1977-1992 : Philippe, Bruno et le moteur Honda RFVC, les champions de la police


papytoum

Bonjour à tous,

S’initier au rallye routier dans le Poitou, serait-il la meilleure façon de postuler au titre de Champion de France des rallyes des années plus tard ?

C’est une hypothèse crédible, si’ l’on se réfère aux parcours des deux policiers, Philippe et Bruno, dans les rallyes.

Voici leur histoire….

Tout débute en octobre 1977 lors du 7ème Circuit de régularité de la ligue du Poitou organisé par le club moto d’Angoulême (16).

A côté d’une forte délégation de policiers, comme toujours dans les épreuves de régularité de l’époque, parmi les engagés régionaux, la presse met en avant le pilote William Roques de Surgères (17) qui a obtenu un résultat plus qu’honorable au Tour de France et le niortais Yves Forest concurrent malheureux du rallye côte d’Ivoire côte d’Azur (Courrier de l’Ouest Jeudi 06 octobre 1977).

Deux concurrents surgériens sont également cités, Jacky Tirbois, vainqueur de la précédente édition chez les civils et le néophyte Bruno Viaud.

Un garçon dont nous aurons l’occasion de reparler, écrivions-nous lors de la rédaction de l’article consacré aux Circuits du Poitou paru dans le blog motomag RFVC-1984-2014.

Figure 1 : classements du 7ème Circuit de régularité du Poitou (La Nouvelle République Lundi 10 octobre 1977)

Après son excellent résultat dans le Tour de France en mai, le Courrier de l’Ouest du jeudi 13 octobre 1977 salue le sérieux du vainqueur de l’épreuve, le pilote William Roques de l’Amicale Motocycliste de Surgères, victorieux notamment à la course de côte des Fontenelles (79), et note les qualités du jeune pilote Bruno Viaud qui termine dixième de l’épreuve et cinquième civil.

Le 26 février 1978, alors qu’il n’est pas encore motard dans la police, c’est en excellente compagnie que le jeune Philippe Le Tiec fait ses premiers pas dans les rallyes routiers en participant au premier Circuit de régularité des Deux Sèvres organisé au départ de Niort (79). Les deux policiers, Bernard Neimer et Gilles Campestrini sont au départ. Les deux policiers finiront dans cet ordre en tête du Championnat de France de régularité 1978 chez les militaires.

Dix ans plus tard, le motard de la police Philippe Le Tiec débutait la saison qui lui permettra de recueillir le précieux trophée.

Figure 2 : Vacances pour les rallymen au 1er Rallye de la Cinarca en février 1988 (France Moto n°221 mars 1988)

Sous l’impulsion de William Roques, vainqueur du circuit du Poitou en 1977 et surtout premier civil à battre les militaires dans l’épreuve poitevine, une écurie de 6 pilotes est engagée au premier Circuit des Deux-Sèvres par Bernard Viaud, le concessionnaire Kawasaki de Mauzé sur le mignon (79).

Figure 3 : écurie Viaud-Kawasaki engagée au premier Tour des Deux-Sèvres (La Nouvelle République du centre ouest jeudi 23 février 1978)

A l’opposé des effectifs majoritairement militaires des habituels Circuits de régularité de la région Poitou-Charentes, la nouvelle épreuve attire une majorité de civils.

Dans cette épreuve, Philippe Le Tiec retrouve Bruno Viaud, un autre brillant pilote issu des rangs du Club Motocycliste de la Police Nationale et futur Champion de France des rallyes routiers comme lui.

Mais ils ne le savent pas encore, ni l’un ni l’autre, les deux jeunes pilotes.

Au classement de cette première édition du Circuit des Deux-Sèvres, disputée uniquement de jour, deux civils, William Roques et Jacky Stirbois de l’Association Motocycliste de Surgères (17) précède le policier Guy Labelle du CMPN.

Au départ du 8ème Circuit de régularité du Poitou en octobre 1978, le policier Guy Labelle, en tête du Championnat de France militaire, et Pierre Bertrand, 6ème du Tour de France, chez les gendarmes, sont présents. Chez les civils, William Roques est venu défendre son trophée. Sa performance au Bol d’Argent en compagnie de Bruno Viaud, présent également au départ, l’autorise à être optimiste (LNR samedi 07 et dimanche 08 octobre 1978).

Les premiers départs du 8ème Circuit de régularité de la ligue du Poitou ont lieu vers 2h30 du matin de la place Lavault à Thouars (79). Le parcours chemine à travers des communes de la Vienne (86), des Deux-Sèvres (79), de la Charente (16) et de la Charente maritime (17).

Figure 4 : au contrôle de Niort les spectateurs admirent la Kawasaki 900 de l’écurie Viaud-Kawasaki du jeune pilote Bruno Viaud (LNR mardi 10 octobre 1978)

Sur le circuit, les temps impartis sont calculés pour une moyenne horaire de 52 km/h pour les motocycles de la classe A (cylindrées de 125 à 250 cc) et de 60 km/h pour les motocycles de la classe B (cylindrées de 250 à 1000 cc).

Figure 5 : classements du 8ème Circuit de régularité du Poitou (LNR lundi 09 octobre 1978)

Pierre Bertrand de la Garde Républicaine (gendarmerie) et Gilles Campestrini du Club Motocycliste de la Police Nationale n’ont pu être départagés pour la victoire au classement général comme au classement militaire du 8ème Circuit de régularité du Poitou.

Le bordelais Patrick Kempf l’emporte chez les civils. Le mauzéen William Roques de l’écurie Viaud-Kawasaki a dû abandonner. Le circuit électrique de sa Kawasaki accusant une défaillance irrémédiable au petit matin à Sauzé-Vaussais (79) (LNR lundi 09 octobre 1978). Ses collègues de l’écurie, Bruno Viaud et Yves Forest, terminent l’épreuve à des places honorables.

En 1979, pour sa seconde édition, le Circuit de régularité des Deux-Sèvres se déroule dans le nord du département (LNR mercredi 21 février 1979).

Dans la catégorie B, Bernard et Bruno Viaud, William Roques (Surgères) avec leurs grosses Kawasaki et Jean-Luc Giroire (Airvault) doivent notamment affronter les frères Denis et Gabriel Aubier (Orléans), ou le bordelais Patrick Kempf.

Figure 6 : classements du second Tour des Deux-Sèvres (CO lundi 26 février 1979)

Lors du second Circuit des Deux-Sèvres, les locaux ont été battus par Daniel Duchesne (Orléans) qui remporte le classement général au guidon de sa Honda 250 cm3. Jean-Luc Deneuvy (Angoulême), second du général, gagne la catégorie B des plus de 250 cm3 devant Christian Vignaud du TC Ligugé.

Bruno Viaud (Surgères) pointe à la 7ème place et son compère William Roques à une lointaine 24ème place.

Au cours des années 1981-1982, le policier Philippe Le Tiec fera son stage de motard dans la police sous les ordres du policier rallyman Jean-Pierre « Papy » Lebras, son instructeur à l’école de la police de Sens (89).

En 1983, à l’appel du CMPN, Philippe Le Tiec fera quelques apparitions dans les Rallyes routiers.

Figure 7 : calendrier du Championnat de France des rallyes 1983 (Le Journal du CMPN septembre 1983)

En mai 1983, Philippe Le Tiec termine à la 19ème place du Rallye de Guyenne. Il améliore son résultat dans les Ardennes avec une belle 8ème place et termine sa saison 1983 avec la 16ème place au 1er Monté Carlo moto.

Au guidon de la Kawasaki 500 du CMPN, le policier Philippe Le Tiec participe à plusieurs épreuves du championnat de France des rallyes en 1985. Il vient renforcer l’équipe de rallye du CMPN dont les leaders sont alors Alain Laurent et Jean-Marc Orioli.

Figure 8 : le policier Philippe Le Tiec au guidon de la Kawasaki 500 GPZ du CMPN

Lors du Rallye du Limousin, les 09 et 10 mars 1985, première épreuve de la saison, le policier Philippe Le Tiec met le feu à la Kawasaki du CMPN. Incendie de la machine au sens propre suite à une chute et abandon pour le pilote lors de l’épreuve d’ouverture qui est remportée par le bordelais Patrick Kempf, un spécialiste de la régularité.

Les pilotes les plus réguliers, le bordelais Patrick Kempf (BMW 800 GS), le niçois René Dursapt (Ducati Pantah) et le nordiste Robert Degaudez (Honda 600 XLR) prendront la tête du rallye à l’issue de l’étape de nuit.

Il en fallait de la régularité au Rallye du Limousin où seuls ces trois pilotes passés partout à zéro sur le routier, terminent sur le podium final.

Figure 9 : classement du premier Rallye du Limousin (France Moto n°190 du 15 avril 1985)

Après sa chute au Rallye du Limousin, Philippe Le Tiec semble regonflé à bloc puisqu’il va aligner deux jolies prestations lors des rallyes suivants, le Rallye de Guyenne, les 30 et 31 mars, et le Rallye de la Sarthe, les 13 et 14 avril 1985.

Dans les deux épreuves, il se permet « de faire la nique » aux anciens du CMPN, en se classant troisième et premier élément du Club Motocycliste de la Police Nationale.

Pas mal pour le nouveau venu.

Figure 10 : classement du Rallye de Guyenne 1985 (Lettre FFM du 03 avril 1985)

Au Rallye de la Sarthe, c’est une révolution qui est annoncée par la FFM dans sa lettre du 17 avril 1985. Ce n’est pas une routière qui a vaincu en terre sarthoise.

Figure 11 : Rallye de la Sarthe 1985 (Lettre FFM du 17 avril 1985)

Au Rallye de Charente, les 27 et 28 avril 1985, au départ d’Angoulême (16), bis repetita.

Suite à un routier finalement assez peu sélectif contrairement aux éditions précédentes de l’épreuve charentaise, c’est dans les épreuves chronométrées que s’est joué le classement général (Lettre FFM du 30 avril 1985).

A ce régime, le pilote angoumoisin Jean-Luc Deneuvy parvient à glisser sa puissante Honda 1100 cm3 de production à la troisième place derrière les 2 machines d’enduro, l’Husqvarna 400 cm3 de Thierry Hardy (MC Roquebrune) (06) et la KTM 500 de Gérard Pardon (CM Beaujolais) (69).

Nouvelles venues dans les épreuves du Championnat de France des rallyes, ces machines d’enduro adaptées à la route devraient se révéler difficile à battre, si elles continuent à tenir la distance d’un rallye.

Dans cette épreuve, le policier Philippe Le Tiec atteint une honorable 12ème place, derrière les deux leaders du CMPN.

Figure 12 : classement général du Rallye de Charente en avril 1985 (Lettre FFM 30 avril 1985)

En 1985, malgré tous les policiers et gendarmes, spécialistes des rallyes, engagés dans les différentes épreuves de la saison, et malgré tous les pilotes de machines d’enduro adaptées à la route présents, au final le Champion de France 1985, c’est Robert Degaudez avec la petite Honda XL600R à moteur RFVC.

Pour la saison 1986, Philippe Le Tiec va prendre la tête d’une nouvelle équipe de pilotes du CMPN. Il est rejoint par Gérald Crépin, brillant troisième de la 49ème coupe de l’Armistice à la fin de l’année 1984 avec la vaillante Honda 500 XLS et par Gilles Ledoux. Au guidon des Kawasaki 750 ZX du CMPN, ces 3 pilotes vont tenter de reconquérir le titre de Champion de France des rallyes qui a échappé aux militaires la saison passée.

Au Rallye du Poitou, les 08 et 09 mars 1986, organisé par l’AS-FFM, comme lors de la précédente saison, la saison des rallyes débute plutôt mal pour le pilote Philippe Le Tiec du CMPN. Suite à une chute, le leader du CMPN doit abandonner sur casse d’un carter moteur de la Kawasaki 750 ZX de l’équipe de la police.

Figure 13 : Philippe Le Tiec et la Kawasaki 750 ZX du CMPN au Rallye de la Sarthe 1986

Ses prestations suivantes seront de bien meilleure qualité. Philippe Le Tiec, Kawasaki 750 ZX, l’emporte au Rallye de l’Ain. Il termine second de Thierry Hardy, Husqvarna 400, au Rallye de la Sarthe, terrain de victoire traditionnelle des motos routières.

Après son abandon au Rallye du Languedoc que seul son compère Gérald Crépin termine pour le CMPN, Philippe Le Tiec est troisième du Rallye du Beaujolais et 5ème en Guyenne.

Philippe Le Tiec achèvera la saison 1986 de belle manière. Il est à nouveau second de Thierry Hardy au Rallye du Pays d’Aix.

Figure 14 : Rallye du Pays d’Aix et classement final du Championnat de France des rallyes 1986 (Lettre FFM du 09 septembre 1986)

Malgré sa belle saison 1986, Philippe le Tiec ne pourra rien contre le pilote niçois, Thierry Hardy, intouchable toute la saison, qui s’empare du titre de Champion de France des rallyes.

En 1987, pour l’équipe du CMPN, Gilles Ledoux et Gérald Crépin sont toujours au côté de Philippe Le Tiec pour aller chercher le titre de Champion de France des rallyes qui se refuse aux policiers du CMPN depuis le titre du policier Patrick Orioli en 1984.

En 1987, le policier Philippe Le Tiec et sa nouvelle machine vont faire forte impression au départ du Rallye de la Sarthe qui ouvre la saison.

Figure 15 : Philippe Le Tiec, Jean-Pierre Lebras, son instructeur, et la Barigo 560

La Barigo 560, née à Thouars (79) au cœur du Poitou, est une machine sportive imaginée par Patrick Barigault. Elle est dotée d’un cadre maison associé au brillant moteur monocylindre autrichien Rotax.

Malheureusement, avec cette machine, le policier Philippe Le Tiec n’atteindra pas ses objectifs dans le Championnat de France des Rallyes 1987.

Ses deux collègues reprendront le flambeau permettant au trio de monopoliser le podium final du Championnat de France des rallyes 1987.

Figure 16 : Rallye de Haute Saône et classement du Championnat 1987 (Lettre FFM du 08 septembre 1987)

Après une saison en demi-teinte au guidon de la Barigo 560 en 1987, le policier Philippe Le Tiec attaque la saison 1988 de la meilleure manière qui soit au guidon d’une nouvelle machine, la Honda XR à moteur RFVC 600 cm3.

Grâce au soutien de son partenaire OUTIROR de Saint Cyr sur Loire, Philippe Le Tiec va prendre le départ de la saison 1986 au guidon de cette nouvelle machine.

La Honda XR600R de Philippe Le Tiec est montée avec une roue avant en 18 pouces et un kit de freinage Brembo 300 mm ce qui devrait faciliter la route du policier vers le titre de Champion de France des rallyes 1986.

Figure 17 : Philippe Le Tiec et la Honda XR600R à moteur RFVC en 1988

Lors du premier Rallye moto de la Cinarca, manche d’ouverture du Championnat de France des Rallyes 1988, organisé les 27 et 28 février par le Moto Club Impérial et son président Jean-Jacques Poggioli, Philippe Le Tiec termine second. Le vainqueur, le pilote corse Pierre-Jean Padovani, se balade sur les routes de sa région au guidon de la Kawasaki 600 KLR.

Au Rallye de la Sarthe, seconde manche du Championnat de France des Rallyes 1988, Philippe Le Tiec prend à nouveau la seconde place derrière son coéquipier du CMPN, Gérald Crépin, qui a troqué sa puissante et lourde Kawasaki 750 GPZ pour la puissante et légère Husqvarna 510.

Au Rallye de l’Ain 1988, Philippe Le Tiec marque les points de la victoire au terme d’une nuit très difficile où 29 concurrents sur les 67 partants ont abandonné.

Au Rallye du Beaujolais, dominé par Yves Constantin qui pilote un trail Suzuki DR600, Philippe Le Tiec et sa Honda XR600R, abonné aux secondes places au cours de cette saison 1988, finit devant les 2 autres Philippe, Philippe Many sur Yamaha 250 TDR et Philippe Thoumelin avec la Honda XL600RH à moteur spécial.

Le 10 septembre 1988, Pierre-Jean Padovani revient de Corse pour remporter la manche de clôture du Championnat de France des Rallyes à Nice au guidon de l’Aprilia Touareg après avoir gagné la manche d’ouverture chez lui en Corse au mois de février à l’occasion du premier Rallye moto de la Cinarca.

Figure 18 : Philippe Le Tiec, Honda XR600R, Champion de France des rallyes 1988 (la Nouvelle République Vendôme)

Philippe Le Tiec n’a pas marqué de points à Nice mais il remporte toutefois le titre de Champion de France des Rallyes Routiers 1988 avec la Honda XR600R à moteur RFVC.

La police peut à nouveau fêter un Champion de France des rallyes issu de ses rangs.

En 1989, le CMPN a fait l’acquisition de modèles Honda XR600R pour son équipe de rallye routier. A côtés des modèles enduro Husqvarna équipés pour le rallye, ces nouvelles Honda XR doivent permettre aux policiers de se maintenir parmi les meilleurs dans les épreuves du Championnat de France des rallyes.

Figure 19 : Honda XR600RK modèle 1989 du CMPN préparé pour les rallyes

En 1989, le drômois Philippe Many au guidon d’une étonnante Yamaha 250 TDR fera étalage de toute sa fougue pour remporter le titre de Champion de France des Rallyes 1989. Il privera ainsi le policier Philippe Le Tiec au guidon de la Honda XR à moteur RFVC 600 cm3 du plaisir de devenir le premier double Champion de France des Rallyes.

Figure 20 : classement du Championnat de France des rallyes 1989 (Journal du CMPN 1990)

En 1990, l’équipe rallye du CMPN voit arriver les pilotes Serge Aubard et Bruno Viaud à côté des deux anciens, Philippe Le Tiec et Gérald Crépin.

Figure 21 : Kawasaki 650 Tengaï le choix du CMPN pour les rallyes en 1990 (Journal du CMPN 1990)

Les machines choisies pour l’équipe rallye du CMPN sont les lourdes Kawasaki 650 Tengaï.

Ce choix sera-t-il le bon pour contrer les agiles et légères Honda XR600R préparées pour la route ? Ces Honda sont notamment adoptées par des pilotes civils rapides comme le dauphinois Alain Amblard ou le cannois Yves Gras.

Pour la saison 1990, le policier Philippe Le Tiec restera lui aussi fidèle à la Honda XR600R à moteur RFVC.

Figure 22 : calendrier des épreuves du Championnat des rallyes 1990 (Journal du CMPN 1990)

Après avoir roulé au cours de la saison 1989 avec la Honda NX650 Dominator, le pilote cannois Yves Gras ne tardera pas à prendre la tête du Championnat de France des Rallyes 1990 avec sa nouvelle moto, une 600 Stey, autrement dit une machine Honda XR à moteur RFVC 600 cm3 homologuée par Stey.

