure 5 : Honda NX650 Dominator type RD02 modèle L (couleur PB 182) (Moto Revue n°2936 du 22 mars 1990)

Au cours des années, la Dominator, homogène et excitante, continue de dominer ses concurrentes (Moto Revue n°2838 du 10 mars 1988 et n°2936 du 22 mars 1990).

Figure 6 : Honda NX650 Dominator type RD02 modèle L (couleur G 120) (Moto Verte n°193 mai 1990)

La Dominator génère un plaisir et un agrément de conduite hors-pair. De la finition aux performances en passant par le caractère, seuls les coloris fun peuvent être discutés (Moto Verte n°193 de mai 1990).

La reine, légère et puissante, est une redoutable arme pour « le baston ». Mais sa sportivité est aussi ce qui la pénalise face à ses concurrentes qui ne cesse de progresser notamment au niveau du confort (Moto Journal n°837 du 17 mars 1988 et n°983 du 28 mars 1991).

Figure 7 : Honda NX650 Dominator type RD02 modèle M (couleur R 134) (Moto Revue n°2989 du 25 avril 1991)

Mais la Dominator reste une moto fabuleuse sur les petites routes sinueuses (Moto Revue n°2989 du 25 avril 1991).

En 1992, pour sa cinquième année de carrière, le premier gros changement esthétique de la Honda NX650 Dominator type RD02 se produit.

Le nouveau modèle présente un ensemble carénage tête de fourche/réservoir avec, clignotants et bouchon de réservoir intégrés.

Figure 8 : Honda NX650 Dominator type RD02 modèle N (couleur R 134 B) (Motosprint n°10 mars 1992)

La décoration du modèle Honda NX650 Dominator de 1992 essayé par les journalistes italiens de Motosprint en mars 1992, s’inspire du logo du premier modèle. La position de conduite sur le nouveau modèle, moins sur l’avant, leur semble plus naturelle et devrait plaire « aux touristes ». La Dominator reste facile même quand vous la poussez à la limite (Motosprint n°10 mars 1992).

Le réservoir du modèle Honda NX650 Dominator de 1992 gagne deux litres pour accroitre son autonomie. La partie arrière et les caches latéraux adoptent une nouvelle forme. Le porte paquet intègre des poignées de maintien pour le passager.

Figure 9 : Honda NX650 Dominator type RD02 modèle N de 1992 (couleur NH 196 H)

C’est avec le modèle Honda NX650 Dominator de 1992 que nos amis du Club Motocycliste de la Police Nationale (Bruno Viaud, Serge Aubard et Hervé Joseph) viendront ferrailler sur les routes du Trièves (38) pour une des manches du Championnat de France des Rallyes Routiers en juin 1993. Bruno Viaud en sortira grand vainqueur.

Figure 10 : Les Honda NX650 Dominator de l’équipe du CMPN au rallye du Trièves en juin 1993 (photo Jean-Charles Verilhac)

De 1992 à 1994, les coloris de la Honda NX650 Dominator changent mais le modèle reste le même au plan mécanique. Il a gagné un contacteur de béquille avec témoin au tableau de bord par rapport aux modèles antérieurs de 1988 à 1991.

Figure 11 : Honda NX650 Dominator type RD02 modèle R de 1994 (couleur R 201 E) (Moto Revue n°3184 du 11 mai 1995)

Face à la concurrence des nouveaux trails sportifs, la Dominator commence à accuser son âge (Moto Revue n°3184 du 11 mai 1995).

En 1995, le modèle Honda NX650 Dominator ne connaît pas de gros changement esthétique en dehors du logement de l’antivol en U sous le porte-paquet et des nouveaux silencieux plus gros qui distingueront les modèles italiens.

En raison de sa fabrication au moins partielle en Italie, le modèle Honda NX650 Dominator de 1995 change de type qui devient RD08.

En 1996, la fabrication italienne complète s’accompagne d’un changement esthétique prononcé avec l’apparition du modèle Honda NX650 Dominator type RD08A.

Figure 12 : Honda NX650 Dominator type RD08A modèle T de 1996 (couleur RB 201 B) (publicité Honda)

Le carénage tête de fourche, les flancs et la partie arrière ont été repensés. Les clignotants ne sont plus intégrés dans les flancs de carénage mais montés sur tige laissant la place à des écopes pour réduire les turbulences derrière le saute-vent.

A partir de ce modèle, les protège-disque de frein et de fourreaux disparaissent. Certains voient dans ce changement un progrès esthétique.

Figure 13 : Honda NX650 Dominator type RD08A modèle V de 1997 (couleur Y 140 N) (Moto Revue n°3269 février 1997)

Le dernier modèle de Honda NX650 Dominator est vraiment à la peine face à la nouvelle vague des trails mono. Désormais, on parle de trail routier. C’est encore l’attaque qui sauve la Honda NX650 Dominator (Moto Revue n°3269 du 20 février 1997).

Figure 14 : Honda NX650 Dominator type RD08A modèle W de 1998 (couleur RP 140 A)

Après une ultime fantaisie avec le jaune et le violet du modèle W de 1998, retour à la couleur entièrement rouge, ou entièrement noir, pour les modèles qui marqueront la fin de carrière du modèle Honda NX650 Dominator type RD08A.

Figure 15 : décoration des Honda NX650 Dominator type RD08A en fin de carrière (couleur R 201 B)

Pour l’évolution des modèles Honda NX650 type RD02, RD08 et RD08A, nous vous invitons à la lecture de la Revue Moto Technique n°71 qui présente de façon très complète les différents modèles qui se sont succédés jusqu’en 1998.

Figure 16 : Revue Moto Technique n°71 consacrée aux modèles Honda NX650 successifs de 1988 à 1998 (type RD02, RD08 et RD08/A)

En couverture de la Revue Moto Technique n°71 figure le modèle Honda NX650 Dominator dans sa version initiale de couleur rouge.

La plus belle bien sûr.

A bientôt pour l’épisode 11

Papytoum

1987-1988 : épisode 9 le gros moteur Honda RFVC 100*82


papytoum

Bonjour à tous,

Entamée au cours de l’année 1982, l’histoire des modèles Honda à moteur RFVC connait son ultime étape à l’occasion de la présentation du modèle Honda NX650 Dominator lors du salon de Tokyo en octobre 1987.

Figure 1 : Honda NX650 Dominator à moteur RFVC présentée au salon de Tokyo (Moto Revue n°2819 du 29 octobre 1987)

La route fut longue depuis l’époque où Al Baker testait le premier modèle Honda XR500R à moteur RFVC susceptible de gagner les courses de désert dans la région de basse Californie.

Figure 2 : Chuck Miller et la Honda XR500R à la Baja 1000 en 1983 (TrailBlazer Hall of Fame)

Le modèle Honda NX650 Dominator commercialisé en 1988 est l’aboutissement de la belle lignée des machines à moteur RFVC.

A côté de nouveautés propres au modèle Honda NX650 Dominator, les traces de ses prédécesseurs sont assez facilement repérables sur cet ultime modèle.

Figure 3 : moteur et cadre de Honda NX650 Dominator type RD02 modèle J de 1988 (papytoum)

Le gros moteur de 644 cm3 (100*82) du modèle Honda NX650 Dominator type RD02 conserve l’architecture typique du moteur RFVC à culasse radiale des précédents modèles. Par contre, il adopte un unique gros carburateur Keihin à boisseau à membrane.

Les deux collecteurs d’échappement (en inox) se poursuivent chacun par un court silencieux noir cerclé d’or et non par l’unique silencieux tout noir des modèles Honda XL600 antérieurs.

Comme les modèles Honda XL600LM et XL600RM qui l’ont précédé de 1985 à 1987, le moteur est équipé d’un démarreur électrique. Mais par rapport à ses prédécesseurs, le moteur de la Honda NX650 Dominator comporte un nouveau système de décompression automatique monté sur l’arbre à cames.

Le système de décompression automatique est bien décrit dans la Revue Moto Technique n°71 consacrée au modèle Honda NX650 Dominator.

Un vrai plaisir à démarrer la Dominator.

Le kick conservé sur les modèles commercialisés en 1988 et 1989 disparaitra à partir de 1990.

Le circuit électrique avec la grosse batterie a été adopté dès le modèle Honda XL600LM en 1985.

Le cadre du modèle Honda NX650 Dominator s’inspire de celui des modèles Honda XL600LM mais ses tubes carrés sont encore plus imposants.

Figure 4 : fourche et frein avant de Honda NX650 Dominator type RD02 modèle J de 1988 (papytoum)

Comme toute la gamme des Honda XL600 à moteur RFVC, le modèle Honda NX650 Dominator adopte une grosse fourche de 41 mm de diamètre. Seuls les premiers modèles Honda XL600RD en 1983 possédaient une fourche de 39 mm de diamètre.

En 1988, le gros disque avant de 256 mm de la Honda NX650 Dominator est particulièrement allégé (plein de trous). Le moyeu qui le supporte également. L’étrier de frein a également subi une transformation en ce sens.

De même diamètre que les freins équipant les Honda XL600LM et RM, l’ensemble du modèle Honda NX650 Dominator apparaît bien moins massif. A l’époque, il est également reconnu comme très efficace.

Sur les modèles NX650 Dominator suivants, Honda remettra un peu de matière sur les moyeux des roues et les disques de frein.

Figure 5 : bras oscillant et disque de frein arrière de Honda NX650 Dominator type RD02 modèle J de 1988 (papytoum)

Nouveauté du modèle Honda NX650 Dominator, le frein arrière est à disque. Un vrai plus de ce modèle par rapport à ses prédécesseurs.

Le bras oscillant du modèle Honda NX650 Dominator est semblable à celui des modèles Honda XL600LM et RM.

Par contre, les roues tubeless des Honda XL600LM et RM de 1985 à 1987 n’ont pas été conservées. Elles ne réapparaîtront plus sur les modèles trail de Honda au cours des décennies suivantes.

Figure 6 : système Pro-Link de Honda NX650 Dominator type RD02 modèle J de 1988 (papytoum)

Le système de suspension Honda Pro-Link de la Honda NX650 Dominator est également nouveau. Bras d’amortisseur et tige de raccord d’amortisseur sont totalement sous les bras oscillant contrairement aux modèles Honda XL600 qui comportaient une fixation du bras d’amortisseur sur le dessus du bras oscillant.

Un système approchant avait été utilisé sur les Honda XL600 engagées en janvier 1986 pour le Team Honda Italie au Rallye Paris Dakar.

Figure 7 : caractéristiques du modèle Honda NX650 Dominator type RD02 (manuel du conducteur Honda Motor CO. LTD. 1987)

Comme pour tous les modèles de la gamme Honda XL600, une Revue Moto Technique très complète est disponible pour le modèle Honda NX650 Dominator.

Figure 8 : Revue moto technique n°71 (Honda NX650 Dominator)

Pour les mécanos, il est également possible de se procurer le manuel d’atelier de Honda.

Figure 9 : manuel d’atelier Honda NX650 Dominator (Honda Motor CO. LTD. avril 1988)

Le modèle Honda NX650 Dominator équipé du plus gros des moteurs RFVC régulièrement commercialisé va devenir un grand succès pour la marque japonaise au cours des années 1990.

Quant à nous, nous savons trop bien comment se termine les histoires de Honda RFVC dans les rallyes routiers. Nous sommes toujours là pour vous en parler.

Figure 10 : Honda NX650 Dominator « papytoum » après sa cabriole au Rallye de Corse le 08 juin 2014 (photo Rémi et Raphael)

Bon an mal an, l’histoire du moteur Honda RFVC se poursuivra jusqu’aux années 2019-2020.

Sacrée carrière tout de même…

A bientôt pour l’épisode 10

Papytoum

1985-1987 : épisode 4 le moteur Honda RFVC 100*75 suite et fin


papytoum

Bonjour à tous,

Que pouvait-on reprocher au bon vieux moteur Honda RFVC 600 cm3 (100*75) apparu en 1982 et commercialisé en 1983 par Honda par rapport à ses concurrentes sur le marché, Yamaha XT600 et Kawasaki KLR 600 notamment : de la puissance dans les tours sans grosse pêche en bas (Moto Revue n°2653 du 03 mai 1984).

Figure 1 : moteur Honda XL600R RFVC (Moto Revue n°2653 du 03 mai 1984)

Pour refaire son handicap sur la concurrence en ce domaine, Honda va chercher à améliorer son moteur RFVC.

Sans perdre de ses qualités en haut régime, il faut redonner au moteur RFVC la possibilité de mieux reprendre en bas avec une bonne souplesse et un couple important.

Figure 2 : Honda XL600RF type PD03 (Moto Journal n° 703 du 30 mai 1985)

Dans sa version 1985, le modèle Honda XL600RF type PD03 va recevoir quelques modifications par rapport au modèle XL600RD type PD03 précédemment commercialisé en France par Honda.

Les changements les plus visibles concernent les couleurs, la fourche de 41 mm (contre 39 mm) et les repose pied passagers suspendus (fixés au bras oscillant).

Des modifications sont également apportées au moteur :

– nouveau modèle de double carburateur Keihin (PH 68C contre PH 61A),

– conduits d’admission alésés coniquement de 24 à 28 mm au lieu de 32 mm,

– diamètre des soupapes revu à l’admission (34 mm contre 36) et à l’échappement (30 mm contre 31),

– taux de compression qui passe de 8,6 à 9,0 ; 1,

– nouvelle unité CDI,

– rapport de première vitesse modifié (34,1 à 35,2%),

Selon Yves Belleville, la Honda XL600R a été intelligemment remaniée. Par rapport à ses concurrentes Yamaha XT600, Kawasaki KLR600 et Suzuki DR600, essayées par le journaliste de Moto Revue, elle est devenue la plus homogène, la plus drôle, la plus « trail » légère (Moto Revue n°2697 du 04 avril 1985).