Figure 23 : en 1990 le civil Yves Gras s’impose au policier Philippe Le Tiec (France Moto n°255 février 1991)

Yves Gras est seulement second à la Sarthe puis à l’Ain en avril 1990, derrière Philippe Many, Champion de France des Rallyes 1989, qui roule avec la 250 KR1, la petite bombe de Kawasaki.

Mais Yves Gras est premier au Beaujolais, second derrière le side-car de Jean-Michel Meuret à la Loire, premier au Vercors et seulement 3ème au Rallye Francilien organisé par le CMPN derrière les policiers Bruno Viaud et Philippe Le Tiec.

Figure 24 : classement provisoire du championnat de France des rallyes 1990 avant le Francilien (Journal du CMPN 1990)

Avec sa victoire à la finale au 1er Rallye Francilien, le policier Bruno Viaud, nouveau venu sur les rallyes du championnat de France, s’empare de la seconde place du Championnat de France des rallyes au détriment du pilote drômois Philippe Many.

Le parcours francilien n’a manifestement pas réussi à Philippe Many qui ne marque que 4 points contre vingt à Bruno Viaud. La chance a tourné.

Figure 25 : classement du Championnat de France des rallyes 1990 (France moto n°251 octobre 1990)

Yves Gras gagne le Rallye des Châtaignes en octobre 1990, et empoche son premier titre de Champion de France des Rallyes.

Figure 26 : Bruno Viaud Kawasaki 650 Tengaï du CMPN (saison 1990)

En 1991, le pilote cannois Yves Gras reprend la route avec une nouvelle Honda XR600R à moteur RFVC.

Figure 27 : calendrier provisoire du Championnat de France des rallyes 1991 (France moto n°253 décembre 1990)

Son début de saison est époustouflant : vainqueur à la Sarthe, vainqueur dans l’Ain, au Beaujolais, au Vercors et au Rallye des Baous à Nice.

Mais la belle pendule se dérègle au Rallye des Châtaignes où Yves se blesse.

Au Rallye Francilien 1991, dernière manche de la saison, Yves Gras ne pourra pas défendre ses chances. Mais la solidarité sudiste jouera à plein et la victoire de Fred Gencel, Yamaha 250 TDR, devant le policier Bruno Viaud, Kawasaki 650 Tengai, sauvera in extremis le second titre de Champion de France des Rallyes d’Yves Gras.

Figure 28 : classement du Championnat de France des rallyes 1991 (France moto n°263 nov/déc 1991)

Apparaissant dans l’équipe officielle du CMPN présentée en vue de la saison 1992 des Rallyes, le policier Philippe Le Tiec verra sa saison brutalement interrompue sur chute en reconnaissance lors du Rallye de l’Ain.

Figure 29 : l’équipe des rallyes du CMPN 1992 (Serge Aubard, Hervé Joseph et Bruno Viaud)

Ses collègues, Bruno Viaud, Serge Aubard et Hervé Joseph, le petit nouveau de l’équipe, auront la tache de relever le défi en vue de conquérir le titre de Champion de France des rallyes 1992 qui est monopolisé par les civils depuis le dernier titre acquis par Philippe Le Tiec en 1988 pour le Club Motocycliste de la Police Nationale.

Figure 30 : calendrier du Championnat de France des rallyes 1992 (Journal du CMPN 1992)

Bruno Viaud débute la saison 1992 par une seconde place à la Sarthe derrière Frédéric Avandetto qui pilote un modèle cross Honda 500 CR montée en « Supermotard Rallye Routier », intouchable sur le terrain sarthois.

La suite de la saison de Bruno Viaud ne sera pas une promenade de santé. Régulièrement accroché par les autres Honda XR600R de Hervé Joseph, premier au Beaujolais (69), et Alain Amblard, vainqueur aux Baous (06), Bruno Viaud parviendra à son objectif de s’emparer du titre de Champion de France des Rallyes 1992 notamment grâce à ses victoires au Vercors-Trièves (38), les 20 et 21 juin et aux Châtaignes (07), les 05 et 06 septembre.

Figure 31 : Beau podium au 3ème Rallye des Châtaignes en septembre 1992 (photo Le Dauphiné Libéré)

Une belle brochette de champions de rallyes, Philippe « Max » Many, Alain « Gaston » Amblard et Jean-Michel Meuret accompagne Bruno Viaud sur le podium du 3ème Rallye des Châtaignes à Lamastre (07) en septembre 1992.

Figure 32 : Bruno Viaud, Honda XR600R, vainqueur du Championnat de France des rallyes 1992 (Journal du CMPN 1992)

La victoire de Bruno Viaud lors de la finale chez lui au 2ème Rallye Francilien, les 26 et 27 septembre 1992, lui permet de conclure en beauté la saison 1992 et de ramener le titre de Champion de France des Rallyes Routiers au CMPN.

Figure 33 : classement du Championnat de France des rallyes 1992 (France moto n°273 nov 1992)

Pour la saison 1993, retour en arrière pour l’équipe du CMPN. La Honda NX650 Dominator remplace les motos d’enduro adaptées pour la route, Husqvarna 510 et Honda XR600R, que les pilotes du club utilisaient au cours des années passées.

Figure 34 : Les Honda NX650 Dominator du CMPN avant le départ de nuit au Trièves en juin 1993 (Viaud n°3, Aubard n°14, Joseph n°6) (photo Jean-Charles Vérilhac)

Equipée d’un amortisseur Ohlins, la machine aura besoin de toute la science du pilotage et/ou de toute la fougue des jeunes du CMPN pour s’imposer dans les épreuves du Championnat de France des Rallyes.

Pour Bruno Viaud, les débuts sont timides avec une troisième place à la Sarthe derrière le champion des rallyes de 1989, le drômois Philippe Many qui pilote désormais une Yamaha 600TT, concurrente directe de la Honda XR600R. Le side-car de l’équipage Meuret-Simonin finit second.

En Corse (20), où Bruno Viaud termine à la 6ème place, le side-car de Jean-Michel Meuret et Eric Simonin gagne le Rallye Impérial (20) et prend de l’avance au classement provisoire du Championnat de France des Rallyes 1993.

Le trio de tête du classement provisoire du Championnat de France des Rallyes figure dans l’ordre sur le podium du Rallye de l’Ain comme sur celui du Beaujolais : Meuret, Many et Viaud.

Bénéficiant de la casse moteur de la 600 TT de Philippe « Max » Many au cours de la nuit et de la pénalité prise par l’équipage Meuret Simonin, Bruno Viaud remporte l’édition 1993 du Rallye du Trièves (38) au guidon de la Honda NX650 Dominator après l’avoir déjà remporté en 1992 au guidon de la Honda XR600R.

Philippe Many gagne près de chez lui en Ardèche, Bruno Viaud fait de même dans son jardin au Rallye Francilien et Philippe Many récidive lors de la manche finale organisée par l’équipe des drômois au départ de Bourg de Péage (26).

Figure 35 : classement du Championnat de France des Rallyes 1993 (France moto n°285 décembre 1993)

Le classement scratch du Championnat de France des Rallyes 1993 se jouera à un rien.

Avec sa moto de course, le drômois Philippe Many prendra le titre de Champion de France des Rallyes 1993 devant le policier Bruno Viaud auteur d’une magnifique saison.

Figure 36 : Bruno Viaud Champion de France des Rallyes 1992 (France moto n°276 février 1993)

Mais comme la moto ça ne s’oublie pas, nous retrouvons le policier Philippe Le Tiec en tête de la catégorie Classiques du Championnat de France des rallyes lors du Rallye du Beaujolais 2003.

Belle santé le motard de la police.

Figure 37 : Philippe Le Tiec, Honda 750 four, victorieux en catégorie Classiques du Championnat de France des rallyes lors du Beaujolais 2003

Les deux pilotes du Club Motocycliste de la Police Nationale, Philippe Le Tiec et Bruno Viaud ont marqué de leur empreinte des années de l’histoire du Championnat de France des Rallyes Routiers.

Philippe Le Tiec termine second du classement final du Championnat de France des rallyes en 1986 avec la Kawasaki 750 ZX. Il sera troisième avec la Barigo 560 en 1987. Il remporte le titre scratch en 1988 et finit à nouveau second en 1989 avec la Honda XR600R.

De sacrées machines pour les rallyes, ces Honda à moteur RFVC, si l’on se réfère à leur brillant palmarès.

Seulement huitième du classement général du Championnat de France des rallyes en 1990, Philippe Le Tiec sera quatrième avec la Pemda 600 (Honda XR600R homologuée par Pemda) dans le Championnat 1991.

Très belle carrière dans le Championnat de France des rallyes, pour le pilote tourangeau Philippe Le Tiec.

Avec de lointains souvenirs de la régularité motocycliste pratiquée dans ses jeunes années, le policier parisien Bruno Viaud débute les rallyes routiers dans l’équipe du CMPN en 1990.

Au cours de ses quatre années dans l’équipe de la police (1990-1993), Bruno Viaud alignera une impressionnante série de victoires ou de places d’honneur dans les épreuves du Championnat de France des rallyes.

Au classement général du Championnat, Bruno Viaud est second en 1990 et 1991, derrières Yves Gras et la Honda XR600R. Il remporte le titre de Champion de France des rallyes en 1992 avec la Honda XR600R du CMPN.

Revenu à une machine moins sportive en 1993, la Honda NX650 Dominator, Bruno Viaud parvient à la hisser à la seconde place du classement général du Championnat de France des rallyes derrière la sportive Yamaha 600 TT du pilote drômois Philippe Many, double Champion de France des Rallyes, comme avant lui, le pilote cannois Yves Gras.

Figure 38 : Policiers champions de rallye (Philippe Le Tiec, Bruno Viaud, Hervé Joseph, Gérald Crépin et Serge Aubard)

A notre connaissance, les deux policiers Philippe Le Tiec et Bruno Viaud roulent toujours à moto.

A bientôt

Papytoum

PS : les extraits de France Moto et les lettres de la FFM que nous utilisons proviennent en majorité de la collection de Jean-Pol : http://www.legrenierdejeanpol.com/

1973-1985 : régularité et rallye dans le Limousin


papytoum

Bonjour à tous,

Lors de la 3ème édition du circuit de régularité du Poitou, organisé par le MC Rochelais et la ligue Poitou Charentes, les samedi 13 et dimanche 14 octobre 1973, Limoges (87) est ville étape.

A l’issue d’une première étape de 435 km au départ de la Rochelle (17), les concurrents sont attendus place des Carmes à Limoges (87) à partir de 21h30 le samedi.

Figure 1 : Blondeau des douanes de  la Rochelle et sa Norton à l’arrivée place des Carmes à Limoges (Centre presse, lundi 15 octobre 1973)

Pour assurer la réussite du 3ème circuit de régularité du Poitou dans sa partie limousine, l’amicale motocycliste et le moto club limousin d’une part, le MC Haute Vienne et le Lemovices Moto d’autre part se sont associés (Populaire du centre, jeudi 11 octobre 1973).

En 1976, le 6ème circuit de régularité de la ligue du Poitou se déroule les samedi 09 et dimanche 10 octobre. Le samedi, la première étape qui mène les concurrents de Cognac à Cognac (16) passe à nouveau par Limoges (87). Nous n’en avons malheureusement trouvé aucune trace dans la presse locale.

Dans d’autres articles du blog motomag RFVC-1984-2014, nous relatons abondamment les péripéties des circuits de régularité organisés par la ligue du Poitou au cours de la décennie 1970-1980,

Selon France Moto, un circuit de régularité du Limousin, organisé par l’Amicale moto du Limousin est programmé à Limoges (87), les 12 et 13 juillet 1980.

Figure 2 : calendrier du Championnat de France de régularité 1980 (France moto n°132 du 15 février 1980)

Dans la presse locale, cette épreuve est également dénommée 10ème édition du circuit du Poitou (Centre presse, mardi 15 juillet 1980).

Après avoir remporté la catégorie 250 cc lors du 3ème Circuit de régularité des Deux Sèvres organisé en février 1980, le pilote Patrick Berte du TC Ligugé s’adjuge la victoire au circuit du Limousin (Populaire du Centre, mercredi 16 juillet 1980).

Figure 3 : Patrick Berte vainqueur du circuit du Limousin (Populaire du centre, mercredi 16 juillet 1980)

A l’issue de son épreuve, le président Lepetit de l’AML ne mâche pas ses mots auprès des journalistes : « On nous accuse de ne rien faire et dès qu’on met en place une organisation telle que ce 10ème circuit de régularité voyez le résultat… Trois pilotes régionaux seulement…! Lorsque l’on voit le nombre de motos seulement à Limoges, cela vous laisse rêveur… » (Centre presse, mardi 15 juillet 1980).

Il est vrai que localement l’épreuve n’a pas remporté un gros succès auprès des concurrents : seulement 23 participants se sont alignés samedi soir pour le départ (Populaire du centre, mercredi 16 juillet 1980).

Et pourtant, les quelques pilotes parisiens habitués des rallyes paraissent avoir apprécié leur déplacement en terre limousine.

Figure 4 : les copains parisiens ont apprécié le voyage dans le Limousin (Populaire du centre, mercredi 16 juillet 1980)

Nombre des principaux pilotes régionaux intéressés par la régularité sont présents dans les classements du circuit de régularité du Limousin. Mais cela n’a pas suffi pour constituer un large plateau au départ de l’épreuve.

Figure 5 : classements du circuit de régularité du Limousin (Centre presse, mardi 15 juillet 1980)

Nous avons largement abordé dans le blog-motomag RFVC-1984-2014, la question de l’évolution qui s’opéra au tournant des années 1980 avec le passage des épreuves dites de régularité motocycliste vers les épreuves dites de rallye.

Avec l’épreuve suivante organisée en terre limousine en mars 1985, nous entrons dans la période moderne des rallyes.

Figure 6 : commission des rallyes de la FFM en 1985 (France Moto n°197 du 15 décembre 1985)

Le Rallye du Limousin organisé par l’Association Sportive de la FFM (AS-FFM) les 09 et 10 mars en ouverture de la saison 1985 des Rallyes constitue l’exemple type du rallye.

Un parcours de liaison constitué d’une boucle de jour et d’une boucle de nuit découpées en tronçons horaires à effectuer à moyenne imposée de 60 km/h. Des épreuves chronométrées sur route fermées à la circulation publique sont réparties sur le parcours routier de jour comme de nuit.

Le classement du rallye, au scratch et par catégorie de cylindrées, s’effectue par addition des temps cumulés des épreuves chronométrées et des pénalités éventuelles acquises sur le parcours de liaison pour avance ou retard par rapport au temps imparti dans les différents tronçons horaires.

Deux étapes, 599 km, quatre spéciales dont une de nuit (à Saint-Sulpice-Laurière), tel est le menu du Rallye du Limousin dont le départ sera donné place de l’Hôtel de ville de Guéret (23) samedi 09 mars 1985 à 12 heures. L’arrivée aura lieu le lendemain matin (à partir de 3h14) salle des fêtes de Guéret. Entre temps les concurrents auront eu l’occasion d’en baver sur les petites routes limousines et notamment sur les spéciales qui se disputeront du côté du Maupuy (2,6 km), du grand Janon (4,7 km), de Saint-Etienne-aux-Clos (3,3 km) lors de la première étape Guéret-Ussel et donc de Saint-Sulpice-Laurière (3,8 km) lors du retour de nuit d’Ussel (19) à Guéret (Populaire du Centre, mercredi 06 et samedi 09 mars 1985).

Lors de son article du 06 mars à propos de l’épreuve, le Populaire du centre mentionne les difficultés rencontrées par les organisateurs pour obtenir l’autorisation de passage en Corrèze, vitesse moyenne de 60 km/h considérée comme excessive et remise en cause de la spéciale de Saint-Etienne-aux-Clos. Une présentation complète de l’épreuve, avec carte et horaires, a été faite dans le dernier supplément Hebdo Moto du quotidien guéretois.

Sur un parcours de près de 600 km piégeux à souhait … mais en fait à la hauteur de l’évènement, une centaine de concurrents dont les meilleurs spécialistes de la discipline sont attendus ce week-end en terres creusoise et corrézienne à l’occasion du Rallye international du Limousin en ouverture du Championnat de France des Rallyes (La montagne, samedi 09 mars 1985).

Figure 7 : Rallye du Limousin, 600 km entre Guéret (23) et Ussel (19) (La montagne, lundi 11 mars 1985)

A côté des informations puisées dans la presse locale de l’époque, nous nous appuyions aussi sur les éléments fournis par France Moto à propos du Rallye international du Limousin.

Figure 8 : programme du Rallye du limousin en mars 1985 (Lettre FFM du 06 mars 1985)

Au départ de Guéret (23) le samedi midi, la première étape de 226 km ne présente pas de difficulté notable pour les 83 concurrents motocyclistes et quatre sidecaristes. Les 3 épreuves chronométrées de Maupuy (23), du Grand Janon près d’Aubusson (23) et des gorges de Chavanon (19) permettront de départager les concurrents ayant pris le départ de l’étape de jour.

Après les abandons précoces des deux pilotes lyonnais, Marc Dufour et Gérard Pardon, pour cause de serrage moteur, le niçois Thierry Hardy (400 Husqvarna) confirme ses bonnes dispositions pour le rallye en prenant la tête à l’issue de l’étape de jour devant le marseillais Serge Cini (Suzuki 600 DR) et le policier Jean-Marc Orioli (Kawasaki 750 ZX).

Figure 9 : départ de spéciale au Rallye du Limousin le 09 mars 1985 (France Moto n°190 du 14 avril 1985)

En 1985, les motos de rallye dérivées de trail ou d’enduro sont à la fête lors du Rallye du Limousin.

Figure 10 : contrôle des concurrents place Augustin Lafon à Ussel (L’écho du centre, mardi 12 mars 1985)

L’étape de nuit au départ d’Ussel (19), le samedi soir, rappellera à tous les concurrents l’importance du parcours routier pour le classement d’un rallye.

Du fait des sept minutes de pénalités, suite à une erreur de parcours, de Thierry Hardy, au moins une minute pour les pilotes professionnels du CMPN, ou l’incendie de la Kawasaki 750 du policier Philippe Le Tiec suite à sa chute, aucun des leaders de l’étape de jour ne figurera sur le podium du Rallye international du Limousin.

Figure 11 : classement du Rallye du Limousin (La montagne, lundi 11 mars 1985)

Les pilotes les plus réguliers, le bordelais Patrick Kempf (BMW 800 GS), le niçois René Dursapt (Ducati Pantah) et le nordiste Robert Degaudez (Honda 600 XLR) prendront la tête du rallye à l’issue de l’étape de nuit.

Figure 12 : Assistance des concurrents en Haute Corrèze (La montagne, mardi 12 mars 1985)

A noter la belle place du pilote local Marc Aritzia (MC du Limousin), sixième au général (Populaire du centre, lundi 11 mars 1985).

Figure 13 : classement général du Rallye du Limousin (France Moto n°190 du 15 avril 1985)

Comme pour les autres épreuves d’ouverture du Championnat de France des rallyes organisées par l’AS-FFM, en Bretagne en 1983 et à Saint Amand les eaux (59) en 1984, le premier Rallye du Limousin ne sera pas suivie d’autres éditions du rallye en Limousin.

L’AS-FFM organisera encore un Rallye du Poitou au départ de Niort (79) au début de la saison 1986. Ce sera également la dernière édition d’un rallye dans le Poitou.

La fédération laissera ensuite le soin aux clubs motocyclistes de poursuivre le travail d’organisation des épreuves constituant le Championnat de France des Rallyes.

Figure 14 : Robert Degaudez (Honda XL600R) Champion de France des Rallyes 1985 (France Moto n°197 du 15 décembre 1985)

La victoire de Robert Degaudez dans le Championnat de France des rallyes au guidon de la nouvelle Honda XL600R à moteur RFVC ouvre la longue liste des victoires du monocylindre Honda RFVC dans les rallyes routiers.

La machine n’est pas la plus puissante ni la plus rapide des machines s’alignant au départ des compétitions de rallye routier, mais le mono Honda à moteur RFVC va permettre à des pilotes comme Robert Degaudez (1985), Philippe Le Tiec (1988), Yves Gras (1990 et 1991), Bruno Viaud (1992) ou Vincent Loustalot (1994) de remporter le Championnat de France des rallyes.

A bientôt

Papytoum

PS : les extraits de la lettre FFM et de France Moto que nous utilisons proviennent de la collection de Jean-Pol : http://www.legrenierdejeanpol.com/

1984-1987 : épisode 7 l’autre moteur Honda RFVC 97*80


papytoum

Bonjour à tous,

Pour contrer le succès commercial de la Ténéré de Yamaha, Honda se devait de réagir.

Arrivée en coup de vent lors du salon de Paris en octobre 1984, dixit Yves Belleville dans Moto Revue, il faut attendre mai 1985 pour avoir les premières impressions au guidon de la nouvelle Honda XL600LM type PD04 à moteur RFVC 591 cm3 (97*80) qui aura la charge de relever le défi commercial de la Yamaha Ténéré.

Figure 1 : Honda XL600LMF type PD04 à moteur RFVC 591 cm3 (97*80) (Moto Journal n°700 du 09 mai 1985)

Eric Maurice prend contact avec le nouveau modèle de Honda. Celui-ci récupère l’image valorisante des grands rallyes africains par le biais d’arguments convaincants et adopte un démarreur électrique qui devrait lui permettre d’élargir sensiblement sa clientèle (Moto Journal n°700 du 09 mai 1985).

Outre les aspects extérieurs bien visibles (énorme réservoir de 28 litres, selle bleue, moteur rouge, bras de fourche, jantes et bras oscillant anodisés or, plaque phare à double optique, porte paquet avec plateau plastique noir), la Honda XL600LMF type PD04 présente une foule de différences par rapport aux modèles Honda XL600R type PD03.

Le cadre est d’un type nouveau constitué de tubes de section carrée pour les berceaux et les tirants. Le bras oscillant en profilé d’aluminium est de section plus importante. Le disque avant est de plus grand diamètre (256 mm contre 240).

Figure 2 : Jante tubeless de Honda XL600LM type PD04 (Moto Journal n°700 du 09 mai 1985)

Afin d’opter pour des pneumatiques sans chambre, une première sur un trail, le modèle Honda XL600LM adopte des jantes spéciales reconnaissables à leur arête centrale qui reçoit le pied des rayons. Les têtes des rayons viennent se fixer sur un moyeu dont la fonderie est tout à fait particulière (Moto Journal n°700 du 09 mai 1985).

Figure 3 : Honda XL600RH type PD03 « papytoum » équipée des roues tubeless de Honda XL600LM type PD04 (Rallye des Volcans 29-30 août 2009)

Pour notre part, après avoir testé les jantes et pneumatiques tubeless en rallye routier, nous n’avons pas été convaincus par la plus-value apportée par ce montage sur la Honda XL600R. Le poids total d’une paire de roues Honda à jantes tubeless dépasse de plus de 2 kg le poids de la paire des roues d’origine de la Honda XL600R.

Par comparaison, le poids d’une roue avant de Honda NX 650 Dominator avec jante de 1.85*21, que nous utilisions avec pneumatique Bridgestone BT45 + chambre à air, pèse environ 500 g de moins que la roue tubeless de Honda XL600LM avec jante de même dimension et pneumatique.

Nous avons toujours privilégié le montage du train avant de Honda NX650 Dominator sur les Honda XL600R dans les épreuves du championnat de France des rallyes routiers au cours des saisons 2009-2011 en catégorie classiques.

A noter que les jantes tubeless pour trail chez Honda resteront cantonnées aux modèles PD04 (XL600LM et XL600RM). En effet, aucun des modèles trail qui suivront, Honda NX650 Dominator, Honda Transalp et Honda XRV 650 Africa Twin notamment, ne reprendront ce type d’équipement.

Figure 4 : moteur RFVC rouge de la Honda XL600LMF type PD04 avec démarreur électrique (Moto Revue n°2702 du 09 mai 1985)

Selon Eric Maurice, le montage d’un démarreur sur le moteur de la Honda XL600LM devrait dispenser des fastidieuses séances de démarrage lorsque le mono se montre capricieux. Le montage du démarreur et de la grosse batterie participe grandement à la prise de poids de la Honda XL600LM par rapport à la Honda XL600R (155 kg contre 134 kg à sec).

Au niveau du moteur, afin d’améliorer le comportement à bas et moyens régimes, les cotes du moteur RFVC 591 cm3 de la Honda XL600 LM type PD04 sont de 97*80 contre 100*75 pour le moteur 589 cm3 des Honda XL600R type PD03.

Quant à la culasse de la Honda XL600LM, elle adopte les modifications apportées aux culasses des modèles Honda XL600RF de 1985 par rapport aux modèles XL600RD de 1983 :

– nouveau double carburateur Keihin (PH 69A) de diamètre 28 mm,

– conduits d’admission alésés coniquement de 24 à 28 mm au lieu de 32 mm,

– diamètre des soupapes revu à l’admission (34 mm contre 36) et à l’échappement (30 mm contre 31),

– taux de compression de 8,8 à 1,

Les transformations de la culasse sont destinées à accroitre les turbulences dans les tubulures et par voie de conséquence à améliorer le rendement (Moto Journal n°700 du 09 mai 1985).

Le rapport de première vitesse allongé des Honda XL600RF (de 34,1 à 35,2%) est conservé sur le modèle Honda XL600LMF type PD04.

Au guidon de la Honda XL600LMF, les bonnes impressions ressenties avec la Honda XL600RF semblent encore accentuées, selon Yves Belleville (Moto Revue n°2702 du 09 mai 1985).

Dans un essai comparatif, Yves Belleville confirme les progrès de la Honda XL600LM vis-à-vis de sa concurrente directe la Yamaha Ténéré. C’est beaucoup mieux, beaucoup plus agréable, plus vivant. Mais ce n’est pas encore un moteur de XT, déclare-t-il (Moto-Revue n°2704 du 23 mai 1985).

Le modèle Honda XL600LMF de 1985, en devenant XL600LMG en 1986 poursuit sa carrière inchangé.

En 1986, dans un nouvel essai comparatif de la Honda XL600LM face à la nouvelle Yamaha XT600 Ténéré, équipée elle-aussi d’un démarreur électrique, Alexander Campbell confirme le diagnostic fait par Moto Revue. Il regrette notamment le manque de souplesse moteur de la Honda qui s’incline en matière de reprises et d’accélération face à sa concurrente (Moto Journal n°742 du 27 mars 1986).

Mais comme il n’y a pas que le Dakar dans la vie des motards, en 1986, Honda commercialise un nouveau modèle de Honda XL600, la Honda XL600RM, une version à petit réservoir de la Honda XL600LM, plus adaptée aux déplacements dans nos contrées.

Figure 5 : la gamme Honda XL en 1986 (publicité Honda dans Moto Verte n°145 en mai 1986)

La Honda XL600RM est un modèle Honda de type PD04 qui vient enrichir la gamme Honda Trail. Celle-ci comprend désormais la Honda XL600RF type PD03 à moteur RFVC 589 cm3 (100*75) et les deux modèles Honda XL600LM et XL600RM type PD04 à moteur RFVC 591 cm3 (97*80) et démarreur électrique.

Figure 6 : Honda XL600RMG type PD04 (Le monde de la moto Mars 1987)

Par rapport à la grosse Honda XL600LM, les modifications sont bien visibles sur le nouveau modèle Honda XL600RM type PD04 : moteur de couleur noire, simple optique rectangulaire, jantes tubeless de couleur argent et un habillage remanié doté d’un petit réservoir de 13 litres.

Selon Ivan Magot, avec un poids allégé de 18 kg par rapport à la Honda XL600LM et une position permettant de mieux enserrer le réservoir, le nouveau modèle PD04 offre une inertie moindre et une vivacité que l’on ne connaissait pas avec la Honda XL600LM (Moto Journal n°749 du 15 mai 1986).

Figure 7 : caractéristiques du modèle Honda XL600RM type PD04 (manuel du conducteur Honda Motor CO. LTD. 1985)

Le rapport de première vitesse de la Honda XL600LM allongé par rapport aux Honda XL600R initiales est conservé sur le modèle Honda XL600RM type PD04 (34,1 à 35,2%).

Dans ses conseils techniques, la Revue Moto Technique hors-série 3 consacrée aux modèles Honda XL600R, XL600LM et XL600RM, présente la dépose de l’entrainement du démarreur électrique.

Figure 8 : dépose de l’entraînement de démarreur du moteur RFVC de la Honda XL600RMG (Revue Moto Technique Hors-série 3)

Sur les modèles Honda XL600LMH et XL600RMG à moteur noir, l’entrainement du démarreur électrique est muni d’un limiteur de couple constitué par un embrayage multidisque. Celui-ci se trouve placé sous un petit couvercle bien visible vissé sur le couvercle du pignon intermédiaire (Revue Moto Technique Hors-Série 3).

Figure 9 : Manuel d’atelier Honda XL600RMG (Honda Motor CO. LTD. 1986)

Les nouvelles couleurs du modèle Honda XL600LMH de 1987, la couleur noire du moteur RFVC et l’appendice représenté par le couvercle du limiteur de couple, apparu sur le moteur de la Honda XL600RMG en 1986, sont les modifications visibles qui touchent les modèles Honda type PD04 commercialisés en 1986 et 1987.

Figure 10 : la gamme Honda XL en 1987 (publicité Honda dans La vie de la moto de Mars 1987)

Ces modèles seront les derniers à paraitre dans les concessions Honda avant la sortie de l’ultime modèle à moteur RFVC de chez Honda.

Mais, nous en reparlerons très prochainement.

A bientôt, pour l’épisode 8 de la saga RFVC.

Papytoum

1985 : épisode 5 le moteur Honda RFVC 97*80


papytoum

Bonjour à tous,

au début des années 1980, tous les regards sont tournés vers Dakar. Pas tous en fait, car ce n’est pas encore le cas aux USA, où il n’y en a que pour les courses de désert.

Honda XL600R et dérivés sont pour les européens, amateurs de Dakar, quand les Honda XR sont pensées pour les fans de « desert race » américains.

Figure 1 : Chuck Miller et Bruce Ogilvie lors de la Score Baja 1000 en novembre 1985 (Jim Ober tracksidephoto)

En novembre 1985, lors de la Score Baja 1000, les deux futurs managers chez American Honda, Chuck Miller et Bruce Ogilvie, sont engagés avec un modèle Honda XR600RG type PE04 (modèle 1986).

En novembre l’année suivante, toujours associés, les deux pilotes américains reviendront à Ensenada (Mexique) pour gagner la Score Baja 1000 avec la Honda XR600R à moteur RFVC, première des deux victoires consécutives de ce modèle à la Baja 1000.

Figure 2 : classements de la Score Baja 1000 en novembre 1986 (extrait de 1000 Miles to Glory by Marty Fiolka 2005)

La Honda XR600RF type PE04 de 1985 est en apparence une simple évolution du modèle XR500R type PE03 apparu fin 1982.

Figure 3 : Honda XR600RF type PE04 (Moto Crampons n°8 octobre 1985)

Par rapport au moteur Honda RFVC du XR500R (92*75), la cylindrée est passée de 498 à 591 cm3 pour le XR600R (97*80). Le gain du XR600R est faible en puissance (+1,8 cv), plus important pour le couple (de 4,7 kg/m à 5 500 tr/mn à 5,3 kg/m au même régime). Le double carburateur de 28 mm est conservé.

Dans son essai pour Moto Crampons en octobre 1985, Stéphane Le Gouic compare la version européenne de la Honda XR600RF type PE04 (phare de Honda XL600R et gros feu arrière avec support de plaque d’immatriculation) à la Honda XL600RF type PD03 commercialisée en France la même année.

Dès les premiers tours de roue, les constatations sont sans appel : la Honda XR600R dépose proprement la Honda XL600R aussi bien en accélération qu’en reprises ou en vitesse de pointe, dixit Moto Crampons.

A signaler que les deux modèles essayés par Moto Crampons ont été équipés des mêmes pneus trail et de la même démultiplication (pignon de sortie de boite et couronne de Honda XL600R).

Figure 4 : fiche technique de Honda XR600R (Moto Crampons n°8 octobre 1985)

J’ai personnellement utilisé un des moteurs Honda RFVC de 591 cm3 de Honda France provenant du Rallye de l’Atlas 1985 lors de la saison du Championnat de France des Rallyes Routiers en 1986.

Je confirme les sensations ressenties par le journaliste de Moto Crampons à l’usage de ce fameux moteur RFVC de course. Plus de pêche en bas et l’impression d’une montée régulière et plus forte jusque haut dans les tours par rapport au moteur RFVC 589 cm3 (100*75) du modèle Honda XL600RD type PD03 que j’utilisais au cours des saisons 1984 et 1985 du Championnat de France des Rallyes Routiers.

La revue américaine Dirt Bike Magazine brosse une histoire rapide des modèles Honda XR : https://dirtbikemagazine.com/honda-xr600r-bring-it-back/

Figure 5 : Jim Holley au guidon de la Honda XR600RF (dirtbikemagazine.com/honda-xr600r-bring-it-back/)

Nous y retrouvons le modèle Honda XR600RF de 1985, chevauché par le pilote de motocross US Jim Holley en démonstration, de même que le modèle Honda XR600RM de 1991 avec lequel le policier Bruno Viaud fut Champion de France des Rallyes Routiers en 1992.

Figure 6 : Honda XR600RM type PE04 modèle 1991 (dirtbikemagazine)

Dans l’essai de Moto Crampons en octobre 1985, les commentaires de l’essayeur nous en disent plus sur la qualité de la tenue de route du modèle Honda XR600R « enduro » comparativement au modèle « trail » Honda XL600R.

Sa partie cycle est saine et rigide. La Honda XR excelle dans les enchainements rapides, elle s’inscrit bien en courbe et son faible poids est un atout important. A haute vitesse, elle ne bouge pratiquement pas, elle ne louvoie pas, là où son homologue XL600R, plus routière de vocation, se tortille. La Honda XL600R est un vrai saucisson comparativement à la XR nous indique le journaliste (essai Moto Crampons n°8 octobre 1985).

Suite à plusieurs saisons de rallyes routiers effectuées au guidon de différents modèles de Honda XL600R type PD03, mes impressions personnelles rejoignent celles du journaliste de Moto Crampons.

Outre les qualités de son moteur Honda RFVC 591 cm3, nous comprenons mieux le choix des futurs vainqueurs du Championnat de France des Rallyes Routiers des années 1990, Yves Gras, Bruno Viaud et Vincent Loustalot pour le modèle Honda XR600R type PE04 à moteur RFVC.

Mais nous en reparlerons prochainement.

A bientôt, pour l’épisode 6 de la saga RFVC.

Papytoum

1985-1987 : épisode 4 le moteur Honda RFVC 100*75 suite et fin


papytoum

Bonjour à tous,

Que pouvait-on reprocher au bon vieux moteur Honda RFVC 600 cm3 (100*75) apparu en 1982 et commercialisé en 1983 par Honda par rapport à ses concurrentes sur le marché, Yamaha XT600 et Kawasaki KLR 600 notamment : de la puissance dans les tours sans grosse pêche en bas (Moto Revue n°2653 du 03 mai 1984).

Figure 1 : moteur Honda XL600R RFVC (Moto Revue n°2653 du 03 mai 1984)

Pour refaire son handicap sur la concurrence en ce domaine, Honda va chercher à améliorer son moteur RFVC.

Sans perdre de ses qualités en haut régime, il faut redonner au moteur RFVC la possibilité de mieux reprendre en bas avec une bonne souplesse et un couple important.

Figure 2 : Honda XL600RF type PD03 (Moto Journal n° 703 du 30 mai 1985)

Dans sa version 1985, le modèle Honda XL600RF type PD03 va recevoir quelques modifications par rapport au modèle XL600RD type PD03 précédemment commercialisé en France par Honda.

Les changements les plus visibles concernent les couleurs, la fourche de 41 mm (contre 39 mm) et les repose pied passagers suspendus (fixés au bras oscillant).

Des modifications sont également apportées au moteur :

– nouveau modèle de double carburateur Keihin (PH 68C contre PH 61A),

– conduits d’admission alésés coniquement de 24 à 28 mm au lieu de 32 mm,

– diamètre des soupapes revu à l’admission (34 mm contre 36) et à l’échappement (30 mm contre 31),

– taux de compression qui passe de 8,6 à 9,0 ; 1,

– nouvelle unité CDI,

– rapport de première vitesse modifié (34,1 à 35,2%),

Selon Yves Belleville, la Honda XL600R a été intelligemment remaniée. Par rapport à ses concurrentes Yamaha XT600, Kawasaki KLR600 et Suzuki DR600, essayées par le journaliste de Moto Revue, elle est devenue la plus homogène, la plus drôle, la plus « trail » légère (Moto Revue n°2697 du 04 avril 1985).

Figure 3 : Honda XL600RF au Rallye de Tunisie en mars 1985 (Moto Journal n°703 du 30 mai 1985)

En 1985, le modèle Honda XL600R type PD03 ne sera plus le choix de Honda pour ses futurs monos du Dakar.

Nous en reparlerons bientôt.

Cependant, c’est avec un modèle Honda XL600RF que Jean-Lou Colin, journaliste à Moto Journal, entreprend de participer au Rallye de Tunisie fin mars 1985. Le journaliste lui a simplement adapté le gros réservoir issu d‘un modèle Honda XL600LE Paris-Dakar de 1984.