Figure 3 : Honda XL600RF au Rallye de Tunisie en mars 1985 (Moto Journal n°703 du 30 mai 1985)

En 1985, le modèle Honda XL600R type PD03 ne sera plus le choix de Honda pour ses futurs monos du Dakar.

Nous en reparlerons bientôt.

Cependant, c’est avec un modèle Honda XL600RF que Jean-Lou Colin, journaliste à Moto Journal, entreprend de participer au Rallye de Tunisie fin mars 1985. Le journaliste lui a simplement adapté le gros réservoir issu d‘un modèle Honda XL600LE Paris-Dakar de 1984.

Suite à cet essai dans le Rallye de Tunisie, le moteur RFVC modifié du modèle XL600RF lui semble répondre aux attentes des utilisateurs pour améliorer la souplesse et les démarrages, accroitre le couple à bas et moyens régimes (Moto Journal n°703 du 30 mai 1985).

Honda commercialisera encore une Honda XL600R type PD03 en 1987, le modèle Honda XL600RH avec la dernière évolution du moteur RFVC 589 cm3 (100*75).

Figure 4 : Honda XL600RH type PD03 « papytoum » (29 décembre 2010)

Je partage tout à fait les impressions des journalistes de l’époque quant aux améliorations ressenties à l’usage d’une XL600RH de 1987 par rapport au premier modèle Honda XL600RD de 1983.

Quel pied dans sa version de 1987 cette moto ?

Dans une version totalement conforme à l’origine au niveau moteur, juste améliorée en tenue de route et freinage par l’adoption d’un train avant complet de Honda NX650 Dominator RD02, je me suis fait très plaisir toute la saison 2011 en Rallyes Routiers catégorie classiques.

Figure 5 : Honda XL600RH type PD03 « papytoum » ES Corveissiat 2011 (Photo Paul Vilcot)

Toute la saison fut suivie de près par le photographe Paul Vilcot. Je souhaiterais le remercier ici pour la qualité de ses photos de la saison 2011 : https://photospolo.wixsite.com/htlm5/motos

Mais tout ça c’était avant.

Maintenant, il va falloir aussi s’intéresser à l’autre moteur RFVC.

A bientôt pour l’épisode 5 de la saga RFVC.

Papytoum

2014-2018 : Honda dominator RFVC et Papytoum en rééducation


papytoum

Bonjour à tous,

Après la jolie cabriole que la Honda NX650 Dominator et Papytoum ont fait ensemble sur la petite route qui mène d’Urbalacone à Guargale en Corse dans la nuit du samedi 08 juin 2014, il fallait pas mal de temps pour consolider l’une et l’autre.

Figure 1 : Honda NX650 chiffonnée lors du rallye de Corse en juin 2014

Pour Papytoum, la prise en charge assurée au CHU de Grenoble par le docteur Christophe Chaussard fut en tous points excellente. Ce spécialiste des fractures bi malléolaires assura une réduction quasi parfaite des fractures du tibia et du péroné de la jambe droite.

Figure 2 : après le passage au bloc de Papytoum le 10 juin 2014

La rupture partielle du triceps droit n’aura pas cette chance et je devrais me contenter de la partie encore fonctionnelle de ce muscle pour mes acrobaties futures.

Mais au final pour le bonhomme, les suites ont été elles aussi excellentes si l’on en croit mes résultats sur un VTT :

Figure 3 : podium master 8 au championnat de France de VTT le 14 juillet 2017

Quant à la Honda NX650 Dominator, elle attendra plus d’un an que je puisse la récupérer pour commencer le démontage et enfin connaitre l’étendue des dégâts.

Au final rien de très grave : garde boue et feu arrières, porte bagages, clignotants avant et arrière, té inférieur de fourche, tube de fourche droit, garde boue avant, carénage tête de fourche, guidon, rétroviseurs, araignée porte phare et phare à remplacer, boucle arrière de cadre à redresser et à repeindre.

Heureusement, en prévision de ce genre d’incident, j’avais déjà une bonne partie des pièces de rechange en attente dans le garage.

Figure 4 : la Honda NX650 Dominator comme neuve 2 ans plus tard

Pour l’anniversaire de Rémi, le 25 novembre 2016, la Honda NX650 Dominator a enfin craqué.

https://www.youtube.com/watch?v=0AZLPFslPnE

Bises Rémi.

Prochainement, comme promis, nous reviendrons sur les Honda à moteur RFVC, objet principal d’intérêt du blog RFVC-1984-2014, et leurs aventures dans le championnat de France des rallyes routiers.

A bientôt

Papytoum

Rémi 1988-2018 ; trentième anniversaire


papytoum

Rémi,

D’ici peu, nous aurions dû fêter ton trentième anniversaire.

Le sort en a décidé autrement.

Putain de bagnole !!!!

Figure 1 : « un motard trouve la mort à l’issue d’une collision avec une voiture » (Le Dauphiné vendredi 22 août 2014)

Tout avait bien commencé pourtant….

Figure 2 : ton baptême de la route en avril 1989 au Rallye de la Sarthe

Pour ton baptême de la route, ta mère et moi t’avions emmené promener sur les routes de la Sarthe en avril 1989. Votre présence avaient dû me donner des ailes car sur les petites routes humides de la Sarthe, j’avais fini deux au scratch du rallye au guidon de ma machine d’enduro plutôt bien adaptée aux conditions difficiles rencontrées sur les routes sarthoises.

Figure 3 : « papa enlève ta main de mon boule » Moto Labo juin 1992

A Moto Labo, tu pouvais mesurer combien il te faudrait encore de temps pour prendre ma place au guidon d’une moto. Mais le temps est très vite passé et tu as vite rattrapé l’ancien.

Figure 4 : à Moto Labo en juin 1992

Cependant, en dépit de ces premiers contacts avec la moto, c’est plutôt vers le vélo que j’ai tenté de nous orienter tous les deux les années suivantes.

Figure 5 : premiers pas en VTT à Bren (26) le 11 août 1996

Toi avec le VTT MBK de ta sœur Emeline, moi sur mon premier vélo, le VTT Marin Muir Woods acheté en 1994 chez Pecchio, le magasin de cycles que fréquentaient mes parents à Albertville, nous avons parcouru nos premiers kilomètres sur les chemins.

Figure 6 : randonnée VTT à Prapoutel (38) en 1997

Au cours de ces premières années, nous avons pris du plaisir sur les sentiers de Prapoutel lors de la randonnée organisée par l’UC Pontcharra ou ceux de Megève lors du X country organisé par le club des sports.

Avec nos voisins de Saint Hilaire, Henri et Pierrick, nous avons commencé à tourner sur les courses VTT de la région.

Pendant cinq années, avec eux et le fort soutien d’Eric, nous avons aussi animé l’association VTT des petites roches et organisé la rando VTT et les tours de pays.

Figure 7 : Cassis SFR (13) en mars 1999

Toujours avec les mêmes compagnons de route, nous avons pris nos habitudes plus lointaines au raid Cassis SFR, au raid SFR du Salagou et surtout au Roc d’Azur à Fréjus.

A cette époque où j’essayais de te protéger du danger de la moto que je pratiquais en rallye routier, je ne pensais pas que ce serait ce danger qui t’emporterait à jamais.

Après quelques courses VTT où tu te donnais à fond et où tu souffrais, comme à Orcières Merlette (05) en compagnie de Luc, tu as décidé de passer à autre chose et de me laisser continuer seul les compétitions VTT.

A 66 ans, je continue toujours d’ailleurs.

Figure 8 : Rémi lors de la coupe de France à Orcières Merlette (05) en août 2000

Bien plus tard, j’ai plusieurs fois fait appel à tes talents dans la mécanique et la moto pour me sortir d’un mauvais pas.

Figure 9 : trajet Lagny (77) Saint Hilaire (38) en Honda XLR mars 2013

Le moteur de la XLR prévue pour la saison 2013 ayant rendu l’âme, nous sommes allés chercher cette nouvelle XLR dans les Ardennes. Tu te taperas les frimas du trajet Lagny Saint Hilaire pour me la rapporter dans les Alpes depuis la région parisienne afin que je puisse la préparer pour le rallye de la Sarthe.

Nouveau témoignage, s’il en fallait encore, de ton attachement à ton papa et à ses lubies motocyclistes.

Figure 10 : au Rallye de la Sarthe (72) en avril 2014

Tu apparaissais tellement content de m’accompagner sur les rallyes comme à la Sarthe en avril 2014 où les petits de Maud étaient venus nous retrouver. Je l’étais aussi mais les exigences émotionnelles de la course ne permettaient pas de trop s’attarder.

Maintenant, il est trop tard….

Figure 11 : Assistance de la Honda XLR à Porticcio (20) en juin 2011

Après m’avoir assisté et dépanné au Rallye de Corse auquel je participais avec la XLR en 2011, c’est toi, à nouveau, et Raphael qui m’avez secouru, dépanné et remplacé suite à mon accident dans la spéciale d’Urbalacone en Corse en juin 2014 au guidon de la Dominator.

Figure 12 : Accident de la Honda Dominator à Urbalacone (20) en juin 2014

Tu as profité de ton séjour en Corse pour te livrer à quelques-unes de tes facéties photographiques.

Figure 13 : plage de Porticcio (20) en juin 2014

Depuis le 21 août 2014, j’en ai découvert de nombreuses autres que je ne connaissais pas.

Mais que connaissais-je de toi en fait ?

Je t’aime mon p’tit gars.

Pour toujours.

Papytoum

RFVC 1984-2014 : merci à tous


papytoum

Bonjour à tous,

Comme prévu, la saison 2014 des Rallyes Routiers s’est achevée pour Papytoum et la Honda NX650 Dominator. Ce ne fut ni au lieu ni au moment que nous aurions souhaité mais ce sont les dures lois du sport….

Saison un peu courte tout de même pour le trentième anniversaire du moteur Honda RFVC dans les épreuves du Championnat de France des Rallyes Routiers.

Mais je tiens à tous vous remercier pour cette belle, quoique trop courte, saison de Rallyes Routiers.

Figure 1 : Papytoum dans Murles aux Garrigues 2014 (photo Cédric Houzet)

Votre fidélité en tant que lecteurs du blog motomag RFVC 1984-2014, m’a donné l’envie d’aller de l’avant. J’ai pris un vrai plaisir à vous écrire pendant toutes ces semaines.

Tout au long des 46 articles que j’ai rédigés sur le blog motomag depuis février 2014, votre présence a été essentielle.

A la fin de cette trop courte saison de Rallyes Routiers, je remercie tout particulièrement l’équipe d’Altitude Moto, concessionnaire Honda moto de Grenoble. Ils ne m’ont jamais fait défaut pour préparer la saison et être au top avec la Honda NX650 Dominator de 1988.

Figure 2 : Papytoum sur le Bugatti à la Sarthe 2014 (photo Julie Landais)

Mais, c’est à ma famille, notamment à mon épouse Floris, que je réserve mes plus tendres remerciements.

Depuis plus de 30 ans, je leur impose mon égoïste plaisir de faire du sport et d’y prendre des risques.

A chacune de mes casses physiques, c’est eux, parfois plus que moi, qui en paient l’addition.

Leur assistance a été de tous les instants et le plus souvent sans aucune plainte de leur part.

Figure 3 : Papytoum dans Cognocoli en Corse 2014 (photo Claude Leroy)

Un très grand merci final à tous les organisateurs de Rallyes Routiers. Depuis 30 ans, ils nous confectionnent des Rallyes comme on les aime.

Je souhaite longue vie à cette belle discipline que sont les Rallyes Routiers.

Dans quelques semaines, je ferai sans doute le point des dégâts et des étapes de la remise en état de Miss Dominator.

D’ici là, repos et patience sont nécessaires pour retaper le « papytoum ».

Encore merci à tous.

Papytoum

2014 : 8ème Rallye de Corse : promesses tenues


papytoum

Bonjour à tous,

Comme prévu, c’est l’un des brillants pilotes corses qui remporte la 8ème édition du Rallye de Corse moto organisée par le JMP Racing au départ de Porticcio (2B).

Figure 1 : Christophe Vélardi dans Cognocoli ES4 (photo Claude Leroy)

Retrouvez les résultats du 8ème Rallye de Corse moto ici :

http://archive.ffmoto.org/_RESULTATS/resultats.php?specialite=rallye

Figure 2 : Luc Deiana dans Cognocoli ES4 (photo Claude Leroy)

La bagarre fut de toute beauté entre Christophe Vélardi, au guidon d’un roadster Ducati 1200 Multistrada et Luc Déiana, autre pilote local, au guidon d’un mono supermotard Honda 450 CRF.

Le résultat final s’est joué lors de la dernière montée de Cognocoli.

Figure 3 : Thomas Verdoni dans Cognocoli ES4 (photo Claude Leroy)

Lors des 6 spéciales disputées de jour, Thomas Verdoni, Honda CBR1000RR, ou Laurent Filleton, Aprilia 1000 Tuono V4, sont parfois venus s’immiscer dans la lutte entre les 2 leaders.

Figure 4 : Laurent Filleton dans Cognocoli ES4 (photo Claude Leroy)

De nuit, avec la Yamaha MT09, comme à son habitude, Julien Toniutti se rapproche de la tête de la course.

Figure 5 : Julien Toniutti dans Cognocoli ES4 (photo Claude Leroy)

Florent Derrien et Maxime Delorme, KTM 690 SM, ou Benoit Nimis, Yamaha 450 YZF, avec leurs monos, n’atteignent pas les podiums lors des 4 spéciales disputées la nuit.

Figure 6 : Florent Derrien dans Cognocoli ES4 (photo Claude Leroy)

A l’occasion de la 3ème manche du CFRR 2014, le Championnat Constructeurs mis en place par la Commission Nationale des Rallyes Routiers de la FFM tient lui-aussi toutes ses promesses.