Suite à cet essai dans le Rallye de Tunisie, le moteur RFVC modifié du modèle XL600RF lui semble répondre aux attentes des utilisateurs pour améliorer la souplesse et les démarrages, accroitre le couple à bas et moyens régimes (Moto Journal n°703 du 30 mai 1985).

Honda commercialisera encore une Honda XL600R type PD03 en 1987, le modèle Honda XL600RH avec la dernière évolution du moteur RFVC 589 cm3 (100*75).

Figure 4 : Honda XL600RH type PD03 « papytoum » (29 décembre 2010)

Je partage tout à fait les impressions des journalistes de l’époque quant aux améliorations ressenties à l’usage d’une XL600RH de 1987 par rapport au premier modèle Honda XL600RD de 1983.

Quel pied dans sa version de 1987 cette moto ?

Dans une version totalement conforme à l’origine au niveau moteur, juste améliorée en tenue de route et freinage par l’adoption d’un train avant complet de Honda NX650 Dominator RD02, je me suis fait très plaisir toute la saison 2011 en Rallyes Routiers catégorie classiques.

Figure 5 : Honda XL600RH type PD03 « papytoum » ES Corveissiat 2011 (Photo Paul Vilcot)

Toute la saison fut suivie de près par le photographe Paul Vilcot. Je souhaiterais le remercier ici pour la qualité de ses photos de la saison 2011 : https://photospolo.wixsite.com/htlm5/motos

Mais tout ça c’était avant.

Maintenant, il va falloir aussi s’intéresser à l’autre moteur RFVC.

A bientôt pour l’épisode 5 de la saga RFVC.

Papytoum

1983-1984 : épisode 3 le moteur Honda RFVC 100*75 suite


papytoum

Bonjour à tous,

Nous européens, en ce début d’année 1983, c’est le Paris-Dakar qui nous fait rêver.

Certains d’entre nous en tous les cas, je crois.

Figure 1 : Honda XL600LD type PD03 (Moto Journal n°600 du 14 avril 1983)

D’ailleurs, c’est dans sa version Paris-Dakar (Honda XL600LD) que Bruno Fischer et Micou Montange nous proposent un essai de la nouvelle moto Honda à moteur RFVC 600 cm3 qui va être commercialisée prochainement en France (Moto Journal n°600 du 14 avril 1983). Ils comparent le modèle Honda XL600R à son concurrent chez Yamaha la XT 600 Ténéré.

Rien que du Dakar, vous dis-je, pour que les motards français puissent rouler confortablement sur les routes et les chemins.

Figure 2 : fonctionnement des 2 carburateurs avec la culasse Honda RFVC (Moto Revue n°2604 du 28 avril 1983)

Parmi les différences existant entre le précédent modèle Honda XL500 et le nouveau XL600, figure notamment le carburateur. Il s’agit d’un double carburateur à boisseau dont les ouvertures sont décalées. A l’ouverture du premier carburateur, un clapet ouvre un by-pass qui évite une trop forte montée de la dépression dans le second conduit (Moto Journal n°596 du 17 mars 1983). A haut régime, les 2 carburateurs sont à l’œuvre.

Plus vraiment très simple ces nouveaux monos.

Figure 3 : Caractéristiques du modèle HONDA XL600RD type PD03 (manuel du conducteur Honda Motor CO. LTD. 1983)

Les principales caractéristiques du modèle Honda XL600R sont présentées dans le livret remis aux acheteurs dans le réseau Honda. Ce livret vous permettra de surveiller votre moteur et de faire l’entretien régulier de la machine.

Pour aller plus loin dans la mécanique sur votre machine, il est possible de se procurer le manuel d‘atelier Honda qui est la référence des mécaniciens dans le réseau Honda.

Figure 4 : Manuel d’atelier Honda XL600R et XL600L (Honda Motor CO. LTD. 1983)

La revue moto technique éditée par les éditions techniques pour l’automobile et l’industrie (E.T.A.I.) avec l’aide de Honda France, fournit une étude technique et pratique des différents modèles Honda qui nous intéressent (Honda XL600RD, XL600LD et suivantes).

Figure 5 : Revue moto Technique Hors-série 3 (Honda XL600R, XL600LM et XL600RM)

Au modèle Honda Paris-Dakar XL600LD commercialisé en 1983, va succéder en 1984 le modèle Honda Paris-Dakar XL600LE.

Des changements de couleurs différencient ces 2 modèles. Au niveau du moteur, le système d’interconnexion à clapets entre les 2 conduits d’admission a été supprimé. Il est remplacé par un petit conduit pratiqué dans la pipe de fixation des carburateurs. Ceci depuis le moteur PD03E n° 5100965 (Revue moto technique Hors série 3).

L’un comme l’autre ont un dessin proche des modèles utilisés par l’équipe Honda en janvier 1983 et janvier 1984 pour disputer le rallye Paris-Dakar.

Figure 6 : Honda XL600LE type PD03 modèle 1984 (publicité Honda)

Un nouveau proto de Honda XL600 est présenté au public de la place de la Concorde à Paris en janvier 1984.

La cylindrée du moteur Honda RFVC a été portée à 630 cm3 pour une puissance annoncée de 46 cv et un poids à vide de 145 kg. Pour la première fois Honda utilise un double allumage sur ses monos du Dakar. Selon Pierre-Marie Poli, la Honda du Dakar 1984 bénéficie notamment de l’étroite collaboration qui existe entre Honda France et la maison mère pour l’élaboration de cette machine (essai Moto Journal n°633 du 29 décembre 1983).

Figure 7 : les Honda XL600R pour le Dakar janvier 1984 (http://www.parisdakar.it/fr/honda-xl-600-1984/#/?playlistId=0&videoId=0)

Malheureusement pour Honda, malgré tous leurs efforts de préparation, ce sont les deux bicylindres BMW aux mains de Gaston Rahier et Hubert Auriol qui remportent le Paris Dakar en janvier 1984.

Consolation pour les monos Honda XL600 à moteur RFVC, les pilotes Philippe Vassard et Cyril Neveu apparaissent aux troisième et quatrième places du Dakar 1984. Les pilotes Honda se classent premiers des monos tout de même.

La victoire au classement général s’éloigne pour les monos lors de ce sixième rallye Paris-Dakar.

Pour Honda comme pour Yamaha, la raison commerciale est la plus forte dans le choix des modèles à présenter au départ du rallye Paris-Dakar.

Le choix des monocylindres à moteur RFVC sera-t-il encore leur choix dans les prochaines années ?

A bientôt pour l’épisode 4 de la saga RFVC.

Papytoum

1982 : épisode 2 le moteur Honda RFVC 100*75


papytoum

Bonjour à tous,

Alors que nos amis américains découvraient le moteur Honda RFVC dans sa version 500 cm3 (92*75) à l’occasion de sa victoire à la Baja 1000 en novembre 1982, nous avions droit à la présentation de la version 600 cm3 (100*75) au salon de Paris en octobre 1982.

Figure 1 : victoire du moteur Honda RFVC 500 cm3 lors de la Baja 1000 en novembre 1982 (extrait de 1000 Miles to Glory by Marty Fiolka)

Large victoire de l’équipage Al Baker et Jack Johnson lors de la Baja 1000 de novembre 1982 : cinquante minutes d’avance tout de même sur la Husqvarna XC500 de Brent Wallingsford et Scot Harden, les vainqueurs de 1981, après 983 miles de course.

Figure 2 : présentation de la Honda XL600R au salon de Paris 1982 (Moto Journal n°574 du 14 octobre 1982)

Plutôt chouette la nouvelle Honda XL600R à moteur RFVC.

Les principales caractéristiques du moteur Honda RFVC sont fournies in extremis à la presse moto à la fin du salon de la Porte de Versailles en octobre 1982 : mono 4 temps à balancier d’équilibrage entraîné par engrenage, 589 cm3 (100*75), 2 carburateurs à boisseaux, lubrification par carter sec.

La culasse, dite « RFVC » pour radial four valves chamber, présente 4 soupapes disposées en position radiale afin de converger vers la chambre de combustion. La bougie prend place dans le large V des soupapes d’échappement. Cette disposition impose une double culbuterie, un culbuteur et un linguet en cascade, d’axes non parallèles, renvoyant le mouvement depuis l’arbre à cames à chaque soupape (Moto Journal n°574 du 14 octobre 1982).

Figure 3 : radial four valves combustion chamber (RFVC)

Le moteur RFVC est muni d’un décompresseur automatique sur les soupapes d’admission, plus un décompresseur manuel sur celles d’échappement. L’allumage est électronique. Le circuit électrique est en 12 volts avec projecteur principal en H4 60/55W.

Le cadre de la Honda XL600R est du type simple berceau dédoublé continu. Les suspensions se font par fourche télescopique de 220 mm de débattement à l’avant, amortisseur et système de biellette Prolink réglable en amortissement débattant sur 204 mm à l’arrière.

Le freinage est assuré par un disque à l’avant, un frein à tambour pour l’arrière.

Les pneumatiques sont de 3.00*21 à l’avant et de 4.60*17 à l’arrière.

Poids à vide de la machine annoncé à 129 kg.

Que du tout bon en somme (à l’époque) pour cette nouvelle Honda XL600R.

Si bon d’ailleurs que Honda choisit ce modèle pour sa participation au Paris-Dakar 1983.

Figure 4 : Patrick Drobecq second à Dakar en janvier 1983 (dakardantan.com)

La moto utilisée par les pilotes français, Cyril Neveu, Philippe Vassard et Patrick Drobecq pour le Dakar 1983 est présentée par Pierre-Marie Poli dans le numéro 584 de Moto Journal du 23 décembre 1982.

En fait, à part sa cylindrée de 600 cm3, la machine semble plus proche du XR500R vainqueur à la Baja de novembre 1982 que de la jolie 600 cm3 affichée au salon de Paris.

D’ailleurs dans la liste des engagés du Dakar 1983, les machines indiquées pour les trois pilotes français sont des Honda XR600 (dakardantan.com). Il faudra attendre 1985 pour que Honda commercialise un modèle dénommé Honda XR600R.

Le cadre de la machiné essayée par Pierre-Marie Poli est probablement celui du modèle Honda XR500R. Il en est de même des suspensions, grosse fourche de 43 mm avec 280 mm de débattement (39 mm et 220 mm pour la Honda XL600R de 1983).

Les caches, les garde-boues, l’échappement sont sans doute également ceux du modèle Honda XR500R.

Le réservoir évoque celui qui équipera les premiers modèles Honda XL600LD Paris-Dakar commercialisé en 1983.

Figure 5 : Patrick Drobecq Honda XL600R au Dakar 1983 (France moto février 1983)

Malheureusement pour le Team Honda, en 1983, il ne sera pas possible de lutter contre la puissance du bicylindre BMW et son pilote français, Hubert Auriol, vainqueur à Dakar.

Patrick Drobecq, l’ancien champion de France de Motocross junior en 1971, sauvera l’honneur de l’équipe Honda en plaçant sa Honda 600 à moteur RFVC à la seconde place du rallye Paris-Dakar 1983, le « Dakar de l’enfer ».

Après la victoire de Cyril Neveu avec la Honda XR550R en janvier 1982, sera-t-il encore possible de gagner le Dakar avec un mono ?

A bientôt, pour l’épisode 3 de la saga RFVC.

Papytoum

PS : les extraits des France Moto que nous utilisons proviennent en majorité de la collection de Jean-Pol : http://www.legrenierdejeanpol.com/

1982 : premier succès pour le moteur Honda RFVC


papytoum

Bonjour à tous,

les pilotes Al Baker et Jack Johnson mèneront pour la première fois le moteur Honda RFVC à la victoire à l’occasion de la SCORE Baja 1000 en novembre 1982.

C’est avec le nouveau modèle Honda XR500R à moteur RFVC que les pilotes californiens remporteront la célèbre course de désert nord-américaine en class 22 (motos de plus de 250 cm3).

Figure 1 : Honda XR500R à moteur RFVC pilotée par Al Baker et Jack Johnson lors de la Pernod SCORE Baja 1000 en novembre 1982 (Jim OBER tracksidephoto)

Pour les motards français, l’équipage français Cyril Neveu et Philippe Vassard assurera la transition entre l’ancien monde et le nouveau.

C’est en effet au guidon de l’ancien modèle de la Honda XR500 gonflée à 550 cm3 par le HRC, le service course de Honda Japon, que le duo participe en novembre 1982 à la Pernod SCORE Baja 1000 en Californie. Avec cette moto, Cyril Neveu a remporté en janvier 1982 le Rallye Paris Dakar.

Les deux « frenchies » réussiront une belle prestation en finissant 5ème de la course en class 22 réservée aux motos de plus fortes cylindrées (plus de 250 cm3).

Figure 2 : classement de la class 22 lors de la Pernod SCORE Baja 1000 en novembre 1982

Le moteur de la Honda des français est une évolution du moteur 500 cm3 qui équipe depuis 1979 les modèles trails et enduro commercialisés par Honda à travers le monde : Honda XL500 et Honda XR500.

Figure 3 : Honda XR550 de Cyril Neveu et Philippe Vassard lors de la Baja 1000 en novembre 1982 (Jim OBER tracksidephoto)

1982 HONDA XR500R Paris-Dakar Rally : https://www.youtube.com/watch?v=eaeyk-9mVGc

Figure 4 : Honda XR500R à moteur RFVC d’Al Baker et Jack Johnson à la Baja 1000 en novembre 1983

Si Al Baker et Jack Johnson ne parviennent pas à renouveler leur exploit en 1983, le relai sera pris en novembre 1984 par le duo Chuck Miller et Randy Moralès qui obtiennent la victoire lors de la Baja 1000 en 1984 toujours au guidon du mono Honda XR500R à moteur RFVC.

Figure 5 : Honda XR500R à moteur RFVC pilotée par Chuck Miller et Randy Moralès lors de la Baja 1000 en novembre 1984 (Jim OBER tracksidephoto)

Après un intermède en 1985 et la victoire de Randy Moralès et Derrick Paiement avec la Honda CR500 à moteur 2 temps, la suite de l’histoire du moteur Honda RFVC dans les courses de désert californiennes sera écrite par des pilotes comme Bruce Ogilvie.

Figure 6 : le pilote Bruce Ogilvie double vainqueur de la Baja 1000 en 1986 et 1987 avec un modèle Honda XR600R au moteur RFVC plutôt spécial

Bruce Ogilvie inscrit son nom à deux reprises en tête de la class 22 et du classement général de la Baja 1000 avec la dernière version du modèle Honda XR équipé du moteur RFVC en 600 cm3, associé à Chuck Miller en 1986 et à Dan Ashcraft en 1987.

Figure 7 : Dan Ashcraft et Bruce Ogilvie (Honda XR600R n°678) devanceront Larry Roeseler (Kawasaki KX500 n°675) lors de la Baja 1000 en novembre 1987 (Jim OBER tracksidephoto)

Chez nous, l’histoire du moteur Honda RFVC débutera dans les sables du Sahara, lors de l’édition 1983 du célèbre Rallye Paris Dakar.

Figure 8 : Team Honda à moteur RFVC 600 cm3 au départ du Dakar en janvier 1983

Après avoir gagné l’édition 1982 du rallye africain avec le vieux moteur Honda, Cyril Neveu emmènera l’armada des Honda équipées du nouveau mono Honda RFVC 600 cm3 à l’attaque de l’édition 1983 du Dakar.

Et nous, nous commencerons à rêver au nouveau moteur aux quatre soupapes radiales.

A bientôt

Papytoum

PS : plusieurs des photos que nous utilisons dans cet article proviennent du site créé par Jim OBER que nous remercions pour son travail et auquel nous dédions cet article : https://www.tracksidephoto.com/

Circuits de régularité moto en Charente dans les années 1980


papytoum

Bonjour à tous,

Le début des années 1980 est assez particulier pour la discipline qui nous intéresse tous.

En effet, suite aux discussions qui agitent les instances dirigeantes du motocyclisme mais aussi les pratiquants depuis des années, ce sont deux règlements qui sont présentés par la FFM en 1980 : un règlement de régularité et un règlement des rallyes (France Moto n°131 du 11 janvier 1980).

Le résultat de ces 2 règlements concurrents se traduit par deux calendriers (France Moto n°132 du 15 février 1980.

Figure 1 : calendrier des épreuves de régularité et de rallyes de la saison 1980 (France Moto n°132 du 15 février 1980)

Deux calendriers qui verront se concurrencer des épreuves de régularité et des rallyes lors de la saison 1980. Drôle de situation pour une discipline qui avait déjà du mal à attirer des concurrents.

De notre côté, suite à l’annonce d’une nouvelle édition d’un rallye routier en Charente (16), nous sommes partis à la recherche des précédentes éditions des épreuves de régularité qui ont eu lieu dans ce département il y a bien longtemps.

https://www.rallyeroutiermotocharente.fr/le-c-o-r-r-c/

Les moto-clubs des Charentes ont beaucoup œuvré dans la période 1970-1986 pour offrir aux concurrents de l’époque de belles épreuves de régularité sur les petites routes de la région. Malheureusement, la participation des concurrents n’a pas souvent été à la hauteur des efforts engagés par les organisateurs.

L’AM Angoumoisine (16), le MC de Rochefort (17), l’AM Surgères (17), le MC Rochelais (17) sont les clubs le plus souvent cités pour les organisations dans les Charentes. D’autres, comme le MC Oléron (17) ou le MC de Saintonge à Saintes (17) sont parfois aussi à l’œuvre dans les organisations d’épreuves de régularité pilotées par la ligue Poitou-Charentes.

L’amicale motocycliste angoumoisine (AMA) (16) pouvait clore son année 1980 en félicitant le pilote Jean-Luc Deneuvy pour ses brillantes performances au cours de la saison de régularité, champion de ligue du Poitou en régularité, 3ème au championnat de France et 23ème du Tour de France (Charente libre vendredi 28 novembre 1980).

C’est l’amicale motocycliste angoumoisine (AMA) qui s’y colle en 1981 pour organiser le 11ème circuit de régularité national au départ d’Angoulême (16). L’épreuve est largement présentée dans le journal la Charente libre dans ses éditions des 17, 20 et 21 novembre 1981.

Les responsables de l’AMA souhaitent en faire le prélude à un prochain tour de Charente moto qu’ils espèrent organiser.

L’épreuve des 21 et 22 novembre 1981 est la première du championnat de régularité 1982. A l’époque en effet, le calendrier de régularité débute à l’automne de l’année précédente.

Le parcours de 600 km se décompose en 3 étapes, jour-nuit-jour, avec départs et arrivées au plateau de Lunesse à Angoulême (16). Au cours de chacune des 3 étapes, une épreuve à moyenne spéciale chronométrée se déroule sur une portion de parcours. Le dimanche matin, les concurrents disputent la course de côte de Chillot entre Saint Même les carrières (16) et Segonzac (16).

Figure 2 : road book du Rallye de l’AMA 1981 (Charente libre 23 novembre 1981)

Une trentaine de concurrents se présentent au départ. Le pilote angoumoisin Jean-Luc Deneuvy, vainqueur des classements circuits et spéciales du récent tour de France en 250 cm3 est au départ ainsi que le champion de France de régularité 1980, le bordelais Patrick Kempf. Les spécialistes des rallyes, Alain Villeneau (AM Surgères) et Pierre Lacour (MC Lyon) sont également à suivre.

Figure 3 : résultats du rallye de l’AMA (Charente libre 25 novembre 1981)

C’est le pilote de l’AM Surgères (17), Alain Villeneau, récent vainqueur national des coupes de l’Armistice, épreuve de moto entre régularité et enduro, disputées autour de Paris, qui remporte le 11ème circuit de régularité du Poitou. Alain avait déjà brillé sur les routes charentaises en gagnant la 9ème édition du circuit de régularité du Poitou en octobre 1979 au départ de Surgères (17).

Le parisien Gilles Planchon figure à la 5ème place du classement général du rallye de régularité motocycliste organisé par l’AM angoumoisine (Charente libre 25 novembre 1981).

A l’issue de l’épreuve, le président Jean Forillière de l’AMA et les membres des autres clubs organisateurs ne peuvent cacher leur profonde déception.

Les repérages de 580 km de routes, la préparation de trois parcours chronométrés et d’une course de côte, la mobilisation de plus de 150 bénévoles et la mise en place de 96 contrôles horaires. Tout ça pour 21 coureurs, c’est à s’arracher les cheveux !!!! (Charente libre lundi 23 novembre 1981).

Figure 4 : les trois boucles du 12ème circuit de régularité du Poitou (Charente libre 20 novembre 1982)

Dès le 17 novembre 1982, la Charente libre présente abondamment la nouvelle édition du Rallye de l’AMA des 20 et 21 novembre 1982. Le 12ème circuit de régularité nationale de la ligue du Poitou reprend le même schéma que la précédente édition : 570 km en trois boucles avec départ au Logis de Lunesse à Angoulême (17), une course de côte entre le Chillot et les Androux (16) et trois spéciales chronométrées dans la forêt de bois blanc (16).

Figure 5 : au départ du 12ème circuit de régularité du Poitou (Sud-Ouest lundi 22 novembre 1982)

Le pilote angoumoisin Jean-Luc Deneuvy, vainqueur de la catégorie plus de 500 au premier Rallye Plein Sud organisé par l’AS FFM, fait à nouveau figure de favori parmi les 23 concurrents au départ de l’épreuve. Il faut aussi compter sur le parisien Gilles Planchon, récent vainqueur du Rallye du Doubs, et sur Daniel Duchesne (UM Soissons), champion national en catégorie 125-400 cm3 (Charente libre 20 novembre 1982).

Après la victoire du lyonnais Pierre Lacour devant Alan Villeneau au championnat de régularité 1982, c’est un autre lyonnais, Jean-Luc Nicolas du MC de Lyon (69), qui souffle la victoire au pilote charentais, Alain Villeneau de l’AM Surgères (17), dans la première épreuve comptant pour le championnat de régularité 1983.

Amère déception après l’arrivée pour les organisateurs du 12ème circuit de régularité du Poitou ou 2ème Rallye de Charente de l’AMA. «Trop de travail pour trop peu de résultats, il n’y aura pas d’édition en 1983 » lance à la presse Jean Forillière, le président de l’AMA (Charente libre et Sud-Ouest lundi 22 novembre 1982).

Il faudra attendre les 27 et 28 avril 1985 pour que se déroule à nouveau un rallye en Charente (Charente libre 27 avril 1985).

Deux boucles de durée équivalente sont au programme des concurrents : la première à partir de 13 h 30 le samedi 27 avril 1985 et la seconde dès 21 h 30 le samedi soir. Les organisateurs ont prévu pas moins de 26 contrôles (CH et CP) lors de la première boucle.

Suite à un routier finalement assez peu sélectif contrairement aux éditions précédentes de l’épreuve charentaise, c’est dans les épreuves chronométrées que s’est joué le classement général (Lettre FFM du 30 avril 1985). A ce régime, le pilote angoumoisin Jean-Luc Deneuvy parvient à glisser sa puissante Honda 1100 cm3 de production à la troisième place derrière les 2 machines d’enduro, l’Husqvarna 400 cm3 de Thierry Hardy (MC Roquebrune) (06) et la KTM 500 de Gérard Pardon (CM Beaujolais) (69).

Figure 6 : classement général du rallye de Charente 1985 (Lettre FFM 30 avril 1985)

A notre connaissance, en dehors du Rallye du Poitou 1986 qui se disputa sur les routes de la région, il ne s’est plus disputé d’épreuve de régularité ou de rallye routier moto dans les Charentes depuis cette époque lointaine.

Ce ne sera bientôt plus le cas avec la prochaine édition du Rallye de Charente organisée par l’équipe du CORCC.

La nouvelle épreuve charentaise est programmée les 19, 20 et 21 octobre 2018 au départ de Rouillac (16). https://www.rallyeroutiermotocharente.fr/le-c-o-r-r-c/

Finalement, le retour de Jean-Yves Rivollet sur une épreuve du championnat de France des rallyes routiers aura été plus rapide que je ne l’envisageais dans un précédent article parlant du Rallye de l’Ain 2018. Au guidon de l’une de ses 125 Gauthier, Jean-Yves a pris le départ du Rallye des Coteaux organisé par l’ASMRP à Mauves (07) les 08 et 09 septembre 2018. Jean-Yves a pu y retrouver un autre champion évoqué récemment dans le blog moto mag RFVC 1984-2014 en la personne de Jean-Jacques « jacky » Guillemoz qui officiait comme directeur de la course.

Figure 7 : Jean-Yves Rivollet 125 Gauthier et Christian Lacoste Matchless G80 au départ de Mauves (07) (photo Henri Heran)

En catégorie classiques, comme son collègue Robert Degaudez au guidon de la Honda XL600R à moteur RFVC, Jean-Yves n’a pas pu terminer l’épreuve ardéchoise avec la Gauthier du fait d’une mécanique défaillante. Il se rattrapera au prochain Rallye de Charente qu’il devrait disputer au guidon d’une moto plus moderne.

Christian Lacoste, qui disputait déjà les circuits de régularité en Charente au cours des saisons 1981-1982 au guidon de la Yamaha 350 RDLC, devrait en être également au guidon de la Matchless G80 cette fois.

Après cette surdose de régularité en Charentes-Poitou, je reviendrai prochainement sur une période plus récente et sur les machines qui sont la seule vraie raison de ce blog, les Honda à moteur RFVC dans les rallyes routiers du CFRR.

A bientôt

Papytoum

PS : les extraits des France Moto que nous utilisons proviennent en majorité de la collection de Jean-Pol : http://www.legrenierdejeanpol.com/

1985-2018 : un nouveau rallye routier moto en Charente


papytoum

Bonjour à tous,

Lorsqu’il annonce à la presse locale en novembre 2017, qu’il souhaite organiser un rallye de Charente moto au départ de Rouillac (16), Thierry Dupuis ne sait pas qu’il vient d’ouvrir la boite à souvenirs…..

Figure 1 : Thierry Dupuis rêve d’organiser un rallye moto en Charente (Sud-Ouest 03 novembre 2017)

https://www.sudouest.fr/2017/11/03/il-reve-d-un-rallye-moto-de-charente-3916069-1057.php

En effet, alors que nous disputions avec la Honda XL600RD à moteur RFVC, dans le cadre du championnat du Sud-Est des Rallyes, la mémorable édition du Rallye de l’Ain les 16 et 17 mars 1985, les pilotes participant au championnat de France des Rallyes 1985 faisaient route à l’Ouest.

Les pilotes du championnat allaient disputer successivement quatre rallyes dans la moitié ouest de la France :

– le Rallye du Limousin (09 et 10 mars) : un parcours routier aller-retour de 600 km de Guéret (23) à Ussel (19),

– le Rallye de Guyenne (30 et 31 mars), entre Bordeaux (33) et Bergerac (24),

– le Rallye de la Sarthe (13 et 14 avril), autour du Mans (72) et son fameux circuit,

– le Rallye de Charente (27 et 28 avril), organisé par l’AM Angoumoisine (16) avec le soutien de l’AS-FFM (ou le contraire).

La suite du championnat des rallyes de 1985 se déroulera dans ses terres habituelles plus à l’Est :

– Rallye du Beaujolais (11 et 12 mai), près de Villefranche sur Saône (69),

– Rallye de l’Ardèche (15 et 16 juin) pour une boucle de 275 km au départ de Vals les Bains (07),

– Rallye du Languedoc (08 et 09 septembre), d’Agde à Bédarieux (34), en guise de finale magnifique.

Figure 2 : Podium du Rallye du Languedoc 1985 ; Jean-Marc Orioli, Christophe Vidal, Olivier Parassol, Pascal Véricel, Thierry Hardy, Robert Degaudez, Franck Coutel, Philippe Thoumelin, René Dursapt, Frédéric Denhez, Maud, Brice et Emeline

En 1985, nous sommes définitivement entrés dans l’ère moderne des rallyes routiers dont le championnat national se nomme Championnat de France des Rallyes depuis que la dénomination de championnat de régularité a été abandonnée.

Figure 3 : Championnat de France des Rallyes 1985 (France moto 197 du 15 décembre 1985)

Le Championnat 1982 a été le dernier à distinguer civils et militaires. En 1983, les classements les regroupent pour le classement scratch comme pour les trophées par cylindrée qui viennent d’être mis en place par la commission des rallyes.

A noter, que ce choix de séparer civils et militaires avait été fait par la FFM à la fin de la saison 1966 afin de stimuler la venue de civils sur les épreuves de régularité (France Moto n°135 décembre 1966). Il est vrai qu’à cette époque les classements faisaient clairement apparaître la domination des seconds sur les premiers.

Le Rallye de Charente 1985, disputé au départ d’Angoulême, sera le dernier à être organisé à cette époque par l’AM Angoumoisine.

Le vainqueur du classement scratch du Championnat 1985, Robert Degaudez, figure toujours parmi les participants du CFRR en 2018.

Quant à nous, à l’époque, après la saison 1985, nous nous engagions, avec la Honda XL600R équipée du moteur Honda RFVC de course, dans le Championnat 1986 des Rallyes qui débutait au Rallye du Poitou.

Le parcours, au départ de Niort (79), nous amenait jusqu’à Surgères (17).

Une des épreuves spéciales du Rallye du Poitou 1986 se disputait sur le CD266 au Grand Agère, entre les communes d’Yves et de Ballon en Charente Maritime.

Pour les Rhônalpins que nous étions, habitués aux falaises et aux précipices bordant nos routes, le spectacle des canaux bordant la route de la spéciale du Grand Agère avait quelque chose d’irréel.

Figure 4 : CD266 utilisé pour la spéciale des marais au Grand Agère lors du Rallye du Poitou 1986

Désormais, nous attendons la nouvelle version du Rallye de Charente proposée par Thierry Dupuis et son équipe du 19 au 21 octobre 2018.

https://www.rallyeroutiermotocharente.fr/le-c-o-r-r-c/

Robert Degaudez ne devrait pas être au départ de ce nouveau Rallye de Charente 2018. C’est dommage.

Nous plongerons prochainement dans les éditions des circuits de régularité organisés au cours des années 70 et 80.

A bientôt.

Papytoum

PS : les documents FFM que nous utilisons sont principalement issus de la collection de Jean Pol : http://www.legrenierdejeanpol.com/

Rémi 1988-2018 ; trentième anniversaire


papytoum

Rémi,

D’ici peu, nous aurions dû fêter ton trentième anniversaire.

Le sort en a décidé autrement.

Putain de bagnole !!!!

Figure 1 : « un motard trouve la mort à l’issue d’une collision avec une voiture » (Le Dauphiné vendredi 22 août 2014)

Tout avait bien commencé pourtant….

Figure 2 : ton baptême de la route en avril 1989 au Rallye de la Sarthe

Pour ton baptême de la route, ta mère et moi t’avions emmené promener sur les routes de la Sarthe en avril 1989. Votre présence avaient dû me donner des ailes car sur les petites routes humides de la Sarthe, j’avais fini deux au scratch du rallye au guidon de ma machine d’enduro plutôt bien adaptée aux conditions difficiles rencontrées sur les routes sarthoises.

Figure 3 : « papa enlève ta main de mon boule » Moto Labo juin 1992

A Moto Labo, tu pouvais mesurer combien il te faudrait encore de temps pour prendre ma place au guidon d’une moto. Mais le temps est très vite passé et tu as vite rattrapé l’ancien.

Figure 4 : à Moto Labo en juin 1992

Cependant, en dépit de ces premiers contacts avec la moto, c’est plutôt vers le vélo que j’ai tenté de nous orienter tous les deux les années suivantes.

Figure 5 : premiers pas en VTT à Bren (26) le 11 août 1996

Toi avec le VTT MBK de ta sœur Emeline, moi sur mon premier vélo, le VTT Marin Muir Woods acheté en 1994 chez Pecchio, le magasin de cycles que fréquentaient mes parents à Albertville, nous avons parcouru nos premiers kilomètres sur les chemins.

Figure 6 : randonnée VTT à Prapoutel (38) en 1997

Au cours de ces premières années, nous avons pris du plaisir sur les sentiers de Prapoutel lors de la randonnée organisée par l’UC Pontcharra ou ceux de Megève lors du X country organisé par le club des sports.

Avec nos voisins de Saint Hilaire, Henri et Pierrick, nous avons commencé à tourner sur les courses VTT de la région.

Pendant cinq années, avec eux et le fort soutien d’Eric, nous avons aussi animé l’association VTT des petites roches et organisé la rando VTT et les tours de pays.

Figure 7 : Cassis SFR (13) en mars 1999

Toujours avec les mêmes compagnons de route, nous avons pris nos habitudes plus lointaines au raid Cassis SFR, au raid SFR du Salagou et surtout au Roc d’Azur à Fréjus.

A cette époque où j’essayais de te protéger du danger de la moto que je pratiquais en rallye routier, je ne pensais pas que ce serait ce danger qui t’emporterait à jamais.

Après quelques courses VTT où tu te donnais à fond et où tu souffrais, comme à Orcières Merlette (05) en compagnie de Luc, tu as décidé de passer à autre chose et de me laisser continuer seul les compétitions VTT.

A 66 ans, je continue toujours d’ailleurs.

Figure 8 : Rémi lors de la coupe de France à Orcières Merlette (05) en août 2000

Bien plus tard, j’ai plusieurs fois fait appel à tes talents dans la mécanique et la moto pour me sortir d’un mauvais pas.

Figure 9 : trajet Lagny (77) Saint Hilaire (38) en Honda XLR mars 2013

Le moteur de la XLR prévue pour la saison 2013 ayant rendu l’âme, nous sommes allés chercher cette nouvelle XLR dans les Ardennes. Tu te taperas les frimas du trajet Lagny Saint Hilaire pour me la rapporter dans les Alpes depuis la région parisienne afin que je puisse la préparer pour le rallye de la Sarthe.

Nouveau témoignage, s’il en fallait encore, de ton attachement à ton papa et à ses lubies motocyclistes.

Figure 10 : au Rallye de la Sarthe (72) en avril 2014

Tu apparaissais tellement content de m’accompagner sur les rallyes comme à la Sarthe en avril 2014 où les petits de Maud étaient venus nous retrouver. Je l’étais aussi mais les exigences émotionnelles de la course ne permettaient pas de trop s’attarder.

Maintenant, il est trop tard….

Figure 11 : Assistance de la Honda XLR à Porticcio (20) en juin 2011

Après m’avoir assisté et dépanné au Rallye de Corse auquel je participais avec la XLR en 2011, c’est toi, à nouveau, et Raphael qui m’avez secouru, dépanné et remplacé suite à mon accident dans la spéciale d’Urbalacone en Corse en juin 2014 au guidon de la Dominator.

Figure 12 : Accident de la Honda Dominator à Urbalacone (20) en juin 2014

Tu as profité de ton séjour en Corse pour te livrer à quelques-unes de tes facéties photographiques.

Figure 13 : plage de Porticcio (20) en juin 2014

Depuis le 21 août 2014, j’en ai découvert de nombreuses autres que je ne connaissais pas.

Mais que connaissais-je de toi en fait ?

Je t’aime mon p’tit gars.

Pour toujours.

Papytoum

2014 : hécatombe chez les Classiques au 57ème Rallye de la Sarthe


papytoum

Bonjour à tous,

A quelques jours de son départ, la 57ème édition du Rallye de la Sarthe apparaissait très prometteuse chez les Classiques.

Avec pas moins de 15 inscrits, la bagarre allait être sympa à suivre tout au long du week-end sur les routes sarthoises :

160 AYRTON Nick SUZUKI 1100 GSXR

162 LACOSTE Christian BMW R 100 RT

163 THOUMELIN Philippe HONDA NX 650 DOMINATOR

164 CAVIGLIOLI Antoine-François HONDA NX 650 DOMINATOR

165 FONTANA Michel YAMAHA 350 RDLC

166 MANGEMATIN Eric YAMAHA 350 RDLC

167 KERAUDY Alain HONDA XL 600 R

168 KERAUDY Jean HONDA XL 600 R

169 CARLO David HONDA XL 600 R

410 WILS Dominique HONDA XL 600 R

411 FORTIN Eric BMW R 80 GS

412 JOUAN Salah HONDA 900 BOL D’OR

413 ZABRONIECKA Joël HONDA CB 750 K2

414 BARBET Nicolas YAMAHA 650 XS

415 SCELLIER Stéphane HONDA 400 CBT

Le premier à nous lâcher fut Dominique Wils. En attente de pièces pour redonner vie à son vieux moteur RFVC, Dominique ne pourra malheureusement pas être prêt à temps pour venir s’ébattre avec les copains sous le soleil sarthois.

Dominique se rattrapera depuis le bord des routes en filmant le passage des concurrents pour Motomag :

http://www.motomag.com/Rallye-moto-de-la-Sarthe-retour-en-videos-avec-Franck-Coudert-et-Herve-Laur.html

Figure 1 : Dominique Wils sur le circuit d’Alès au DDMT 2013 (photo Francesco Scuderi)

En 2014, à la Sarthe, Dominique n’aura pas l’occasion de nous montrer la qualité de son pilotage sur circuit au guidon de la Honda XL600R à moteur RFVC. Dommage !!

Après les défections de JOUAN Salah et sa HONDA 900 BOL D’OR et de Nicolas BARBET sur YAMAHA 650 XS, les faits de course allaient continuer à décimer les rangs des Classiques.

Sur le circuit Bugatti, de belles empoignades mais point de chute à déplorer cette année sur la piste bien sèche du circuit.