Figure 7 : Maxime Delorme dans Cognocoli ES4 (photo Claude Leroy)

Les constructeurs Ducati (premier), Aprilia (second), Yamaha (quatrième) et KTM (septième) sont bien représentés dans le classement scratch du 8ème Rallye de Corse.

Figure 8 : Benoit Nimis dans Cognocoli ES4 (photo Claude Leroy)

Dommage que Honda qui place 2 de ses meilleures motos actuelles, la Honda CBR1000RR et la Honda 450 CRF à la 3ème et la 5ème place du Rallye de Corse, après avoir mené l’épreuve jusqu’à l’ultime spéciale de nuit avec la seconde, ne participe pas au Championnat Constructeurs Rallyes Routiers de la FFM en 2014.

Figure 9 : Fanfan Monti CBR1000RR dans Cognocoli ES4 (photo Claude Leroy)

Avec nos moteurs Honda RFVC du passé, nous ne pouvions prétendre finir mieux placés dans les classements du 8ème Rallye de Corse.

Figure 10 : Antoine Caviglioli dans Cognocoli ES4 (photo Claude Leroy)

Mais quel plaisir ce fut de disputer les superbes spéciales du Rallye de Corse édition 2014 au guidon de nos vieilles machines.

Vous qui êtes restés sur le continent et n’avez pas eu la chance de rouler sur ces routes magnifiques, je vous propose quelques images prises en course lors de mes passages dans les spéciales d’Urbalacone ES3 (2 km 600) et Cognocoli-Monticchi ES2 (4 km 400) au guidon de la Honda NX650 Dominator de 1988. Regardez ici :

https://www.youtube.com/watch?v=jyc6xe0KLfo

https://www.youtube.com/watch?v=sCfv-6doV_4

Pour moi, le Rallye de Corse s’est terminé à l’hôpital après ma rencontre avec une clôture lors du premier passage de nuit d’Urbalacone ES9 (ES7 et ES8 de jour annulées).

Ne m’en demandez pas les raisons, je les ignore en grande partie : volonté de trop bien faire et/ou excès d’optimisme ?

Défaut de maîtrise du véhicule par le « papytoum » diront les plus perspicaces. « On a pas idée de rouler à des vitesses pareilles, et en plus de nuit, à un âge aussi avancé…. ».

La saison des Rallyes 2014 de Papytoum prend fin en « beauté » à l’occasion du 8ème Rallye de Corse.

Figure 11 : Philippe Thoumelin dans Cognocoli ES6 (photo Claude Leroy)

Je souhaite bonne continuation à tous les collègues du CFRR qui disputeront encore le Rallye de l’Ain, les 28 et 29 juin et le Rallye du Dourdou, les 18 et 19 juillet.

On se reverra certainement le Samedi 22 novembre au Salon Moto Légende à l’occasion de la remise des prix des Motos Classiques.


Figure 12 : Nick Ayrton dans Cognocoli ES4 (photo Claude Leroy)

Nous devrions y célébrer la domination de Nick Ayrton qui est bien parti pour remporter une fois de plus le Championnat de France des Rallyes Routiers chez les Classiques.

Papytoum

 

2014 : Papytoum sauve l’honneur des Honda à moteur RFVC au 57ème Rallye de la Sarthe


papytoum

Bonjour à tous,

L’effectif réduit chez les Classiques au départ du 57ème Rallye de la Sarthe (12 partants) ne devrait pas trop nuire à la qualité des débats.

Toutefois, sous le beau soleil prévu en Sarthe durant le week-end, le local de l’étape, Nick Ayrton avec son gros quatre cylindres, va pouvoir profiter de sa supériorité prévisible en terre sarthoise dans la catégorie des Classiques.

Figure 1 : Nick Ayrton prêt à l’attaque sur le circuit Bugatti au 57ème Rallye de la Sarthe (photo Julie Landais)

Sur le circuit Bugatti, Nick prend le départ dans la seconde série au milieu des monos et des sports. Il s’en séparera rapidement. Avec un temps de 8’18’’, soit 34 secondes de mieux que son temps de 2012, Nick laisse son second de la catégorie Classiques à près d’une minute après 4 tours du circuit Bugatti.

Avec la puissante GEX Classiques, Nick se classe 13ème du scratch sur le circuit Bugatti. Il maîtrise vraiment bien la vieille GEX et le circuit Bugatti, le bougre !!!

Eric Fortin termine en 9’17’’. Son gros flat twin, bichonné par Nico son préparateur, marche de mieux en mieux.

Figure 2 : la grosse attaque d’Éric Fortin sur le circuit Bugatti lors du 57ème Rallye de la Sarthe (photo Julie Landais)

La lutte va être chaude lors du prochain Dark Dog Moto Tour entre les 2 compères….

Derrière les 2 lièvres de la catégorie Classiques, les temps se resserrent. En 9’49’’ pour les 4 tours, Christian Lacoste fait briller son vieux flat twin. Ricou en 9’51’’ devance l’autre RDLC de Michel Fontana 9’59. David Carlo avec sa Honda XL600R s’intercale entre les 2 en 9’57.

Figure 3 : Christian Lacoste pousse le vieux flat twin sur le circuit Bugatti lors du 57ème Rallye de la Sarthe (photo Julie Landais)

Les deux Honda NX650 Dominator à moteur RFVC d’Antoine Caviglioli et Philippe Thoumelin se sont bien arsouillées sur le circuit Bugatti. Mais elles sont vraiment à la peine les 2 « grosses » Honda à moteur RFVC et leurs pilotes aussi. Leurs temps dépassent les 10 minutes (10’03’’ et 10’04’’ respectivement).

Figure 4 : l’arsouille des 2 Honda Dominator d’Antoine et Philippe sur le circuit Bugatti au 57ème Rallye de la Sarthe (photo Julie Landais)

La punition continue lors des 2 spéciales de jour, moins sévère cependant. Nick nous colle 7 secondes et plus dans Maigné et 6 secondes et plus dans Coulans.

La messe est dite sur ce rallye. Les autres vont devoir se battre pour les accessits.

Nick, Eric, Christian, Antoine, Philippe et Ricou figurent dans cet ordre au classement de l’étape de jour du 57ème Rallye de la Sarthe.

Figure 5 : Ricou à l’attaque sur le circuit Bugatti lors du 57ème Rallye de la Sarthe (photo Julie Landais)

Aux abandons sur chute de David et Michel lors de l’étape de jour, il faudra ajouter celui de Stéphane avec la petite Honda 400 CBT. Après avoir roulé sur le fameux circuit Bugatti, le twin Honda n’aurait-il pas apprécié les petites routes sarthoises ?

 

Figure 6 : Stéphane Scellier et le petit twin Honda sur le circuit Bugatti lors du 57ème Rallye de la Sarthe (photo Julie Landais)

Retrouvez l’interview de Stéphane Scellier par Raphael Ottavi ici :

https://www.youtube.com/watch?v=Peo7U56NMJ8

La nuit claire et sèche ne changera pas grand-chose à la situation. Les ennuis électriques de Christian et Antoine laisseront le champ libre à Papytoum qui ne réussira pas à s’approcher de Nick lors des 4 passages de nuit dans les 2 spéciales de Coulans sur Gée et Maigné. Philippe termine second de l’étape de nuit loin derrière Nick. Il devance Eric, Christian, Ricou et Antoine.

Figure 7 : Papytoum dans Maigné au 57ème Rallye de la Sarthe (photo Raphael Ottavi)

Au classement général du Rallye de la Sarthe, la logique est respectée : les 2 vainqueurs du Dark Dog Moto Tour, Nick Ayrton et Eric Fortin au guidon de leurs grosses motos devancent Philippe « papytoum » Thoumelin et la petite Honda NX650 Dominator à moteur RFVC.

Figure 8 : Podium des Classiques au 57ème Rallye de la Sarthe (photo Marc Troussard)

Retrouvez l’interview d’Eric Fortin par Raphael Ottavi ici :

https://www.youtube.com/watch?v=NIJiLK8jCfs

Pour bien figurer au classement final du Championnat de France des Rallyes, il va falloir nous réveiller avec nos monos lors des 3 prochaines manches : la Corse, les 07 et 08 juin, l’Ain, les 28 et 29 juin et lors de la finale au Dourdou à Villecomtal (12), les 18 et 19 juillet.

Les routes devraient être plus favorables à nos machines et il n’y aura pas de circuit. Mais cela sera-t-il suffisant pour que les monos Honda à moteur RFVC d’Antoine et Philippe restent dans la course ?

A partir de jeudi, avant la manche Corse, je vous emmènerai sur les traces de Raphael Ottavi pour un petit périple en images chez les modernes lors du 57ème Rallye de la Sarthe.

A jeudi.

Papytoum

2014 : hécatombe chez les Classiques au 57ème Rallye de la Sarthe


papytoum

Bonjour à tous,

A quelques jours de son départ, la 57ème édition du Rallye de la Sarthe apparaissait très prometteuse chez les Classiques.

Avec pas moins de 15 inscrits, la bagarre allait être sympa à suivre tout au long du week-end sur les routes sarthoises :

160 AYRTON Nick SUZUKI 1100 GSXR

162 LACOSTE Christian BMW R 100 RT

163 THOUMELIN Philippe HONDA NX 650 DOMINATOR

164 CAVIGLIOLI Antoine-François HONDA NX 650 DOMINATOR

165 FONTANA Michel YAMAHA 350 RDLC

166 MANGEMATIN Eric YAMAHA 350 RDLC

167 KERAUDY Alain HONDA XL 600 R

168 KERAUDY Jean HONDA XL 600 R

169 CARLO David HONDA XL 600 R

410 WILS Dominique HONDA XL 600 R

411 FORTIN Eric BMW R 80 GS

412 JOUAN Salah HONDA 900 BOL D’OR

413 ZABRONIECKA Joël HONDA CB 750 K2

414 BARBET Nicolas YAMAHA 650 XS

415 SCELLIER Stéphane HONDA 400 CBT

Le premier à nous lâcher fut Dominique Wils. En attente de pièces pour redonner vie à son vieux moteur RFVC, Dominique ne pourra malheureusement pas être prêt à temps pour venir s’ébattre avec les copains sous le soleil sarthois.

Dominique se rattrapera depuis le bord des routes en filmant le passage des concurrents pour Motomag :

http://www.motomag.com/Rallye-moto-de-la-Sarthe-retour-en-videos-avec-Franck-Coudert-et-Herve-Laur.html

Figure 1 : Dominique Wils sur le circuit d’Alès au DDMT 2013 (photo Francesco Scuderi)

En 2014, à la Sarthe, Dominique n’aura pas l’occasion de nous montrer la qualité de son pilotage sur circuit au guidon de la Honda XL600R à moteur RFVC. Dommage !!

Après les défections de JOUAN Salah et sa HONDA 900 BOL D’OR et de Nicolas BARBET sur YAMAHA 650 XS, les faits de course allaient continuer à décimer les rangs des Classiques.

Sur le circuit Bugatti, de belles empoignades mais point de chute à déplorer cette année sur la piste bien sèche du circuit.

Par contre, dès le premier passage dans la rapide spéciale de Maigné, le jeune David Carlo, emporté par sa fougue, négocie mal la première courbe à droite qui nous fait entrer au lieu-dit la Chopinière dans une série de virages plus ou moins prononcés. Sa chute est inévitable.

Heureusement, David évite de justesse de percuter le poteau en face de lui. La glissade se termine à gauche de la route dans le talus où le choc violent provoque de gros dégâts : jambe cassée et luxation d’épaule pour lui, explosion du tableau de bord et guidon cassé pour la Honda XLR. La prise en charge de David est immédiate. Il souffre beaucoup en attente des soins qu’il recevra au centre hospitalier du Mans. Selon David, il est bien pris en charge par les spécialistes locaux des traumatismes liés à la pratique du sport motocycliste.

Figure 2 : David Carlo sur le circuit Bugatti au 57ème Rallye de la Sarthe (photo Julie Landais)

David très motivé depuis ses bons résultats au Rallye des Garrigues avait très bien débuté sa première édition du Rallye de la Sarthe. Sur le circuit, il figurait en tête des Honda à moteur RFVC. Il devançait notamment les 2 grosses Honda NX650 Dominator, un peu trop lourdes pour rivaliser avec l’agile Honda XLR sur la piste sarthoise.

Retrouvez l’interview de David Carlo par Raphael Ottavi ici :

https://www.youtube.com/watch?v=N0QqGYB-d2o

Après ce premier coup du sort chez les Classiques, ce sera au tour de Michel Fontana de payer son tribut à sainte gamelle. Alors qu’en pilote habitué des circuits, Michel avait su éviter de se faire piéger par les trajectoires aléatoires de nos trails sur la piste du Mans, ce sont les pièges de la route qui se refermeront sur lui.

Figure 3 : Michel Fontana sur le circuit Bugatti au 57ème Rallye de la Sarthe (photo Julie Landais)

Sur le routier après la spéciale de Maigné qu’il avait négociée prudemment, ébloui par le soleil sarthois, un comble, Michel pense avoir glissé sur une plaque de gas-oil. Là aussi, la chute inévitable se solde par beaucoup de dégâts. Pour le pilote, des fractures de côtes et de vertèbres, mais heureusement, pas d’atteinte neurologique. La fourche de la moto a pas mal souffert de l’impact.

Les deux pilotes novices dans les Rallyes devraient s’en remettre sans séquelles. Nous le leur souhaitons en tous les cas et leur adressons tous nos vœux de rétablissement rapide afin de les revoir prochainement avec nous sur les routes des Rallyes.

La journée à la Suze sur Sarthe se terminera tristement chez les Classiques lorsque les deux frères Keraudy nous annoncerons qu’ils ne repartiront pas de nuit suite à l’accident de leur pote David. Alors qu’ils avaient magnifiquement navigué tout au long de l’étape de jour sur le parcours compliqué tracé par Daniel Orriols, les frangins n’ont plus l’esprit à la course. On peut les comprendre.

Figure 4 : les frères Keraudy, Alain et Jean, sur le circuit Bugatti au Rallye de la Sarthe 2014 (photo Francesco Scuderi)

Pour certains des pilotes restant en course, les choses n’allaient pas se passer comme ils l’auraient souhaité.

Avant le départ de nuit, Christian Lacoste, dont le flat twin a brillamment marché de jour, sur le circuit Bugatti mais aussi dans les 2 spéciales de route, est inquiet. L’embrayage de la BM patine de plus en plus. Tiendra-t-il toute la nuit ?

Selon Christian, son éclairage complémentaire prévu pour la nuit a peu de chances de durer. Je lui ouvrirai donc la route toute la nuit avec mon puissant phare longue portée et cela devrait nous permettre de rentrer à bon port l’un et l’autre. Malheureusement, le défaut d’éclairage sera très pénalisant pour Christian dans les spéciales au cours de la nuit.

Figure 5 : Christian Lacoste sur le circuit Bugatti lors du 57ème Rallye de la Sarthe (photo Julie Landais)

Et les ennuis chez les Classiques ne seront pas finis. Peu après le départ de la boucle de nuit, Antoine-François Caviglioli ne nous a pas rejoint lors des contrôles horaires suivant la spéciale de Coulans sur Gée. Les infos sont inquiétantes. Antoine ne parvient pas à démarrer sa moto dans la zone de non-assistance extérieure qui précède la spéciale de Maigné.

Finalement, à force de courage, malgré la panne de son éclairage, Antoine réussira à effectuer tout le routier, à parcourir les spéciales et à ramener la moto à la Suze sur Sarthe mais au prix de nombreuses pénalités. Tout ça à cause d’un défaut électrique sur sa Dominator.

Souhaitons à Antoine, qui avait déjà connu la panne au Rallye des Garrigues, de ne pas connaître pareilles mésaventures à chacune des prochaines épreuves du Championnat de France des Rallyes 2014.

Figure 6 : Antoine Caviglioli et Papytoum en bagarre sur le Bugatti lors du 57ème Rallye de la Sarthe (photo Julie Landais)

En Corse, à domicile, Antoine devrait avoir une faim de loup au départ du Rallye de Corse à Porticcio le samedi 07 juin.

A lundi, pour les résultats de la course chez les Classiques lors du 57ème Rallye de la Sarthe.

Papytoum

2014 : mes reconnaissances du 57ème Rallye de la Sarthe


papytoum

Bonjour à tous,

En partant de Grenoble avec la Honda NX650 Dominator à moteur RFVC, le week-end précédant la 57ème édition du Rallye de la Sarthe, la onzième pour moi, j’ai 2 objectifs.

  

 Figure 1 : Affiche du 57ème Rallye de la Sarthe

Le premier de mes objectifs, c’est de reconnaitre très sérieusement le routier. En effet, depuis mon retour en rallye au guidon des Honda à moteur RFVC en 2009, je me suis mis en tête de faire les routiers des rallyes sans utiliser de dérouleur de road book comme à l’époque des parcours fléchés que j’ai connus auparavant.

C’est un moyen que j’ai trouvé pour entretenir ma bonne mémoire visuelle. Pour l’instant, cela ne m’a pas trop mal réussi. Je pense également que cela contribue à ma sécurité lors des roulages, parfois rapides, sur les liaisons routières des rallyes.

  

 Figure 2 : Routier de jour du Rallye de la Sarthe 2014 (241 km)

Pour répondre à mon premier objectif, il me faudra parcourir plusieurs fois l’ensemble du routier (360 km), de jour et aussi de nuit. Je devrais répéter les passages en voiture, le road book à proximité, dans les sections où je commets des erreurs. Sur la boucle de nuit (122 km), je devrais également passer en moto de nuit pour valider ma bonne connaissance du parcours routier du Rallye de la Sarthe.

 

 Figure 3 : Routier de nuit du Rallye de la Sarthe 2014 (122 km à faire 2 fois)

Avec cette méthode d’apprentissage du routier, je suis aux antipodes des concurrents qui prônent la remise du road book au départ d’un rallye. Finalement à chacun son plaisir. Le mien, c’est de rouler en terrain reconnu.

Le second de mes objectifs lors des reconnaissances du Rallye de la Sarthe 2014, c’est de faire des reconnaissances bien plus correctes des spéciales que ce que j’ai fait au Rallye des Garrigues qui ouvrait la saison du Championnat de France des Rallyes. Dans la nouvelle spéciale organisée à Murviel les Montpellier, je peux dire que je ne savais pas vraiment où je mettais mes roues. Ce n’est pas la meilleure façon de rester au contact de mes concurrents chez les Classiques.

 

 Figure 4 : Spéciale de Coulans sur Gée au Rallye de la Sarthe 2014

En préparation du 57ème Rallye de la Sarthe, pour améliorer mes reconnaissances des spéciales, je ferai des passages en voiture mais aussi à pied. En plus d’être plutôt économique, cela permet de bien s’imprégner du tracé de l’épreuve chronométrée et de mieux visualiser l’état du sol.

Contrairement aux années précédentes, le circuit Bugatti restera inacessible aux reconnaissances faute de roulage organisé au cours de la semaine précédant le 57ème Rallye de la Sarthe.

Pour la 57ème édition, Daniel Orriols a tracé un circuit de jour dans le sens des aiguilles d’une montre au départ de la Suze sur Sarthe avec ville étape à Fresnay sur Sarthe au nord. Il reprend ainsi son idée de 2011 où le rallye faisait étape à Ballon. Mais en 2011, la reconnaissance à moto des spéciales de Courcebeuf et de Domfront en Champagne étaient autorisées. En 2014, seuls des passages en voiture (ou à pied) sont possibles théoriquement dans les spéciales de Coulans sur Gée et de Maigné.

En début de semaine, les impressions sont mitigées. L’apprentissage du routier devrait nécessiter beaucoup de kilomètres en voiture.

Pour les spéciales, je suis dégouté dans un premier temps. Il n’y aura pas moyen de reprendre la moindre seconde à Nick Ayrton dans des spéciales aussi rapides. Nos monos Honda à moteur RFVC ne vont pas être à la fête sur le 57ème Rallye de la Sarthe. La météo qui s’annonce bonne n’arrange rien.

Après un passage à pied, les premières impressions seront relativisées. Nous devrions bien nous y amuser dans ces 2 spéciales.

A propos de l’interdiction des reconnaissances des spéciales à moto, au cours de la semaine, jusqu’à tard jeudi soir, je ne croiserai que 2 motos au voisinage des spéciales.

La première, dans la journée de lundi s’apprête à prendre le départ de la spéciale de Maigné. Alors que je suis installé dans ma voiture au poste zéro de la spéciale, le jeune conducteur de la speed triple blanche immatriculée en Sarthe vient me demander si je sais où est le départ de la spéciale et me dire qu’il ne fait pas le rallye.

La seconde, tard dans la nuit de lundi, est rencontrée au poste A de la spéciale de Coulans sur Gée que je redescends en voiture. La moto est conduite par un anglo sarthois résidant à Fresnay sur Sarthe bien connu dans le milieu des rallyes. Il m’explique quelques éléments de préparation récents de son puissant quatre cylindres et me demande de faire une montée en voiture à mes côtés dans la spéciale qu’il connaît très bien. Sacré Nick !!!

Les traces de freinage de moto de plus en plus nombreuses tout au long de la semaine au poste 10 de la spéciale de Maigné n’ont laissé aucun doute à tous les autres concurrents sur le non-respect de l’interdiction des reconnaissances à moto par certains.

Heureuse égalité sportive lors du 57ème Rallye de la Sarthe….

 

 Figure 5 : Spéciale de Maigné au Rallye de la Sarthe 2014

La boucle de nuit concoctée par Daniel Orriols emprunte dans le sens inverse des aiguilles d’une montre une partie des routes empruntées de jour dans l’autre sens.

Jeudi soir, après un ultime tour du routier de nuit à moto, je pense que les choses devraient bien se passer pour moi au plan de l’orientation lors des liaisons routières du 57ème Rallye de la Sarthe.

De plus, j’ai proposé d’ouvrir la route de nuit à Christian Lacoste qui me précède dans la liste des engagés avec son vieux flat twin. Son embrayage donne des signes d’affaiblissement inquiétant et Christian craint que son éclairage ne rende l’âme assez vite au cours de la nuit. L’avoir derrière moi sur le routier sera mon assurance anti jardinage.

Plus que demain vendredi pour préparer la machine, passer les contrôles administratifs et techniques et prendre un peu de repos au bord de la Sarthe.

  Figure 6 : La Sarthe à la Suze sur Sarthe

Chez les Classiques, va falloir se résigner à voir Nick caracoler en tête du 57ème Rallye de la Sarthe.

A mardi pour le récit des évènements sarthois chez les Classiques.

Papytoum

2014 : Saine bagarre en Classiques au 4ème Rallye des Garrigues


papytoum

Bonjour à tous,

Malgré les conditions météo présentes lors du 4ème Rallye des Garrigues, pluie de jour et routes mouillées, le joli routier n’aurait pas dû présenter de difficultés particulières pour les concurrents de la catégorie Classiques.

Mais c’était sans compter avec l’étourderie de Nick Ayrton, 30 secondes de pénalités pour erreur de calage de sa pendule, la malchance d’Antoine, panne de carburation, la jeunesse de David Carlo, 2 fois 15 secondes de pénalités pour s’être approché trop près des tapis de pointage et l’inexpérience de la nuit pour Eveline Kislig, 30 secondes de pénalités lors de l’étape de nuit.

Au final, Ricou s’en sort plutôt bien avec la petite moto japonaise à moteur 2 temps. Il a beaucoup hésité avant le départ entre elle et sa moto habituelle en Classiques, la Honda XL600LM à moteur RFVC. Ricou finit second de jour puis 4ème de nuit et repart des Garrigues avec la troisième place au Classement provisoire du Championnat de France des Rallyes.

Ricou semble satisfait de sa nouvelle monture puisqu’on devrait le retrouver avec elle au prochain Rallye de la Sarthe.

Figure 1 : « Ricou » dans la spéciale de Lavérune (photo Raphael Ottavi)

Retrouvez l’interview d’Eric « Ricou » Mangematin par Raphael Ottavi ici : http://youtu.be/A6PcKTxzkBQ

Chez les bretons de l’Association Sportive de Trélivan les impressions sont mitigées. Leur jeune poulain, David Carlo a fait étalage de sa conduite sure sur les routes du Languedoc. Il finit seulement 6ème de jour à cause de ses 2 pénalités de 15 secondes. Il est 5ème de nuit derrière quatre pilotes habitués du Championnat de France des Rallyes. David devrait rapidement améliorer ses résultats. Attention à lui en Classiques au Rallye de la Sarthe.

Figure 2 : David Carlo dans la spéciale de Lavérune (photo Raphael Ottavi)

De jour, le second membre de l’association ne commet pas d’erreur sur le routier et assure des temps corrects en spéciale. Jean Keraudy est 4ème de l’étape de jour. La nuit, les conditions de roulage sont un peu plus difficiles pour les membres de l’Association Sportive de Trélivan qui bénéficient de l’ouverture de route assurée par David Carlo. Sans aucune pénalité, Jean est 7ème lors de l’étape de nuit.

Figure 3 : Jean Keraudy dans la spéciale de Murviel (photo Cédric Houzet)

Retrouvez l’interview de Jean Keraudy par Raphael Ottavi ici : http://youtu.be/wZpmAwo74h0

Au guidon de la même machine que Ricou, Michel Fontana est plutôt régulier de jour comme de nuit. Il conclut la journée à la 7ème place et la nuit à la 9ème.

Figure 4 : Michel Fontana dans la spéciale de Murviel (photo Cédric Houzet)

Egalement très régulier, Alain Keraudy, représentant lui aussi la Bretagne et l’Association Sportive de Trélivan, termine 8ème de jour comme de nuit.

Figure 5 : Alain Keraudy dans la spéciale de Murles (photo Cédric Houzet)

Retrouvez l’interview d’Alain Keraudy par Raphael Ottavi ici : http://youtu.be/b_KhLkry6jY

Au guidon de la Honda 750 XLV, Stéphane Chalemont s’est manifestement fait plaisir sur les routes de sa région pour son premier rallye. Stéphane est plus habitué à assurer notre sécurité au bord des routes des rallyes. Reverrons-nous Stéphane au départ d’un rallye ? Ce n’est pas impossible vu ses bonnes sensations lors de ce 4ème Rallye des Garrigues.

Figure 6 : Stéphane Chalemont dans la spéciale de Murles la nuit (photo Cédric Houzet)

Ils ont l’air plutôt content de leur course les anciens, Eric Mangematin, Philippe Thoumelin et Nick Ayrton sur le podium Classiques du Rallye des Garrigues 2014.

Figure 7 : Podium des Classiques du Rallye des Garrigues (photo Marc Troussard)

Après le Rallye des Garrigues, Papytoum et la Honda NX650 Dominator à moteur RFVC sont en tête du classement provisoire du Championnat de France en Classiques devant Nick Ayrton et le gros 4 cylindres japonais, second et Eric Mangematin au guidon de la petite moto japonaise à moteur bicylindre deux temps, troisième.