Par contre, dès le premier passage dans la rapide spéciale de Maigné, le jeune David Carlo, emporté par sa fougue, négocie mal la première courbe à droite qui nous fait entrer au lieu-dit la Chopinière dans une série de virages plus ou moins prononcés. Sa chute est inévitable.

Heureusement, David évite de justesse de percuter le poteau en face de lui. La glissade se termine à gauche de la route dans le talus où le choc violent provoque de gros dégâts : jambe cassée et luxation d’épaule pour lui, explosion du tableau de bord et guidon cassé pour la Honda XLR. La prise en charge de David est immédiate. Il souffre beaucoup en attente des soins qu’il recevra au centre hospitalier du Mans. Selon David, il est bien pris en charge par les spécialistes locaux des traumatismes liés à la pratique du sport motocycliste.

Figure 2 : David Carlo sur le circuit Bugatti au 57ème Rallye de la Sarthe (photo Julie Landais)

David très motivé depuis ses bons résultats au Rallye des Garrigues avait très bien débuté sa première édition du Rallye de la Sarthe. Sur le circuit, il figurait en tête des Honda à moteur RFVC. Il devançait notamment les 2 grosses Honda NX650 Dominator, un peu trop lourdes pour rivaliser avec l’agile Honda XLR sur la piste sarthoise.

Retrouvez l’interview de David Carlo par Raphael Ottavi ici :

https://www.youtube.com/watch?v=N0QqGYB-d2o

Après ce premier coup du sort chez les Classiques, ce sera au tour de Michel Fontana de payer son tribut à sainte gamelle. Alors qu’en pilote habitué des circuits, Michel avait su éviter de se faire piéger par les trajectoires aléatoires de nos trails sur la piste du Mans, ce sont les pièges de la route qui se refermeront sur lui.

Figure 3 : Michel Fontana sur le circuit Bugatti au 57ème Rallye de la Sarthe (photo Julie Landais)

Sur le routier après la spéciale de Maigné qu’il avait négociée prudemment, ébloui par le soleil sarthois, un comble, Michel pense avoir glissé sur une plaque de gas-oil. Là aussi, la chute inévitable se solde par beaucoup de dégâts. Pour le pilote, des fractures de côtes et de vertèbres, mais heureusement, pas d’atteinte neurologique. La fourche de la moto a pas mal souffert de l’impact.

Les deux pilotes novices dans les Rallyes devraient s’en remettre sans séquelles. Nous le leur souhaitons en tous les cas et leur adressons tous nos vœux de rétablissement rapide afin de les revoir prochainement avec nous sur les routes des Rallyes.

La journée à la Suze sur Sarthe se terminera tristement chez les Classiques lorsque les deux frères Keraudy nous annoncerons qu’ils ne repartiront pas de nuit suite à l’accident de leur pote David. Alors qu’ils avaient magnifiquement navigué tout au long de l’étape de jour sur le parcours compliqué tracé par Daniel Orriols, les frangins n’ont plus l’esprit à la course. On peut les comprendre.

Figure 4 : les frères Keraudy, Alain et Jean, sur le circuit Bugatti au Rallye de la Sarthe 2014 (photo Francesco Scuderi)

Pour certains des pilotes restant en course, les choses n’allaient pas se passer comme ils l’auraient souhaité.

Avant le départ de nuit, Christian Lacoste, dont le flat twin a brillamment marché de jour, sur le circuit Bugatti mais aussi dans les 2 spéciales de route, est inquiet. L’embrayage de la BM patine de plus en plus. Tiendra-t-il toute la nuit ?

Selon Christian, son éclairage complémentaire prévu pour la nuit a peu de chances de durer. Je lui ouvrirai donc la route toute la nuit avec mon puissant phare longue portée et cela devrait nous permettre de rentrer à bon port l’un et l’autre. Malheureusement, le défaut d’éclairage sera très pénalisant pour Christian dans les spéciales au cours de la nuit.

Figure 5 : Christian Lacoste sur le circuit Bugatti lors du 57ème Rallye de la Sarthe (photo Julie Landais)

Et les ennuis chez les Classiques ne seront pas finis. Peu après le départ de la boucle de nuit, Antoine-François Caviglioli ne nous a pas rejoint lors des contrôles horaires suivant la spéciale de Coulans sur Gée. Les infos sont inquiétantes. Antoine ne parvient pas à démarrer sa moto dans la zone de non-assistance extérieure qui précède la spéciale de Maigné.

Finalement, à force de courage, malgré la panne de son éclairage, Antoine réussira à effectuer tout le routier, à parcourir les spéciales et à ramener la moto à la Suze sur Sarthe mais au prix de nombreuses pénalités. Tout ça à cause d’un défaut électrique sur sa Dominator.

Souhaitons à Antoine, qui avait déjà connu la panne au Rallye des Garrigues, de ne pas connaître pareilles mésaventures à chacune des prochaines épreuves du Championnat de France des Rallyes 2014.

Figure 6 : Antoine Caviglioli et Papytoum en bagarre sur le Bugatti lors du 57ème Rallye de la Sarthe (photo Julie Landais)

En Corse, à domicile, Antoine devrait avoir une faim de loup au départ du Rallye de Corse à Porticcio le samedi 07 juin.

A lundi, pour les résultats de la course chez les Classiques lors du 57ème Rallye de la Sarthe.

Papytoum

2014 : mes reconnaissances du 57ème Rallye de la Sarthe


papytoum

Bonjour à tous,

En partant de Grenoble avec la Honda NX650 Dominator à moteur RFVC, le week-end précédant la 57ème édition du Rallye de la Sarthe, la onzième pour moi, j’ai 2 objectifs.

  

 Figure 1 : Affiche du 57ème Rallye de la Sarthe

Le premier de mes objectifs, c’est de reconnaitre très sérieusement le routier. En effet, depuis mon retour en rallye au guidon des Honda à moteur RFVC en 2009, je me suis mis en tête de faire les routiers des rallyes sans utiliser de dérouleur de road book comme à l’époque des parcours fléchés que j’ai connus auparavant.

C’est un moyen que j’ai trouvé pour entretenir ma bonne mémoire visuelle. Pour l’instant, cela ne m’a pas trop mal réussi. Je pense également que cela contribue à ma sécurité lors des roulages, parfois rapides, sur les liaisons routières des rallyes.

  

 Figure 2 : Routier de jour du Rallye de la Sarthe 2014 (241 km)

Pour répondre à mon premier objectif, il me faudra parcourir plusieurs fois l’ensemble du routier (360 km), de jour et aussi de nuit. Je devrais répéter les passages en voiture, le road book à proximité, dans les sections où je commets des erreurs. Sur la boucle de nuit (122 km), je devrais également passer en moto de nuit pour valider ma bonne connaissance du parcours routier du Rallye de la Sarthe.

 

 Figure 3 : Routier de nuit du Rallye de la Sarthe 2014 (122 km à faire 2 fois)

Avec cette méthode d’apprentissage du routier, je suis aux antipodes des concurrents qui prônent la remise du road book au départ d’un rallye. Finalement à chacun son plaisir. Le mien, c’est de rouler en terrain reconnu.

Le second de mes objectifs lors des reconnaissances du Rallye de la Sarthe 2014, c’est de faire des reconnaissances bien plus correctes des spéciales que ce que j’ai fait au Rallye des Garrigues qui ouvrait la saison du Championnat de France des Rallyes. Dans la nouvelle spéciale organisée à Murviel les Montpellier, je peux dire que je ne savais pas vraiment où je mettais mes roues. Ce n’est pas la meilleure façon de rester au contact de mes concurrents chez les Classiques.

 

 Figure 4 : Spéciale de Coulans sur Gée au Rallye de la Sarthe 2014

En préparation du 57ème Rallye de la Sarthe, pour améliorer mes reconnaissances des spéciales, je ferai des passages en voiture mais aussi à pied. En plus d’être plutôt économique, cela permet de bien s’imprégner du tracé de l’épreuve chronométrée et de mieux visualiser l’état du sol.

Contrairement aux années précédentes, le circuit Bugatti restera inacessible aux reconnaissances faute de roulage organisé au cours de la semaine précédant le 57ème Rallye de la Sarthe.

Pour la 57ème édition, Daniel Orriols a tracé un circuit de jour dans le sens des aiguilles d’une montre au départ de la Suze sur Sarthe avec ville étape à Fresnay sur Sarthe au nord. Il reprend ainsi son idée de 2011 où le rallye faisait étape à Ballon. Mais en 2011, la reconnaissance à moto des spéciales de Courcebeuf et de Domfront en Champagne étaient autorisées. En 2014, seuls des passages en voiture (ou à pied) sont possibles théoriquement dans les spéciales de Coulans sur Gée et de Maigné.

En début de semaine, les impressions sont mitigées. L’apprentissage du routier devrait nécessiter beaucoup de kilomètres en voiture.

Pour les spéciales, je suis dégouté dans un premier temps. Il n’y aura pas moyen de reprendre la moindre seconde à Nick Ayrton dans des spéciales aussi rapides. Nos monos Honda à moteur RFVC ne vont pas être à la fête sur le 57ème Rallye de la Sarthe. La météo qui s’annonce bonne n’arrange rien.

Après un passage à pied, les premières impressions seront relativisées. Nous devrions bien nous y amuser dans ces 2 spéciales.

A propos de l’interdiction des reconnaissances des spéciales à moto, au cours de la semaine, jusqu’à tard jeudi soir, je ne croiserai que 2 motos au voisinage des spéciales.

La première, dans la journée de lundi s’apprête à prendre le départ de la spéciale de Maigné. Alors que je suis installé dans ma voiture au poste zéro de la spéciale, le jeune conducteur de la speed triple blanche immatriculée en Sarthe vient me demander si je sais où est le départ de la spéciale et me dire qu’il ne fait pas le rallye.

La seconde, tard dans la nuit de lundi, est rencontrée au poste A de la spéciale de Coulans sur Gée que je redescends en voiture. La moto est conduite par un anglo sarthois résidant à Fresnay sur Sarthe bien connu dans le milieu des rallyes. Il m’explique quelques éléments de préparation récents de son puissant quatre cylindres et me demande de faire une montée en voiture à mes côtés dans la spéciale qu’il connaît très bien. Sacré Nick !!!

Les traces de freinage de moto de plus en plus nombreuses tout au long de la semaine au poste 10 de la spéciale de Maigné n’ont laissé aucun doute à tous les autres concurrents sur le non-respect de l’interdiction des reconnaissances à moto par certains.

Heureuse égalité sportive lors du 57ème Rallye de la Sarthe….

 

 Figure 5 : Spéciale de Maigné au Rallye de la Sarthe 2014

La boucle de nuit concoctée par Daniel Orriols emprunte dans le sens inverse des aiguilles d’une montre une partie des routes empruntées de jour dans l’autre sens.

Jeudi soir, après un ultime tour du routier de nuit à moto, je pense que les choses devraient bien se passer pour moi au plan de l’orientation lors des liaisons routières du 57ème Rallye de la Sarthe.

De plus, j’ai proposé d’ouvrir la route de nuit à Christian Lacoste qui me précède dans la liste des engagés avec son vieux flat twin. Son embrayage donne des signes d’affaiblissement inquiétant et Christian craint que son éclairage ne rende l’âme assez vite au cours de la nuit. L’avoir derrière moi sur le routier sera mon assurance anti jardinage.

Plus que demain vendredi pour préparer la machine, passer les contrôles administratifs et techniques et prendre un peu de repos au bord de la Sarthe.

  Figure 6 : La Sarthe à la Suze sur Sarthe

Chez les Classiques, va falloir se résigner à voir Nick caracoler en tête du 57ème Rallye de la Sarthe.

A mardi pour le récit des évènements sarthois chez les Classiques.

Papytoum

2014 : Saine bagarre en Classiques au 4ème Rallye des Garrigues


papytoum

Bonjour à tous,

Malgré les conditions météo présentes lors du 4ème Rallye des Garrigues, pluie de jour et routes mouillées, le joli routier n’aurait pas dû présenter de difficultés particulières pour les concurrents de la catégorie Classiques.

Mais c’était sans compter avec l’étourderie de Nick Ayrton, 30 secondes de pénalités pour erreur de calage de sa pendule, la malchance d’Antoine, panne de carburation, la jeunesse de David Carlo, 2 fois 15 secondes de pénalités pour s’être approché trop près des tapis de pointage et l’inexpérience de la nuit pour Eveline Kislig, 30 secondes de pénalités lors de l’étape de nuit.

Au final, Ricou s’en sort plutôt bien avec la petite moto japonaise à moteur 2 temps. Il a beaucoup hésité avant le départ entre elle et sa moto habituelle en Classiques, la Honda XL600LM à moteur RFVC. Ricou finit second de jour puis 4ème de nuit et repart des Garrigues avec la troisième place au Classement provisoire du Championnat de France des Rallyes.

Ricou semble satisfait de sa nouvelle monture puisqu’on devrait le retrouver avec elle au prochain Rallye de la Sarthe.

Figure 1 : « Ricou » dans la spéciale de Lavérune (photo Raphael Ottavi)

Retrouvez l’interview d’Eric « Ricou » Mangematin par Raphael Ottavi ici : http://youtu.be/A6PcKTxzkBQ

Chez les bretons de l’Association Sportive de Trélivan les impressions sont mitigées. Leur jeune poulain, David Carlo a fait étalage de sa conduite sure sur les routes du Languedoc. Il finit seulement 6ème de jour à cause de ses 2 pénalités de 15 secondes. Il est 5ème de nuit derrière quatre pilotes habitués du Championnat de France des Rallyes. David devrait rapidement améliorer ses résultats. Attention à lui en Classiques au Rallye de la Sarthe.

Figure 2 : David Carlo dans la spéciale de Lavérune (photo Raphael Ottavi)

De jour, le second membre de l’association ne commet pas d’erreur sur le routier et assure des temps corrects en spéciale. Jean Keraudy est 4ème de l’étape de jour. La nuit, les conditions de roulage sont un peu plus difficiles pour les membres de l’Association Sportive de Trélivan qui bénéficient de l’ouverture de route assurée par David Carlo. Sans aucune pénalité, Jean est 7ème lors de l’étape de nuit.

Figure 3 : Jean Keraudy dans la spéciale de Murviel (photo Cédric Houzet)

Retrouvez l’interview de Jean Keraudy par Raphael Ottavi ici : http://youtu.be/wZpmAwo74h0

Au guidon de la même machine que Ricou, Michel Fontana est plutôt régulier de jour comme de nuit. Il conclut la journée à la 7ème place et la nuit à la 9ème.

Figure 4 : Michel Fontana dans la spéciale de Murviel (photo Cédric Houzet)

Egalement très régulier, Alain Keraudy, représentant lui aussi la Bretagne et l’Association Sportive de Trélivan, termine 8ème de jour comme de nuit.

Figure 5 : Alain Keraudy dans la spéciale de Murles (photo Cédric Houzet)

Retrouvez l’interview d’Alain Keraudy par Raphael Ottavi ici : http://youtu.be/b_KhLkry6jY

Au guidon de la Honda 750 XLV, Stéphane Chalemont s’est manifestement fait plaisir sur les routes de sa région pour son premier rallye. Stéphane est plus habitué à assurer notre sécurité au bord des routes des rallyes. Reverrons-nous Stéphane au départ d’un rallye ? Ce n’est pas impossible vu ses bonnes sensations lors de ce 4ème Rallye des Garrigues.

Figure 6 : Stéphane Chalemont dans la spéciale de Murles la nuit (photo Cédric Houzet)

Ils ont l’air plutôt content de leur course les anciens, Eric Mangematin, Philippe Thoumelin et Nick Ayrton sur le podium Classiques du Rallye des Garrigues 2014.

Figure 7 : Podium des Classiques du Rallye des Garrigues (photo Marc Troussard)

Après le Rallye des Garrigues, Papytoum et la Honda NX650 Dominator à moteur RFVC sont en tête du classement provisoire du Championnat de France en Classiques devant Nick Ayrton et le gros 4 cylindres japonais, second et Eric Mangematin au guidon de la petite moto japonaise à moteur bicylindre deux temps, troisième.

Retrouvez l’interview de Philippe « Papytoum » Thoumelin par Raphael Ottavi ici : http://youtu.be/rlY1ZaP3UkQ

Classement provisoire du Championnat de France Classiques 2014 après le Rallye des Garrigues

Rang

Numéro

Pilote

Moto

Points jour

Points nuit

Total

1

163

THOUMELIN Philippe

Honda NX650 Dominator

30

21

51

2

160

AYRTON Nicholas

Suzuki 1100 GSXR

21

25

46

3

166

MANGEMATIN Eric

Yamaha 350 RDLC

25

18

43

4

168

KERAUDY Jean

Honda XL600R

18

15

33

5

169

CARLO David

Honda XL600R

16

16

32

6

164

CAVIGLIOLI Antoine-François

Honda NX650 Dominator

0

30

30

7

165

FONTANA Michel

Yamaha 350 RDLC

15

13

28

8

167

KERAUDY Alain

Honda XL600R

14

14

28

Nous devrions retrouver nos « potes » Dominique Wils et Eric Fortin, autres habitués des Classiques, lors du prochain Rallye de la Sarthe les 12 et 13 avril au départ de La Suze sur Sarthe.

Papytoum

 

2014 : les Honda NX650 Dominator dominent aux Garrigues


papytoum

Bonsoir à tous,

toutes mes excuses pour le retard à vous présenter les résultats du Rallye des Garrigues 2014, première manche du Championnat de France des Rallyes Routiers. La neige tombée sur les Alpes au cours du week-end a plus que perturbé mon retour à domicile.

Par contre, aucun retard pour les Honda NX650 Dominator à moteur RFVC qui ont bien rempli leur contrat lors du 4ème Rallye des Garrigues que nous avons disputé le week-end dernier au départ de Lavérune (34).

Au guidon des Honda NX650 Dominator, Papytoum gagne l’étape de jour et Antoine-François Caviglioli remporte la nuit.

Dès l’ouverture de la bataille des Classiques, les choses ont très bien commencé pour Antoine qui nous colle près de 9 secondes lors du premier passage dans la spéciale de Murles.

Très en confiance sur le mouillé avec les pneumatiques Dunlop TR91 qu’il connait bien, Antoine emmène avec facilité sa Dominator sur les petites routes du Languedoc. Le poids léger de sa nouvelle machine est un avantage par rapport à sa lourde Honda Transalp de la saison précédente.

Malheureusement pour Antoine, le carburateur de la Honda Dominator donne des signes de défaillance lors du premier passage dans la spéciale de Murviel. Antoine est obligé d’abandonner l’étape de jour. Sans doute des saletés dans le carburant de sa vieille moto.

L’abandon d’Antoine fera l’affaire de ses concurrents des Classiques lors du décompte des points marqués pour le Championnat de France Classiques.

 

Figure 1 : Antoine Caviglioli dans la spéciale de Murviel (Photo Cédric Houzet)

Lors de l’étape de nuit, les routes ont un peu séché, il ne pleut plus. Antoine domine nettement la bataille chez les Classiques dans les 2 spéciales disputées. Antoine remporte la seconde étape du Rallye des Garrigues 2014.