Retrouvez l’interview de Philippe « Papytoum » Thoumelin par Raphael Ottavi ici : http://youtu.be/rlY1ZaP3UkQ

Classement provisoire du Championnat de France Classiques 2014 après le Rallye des Garrigues

Rang

Numéro

Pilote

Moto

Points jour

Points nuit

Total

1

163

THOUMELIN Philippe

Honda NX650 Dominator

30

21

51

2

160

AYRTON Nicholas

Suzuki 1100 GSXR

21

25

46

3

166

MANGEMATIN Eric

Yamaha 350 RDLC

25

18

43

4

168

KERAUDY Jean

Honda XL600R

18

15

33

5

169

CARLO David

Honda XL600R

16

16

32

6

164

CAVIGLIOLI Antoine-François

Honda NX650 Dominator

0

30

30

7

165

FONTANA Michel

Yamaha 350 RDLC

15

13

28

8

167

KERAUDY Alain

Honda XL600R

14

14

28

Nous devrions retrouver nos « potes » Dominique Wils et Eric Fortin, autres habitués des Classiques, lors du prochain Rallye de la Sarthe les 12 et 13 avril au départ de La Suze sur Sarthe.

Papytoum

 

2014 : les Honda NX650 Dominator dominent aux Garrigues


papytoum

Bonsoir à tous,

toutes mes excuses pour le retard à vous présenter les résultats du Rallye des Garrigues 2014, première manche du Championnat de France des Rallyes Routiers. La neige tombée sur les Alpes au cours du week-end a plus que perturbé mon retour à domicile.

Par contre, aucun retard pour les Honda NX650 Dominator à moteur RFVC qui ont bien rempli leur contrat lors du 4ème Rallye des Garrigues que nous avons disputé le week-end dernier au départ de Lavérune (34).

Au guidon des Honda NX650 Dominator, Papytoum gagne l’étape de jour et Antoine-François Caviglioli remporte la nuit.

Dès l’ouverture de la bataille des Classiques, les choses ont très bien commencé pour Antoine qui nous colle près de 9 secondes lors du premier passage dans la spéciale de Murles.

Très en confiance sur le mouillé avec les pneumatiques Dunlop TR91 qu’il connait bien, Antoine emmène avec facilité sa Dominator sur les petites routes du Languedoc. Le poids léger de sa nouvelle machine est un avantage par rapport à sa lourde Honda Transalp de la saison précédente.

Malheureusement pour Antoine, le carburateur de la Honda Dominator donne des signes de défaillance lors du premier passage dans la spéciale de Murviel. Antoine est obligé d’abandonner l’étape de jour. Sans doute des saletés dans le carburant de sa vieille moto.

L’abandon d’Antoine fera l’affaire de ses concurrents des Classiques lors du décompte des points marqués pour le Championnat de France Classiques.

 

Figure 1 : Antoine Caviglioli dans la spéciale de Murviel (Photo Cédric Houzet)

Lors de l’étape de nuit, les routes ont un peu séché, il ne pleut plus. Antoine domine nettement la bataille chez les Classiques dans les 2 spéciales disputées. Antoine remporte la seconde étape du Rallye des Garrigues 2014.

Retrouvez l’interview d’Antoine Caviglioli par Raphael Ottavi ici : http://youtu.be/vgAd24Uk4gU

Derrière Antoine, c’est un peu la débandade en Classiques. Dans Murles, lors du premier passage de jour, tir groupé des Classiques à plus de 8 secondes d’Antoine. Nick Ayrton, David Carlo, le petit breton qui promet au guidon de sa Honda XL600R, Philippe Thoumelin, avec l’autre Honda Dominator et Eric Mangematin, qui a finalement choisi de rouler en Classiques avec le petit bicylindre japonais qui fume plutôt qu’avec la grosse Honda XL600LM à moteur RFVC, sont dans la même seconde. Stéphane Chalemont, le local de l’étape avec la Honda 750 XLV est un peu plus loin.

Lors du premier passage sur la patinoire de Murviel, du fait des ennuis de carburation d’Antoine, David Carlo avec la Honda XL600R passe le plus vite devant Nick Ayrton et son gros quatre cylindres japonais. Quant à moi, terrorisé par l’idée de la chute, je fais toute la spéciale en utilisant à l’excès le couple du gros moteur RFVC, très soucieux de ne pas faire patiner la roue arrière de la moto sur le mouillé. Résultat, je termine très loin au classement de la spéciale. Eveline Kislig, la suissesse qui pilote la même moto que moi, me suit de près chez les Classiques.

Figure 2 : Eveline Kislig avant le départ du Rallye des Garrigues 2014

Après l’abandon d’Antoine, pour le second passage dans les spéciales de jour, le binôme Papytoum-Honda Dominator se reprend. Je fais le meilleur temps dans Murles, douze secondes plus vite qu’au premier passage, juste devant Stéphane Chalemont qui se lâche avec la Honda 750 XLV. Dans Murviel, spéciale plus rapide, je suis second derrière Nick, encore 13 secondes de mieux qu’à mon premier passage. Les choses sont enfin plus conformes à nos attentes respectives. Pour le Rallye de la Sarthe, il va falloir que j’assure beaucoup mieux les reconnaissances des spéciales pour éviter mes errements en course. David Carlo, qui fait 2 fois quatrième prouve qu’il faudra compter avec lui en Classiques cette saison.

 

Figure 3 : David Carlo au Rallye des Garrigues 2014 (photo Cédric Houzet)

Sur la spéciale rapide de Lavérune qui clôt la journée, je termine à 6/10 de Nick. Bonne fin d’étape pour Papytoum et la Honda NX650 Dominator.

Figure 4 : Nick Ayrton dans la spéciale de Lavérune (photo Cédric Houzet)

Retrouvez l’interview de Nick Ayrton par Raphael Ottavi ici : http://youtu.be/717TUYyX5cE

Malheureusement pour nos copains du Moto Club Dauphinois, Alain et Olivier Amblard sortent assez violemment sur la portion finale très glissante de la spéciale. Ils explosent le side-car au fond d’un fossé et doivent abandonner. Bien secoués, les 2 membres de l’équipage s’en sortent heureusement plutôt bien mais avec pas mal de contusions. Le side-car Choda d’Alain aura plus de mal et devra subir des opérations de mécanique assez lourdes pour retrouver les routes des Rallyes. Bon courage Alain.

 

Figure 5 : Alain Amblard en plein préparatif à Lavérune (34)

Après l’abandon d’Antoine de jour et suite à la pénalité de 30 secondes prises par Nick sur le routier dès le début du Rallye des Garrigues, les choses se sont plutôt rapidement éclaircies pour moi sur ce 4ème Rallye des Garrigues. Malgré mes insuffisances, au bilan final du Rallye des Garrigues 2014, je succède à Stéphane Guéguin, vainqueur ici en 2013 en catégorie Classiques.

En somme un excellent début de saison 2014 pour les Honda NX650 Dominator à moteur RFVC à l’occasion du Rallye des Garrigues.

Rendez-vous à tous les 12 et 13 avril à La Suze sur Sarthe pour le Rallye de la Sarthe.

Papytoum

 

2014 : Papytoum dans le Championnat de France des Rallyes Routiers


papytoum

Bonjour à tous,

Voici une petite présentation filmée par Raphael Ottavi avant le début de la saison du Championnat de France des Rallyes 2014 en catégorie Classiques

http://youtu.be/jFdFFNeQuIM

 Figure 1 : Papytoum en Dauphiné avant la saison 2014 (photo Raphael Ottavi)

Rendez-vous dans les prochains jours pour les premières impressions au guidon de la Honda NX650 Dominator à moteur Honda RFVC lors du Rallye des Garrigues, première manche du Championnat de France des Rallyes 2014.

A bientôt sur PAPY TOUM – YouTube ».

Papytoum

2014 : le Moto Club Dauphinois dans le Championnat de France des Rallyes Routiers


papytoum

Bonjour à tous,

En 2014, au guidon de la Honda NX650 Dominator, je participerai au Championnat de France des Rallyes Routiers avec le Moto Club Dauphinois, club auprès duquel j’étais déjà licencié au cours des années 1990.

Figure 1 : Carte de membre actif du Moto Club Dauphinois des années 1990

Le Moto Club Dauphinois sera bien représenté dans le Championnat de France des Rallyes Routiers (CFRR) en 2014.

Multiple vainqueur d’épreuves dans le Championnat de France des Rallyes, Alain Amblard est un spécialiste des Rallyes Routiers.

Licencié au Moto Club Dauphinois, Alain tutoyait déjà les podiums au guidon de la Honda XR600 à moteur RFVC préparée par son « pote » François Bourdiaux dans les années 1990.

Au classement du Rallye Vercors-Trièves 1992, il est juste devancé par le futur Champion de France des Rallyes, le policier Bruno Viaud qui pilote une des motos Honda XR600 du Club de la Police Nationale équipée du fameux Kit Mugen. A la seconde place du Rallye Vercors-Trièves se trouve Frédéric Avandetto dont la Honda CR500, machine de cross adaptée à la route, fait figure d’épouvantail dans les Rallyes Routiers en 1992.

Figure 2 : Alain Amblard au guidon de la Honda XR600 à moteur RFVC au Rallye Vercors-Trièves 1992

Revenu à la compétition dans les années 2000, Alain devient Champion de France des Rallyes en catégorie monocylindre en 2007.

 

Figure 3 : L’équipage Alain Amblard et Olivier Amblard au Rallye du Dourdou 2013 (photo Sandra Kientz)

Toujours aussi efficace, quel que soit la machine qu’il pilote, Alain remporte la catégorie side-car du Championnat de France des Rallyes 2013 en compagnie de son homonyme Olivier Amblard.

En 2014, Alain Amblard participera à quelques épreuves du Championnat de France des Rallyes toujours dans la catégorie Side-car. Il devrait y avoir à nouveau quelques belles bagarres pour le podium dans la catégorie side-car.

Dans une toute autre perspective, le Moto Club Dauphinois sera aussi représenté par quelques « newcomers ».

Comme il le dit lui-même, Denis Molinet vient « pour voir » lorsqu’il teste le Rallye Routier en 2013 en participant au Rallye du Beaujolais puis au Rallye des Volcans.

Denis roule alors avec une moto Honda 650 SLR de 97, elle aussi équipée du moteur Honda RFVC.

 

Figure 4 : Denis Molinet au Rallye des Volcans 2013

Denis avait été prévenu par les copains que l’essayer c’est l’adopter. Il ne se méfie pas, se régale… et repart pour une nouvelle saison de Rallyes Routiers en 2014 toujours pour se faire plaisir.

Malheureusement pour la bande des pilotes des motos Honda à moteur RFVC, en 2014 Denis ne roulera plus avec le moteur Honda RFVC. Il participera au Championnat de France des Rallyes en catégorie Sport au guidon d’un bicylindre japonais.

En 2014, Denis espère participer à un plus grand nombre de rallyes qu’en 2013. Il remercie à cette occasion tous ceux qui lui ont apporté aide, explications et conseils lors de ses débuts dans les Rallyes Routiers.

Nous souhaitons à Denis de prendre encore beaucoup de plaisir lors de sa seconde saison de Rallyes Routiers.

Parmi les nouveaux du Moto Club Dauphinois, faisant partie de la jeune génération, Mickael Ségura a décidé de tester les Rallyes Routiers lors du Rallye des Garrigues qui ouvre la saison 2014.

Figure 5 : Mickael Ségura pilote « newcomer » du Moto Club Dauphinois

Mickael est âgé de 24ans. Il est chauffeur routier, ce qui ne devrait pas lui laisser beaucoup de temps pour les reconnaissances des épreuves auxquelles il participera en 2014.

Mickael n’a jamais fait de compétition en moto ni même roulé sur piste. Comme il le dit : « je suis un parfait débutant en termes de Rallye Routier. On verra bien ce que ça va donner ».

La moto de Mickael est une Honda 600 Hornet de 2008 avec laquelle il disputera le classement de la nouvelle catégorie Roadster du Championnat de France des Rallyes.

Mickael effectue lui-même la préparation de sa moto avec notamment la mise en place d’une protection en fibres faite maison sur ses carters moteur. Mickael a également équipé sa machine d’une ligne d’échappement qui lui permet de gagner en garde au sol. Avant le Rallye des Garrigues, son premier rallye, il envisage de la faire passer au sonomètre pour vérifier son niveau de décibels.

Nous souhaitons à Mikael de ne pas se laisser gagner par le glandage afin de réussir sa saison 2014.

Figure 6 : Papytoum en Dauphiné avant le début de la saison 2014 (photo Raphael Ottavi)

Quant à moi, j’essaierai de faire honneur au Moto Club Dauphinois dans la catégorie Classiques du Championnat de France des Rallyes 2014 au guidon de la Honda NX650 Dominator à moteur RFVC.

A jeudi pour une petite présentation filmée.

Papytoum

2014 : les Honda à moteur RFVC en force au départ du Rallye des Garrigues


papytoum

Bonjour à tous,

En 2014, la bataille va encore faire rage dans la catégorie des Classiques du Championnat de France des Rallyes Routiers et les motos Honda à moteur RFVC devraient à nouveau tirer leur épingle du jeu.

Ce ne sont pas moins de trois Honda XL600R à moteur Honda RFVC qui viennent de Bretagne afin de participer au Championnat de France des Rallyes 2014 en Classiques.

Au guidon, Alain, Jean et Carlo qui représentent l’Association Sportive de Trélivan moto (22).

Figure 1 : Carlo, Jean et Alain de l’Association Sportive de Trélivan Moto aux Cht’is givrés 2014 (photo Sandra Kientz)

Alain Keraudy : motard depuis peu, 60 ans, et seulement 3 ans de permis moto. Alain a eu envie de goûter à la compétition moto. Pour des questions de format de course, il a choisi le Rallye Routier. Comme il le dit : « naïvement, je pensais que ma navigation compenserait mes piètres performances ».

Un coup de fil à Robert Degaudez, animateur entre autres du forum de Rally Spirit et le voilà au départ des Chtis givrés en 2013 au guidon de la Honda XL600R à moteur RFVC. Suivront les Rallyes de la Sarthe, du Beaujolais, du Dourdou, les Volcans et en dernière minute le Dark Dog Moto Tour.