Retrouvez l’interview d’Antoine Caviglioli par Raphael Ottavi ici : http://youtu.be/vgAd24Uk4gU

Derrière Antoine, c’est un peu la débandade en Classiques. Dans Murles, lors du premier passage de jour, tir groupé des Classiques à plus de 8 secondes d’Antoine. Nick Ayrton, David Carlo, le petit breton qui promet au guidon de sa Honda XL600R, Philippe Thoumelin, avec l’autre Honda Dominator et Eric Mangematin, qui a finalement choisi de rouler en Classiques avec le petit bicylindre japonais qui fume plutôt qu’avec la grosse Honda XL600LM à moteur RFVC, sont dans la même seconde. Stéphane Chalemont, le local de l’étape avec la Honda 750 XLV est un peu plus loin.

Lors du premier passage sur la patinoire de Murviel, du fait des ennuis de carburation d’Antoine, David Carlo avec la Honda XL600R passe le plus vite devant Nick Ayrton et son gros quatre cylindres japonais. Quant à moi, terrorisé par l’idée de la chute, je fais toute la spéciale en utilisant à l’excès le couple du gros moteur RFVC, très soucieux de ne pas faire patiner la roue arrière de la moto sur le mouillé. Résultat, je termine très loin au classement de la spéciale. Eveline Kislig, la suissesse qui pilote la même moto que moi, me suit de près chez les Classiques.

Figure 2 : Eveline Kislig avant le départ du Rallye des Garrigues 2014

Après l’abandon d’Antoine, pour le second passage dans les spéciales de jour, le binôme Papytoum-Honda Dominator se reprend. Je fais le meilleur temps dans Murles, douze secondes plus vite qu’au premier passage, juste devant Stéphane Chalemont qui se lâche avec la Honda 750 XLV. Dans Murviel, spéciale plus rapide, je suis second derrière Nick, encore 13 secondes de mieux qu’à mon premier passage. Les choses sont enfin plus conformes à nos attentes respectives. Pour le Rallye de la Sarthe, il va falloir que j’assure beaucoup mieux les reconnaissances des spéciales pour éviter mes errements en course. David Carlo, qui fait 2 fois quatrième prouve qu’il faudra compter avec lui en Classiques cette saison.

 

Figure 3 : David Carlo au Rallye des Garrigues 2014 (photo Cédric Houzet)

Sur la spéciale rapide de Lavérune qui clôt la journée, je termine à 6/10 de Nick. Bonne fin d’étape pour Papytoum et la Honda NX650 Dominator.

Figure 4 : Nick Ayrton dans la spéciale de Lavérune (photo Cédric Houzet)

Retrouvez l’interview de Nick Ayrton par Raphael Ottavi ici : http://youtu.be/717TUYyX5cE

Malheureusement pour nos copains du Moto Club Dauphinois, Alain et Olivier Amblard sortent assez violemment sur la portion finale très glissante de la spéciale. Ils explosent le side-car au fond d’un fossé et doivent abandonner. Bien secoués, les 2 membres de l’équipage s’en sortent heureusement plutôt bien mais avec pas mal de contusions. Le side-car Choda d’Alain aura plus de mal et devra subir des opérations de mécanique assez lourdes pour retrouver les routes des Rallyes. Bon courage Alain.

 

Figure 5 : Alain Amblard en plein préparatif à Lavérune (34)

Après l’abandon d’Antoine de jour et suite à la pénalité de 30 secondes prises par Nick sur le routier dès le début du Rallye des Garrigues, les choses se sont plutôt rapidement éclaircies pour moi sur ce 4ème Rallye des Garrigues. Malgré mes insuffisances, au bilan final du Rallye des Garrigues 2014, je succède à Stéphane Guéguin, vainqueur ici en 2013 en catégorie Classiques.

En somme un excellent début de saison 2014 pour les Honda NX650 Dominator à moteur RFVC à l’occasion du Rallye des Garrigues.

Rendez-vous à tous les 12 et 13 avril à La Suze sur Sarthe pour le Rallye de la Sarthe.

Papytoum

 

2014 : les Honda à moteur RFVC en force au départ du Rallye des Garrigues


papytoum

Bonjour à tous,

En 2014, la bataille va encore faire rage dans la catégorie des Classiques du Championnat de France des Rallyes Routiers et les motos Honda à moteur RFVC devraient à nouveau tirer leur épingle du jeu.

Ce ne sont pas moins de trois Honda XL600R à moteur Honda RFVC qui viennent de Bretagne afin de participer au Championnat de France des Rallyes 2014 en Classiques.

Au guidon, Alain, Jean et Carlo qui représentent l’Association Sportive de Trélivan moto (22).

Figure 1 : Carlo, Jean et Alain de l’Association Sportive de Trélivan Moto aux Cht’is givrés 2014 (photo Sandra Kientz)

Alain Keraudy : motard depuis peu, 60 ans, et seulement 3 ans de permis moto. Alain a eu envie de goûter à la compétition moto. Pour des questions de format de course, il a choisi le Rallye Routier. Comme il le dit : « naïvement, je pensais que ma navigation compenserait mes piètres performances ».

Un coup de fil à Robert Degaudez, animateur entre autres du forum de Rally Spirit et le voilà au départ des Chtis givrés en 2013 au guidon de la Honda XL600R à moteur RFVC. Suivront les Rallyes de la Sarthe, du Beaujolais, du Dourdou, les Volcans et en dernière minute le Dark Dog Moto Tour.

Sacré programme tout de même pour un débutant…

Au programme d’Alain en 2014 : outre les Chtis givrés pour l’échauffement, les Rallyes des Garrigues, de la Sarthe, de l’Ain, du Dourdou et les Volcans… La suite dépendra de l’état de ses finances.

Quelle motivation !!!

Jean Keraudy : motard depuis toujours, il roule au quotidien en TDM 850. Pour ne pas laisser Alain, son frère, se perdre seul dans la France profonde, Jean vient lui aussi au Rallye Routier avec une Honda XL600R à moteur RFVC, histoire de mutualiser les dépenses. Jean suivra en 2014 le même programme que son frère Alain.

A noter que Jean a obtenu son premier podium en Classiques au Rallye de la Sarthe en 2013 pour son premier rallye.

Bravo !!!!

David Carlo : il est le petit jeune du groupe. Il découvre les Rallyes Routiers, lui aussi au guidon de la Honda XL600R à moteur RFVC.

Robert Degaudez a manifestement fait des émules en Bretagne.

Selon Alain, David comprend vite et ses performances entrevues lors des Chtis givrés en 2014 devraient faire monter le niveau moyen de l’Association Sportive de Trélivan moto dans les Rallyes Routiers.

On ne peut que souhaiter pleine réussite aux membres de l’Association Sportive de Trélivan moto à l’aube de la nouvelle saison des Rallyes Routiers en Classiques.

Lui vient du Sud de la France, représentant du Moto Club Toulonnais, Eric Mangematin, dit Ricou, 60 ans, a eu sa première expérience en Classiques au Rallye des Volcans en 2011.

Eric est un habitué des Rallyes Routiers qu’il disputait au guidon d’une grosse sportive japonaise.

Figure 2 : Eric Mangematin Honda XL600LM au Rallye du Morvan 2013

Depuis 2011, « Ricou » participe régulièrement au Championnat de France des Rallyes en Classiques : 6eme  au classement du Championnat de France Classique en 2012 puis 4eme en 2013 avec une 3eme place au Rallye de l’Ain. Il finira la saison 2013 par la victoire en Classiques au Rallye des Volcans.

Si l’on suit sa progression ces 3 dernières années en Classiques, l’année 2014 devrait le voir sur le podium final du Championnat de France des Rallyes en Classiques.

Eric Mangematin roule avec une Honda XL600LM à moteur RFVC de 1986 sur laquelle il a adapté une fourche de Honda NX650 Dominator pour l’utilisation en Rallye Routier.

Toujours au guidon du flat twin allemand à base de 80 GS de 1984, Eric Fortin s’engagera sur plusieurs épreuves du Championnat de France des Rallyes 2014 en Classiques.

Figure 3 : Eric Fortin avec le gros flat twin allemand au DDMT 2013

Si sa disponibilité professionnelle et les ressources suivent, Eric devrait être présent au Rallye de la Sarthe, au Rallye de l’Ain, au Rallye du Dourdou et au Rallye du Var.

Eric sera bien entendu au départ du DDMT 2014 dont il est un des grands spécialistes dans la catégorie Classiques qu’il a déjà remportée à deux reprises.

Comme d’habitude, Eric sera accompagné de « Nico » le préparateur de ses motos. Pour 2014, sur le flat twin dont la cylindrée est de 1000 cm3, Nicolas testera un double allumage. Au niveau partie cycle, la jante arrière sera de 3.5 pouces et la moto aura enfin un vrai frein arrière dixit Eric.

Les mauvaises langues diront qu’avec une moto Honda à moteur RFVC les mécanos peuvent passer le week-end tranquillement à domicile. Ce ne sera malheureusement pas le cas de Nicolas qui devrait encore se faire un sang d’encre pour le flat twin allemand au cours de la saison 2014…

A l’approche de la saison 2014, prions pour eux !!!!

Dominique Wils, sur les traces d’un autre pilote nordiste, le Champion de France des Rallyes 1985 Robert Degaudez, avait participé à son premier rallye lors du Rallye de la Sarthe 1987. Il avait ensuite participé à l’édition mémorable du Rallye du Vercors en 1987.

http://lesblogs.motomag.com/rfvc-1984-2014/2014/02/25/1987-un-proto-honda-rfvc-628-cm3-pour-les-rallyes-routiers/

Avec la Honda XL600R à moteur RFVC, Dominique a même tâté de l’enduro localement, fait un peu de piste en Monobike ainsi qu’en Supermotard. A le voir conduire en spéciale lors du dernier DDMT, ces diverses expériences ont manifestement laissé des traces.

Figure 4 : Dominique Wils dans la spéciale de Coursac au DDMT 2013

En 2008, Dominique Wils évoque avec un ami son envie de re-faire du Rallye Routier avec l’XLR qui dort au fond du garage. Son pote lui assure qu’il ne faudra que 3 semaines pour la remettre en état après toutes ces années. Son inscription au Rallye de l’Ain 2008 fut envoyée 3 semaines avant la course. Venu participer un peu comme en vacances, le virus le reprend.

Depuis 2008, en fonction de ses disponibilités, Dominique participe à quelques épreuves, au nombre de une à 4 ou cinq par saison.

En 2014, il devrait être présent au Rallye de la Sarthe.

Dominique sera également au départ du Tunisian Moto Tour. Au-delà du dépaysement, ce qui attire Dominique dans ce nouveau Rallye en Tunisie, c’est qu’il n’y a aucune reconnaissance pour personne et que tous les pilotes sont donc à égalité.

La Champion de France des Rallyes en catégorie Classiques de 2009, Renaud Fanon, devrait également participer à quelques épreuves en 2014. Il devrait notamment être présent au Rallye du Dourdou, un rallye qu’il affectionne particulièrement.

Cette saison Renaud a donné la priorité à d’autres disciplines moto, sur la piste notamment. A le voir rouler sur le circuit d’Alès lors du DDMT 2013, on voit bien que Renaud a des dispositions pour la piste.

Figure 5 : Renaud Fanon sur le circuit d’Alès au DDMT 2013

Malgré la présence des spécialistes du DDMT en catégorie Classiques, Nick Ayrton et Eric Fortin qui cumulent les victoires dans la catégorie Classiques sur cette épreuve, Renaud Fanon gagne avec brio le DDMT 2013 en catégorie Classiques.

Depuis 2009, Renaud reste fidèle à la Honda XL600LM ou RM équipée du moteur Honda RFVC. Cette année, sa machine avait été soigneusement préparée par son ami Stéphane Guéguin de Motor Spirit à Saint Christol lez Alès (30). Stéphane sera d’ailleurs au départ du Rallye des Garrigues 2014 en catégorie 125. Un pilote et sans doute une très belle machine à suivre de près lors du Rallye des Garrigues 2014.

Stéphane Guéguin ne renouvellera pas en 2014 sa performance en catégorie Classiques lors du Rallye des Garrigues 2013 qu’il  avait remportée avec la petite moto sportive japonaise bicylindre 2 temps préparée par ses soins.

En 2014, Antoine Caviglioli ne roulera plus avec la Honda Transalp de sa jeunesse. Comme d’autres pilotes en Classiques, il a fait le choix de rouler avec une Honda NX650 Dominator. Un très bon choix a priori.

Figure 6 : Antoine Caviglioli au Rallye du Dourdou 2013 (photo Sandra Kientz)

Comme nombre d’entre nous dans la catégorie Classiques, Antoine a besoin de bien voir la route de nuit. Comme sur sa Honda Transalp en 2013, Antoine a particulièrement soigné l’éclairage de sa Honda NX650 Dominator à moteur RFVC en vue de la saison 2014.

Figure 7 : Honda NX650 Dominator d’Antoine Caviglioli prête pour la saison 2014

Dans la catégorie Classiques, l’épouvantail au cours du Championnat de France des Rallyes 2014, sera une fois de plus Nick Ayrton.

Déjà vainqueur du Championnat de France des Rallyes en Classiques en 2010, 2012 et 2013, Nick sera à nouveau très difficile à battre à la régulière en 2014.

Figure 8 : Nick Ayrton avec le puissant 4 cyclindres japonais au Sun Rallye 2011

Tous les coups seront donc permis en 2014 pour tenter de le battre : dégonflage des pneumatiques, sucre dans l’essence, inversion des flèches sur le routier avant son passage, contrôles radar inopinés et fausses équipes de gendarmes dans les liaisons, punaises avant son passage sur le routier, huile sur la route dans les spéciales, et j’en passe.

Toutes les bonnes idées sont les bienvenues…

Figure 9 : Nick Ayrton sur le circuit d’Alès au DDMT 2013 (photo Francesco Scuderi)

Le problème avec Nick, c’est qu’il a la meilleure moto et qu’il est le meilleur pilote, sur la route comme sur les circuits.

Mais loin de nous décourager, cela ne fait que renforcer notre envie d’être devant lui comme a réussi à le faire Renaud Fanon lors du DDMT 2013.

Figure 10 : Podium des motos Classiques au DDMT 2013

Mais quel pilote de moto Honda à moteur Honda RFVC voudra bien prendre la place de Renaud Fanon et sa Honda XL600RM à moteur RFVC sur les podiums du Championnat de France des Rallyes 2014 entre Nick Ayrton et Eric Fortin avec leurs très grosses machines ????

Bonne saison 2014 à tous.

A lundi.

Papytoum

Retour à 1988 : Essais de la Honda NX650 Dominator à moteur RFVC 644 cm3


papytoum

Bonjour à tous,

La Honda NX650 Dominator est présentée au salon de Tokyo en octobre 1987. Elle est vraiment classe dans son habit rouge et or. Elle existe aussi en noir et dans une couleur vieux gold spécifique au marché français.

Figure 1 : Honda NX650 Dominator présentée au salon de Tokyo en octobre 1987 (Moto Journal n° 817 du 29 octobre 1987)

Selon Moto Journal n°817 du 29 octobre 1987, la Honda NX650 Dominator marque le retour du trail à des prétentions plus routières.

La Honda NX650 Dominator a été élaborée autour du moteur monocylindre à simple arbre à cames en tête et culasse RFVC à 4 soupapes radiales des Honda XL600LM et XL600RM. Il en conserve l’architecture, lubrification par carter sec et démarreur électrique, mais s’en démarque par la cylindrée. Celle-ci passe en effet à 644 cm3 (contre 591) grâce à l’augmentation conjointe de l’alésage (+3 mm) et de la course (+ 2 mm).

Si rien de fondamental n’a changé, on note cependant quelques innovations visant à améliorer le fonctionnement et la facilité d’utilisation de la mécanique. Ainsi, la chaine de distribution est allégée et dotée d’un système de tension automatique à cliquet.

Le double carburateur des Honda XL600LM/RM a cédé la place à un unique mais copieux carburateur Keihin de 40 mm à dépression assisté d’un dispositif mécanique sensé améliorer sa réponse lors des brutales variations d’ouverture. L’échappement à double sortie est prolongé par 2 silencieux qui débouchent de part et d’autre de la selle.

On signalera également l’apparition d’un nouveau mécanisme de décompresseur automatique qui réduit l’effort nécessaire au démarrage de 30%. Enfin, la boite de vitesse à 5 rapports bénéficie d’une première plus longue que celle des 600 trails.

Toutes ces innovations se traduisent au bout du compte par une légère augmentation de la puissance qui passe de 44 à 46 chevaux. Elle est obtenue 500 tours plus bas. Le couple maxi se situe lui aussi 500 tours plus tôt et sa valeur passe de 5 mkg à 5,8 soit une progression bien plus sensible que la puissance. Honda a manifestement cherché à privilégier les sensations de conduite et la pêche à la reprise plutôt que la vitesse maxi.

Figure 2 : Moteur et cadre de Honda NX650 Dominator (Moto Journal n°818 du 5 novembre 1987)

La partie cycle a fait l’objet d’un soin attentif dans le but d’améliorer la rigidité d’ensemble. Le cadre, simple berceau dédoublé, est constitué de tubes de section rectangulaire ou ronde selon les endroits. L’huile pour le moteur est contenue dans la poutre supérieure du cadre et dans le berceau avant.

Le principe des jantes tubeless inaugurées avec la Honda XL600LM a été abandonné. Le freinage est assuré par 2 disques ; de 256 mm à l’avant et de 220 mm à l’arrière. Avec ses 152 kg, la Honda NX650 Dominator est annoncée avec 3 kg de moins que la Honda XL600LM.

Pour ma part, j’aime bien la couleur vieux gold de la Honda NX650 Dominator réservée au marché français.

Figure 3 : Essai de la Honda NX650 Dominator (Moto Revue n°2838 du 10 mars 1988)

Selon Eric Breton dans Moto Revue n°2838 du 10 mars 1988, la Honda NX650 Dominator se régale des reprises à moyens régimes. Le moteur de la Honda est plein à tous les régimes, jouant sur le couple pour être diaboliquement efficace. L’embrayage relativement peu progressif de la Honda NX650 Dominator explique un temps assez médiocre au 400 m départ arrêté. Par contre, sa boite de vitesse est un modèle du genre, douce, précise et ultra rapide.

A la conduite, il faudra se méfier des dérobades de l’arrière de la Honda NX650 Dominator. La position très avancée du pilote qui déleste l’arrière accentue le phénomène.

La décélération procurée par le freinage de la Honda NX650 Dominator est sidérant d’efficacité dixit Moto Revue.