Sacré programme tout de même pour un débutant…

Au programme d’Alain en 2014 : outre les Chtis givrés pour l’échauffement, les Rallyes des Garrigues, de la Sarthe, de l’Ain, du Dourdou et les Volcans… La suite dépendra de l’état de ses finances.

Quelle motivation !!!

Jean Keraudy : motard depuis toujours, il roule au quotidien en TDM 850. Pour ne pas laisser Alain, son frère, se perdre seul dans la France profonde, Jean vient lui aussi au Rallye Routier avec une Honda XL600R à moteur RFVC, histoire de mutualiser les dépenses. Jean suivra en 2014 le même programme que son frère Alain.

A noter que Jean a obtenu son premier podium en Classiques au Rallye de la Sarthe en 2013 pour son premier rallye.

Bravo !!!!

David Carlo : il est le petit jeune du groupe. Il découvre les Rallyes Routiers, lui aussi au guidon de la Honda XL600R à moteur RFVC.

Robert Degaudez a manifestement fait des émules en Bretagne.

Selon Alain, David comprend vite et ses performances entrevues lors des Chtis givrés en 2014 devraient faire monter le niveau moyen de l’Association Sportive de Trélivan moto dans les Rallyes Routiers.

On ne peut que souhaiter pleine réussite aux membres de l’Association Sportive de Trélivan moto à l’aube de la nouvelle saison des Rallyes Routiers en Classiques.

Lui vient du Sud de la France, représentant du Moto Club Toulonnais, Eric Mangematin, dit Ricou, 60 ans, a eu sa première expérience en Classiques au Rallye des Volcans en 2011.

Eric est un habitué des Rallyes Routiers qu’il disputait au guidon d’une grosse sportive japonaise.

Figure 2 : Eric Mangematin Honda XL600LM au Rallye du Morvan 2013

Depuis 2011, « Ricou » participe régulièrement au Championnat de France des Rallyes en Classiques : 6eme  au classement du Championnat de France Classique en 2012 puis 4eme en 2013 avec une 3eme place au Rallye de l’Ain. Il finira la saison 2013 par la victoire en Classiques au Rallye des Volcans.

Si l’on suit sa progression ces 3 dernières années en Classiques, l’année 2014 devrait le voir sur le podium final du Championnat de France des Rallyes en Classiques.

Eric Mangematin roule avec une Honda XL600LM à moteur RFVC de 1986 sur laquelle il a adapté une fourche de Honda NX650 Dominator pour l’utilisation en Rallye Routier.

Toujours au guidon du flat twin allemand à base de 80 GS de 1984, Eric Fortin s’engagera sur plusieurs épreuves du Championnat de France des Rallyes 2014 en Classiques.

Figure 3 : Eric Fortin avec le gros flat twin allemand au DDMT 2013

Si sa disponibilité professionnelle et les ressources suivent, Eric devrait être présent au Rallye de la Sarthe, au Rallye de l’Ain, au Rallye du Dourdou et au Rallye du Var.

Eric sera bien entendu au départ du DDMT 2014 dont il est un des grands spécialistes dans la catégorie Classiques qu’il a déjà remportée à deux reprises.

Comme d’habitude, Eric sera accompagné de « Nico » le préparateur de ses motos. Pour 2014, sur le flat twin dont la cylindrée est de 1000 cm3, Nicolas testera un double allumage. Au niveau partie cycle, la jante arrière sera de 3.5 pouces et la moto aura enfin un vrai frein arrière dixit Eric.

Les mauvaises langues diront qu’avec une moto Honda à moteur RFVC les mécanos peuvent passer le week-end tranquillement à domicile. Ce ne sera malheureusement pas le cas de Nicolas qui devrait encore se faire un sang d’encre pour le flat twin allemand au cours de la saison 2014…

A l’approche de la saison 2014, prions pour eux !!!!

Dominique Wils, sur les traces d’un autre pilote nordiste, le Champion de France des Rallyes 1985 Robert Degaudez, avait participé à son premier rallye lors du Rallye de la Sarthe 1987. Il avait ensuite participé à l’édition mémorable du Rallye du Vercors en 1987.

http://lesblogs.motomag.com/rfvc-1984-2014/2014/02/25/1987-un-proto-honda-rfvc-628-cm3-pour-les-rallyes-routiers/

Avec la Honda XL600R à moteur RFVC, Dominique a même tâté de l’enduro localement, fait un peu de piste en Monobike ainsi qu’en Supermotard. A le voir conduire en spéciale lors du dernier DDMT, ces diverses expériences ont manifestement laissé des traces.

Figure 4 : Dominique Wils dans la spéciale de Coursac au DDMT 2013

En 2008, Dominique Wils évoque avec un ami son envie de re-faire du Rallye Routier avec l’XLR qui dort au fond du garage. Son pote lui assure qu’il ne faudra que 3 semaines pour la remettre en état après toutes ces années. Son inscription au Rallye de l’Ain 2008 fut envoyée 3 semaines avant la course. Venu participer un peu comme en vacances, le virus le reprend.

Depuis 2008, en fonction de ses disponibilités, Dominique participe à quelques épreuves, au nombre de une à 4 ou cinq par saison.

En 2014, il devrait être présent au Rallye de la Sarthe.

Dominique sera également au départ du Tunisian Moto Tour. Au-delà du dépaysement, ce qui attire Dominique dans ce nouveau Rallye en Tunisie, c’est qu’il n’y a aucune reconnaissance pour personne et que tous les pilotes sont donc à égalité.

La Champion de France des Rallyes en catégorie Classiques de 2009, Renaud Fanon, devrait également participer à quelques épreuves en 2014. Il devrait notamment être présent au Rallye du Dourdou, un rallye qu’il affectionne particulièrement.

Cette saison Renaud a donné la priorité à d’autres disciplines moto, sur la piste notamment. A le voir rouler sur le circuit d’Alès lors du DDMT 2013, on voit bien que Renaud a des dispositions pour la piste.

Figure 5 : Renaud Fanon sur le circuit d’Alès au DDMT 2013

Malgré la présence des spécialistes du DDMT en catégorie Classiques, Nick Ayrton et Eric Fortin qui cumulent les victoires dans la catégorie Classiques sur cette épreuve, Renaud Fanon gagne avec brio le DDMT 2013 en catégorie Classiques.

Depuis 2009, Renaud reste fidèle à la Honda XL600LM ou RM équipée du moteur Honda RFVC. Cette année, sa machine avait été soigneusement préparée par son ami Stéphane Guéguin de Motor Spirit à Saint Christol lez Alès (30). Stéphane sera d’ailleurs au départ du Rallye des Garrigues 2014 en catégorie 125. Un pilote et sans doute une très belle machine à suivre de près lors du Rallye des Garrigues 2014.

Stéphane Guéguin ne renouvellera pas en 2014 sa performance en catégorie Classiques lors du Rallye des Garrigues 2013 qu’il  avait remportée avec la petite moto sportive japonaise bicylindre 2 temps préparée par ses soins.

En 2014, Antoine Caviglioli ne roulera plus avec la Honda Transalp de sa jeunesse. Comme d’autres pilotes en Classiques, il a fait le choix de rouler avec une Honda NX650 Dominator. Un très bon choix a priori.

Figure 6 : Antoine Caviglioli au Rallye du Dourdou 2013 (photo Sandra Kientz)

Comme nombre d’entre nous dans la catégorie Classiques, Antoine a besoin de bien voir la route de nuit. Comme sur sa Honda Transalp en 2013, Antoine a particulièrement soigné l’éclairage de sa Honda NX650 Dominator à moteur RFVC en vue de la saison 2014.

Figure 7 : Honda NX650 Dominator d’Antoine Caviglioli prête pour la saison 2014

Dans la catégorie Classiques, l’épouvantail au cours du Championnat de France des Rallyes 2014, sera une fois de plus Nick Ayrton.

Déjà vainqueur du Championnat de France des Rallyes en Classiques en 2010, 2012 et 2013, Nick sera à nouveau très difficile à battre à la régulière en 2014.

Figure 8 : Nick Ayrton avec le puissant 4 cyclindres japonais au Sun Rallye 2011

Tous les coups seront donc permis en 2014 pour tenter de le battre : dégonflage des pneumatiques, sucre dans l’essence, inversion des flèches sur le routier avant son passage, contrôles radar inopinés et fausses équipes de gendarmes dans les liaisons, punaises avant son passage sur le routier, huile sur la route dans les spéciales, et j’en passe.

Toutes les bonnes idées sont les bienvenues…

Figure 9 : Nick Ayrton sur le circuit d’Alès au DDMT 2013 (photo Francesco Scuderi)

Le problème avec Nick, c’est qu’il a la meilleure moto et qu’il est le meilleur pilote, sur la route comme sur les circuits.

Mais loin de nous décourager, cela ne fait que renforcer notre envie d’être devant lui comme a réussi à le faire Renaud Fanon lors du DDMT 2013.

Figure 10 : Podium des motos Classiques au DDMT 2013

Mais quel pilote de moto Honda à moteur Honda RFVC voudra bien prendre la place de Renaud Fanon et sa Honda XL600RM à moteur RFVC sur les podiums du Championnat de France des Rallyes 2014 entre Nick Ayrton et Eric Fortin avec leurs très grosses machines ????

Bonne saison 2014 à tous.

A lundi.

Papytoum

2014 : Honda NX650 Dominator à moteur RFVC pour le Championnat de France des Rallyes en catégorie Classiques


papytoum

Bonjour à tous,

Finalement, pour rouler sur une autre planète selon la publicité de la Honda NX650 Dominator parue dans Moto Journal n°837 du 17 mars 1988, j’aurais su résister 26 ans jusqu’à la saison du Championnat de France des Rallyes Routiers qui débute dans quelques jours.

Figure 1 : Publicité pour la Honda NX650 Dominator (Moto Journal n°837 du 17 mars 1988)

Comme pour la Honda XL600RH achetée à Metz en décembre 2010 en vue de la saison 2011, ma recherche de la perle rare a également été fructueuse pour la Honda NX650 Dominator.

Cette fois-ci, c’est dans le gâtinais que je l’ai trouvée.

 

Figure 2 : Honda NX650 Dominator type RDO2 modèle J de 1988 achetée en vue de la saison 2014

Elle est vraiment belle dans sa robe vieux gold la Honda NX650 Dominator achetée en octobre 2013 en vue de la saison 2014 du Championnat de France des Rallyes.

C’est une première main qui affiche 10 770 km au compteur.

 

Figure 3 : Carnet d’entretien et de garantie de la NX650 Dominator RD02 modèle J de 1988

Elle fut livrée le 06 septembre 1988 à son propriétaire qui me la cédera avec le carnet d’entretien de l’époque mais aussi avec beaucoup d’émotion.

C’est donc un modèle J, le premier modèle de Honda NX650 Dominator type RD02 commercialisé par Honda en France.

Pour les Rallyes Routiers, la préparation sera réduite.

Une plaque phare de Honda NX650 Dominator type RD08 se pose facilement sur les fixations de l’araignée support du bloc compteur-compte tours de la Honda NX650 Dominator type RD02. Cela permet de dégager les accès de part et d’autre des tubes de fourche sans nécessité de démontage du carénage.

Avec le circuit électrique de la Honda NX650 Dominator, le branchement du phare longue portée Formule Top sera simple : alimentation directe par la grosse batterie, relais et interrupteur au guidon. Le phare est placé juste au-dessus du bloc compteur-compte tours grâce à une fixation à pince Ram Mounts.

Le support du ballast du phare xénon Formule Top est fixé sur le guidon à proximité de la fixation Ram Mount.

Ne me servant pas de dérouleur de road book, j’ai encore la place pour installer l’interrupteur du phare longue portée Formule Top.

Le petit compteur de vélo que j’utilise dans les Rallyes Routiers me donne l’heure. Il me permet de ne pas pointer en retard aux contrôles horaires sauf si je me suis perdu sur le routier comme cela m’arrive régulièrement depuis 1984.

Figure 4 : Tableau de bord de Honda NX650 Dominator pour les Rallyes Routiers 2014

Une paire de sifflets placés de part et d’autre de la plaque phare éloignera de ma route les divers monstres croisés sur nos routes (sangliers, chevreuils, biches, lapins…).

J’ai repris les pattes de fixation des xénons de la XLR pour le montage des caméras embarquées que Raphael Ottavi installera sur la Honda NX650 Dominator pour récolter certaines des images du film documentaire qu’il prépare sur la saison des Rallyes Routiers 2014 en Classiques.

Figure 5 : Plaque phare de RD08, sifflet chasse monstres et support de caméra embarquée

Pas grand-chose d’autre pour la préparation de la moto : une révision du moteur, huile et filtre à huile, bougie et antiparasite neufs, filtre KN et réglage de la carburation à la concession Honda Altitude moto, révision des freins et plaquettes neuves.

Cette saison, selon les circonstances de course, je roulerai au choix avec des pneumatiques Bridgestone BT 45, des Pirelli Scorpion Trail ou des Dunlop Trailmax TR91. Les dimensions des pneumatiques d’origine de la Honda NX650 Dominator sont 90/90*21 à l’avant et 120/90*17 à l’arrière.

Les Bridgestone BT 45 allaient bien avec la Honda XL600R et devraient bien aller avec la Dominator. Les Pirelli Scorpion Trail et les Dunlop Trailmax TR91 sont des enveloppes un peu plus modernes développées pour les gros Trails. Ils ont plutôt une bonne réputation.

Pour la démultiplication, je pourrais utiliser à l’arrière des couronnes de 45 à 48 dents selon les profils des épreuves chronomotrées que nous auront à disputer. La démultiplication d’origine de la Honda NX650 modèle J de 1988 est 15 * 45.

Les quelques kilomètres parcourus au voisinage de chez moi quand la neige le permet fournissent les premiers renseignements sur le comportement de la moto.

Par rapport à la Honda XL600R, la Honda NX650 Dominator est plus lourde mais elle se tortille moins sur les irrégularités de la route. Elle est plus rigide et plus franche dans le sinueux.

Elle freine aussi bien que ma XLR équipée d’un train avant de Dominator. Avec la Honda XL600RH équipée de ce train avant, j’ai plusieurs fois fait des blocages de la roue avant sur le routier. Il faudra que je me méfie avec la Honda NX650 Dominator car récupérer la moto devrait être un peu moins facile qu’avec la XLR compte tenu d’un poids supérieur.

Le système de suspension delta prolink conjugué à l’amortisseur qui équipe la Honda NX650 Dominator donne un « toucher de route » un peu plus ferme que l’ancienne version du prolink qui équipait la Honda XL600R.

Reste plus qu’à voir qui sera de la partie au départ de Lavérune (34) pour le Rallye des Garrigues le samedi 22 mars prochain.

A vendredi.

Papytoum

Retour à 1988 : Essais de la Honda NX650 Dominator à moteur RFVC 644 cm3


papytoum

Bonjour à tous,

La Honda NX650 Dominator est présentée au salon de Tokyo en octobre 1987. Elle est vraiment classe dans son habit rouge et or. Elle existe aussi en noir et dans une couleur vieux gold spécifique au marché français.

Figure 1 : Honda NX650 Dominator présentée au salon de Tokyo en octobre 1987 (Moto Journal n° 817 du 29 octobre 1987)

Selon Moto Journal n°817 du 29 octobre 1987, la Honda NX650 Dominator marque le retour du trail à des prétentions plus routières.

La Honda NX650 Dominator a été élaborée autour du moteur monocylindre à simple arbre à cames en tête et culasse RFVC à 4 soupapes radiales des Honda XL600LM et XL600RM. Il en conserve l’architecture, lubrification par carter sec et démarreur électrique, mais s’en démarque par la cylindrée. Celle-ci passe en effet à 644 cm3 (contre 591) grâce à l’augmentation conjointe de l’alésage (+3 mm) et de la course (+ 2 mm).

Si rien de fondamental n’a changé, on note cependant quelques innovations visant à améliorer le fonctionnement et la facilité d’utilisation de la mécanique. Ainsi, la chaine de distribution est allégée et dotée d’un système de tension automatique à cliquet.

Le double carburateur des Honda XL600LM/RM a cédé la place à un unique mais copieux carburateur Keihin de 40 mm à dépression assisté d’un dispositif mécanique sensé améliorer sa réponse lors des brutales variations d’ouverture. L’échappement à double sortie est prolongé par 2 silencieux qui débouchent de part et d’autre de la selle.

On signalera également l’apparition d’un nouveau mécanisme de décompresseur automatique qui réduit l’effort nécessaire au démarrage de 30%. Enfin, la boite de vitesse à 5 rapports bénéficie d’une première plus longue que celle des 600 trails.

Toutes ces innovations se traduisent au bout du compte par une légère augmentation de la puissance qui passe de 44 à 46 chevaux. Elle est obtenue 500 tours plus bas. Le couple maxi se situe lui aussi 500 tours plus tôt et sa valeur passe de 5 mkg à 5,8 soit une progression bien plus sensible que la puissance. Honda a manifestement cherché à privilégier les sensations de conduite et la pêche à la reprise plutôt que la vitesse maxi.

Figure 2 : Moteur et cadre de Honda NX650 Dominator (Moto Journal n°818 du 5 novembre 1987)

La partie cycle a fait l’objet d’un soin attentif dans le but d’améliorer la rigidité d’ensemble. Le cadre, simple berceau dédoublé, est constitué de tubes de section rectangulaire ou ronde selon les endroits. L’huile pour le moteur est contenue dans la poutre supérieure du cadre et dans le berceau avant.

Le principe des jantes tubeless inaugurées avec la Honda XL600LM a été abandonné. Le freinage est assuré par 2 disques ; de 256 mm à l’avant et de 220 mm à l’arrière. Avec ses 152 kg, la Honda NX650 Dominator est annoncée avec 3 kg de moins que la Honda XL600LM.

Pour ma part, j’aime bien la couleur vieux gold de la Honda NX650 Dominator réservée au marché français.

Figure 3 : Essai de la Honda NX650 Dominator (Moto Revue n°2838 du 10 mars 1988)

Selon Eric Breton dans Moto Revue n°2838 du 10 mars 1988, la Honda NX650 Dominator se régale des reprises à moyens régimes. Le moteur de la Honda est plein à tous les régimes, jouant sur le couple pour être diaboliquement efficace. L’embrayage relativement peu progressif de la Honda NX650 Dominator explique un temps assez médiocre au 400 m départ arrêté. Par contre, sa boite de vitesse est un modèle du genre, douce, précise et ultra rapide.

A la conduite, il faudra se méfier des dérobades de l’arrière de la Honda NX650 Dominator. La position très avancée du pilote qui déleste l’arrière accentue le phénomène.

La décélération procurée par le freinage de la Honda NX650 Dominator est sidérant d’efficacité dixit Moto Revue.

Figure 4 : Essai de la Honda NX650 Dominator (Moto Journal n°837 du 17 mars 1988)

Après Moto Revue, c’est au tour de Moto Journal de faire l’essai de la Honda NX650 Dominator dans le n°837 du 17 mars 1988. Les conclusions de Bertrand Sébileau sont à peu de choses près les mêmes que celles de son collègue de Moto Revue : agile en virage, les sorties de courbe sont un régal avec le moteur plein de brio de la Dominator.

Après les Honda XL600R et les Honda XL600LM et XL600RM, la Honda NX650 Dominator à moteur RFVC devrait être un outil tout à fait adapté à la pratique des Rallyes Routiers.

Pour nous en convaincre, il ne reste plus qu’à en trouver une et à la préparer en vue du Championnat de France des Rallyes Routiers 2014.

A demain.

Papytoum

1992 : Bruno Viaud et le moteur Honda RFVC Champions de France des Rallyes


papytoum

Bonjour à tous,

En 1992, le policier Bruno Viaud laisse la lourde Kawasaki 650 Tengai que lui confiait jusqu’alors l’équipe du Club Motocycliste de la Police Nationale pour une Honda XR600 à moteur RFVC, machine enfin susceptible de gagner le titre de Champion de France des Rallyes que Bruno mérite amplement.

Figure 1 : le policier Bruno Viaud pilote une Kawasaki 650 Tengaï au Rallye de l’Ardèche 1990 (moto verte n°221 janvier 1991)

Avec cette machine, Bruno Viaud roule sur les traces des deux Champions de France des Rallyes, Philippe Letiec en 1988 et Yves Gras en 1990 et 1991, qu’il envisage de rejoindre dans les tablettes du Championnat de France des Rallyes.

Figure 2 : Bruno Viaud et son collègue du CMPN Hervé Joseph pilotent des Honda XR600 RFVC équipé d’un kit Honda HRC lors de la saison 1992

Comme le champion de France Yves Gras lors des 2 saisons précédentes, la Honda XR600 que conduit Bruno est une évolution de la version enduro du XR600 commercialisée par Honda. Les modifications les plus visibles concernent les roues et le freinage. Les deux jantes en 17 pouces plus larges que l’origine permettent de monter des pneus routiers. Le gros disque de frein avant et la pince adaptée améliorent grandement le freinage. Mais ce n’est pas tout, car le CMPN met à la disposition de ses pilotes des versions du XR600 équipé d’un kit moteur HRC. En l’absence d’informations précises, les améliorations envisageables concernent l’arbre à cames, les soupapes, le cylindre et le carburateur…..

Bruno Viaud débute la saison 1992 par une seconde place à la Sarthe derrière Frédéric Avandetto qui pilote une Honda 500 CR montée en « Supermotard Rallye Routier », intouchable sur le terrain sarthois.

Figure 3 : Alain Amblard avec la Honda XR600 préparée par François « le fef » Bourdiaux

La suite de la saison de Bruno Viaud ne sera pas une promenade de santé. Régulièrement accroché par les deux autres Honda XR finement préparées de Hervé Joseph, premier au Beaujolais (69), et d’Alain Amblard, vainqueur aux Baous (06), Bruno Viaud parviendra à son objectif de s’emparer du titre de Champion de France des Rallyes 1992 grâce à ses victoires au Vercors-Trièves (38), les 20 et 21 juin, aux Châtaignes (07), les 05 et 06 septembre et lors de la finale chez lui au Francilien (77), les 26 et 27 septembre 1992.

Figure 4 : le policier Bruno Viaud fait la une du France Moto 276 en février 1993

En 1993, le policier Bruno Viaud revient aux affaires avec une Honda NX650 Dominator plus en conformité avec le code de la route en vigueur au sein du Club Motocycliste de la Police Nationale. La moto Honda XR600 de 1992 n’est pas homologuée directement par Honda France.

Figure 5: Les Honda NX650 Dominator du CMPN avant le départ de nuit au Trièves 1993 (Viaud n°3, Aubard n°14, Joseph n°6) et la TDM de Lacoste n°7 (photo Jean-Charles Vérilhac)

La Honda NX650 Dominator est une machine plus lourde et moins performante que le modèle Honda XR600 que Bruno Viaud utilisait la saison précédente. La Honda NX650 Dominator utilisée par l’équipe du CMPN possède une roue de 21 pouces à l’avant montée avec des pneumatiques Dunlop Trailmax. L’amortisseur Ohlins semble la seule entorse à l’équipement d’origine de la moto.

Par rapport aux petits copains du Championnat de France des Rallyes, c’est vraiment la punition pour les pilotes du CMPN. Malgré ce handicap, Bruno Viaud réussira une saison en tout point remarquable au guidon de cette nouvelle machine, témoignage de son grand talent au guidon d’une moto sur la route.

Figure 6 : le policier Bruno Viaud au départ du Rallye de la Sarthe 1993 (France Moto mai 1993)

Les débuts sont timides avec une troisième place à la Sarthe derrière le champion 1989, Philippe Many qui pilote désormais une Yamaha 600TT, concurrente directe de la Honda XR600. Le side-car de l’équipage Meuret-Simonin finit second. Le résultat est pire en Corse où Bruno Viaud se contente de la 6ème place.

En Corse, le side-car de Jean-Michel Meuret et Eric Simonin gagne le Rallye Impérial et prend de l’avance au classement provisoire du Championnat de France des Rallyes 1993.

Figure 7 : L’équipage Meuret-Simonin vainqueurs du Rallye Impérial en mars 1993 (France Moto avril 1993)

Le trio de tête du classement provisoire du Championnat de France des Rallyes figure dans l’ordre sur le podium du Rallye de l’Ain comme sur celui du Beaujolais : Meuret, Many et Viaud.

Bénéficiant de la casse moteur de la 600 TT de Philippe « Max » Many au cours de la nuit et de la pénalité prise par l’équipage Meuret Simonin, Bruno Viaud remporte l’édition 1993 du Rallye du Trièves au guidon de la Honda NX650 Dominator après l’avoir déjà remporté en 1992 au guidon de la Honda XR600.

Philippe Many gagne près de chez lui en Ardèche, Bruno Viaud fait de même dans son jardin au Rallye Francilien et Philippe Many récidive lors de la manche finale organisée par l’équipe des drômois au départ de Bourg de Péage (26).

Figure 8 : Philippe « Max » Many Champion de France des Rallyes en 1993

Le classement scratch du Championnat de France des Rallyes 1993 se jouera à un rien. Avec sa moto de course, le drômois Philippe Many prendra le titre de Champion de France des Rallyes 1993 devant le policier Bruno Viaud auteur d’une magnifique saison. Bruno Viaud est le seul du trio à marquer des points à chacune des manches mais le classement final l’oblige à décompter une manche.

Quant à l’équipage Meuret-Simonin, après une saison phénoménale de brio, avec ses victoires en Corse, à l’Ain et au Beaujolais, il est passé bien près de créer la plus énorme des surprises dans un Championnat de France des Rallyes moto et side-car.

En 1993, au guidon de la Honda NX650 Dominator à moteur RFVC, le policier Bruno Viaud ne parviendra pas à maintenir une moto Honda à moteur RFVC en tête du classement du Championnat de France des Rallyes routiers. Mais ce ne sera que partie remise.

En 1994, place à la nouvelle génération. C’est avec une moto Stey (Honda) XR600R à moteur RFVC que le jeune Vincent Loustalot remportera son premier titre de Champion de France des Rallyes.

Le brillant pilote drômois reste à ce jour le plus jeune vainqueur d’un championnat de France des rallyes routiers au guidon d’une moto à moteur RFVC. Nous aurons l’occasion d’en reparler.

Le talentueux policier Hervé Joseph amènera la lourde Honda NX650 Dominator à moteur RFVC à la seconde marche du podium final du championnat 1994.

Figure 9 : Hervé Joseph un des « jeunes loups » du CMPN au guidon de la Honda NX650 Dominator (Moto Magazine n°109 juillet août 1994)

Le policier Hervé Joseph continuera, avec ses collègues du CMPN, a piloté brillamment la Honda NX650 Dominator à moteur RFVC dans les épreuves du Championnat de France des Rallyes au cours des saisons suivantes. Il remporte notamment le Rallye du Trièves en 1994 et 1995, finissant encore second du classement du Championnat de France des Rallyes en 1997.

Avec beaucoup de ténacité, Hervé Joseph sera enfin Champion de France des Rallyes en 1999 mais ce sera avec le gros twin allemand toujours refroidi par air comme les moteurs RFVC.

La semaine prochaine nous ouvrirons le nouveau chapitre du moteur RFVC chez les Classiques du CFRR cette fois.

Bon Week-end

Papytoum

1990 : Yves Gras et le moteur Honda RFVC double Champions de France des Rallyes


papytoum

Bonjour à tous,

Yves Gras a commencé à faire parler de lui bien avant de devenir le premier double vainqueur du Championnat de France des Rallyes Routiers au guidon d’un modèle Honda XR équipé du moteur Honda RFVC 600 cm3.

Yves Gras est licencié au CET Cannes. Ce club est aussi celui de Thierry Magnaldi, une autre célébrité de la moto en tout terrain à la même période.

L’enduriste Yves Gras fera ses premiers pas dans les rallyes routiers à l’occasion du 1er Rallye du Soleil organisé à Nice (06) par Jean-Pierre Geneletti et le Club Motocycliste de la Police Nationale en septembre 1981. Yves finira cette première épreuve à la 12ème place au guidon de la Honda XL500S.

Dans les archives, j’ai retrouvé la trace d’Yves Gras sur de nombreux podiums du Rallye Lou Mounta Cala à Nice.

En 1983, Yves Gras, au guidon d’une autre moto Honda, remporte la catégorie 125 au Rallye de Nice qui compte pour le Trophée de France des Rallyes. Avec cette petite moto, Yves figure également à la seconde place du classement scratch du rallye.

Figure 1 : Yves Gras au guidon de la Honda 125 MTX à la seconde place du scratch au Rallye de Nice 1983

Ce sera la seule épreuve comptant pour ce trophée où Yves marquera des points. Je pense que ce fut sa seule participation au Trophée de France des Rallyes 1983.

Figure 2 : Classements du Rallye Lou Mounta Cala en juin 1983 (lettre FFM du 14 juin 1983)

Au terme d’une nuit difficile lors du Rallye Lou Mounta Cala 1984, manche finale du Championnat de France des Rallyes, Yves Gras atteint la 7ème place du classement scratch de l’épreuve niçoise. L’enduriste du CET a mis à profit la qualité de son pilotage et la légèreté de sa Honda 200 MTX pour dominer la catégorie 250 cm3.

Figure 3 : Yves Gras en action lors du Mounta Cala 1984 (photo studio Laugier Nice)

Au classement général du rallye, Yves devance notamment Thierry Hardy, un autre régional et futur Champion de France des Rallyes comme lui, qui roule alors avec la Ducati 500 Pantah.

Figure 4 : Scratch du Rallye Lou Mounta Cala à Nice en septembre 1984 (lettre FFM du 02 octobre 1984)

En 1987, lors d’une nouvelle édition du Rallye Lou Mounta Cala, Yves Gras, toujours fidèle à Honda, parvient à hisser la Honda XL600R à moteur RFVC à la troisième marche du podium de l’épreuve niçoise.

Figure 5 : l’enduriste Yves Gras au guidon d’une Honda XL600R à moteur RFVC lors du rallye de Nice 1987

Toujours au guidon de la Honda XL600R à moteur RFVC, nous retrouvons Yves Gras en haut des classements du Rallye de Nice en 1988. Yves n’est battu que par Pierre-Jean Padovani qui a déjà remporté brillamment le premier Rallye moto de La Cinarca en février 1988. La manche corse faisait l’ouverture du Championnat de France des Rallyes 1988.

Figure 6 : Classement scratch du Rallye de Nice en septembre 1988 (lettre FFM du 12 septembre 1988)

En 1988, après la Honda XL600R, Yves Gras va faire briller le gromono Honda NX650 Dominator à moteur RFVC sur les routes du Sud-Est de la France lors du Rallye Monté Carlo moto du 14 au 22 octobre 1988. De nombreux pilotes français spécialistes des rallyes routiers (Patrick Curtat, Marc Granié et Pierre-Jean Padovani notamment) et étrangers s’engagent dans cette épreuve de longue durée.

Figure 7 : Yves Gras au départ de la dernière étape du Monté Carlo moto 1988 au guidon de la Honda NX650 Dominator

A l’époque, dans les rallyes routiers, le maître sur les petites routes comme sur les circuits s’appelle Patrick Orioli au guidon de sa sportive Kawasaki. Malgré toute sa classe au guidon de la Honda Dominator, ou à cause de sa fougue devrait-on dire, Yves Gras ne parvient pas à dominer le maitre d’alors. Comme le rapporte René Imbert dans France Moto 230 de décembre 1988, après avoir perdu toute chance de bien figurer au classement suite à une chute dans un canal (18 minutes de perdues), « Yves Gras scratche les six dernières spéciales et gagne l’étape Grasse-Monaco ». Patrick Orioli remporte le Rallye Monté Carlo moto 1988 devant Patrick Curtat.

Avant de dominer les Championnats de France des Rallyes 1990 et 1991 avec la Honda XR600 à moteur RFVC, pour sa première saison complète de Championnat de France des Rallyes en 1989, Yves Gras reste fidèle au moteur RFVC en participant au guidon d’une Honda NX650 Dominator équipée du moteur Honda RFVC.

Figure 8 : Yves Gras lors de l’ouverture du Championnat 1989 au second Rallye de la Cinarca en Corse

En 1989, avec la Honda NX650 Dominator, face à des motos souvent plus performantes ou plus légères que la Honda Dominator, Yves Gras fera quelques beaux résultats : 12ème à la Cinarca, 3ème à la Sarthe, juste derrière un certain Philippe Thoumelin, enfin remis de ses émotions de la saison 1987, 4ème au Beaujolais, 6ème au Rallye de l’Ain.

Figure 9 : Yves Gras pris en flagrant délit d’excès de générosité au Rallye du Beaujolais 1989

Lors de la première saison de la Honda NX 650 Dominator à moteur RFVC dans les Rallyes Routiers, l’enduriste Yves Gras très volontaire fait une jolie figure sous l’œil du photographe lors du Rallye du Beaujolais 1989.

Lors de la saison 1989, le titre échappera à une moto équipée du moteur Honda RFVC. Le pilote drômois, Philippe Many, au guidon d’une étonnante Yamaha 250 TDR, remportera avec panache le titre de Champion de France des Rallyes 1989. Il privera ainsi le policier Philippe Le Tiec au guidon de la Honda XR à moteur RFVC 600 cm3 du plaisir de devenir le premier double Champion de France des Rallyes.

Revenant bien mieux armé pour la saison 1990, Yves Gras ne tardera pas à prendre la tête du Championnat de France des Rallyes avec sa nouvelle moto, une 600 Stey, autrement dit un Honda XR à moteur RFVC 600 cm3 homologué par Stey.

La saison 1990 d’Yves Gras est un bel exemple de ce qu’il faut faire pour gagner le titre de Champion de France des Rallyes.

Figure 10 : Yves Gras, Honda XR600R à moteur RFVC, au Rallye de la Sarthe 1990 (France Moto juin 1990)

Second à la Sarthe puis à l’Ain en avril 1990, derrière Philippe Many, Champion de France des Rallyes 1989, qui roule alors avec la 250 KR1, la petite bombe de chez Kawasaki, Yves Gras est premier au Beaujolais, second derrière le side-car de Jean-Michel Meuret à la Loire, premier au Vercors mais seulement 3ème au Rallye Francilien organisé par le CMPN derrière les policiers Bruno Viaud et Philippe Le Tiec.

A noter que Yves va tester un kit 630 cm3 dans le moteur RFVC de sa Honda XR à l’occasion du Rallye de la Loire 1990. L’expérience n’aura pas de suite lors des autres participations de Yves au championnat de France des rallyes routiers.

Figure 11 : Yves Gras, Honda XR600R à moteur RFVC, vainqueur du Rallye du Beaujolais 1990 (France Moto octobre 1990)

Yves Gras gagne la finale au Rallye des Châtaignes en octobre 1990, en Ardèche, et empoche son premier titre de Champion de France des Rallyes.

Figure 12 : Yves Gras, Bruno Viaud et Philippe Many après le Rallye de l’Ardèche 1990 (Moto Verte n°221 janvier 1991)

En 1991, Yves Gras reprend la route avec une machine identique, au moins en apparence, une Honda XR600 à moteur RFVC.

Son début de saison est époustouflant : vainqueur à la Sarthe (où on assiste au passage de témoin entre Mr Raymond Lala et notre collègue pilote Christian Brébion à la tête de l’organisation de la magnifique épreuve sarthoise), vainqueur dans l’Ain, au Beaujolais, au Vercors et au Rallye des Baous à Nice.

Figure 13 : Yves Gras, Honda XR600R à moteur RFVC, vainqueur du Rallye de l’Ain 1991

Mais la belle pendule se dérègle au Rallye des Châtaignes où Yves se blesse.

Figure 14 : Yves Gras au départ de spéciale du Rallye des Châtaignes 1991 (article signé Daniel Martin et Philippe Horville)

Yves Gras ne pourra pas défendre ses chances au Rallye Francilien 1991, dernière manche de la saison. Mais la solidarité sudiste jouera à plein et la victoire de Fred Gencel, Yamaha 250 TDR, devant le policier Bruno Viaud, Kawasaki 650 Tengaï, sauvera in extremis le second titre de Champion de France des Rallyes d’Yves Gras.

Petite consolation pour moi en cette fin de saison 1991, je terminerai à la seconde place du Championnat du Sud Est des Rallyes derrière Yves Gras, le grand Champion des Rallyes Routiers.

Mais la saga des moteurs Honda RFVC dans le Championnat de France des Rallyes n’est pas encore finie.

A demain

Papytoum

1988 : Philippe Letiec Champion de France des Rallyes Routiers avec le moteur Honda RFVC


papytoum

Bonjour à tous,

Après une saison en demi-teinte au guidon de la Barigo 560 en 1987, le policier Philippe Le Tiec attaque la saison 1988 de la meilleure manière qui soit au guidon d’une Honda XR à moteur RFVC 600 cm3.

Figure 1 : La Barigo 560 à moteur Rotax de Philippe Le Tiec au Rallye de la Sarthe 1987 (Moto Journal n°792 du 09 avril 1987)

Lors du premier Rallye moto de la Cinarca, les 27 et 28 février 1988, organisé par le Moto Club Impérial et son président Jean-Jacques Poggioli, Philippe Le Tiec termine second de la manche d’ouverture du Championnat de France des Rallyes. Il ne concède qu’un peu plus de 6 minutes au corse Pierre-Jean Padovani qui se balade sur les routes de sa région au guidon de la Kawasaki 600 KLR.

Figure 2 : Classements du 1Er Rallye moto de la Cinarca en février 1988 (Le Provençal la Corse lundi 29 février 1988)

Pour mon retour à la compétition depuis le Rallye du Beaujolais 1987, je parviens à accrocher la 7ème place du premier Rallye moto de la Cinarca avec la Honda XL600RH et le moteur RFVC 628 cm3.

Plutôt pas mal parmi les continentaux !!

Figure 3 : Honda XL600RH « papytoum » dans la spéciale Calcatoggio-Sari d’Orcino au 1er Rallye moto de la Cinarca en février 1988

Au Rallye de la Sarthe, seconde manche du Championnat de France des Rallyes 1988, où j’abandonne suite à égarement sur le routier, Philippe Le Tiec prend à nouveau la seconde place derrière son coéquipier du CMPN, Gérald Crépin, qui a troqué sa puissante et lourde Kawasaki 750 GPZ pour une puissante mais légère 510 HVA.

Au Rallye de l’Ain 1988, je termine 4ème au scratch alors que Philippe Le Tiec marque les points de la victoire au terme d’une nuit très difficile où 29 concurrents sur les 67 partants ont abandonné.

Au Rallye du Beaujolais, dominé par Yves Constantin qui pilote un trail Suzuki DR600, Philippe Le Tiec et sa Honda XR600, abonné aux secondes places au cours de cette saison 1988, finit devant les 2 autres Philippe, Philippe Many sur Yamaha 250 TDR et Philippe Thoumelin avec la Honda XL600RH à moteur spécial.

Figure 4 : Tracé du Rallye du Beaujolais 1988 : Villefranche, Blacé, la Saule d’Oingt, Chambost, Pramenoux, St Bonnet, Col de l’Orme, Chamelet, Biconne, Croix Montmain, Blacé

Le 10 septembre, Pierre-Jean Padovani revient de Corse pour remporter la manche de clôture du Championnat de France des Rallyes 1988 à Nice au guidon de l’Aprilia Touareg après avoir gagné la manche d’ouverture chez lui en février à l’occasion du premier Rallye moto de la Cinarca.

Figure 5 : Pierre-Jean Padovani au guidon de l’Aprilia Touareg chez lui en Corse

Philippe Le Tiec n’a pas marqué de points à Nice mais il remporte toutefois le titre de Champion de France des Rallyes Routiers 1988 avec la Honda XR à moteur RFVC 600 cm3.

Alors que nous avions commencé la saison 1988 du Championnat de France des Rallyes Routiers, la publicité annonçait l’arrivée de la nouvelle Honda NX650 Dominator dans les concessions Honda moto.

Sous les yeux de ma compagne Floris, avais-je déjà la tête ailleurs ? Dans la montée de la Terrasse (38), je parade au guidon de la belle Honda XL600RH à moteur RFVC 628 cm3 équipée de la ligne Devil, collecteur inox et silencieux piste avec laquelle j’ai participé à quelques manches du Championnat de France des Rallyes 1987 et 1988.

Figure 6 : Toum et la Honda XLR à moteur 628 cm3 dans la montée de la Terrasse (38) (photo Floris Thoumelin)

En tous les cas, ce sera une de mes dernières séances au guidon de cette machine.

La suite de mes aventures en Honda XLR s’écrira plus de 20 ans plus tard (affaire à suivre….).

Figure 7 : Publicité pour la Honda NX650 Dominator à moteur RFVC (Moto Journal n°837 du 17 mars 1988)

La nouvelle Honda à moteur RFVC a une cylindrée de 644 cm3. Elle est équipée d’un simple carburateur Keihin à dépression, d’un démarreur électrique et d’un système de décompression automatique placé en bout d’arbre à cames.

Peut-être verrons-nous bientôt des pilotes au guidon de la nouvelle Honda NX650 Dominator à moteur RFVC dans les Rallyes Routiers ?

A demain

Papytoum