Figure 4 : Essai de la Honda NX650 Dominator (Moto Journal n°837 du 17 mars 1988)

Après Moto Revue, c’est au tour de Moto Journal de faire l’essai de la Honda NX650 Dominator dans le n°837 du 17 mars 1988. Les conclusions de Bertrand Sébileau sont à peu de choses près les mêmes que celles de son collègue de Moto Revue : agile en virage, les sorties de courbe sont un régal avec le moteur plein de brio de la Dominator.

Après les Honda XL600R et les Honda XL600LM et XL600RM, la Honda NX650 Dominator à moteur RFVC devrait être un outil tout à fait adapté à la pratique des Rallyes Routiers.

Pour nous en convaincre, il ne reste plus qu’à en trouver une et à la préparer en vue du Championnat de France des Rallyes Routiers 2014.

A demain.

Papytoum

2011 : Papytoum Champion de France des Rallyes Classiques avec la Honda XL600RH à moteur RFVC 589 cm3


papytoum

Bonjour à tous,

Fin 2010, après mes déboires avec la vieille Honda XL600RH achetée en mai 2008, je suis convaincu qu’il me faut une machine en très bon état pour participer au Championnat de France des Rallyes 2011.

Avec une telle machine, les frais de préparation seront réduits contrairement à ce qui m’est arrivé avec ma précédente acquisition.

 

Figure 1 : Nouvelle Honda XL600RH achetée pour la saison 2011

Elle est trop belle la nouvelle Honda XL600RH achetée en décembre 2010 en vue de la saison 2011. Avec seulement 6 500 km au compteur, elle est dans un état irréprochable. Cette moto devrait pouvoir tenir toute une saison sans intervention particulière autre que le remplacement de l’huile et du filtre à huile, des pneus et des plaquettes.

Il faudra bricoler un circuit pour faire fonctionner l’éclairage additionnel en xénon que j’ai prévu d’utiliser en remplacement des longue-portée Hella Rallye 1000 que j’utilisais encore en 2009 et 2010.

Comme les autres pilotes des XLR au cours saisons précédentes, je vais améliorer le freinage d’origine de la Honda XL600RH en adaptant un train avant de Honda NX650 Dominator : jante un peu plus large (1.85 pouces contre 1.60), gros étrier de frein, disque de 256 mm et arceau rigidificateur sous le garde boue avant près de la roue.

 

Figure 2 : Honda XL600RH prête pour la saison en février 2011

En souvenir de ma première Honda XL600RD de 1983, j’utiliserai les mêmes couleurs à dominante de blanc, avec le réservoir barré de rouge et de gris, lors de la saison du Championnat de France des Rallyes 2011 en « Classiques ».

 

Figure 3 : Papytoum dans le col du Canadel (83) au Sun Rallye le 19 mars 2011 (photo Thierry Honorat)

La saison débute par le Sun Rallye ou Rallye du Var organisé par le même organisateur que le premier Rallye du Ventoux qui fermait la saison 2010. De bon augure pour les fans de Rallyes Routiers à l’ancienne. Et nous serons servis.

Dommage toutefois que les projets trop ambitieux de l’organisateur aient débouché sur l’annulation de la quasi-totalité des spéciales de nuit qui étaient tout simplement magistrales.

A l’exception d’un passage dans le col du Babaou, nous avons dû nous contenter d’un menu allégé comportant des spéciales de jour tout aussi plaisantes que celles prévues de nuit : col du Canadel, col des Fourches, raccourci pour cause de route défoncée, dommage, et Gonfaron, spéciale de jour effectué en partie de nuit, redommage.

Malgré des cafouillages de ma part sur le routier de nuit, je repars du Rallye du Var avec la première place du classement provisoire du Championnat de France des Rallyes en catégorie Classiques. Je ne quitterai plus cette place jusqu’à l’issue de la saison 2011.

Figure 4 : Dominique Wils en ouvreur à la Sarthe 2011 (photo Paul Vilcot)

Pas encore remis, Dominique Wils et la Honda XL600R ex Robert Degaudez sont en rodage à la Sarthe et ouvrent la route.

Au Rallye du Var, je fus bien aidé par la casse du moteur de la 1100 GSXR de Nick Ayrton lors de l’étape de jour. Malheureusement, Nick n’aura pas réparé sa GSXR pour le Rallye de la Sarthe. Il disputera l’épreuve sarthoise avec sa 1000 R1 et remportera le scratch du circuit Bugatti dans l’excellent temps de 7’52’’, très près des temps de Nuques 7’44’’ en 2009 ou de Chéreau 7’46’’ en 2010. Un sacré bon pilote, l’anglo-sarthois Nick Ayrton.

 

Figure 5 : Eric Fortin et Papytoum sur le Bugatti (72) le 02 avril 2011 (photo Paul Vilcot)

Au cours du Rallye de la Sarthe avec Eric Fortin, le numéro 258 et son gros flat 1000 cm3, nous roulerons le plus souvent de concert. Sur le circuit Bugatti, Eric Fortin ouvre la route. Sur le routier, c’est Papytoum qui ouvre, sans lecteur de road book, sous le contrôle d’Eric qui le suit.

Figure 6 : Honda XL600R de Robert Degaudez au Rallye de la Sarthe 2011 (photo Paul Vilcot)

Pour la préparation de sa Honda XL600R, Robert Degaudez a opté pour un bras oscillant de Honda XL600LM en aluminium (en acier sur la Honda XL600R) et une paire de roues tubeless rayonnées de Honda XL600RM.

Après avoir été humilié par Robert Degaudez et sa Honda XL600R sur le circuit Bugatti, je remporterai toutes les spéciales du routier de jour comme de nuit pour rester en tête du Rallye de la Sarthe et du classement provisoire du Championnat de France des Rallyes Classiques 2011.

Figure 7 : Papytoum dans Pont de la Pierre en Corse le 23 avril 2011 (photo digit-photo)

Le Rallye de Corse, auquel je n’avais plus participé depuis le second Rallye de la Cinarca en 1989, m’a rempli de bonheur. Le routier assez court était magnifique. Pas trop de répit sur la boucle si l’on voulait tenir un temps idéal de 60 km/h de moyenne. En réalité, afin de ne pas effaroucher les riverains corses, la moyenne pour le rallye est bien inférieure. La possibilité de reconnaître les spéciales à son aise est aussi un grand plaisir. Je m’en suis donné à cœur joie.

Après une lutte serrée avec François Maestracci qui roule avec une Honda XLV750, je remporte la très belle épreuve corse.

Figure 8 : Honda 750 XLV de François Maestracci

François Maestracci tenait tête aux autres brillants pilotes corses, Pierre-Jean Padovani, Louis Rossi et Joseph Pilo lors des premières spéciales disputées de jour au second Rallye moto de la Cinarca en 1989.

 

Figure 9 : Papytoum dans la spéciale de Saint Bonnet (69) le 14 mai 2011 (photo Paul Vilcot)

Au Rallye du Beaujolais, la lutte devrait être encore plus intéressante. Eric Fortin et son gros flat allemand, Maurice Blanchon et le petit bicylindre deux temps japonais, sont venus rejoindre les Honda XL600R à moteur RFVC.

C’est d’ailleurs Maurice Blanchon qui s’en sort le mieux de jour. Heureusement pour nous, il a un peu plus de mal à y voir bien la nuit.

Malgré tout, je repars du Rallye du Beaujolais avec le maximum de points pour le Championnat Classiques.

Je ne comprendrai jamais ces histoires de points attribués selon la nature de la licence. M’enfin !!!!

Au Rallye de l’Ain, Dominique Wils est venu rejoindre les petits camarades en Classiques avec la vieille Honda XL600R héritée de Robert Degaudez. La machine a dû subir pas mal de révisions depuis 1985.

 

Figure 10 : Papytoum dans le spéciale de Corveissiat (01) le 28 mai 2011 (photo Paul Vilcot)

Très généreux, et pas seulement au guidon, Dominique Wils prend des pénalités au contrôle horaire de Cerdon pour pointage en avance. Histoire sans doute de nous laisser les gros points. Merci Dom !!!

Du coup malgré la victoire de Dominique Wils la nuit, j’engrange encore de bons gros points pour le classement provisoire du Championnat de France des Rallyes en Classiques.

Figure 11 : podium des Classiques au Rallye de l’Ain 2011

Sur le podium des Classiques du Rallye de l’Ain 2011, carton plein des XLR à moteur RFVC. Nous nous y retrouvons, Dominique Wils, Honda XL600R, Robert Degaudez, Honda XL600R, et moi-même, Honda XL600R. Trois anciens du Rallye de la Sarthe 1987 !!!!

Figure 12 : Plaque de course lors de la finale au Rallye du Dourdou en juillet 2011

La manche finale du Championnat de France des Rallyes va se dérouler au Rallye du Dourdou le week-end du 14 juillet 2011.

Le Dourdou est une épreuve magnifique. La région offre des petites routes à foison. Sur ces routes techniques, l’organisation maintenant bien rodée des gens de Villecomtal a mis en place un découpage horaire nécessitant un pilotage soutenu.

 

Figure 13 : Dominique Wils dans la spéciale de Villecomtal (12) le 16 juillet 2011 (photo Francisco Scuderi)

Après des reconnaissances abondantes, du routier comme des 2 spéciales, je parviens enfin à être devant Dominique Wils lorsque nous attaquons les premiers passages dans les spéciales de l’étape de nuit qui débute traditionnellement le Rallye du Dourdou.

De jour, je tenterai sans succès de rester au contact de Dominique Wils dans les spéciales de Villecomtal et de Saint Cyprien.

Figure 14 : Papytoum dans la spéciale de Villecomtal (12) le 16 juillet 2011 (photo Francisco Scuderi)

Dominique gagne haut la main le Rallye du Dourdou. Je remporte le titre de Champion de France des Rallyes 2011 en catégorie Classiques avec la Honda XL600RH à moteur RFVC aux couleurs de ma Honda XL600RD de 1983 !!!

La victoire au Championnat de France Classiques me donnera l’occasion de partager le podium du Championnat des Classiques et Anciennes lors du Salon Moto Légende au Parc de Vincennes en novembre 2011.

 

Figure 15 : Podium des Rallyes Routiers Classiques au Salon Moto Légende le samedi 19 novembre 2011 (photo Raphael Ottavi)

Sous l’œil de Gil Planchon-Tourly, futur président de la Commission Nationale des Rallyes Routiers au sein de la FFM, un beau podium Anciennes et Classiques lors de la remise des prix au Salon Moto Légende de novembre 2011 au Parc de Vincennes : Noël Offrant, un des piliers du Championnat des Anciennes et membre de l’Union Motocycliste de l’Ain, Robert « rob » Degaudez que l’on ne présente plus, Gérard Spagli, multiple vainqueur de la catégorie Anciennes du CFRR, Philippe « papytoum » Thoumelin, Champion Classiques 2011, Rémi Roques et Guy Marchand, deux autres piliers des Championnats Classiques et Anciennes du CFRR.

La saison 2011, pleine de belles satisfactions et d’un réel plaisir de rouler avec la Honda XL600R à moteur RFVC, en appelle certainement d’autres.

A suivre la semaine prochaine, avec notamment la présentation des forces en présence pour l’ouverture de la saison 2014 des Rallyes Routiers en catégorie Classiques au Rallye des Garrigues, les 22 et 23 mars 2014.

Bon week-end à tous.

Philippe « papy toum » Thoumelin

http://www.youtube.com/watch?v=B2OFFsSBPPA

2009 : Renaud Fanon Champion de France des Rallyes Classiques avec la Honda XL600LM à moteur RFVC 591 cm3


papytoum

Bonjour à tous,

En 2008, j’ai acheté une Honda XL600RH pour participer à quelques manches du Championnat de France des Rallyes 2009 en catégorie Classiques.

Figure 1 : Honda XL600RH achetée en mai 2008 en vue du CFRR 2009

La moto ne marche plus. Elle est d’apparence fatiguée. Le démontage moteur révèlera que c’est encore pire. Le moteur a été massacré lors de démontages/remontages vraiment pas professionnels.

Figure 2 : Culasse de Honda XL600R préparée par Gonin moteurs en janvier 2009

Il faudra l’intervention de Gonin moteurs à Lyon sur la culasse et toute la patience de Benoît Benier pour arriver à remonter le moteur le plus correctement possible. Malgré de lourds frais de pièces et d’heures de travail, le résultat obtenu sur le moteur RFVC ne sera jamais vraiment correct.

Figure 3 : Benoit Benier, le fils, prépare la Honda XL600RH pour la saison 2009

Les premiers essais de la Honda XL600RH remontée avec la culasse Gonin moteurs et un arbre à cames racing stage 1 sont encourageants. Cependant, les tares fondamentales du moteur très usé de cette machine et les handicaps du montage choisi font déjà douter du potentiel de la machine pour les spéciales des Rallyes Routiers.

Des trous sont perceptibles à l’accélération. La coupure des gaz est chaotique du fait d’un palonnier de carburateur fatigué obligeant à anticiper la coupure des gaz avant les virages. Le moteur manque de couple en bas du fait du montage racing ce qui rend les sorties de virage laborieuses.

Mauvaise pioche !!!!!!

Figure 4 : Essai de la Honda XL600RH sur la fameuse route du Peuil près de Grenoble en février 2009

Malgré tout, avant la participation de l’équipage « Papytoum » + Honda XL600R au premier Rallye des Garrigues qui ouvre le Championnat de France des Rallyes en mars 2009, l’optimisme est visible à la concession Honda moto de Grenoble.

Figure 5 : Devant la concession Honda Altitude moto en février 2009

Il a l’air content le « Papypilote » entouré par les 2 légendes : Marc Benier, le mécanicien des moteurs Honda RFVC des années 1980 et Gilles Bonjean, le jeune patron de la concession Honda moto de Grenoble, mais aussi vainqueur du classement promotion au Rallye Vercors-Trièves 1992 au guidon de la moto Honda XR600 à moteur Honda RFVC.

Le moteur Honda RFVC est une vraie tradition dans les Rallyes Routiers de la région de Grenoble.

Pour participer au Championnat de France des Rallyes Routiers dans la catégorie Classiques, il faut engager une moto qui respecte un âge limite. La copie de la notice descriptive fournie par Honda France indique le 31 janvier 1985 comme date d’enregistrement pour les modèles Honda XL600R type PD03 dont les numéros commencent à 5100001.

Figure 6 : Copie de la notice descriptive des modèles Honda XL600RH n°5100001 à 6200001

Les 2 modèles Honda XL600RH que j’utiliserai en 2009-2010 (N°5200090) et 2011 (N°5200003) seront conformes aux exigences du règlement Classiques de la FFM.

 

Figure 7 : Honda XL600RH engagée au premier Rallye des Garrigues en mars 2009

Au premier Rallye des Garrigues, c’est Renaud Fanon qui impose la Honda XL600LM type PD04. Renaud utilise la même machine que Jean-Pierre Pélissou, vainqueur du Championnat de France des Rallyes en 2008 en catégorie Classiques. 

Renaud Fanon est un habitué du Championnat de France des Rallyes Routiers. 

Figure 8 : Renaud Fanon pilote une Honda XL600LM au Rallye des Garrigues 2009

Au classement du Rallye des Garrigues en Classiques, Renaud Fanon précède Gérard Spagli qui emmène très bien sa lourde Kawasaki Z1000.

Quant à moi, je me suis fait très plaisir à conduire à nouveau la Honda XL600R à moteur RFVC sur les petites routes du Languedoc. Les résultats se sont progressivement améliorés en cours de rallye. En fin de nuit, je commençais à me rapprocher des temps de Renaud Fanon.

Figure 9 : Philippe « papytoum » Thoumelin sur Honda XL600RH au Rallye des Garrigues en mars 2009

Confiée à des mains expertes, la Honda XL600LM type PD04 à moteur Honda RFVC 591 cm3 conduite par Renaud Fanon apparaît comme une machine bien adaptée aux Rallyes Routiers

 

Figure 10 : Renaud Fanon à Maison Blanche lors du Rallye de la Sarthe 2009

A regarder de près, comme sur la machine de Jean-Pierre Pélissou en 2008, il n’apparait aucune entorse à l’aspect d’origine de la Honda XL600LM de Renaud Fanon en 2009 sinon un garde boue court à l’arrière et un garde boue près de la roue à l’avant.

Figure 11 : Renaud Fanon sur le circuit Bugatti en avril 2009

C’est dans le pilotage très généreux de Renaud Fanon au guidon de la Honda XL600LM à moteur RFVC qu’il faut chercher l’explication de sa série de victoires en 2009. Renaud Fanon remporte 9 des 10 manches qu’il a disputées en catégorie Classiques en 2009.

Renaud Fanon sera uniquement devancé par Dominique Wils lors de l’étape de nuit à la Sarthe.

Renaud Fanon n’aura même pas à faire le déplacement lors de la clôture du Championnat de France des Rallyes fin août 2009 au Rallye des Volcans ayant acquis les points suffisants pour empocher le titre de Champion de France des Rallyes en catégorie Classiques.

Au guidon de la Honda XL600LM, Renaud Fanon est brillant.

Figure 12 :  Dominique Wils au Rallye de la Sarthe en avril 2009

Dominique Wils a hérité de la Honda XL600R avec laquelle Robert Degaudez a été Champion de France des Rallyes en 1985. S’il trouvait la disponibilité pour disputer un Championnat entier, Dominique Wils pourrait sans aucun doute rejoindre son mentor sur les tablettes du Championnat de France des Rallyes Routiers.

A la Sarthe, notre ami grenoblois, Jean-Louis Mas, a catapulté la Versys dans les champs. Il est très content que Daniel Orriols la lui ramène pour assurer (anticiper) dès que possible la reprise de la conduite.

Figure 13 : Jean-Louis Mas récupère sa Versys après sa chute au Rallye de la Sarthe en avril 2009

Manifestement, notre ami grenoblois va déjà beaucoup mieux lors du Rallye de l’Ain en 2009 et son attirance pour les rallyes ne faiblit pas. Serait-il venu dans l’Ain à moto ???

Figure 14 : le parc fermé du Rallye de l’Ain à Cerdon en juin 2009

Pour la clôture du Championnat de France des Rallyes 2009 au Rallye des Volcans fin août, ma Honda XLR600RH a peu évolué. Je teste une paire de roue tubeless de Honda XL600LM. Je ne conserverai pas cet équipement que je trouve trop lourd par rapport aux roues non tubeless des XLR.

 

Figure 15 : Honda XL600RH au départ de jour du Rallye des Volcans 2009

Sur le podium du Rallye des Volcans 2009, on retrouve un brillant trio de pilotes au guidon de Honda XLR : Laurent Razy, Dominique Wils et Jean-Pierre Pélissou.

 

Figure 16 : Laurent « lolo » Razy au Rallye des Volcans 2009

Laurent « lolo » Razy, très efficace, pilote sa XLR comme la sportive à laquelle il est habitué.

 

Figure 17 : Jean-Pierre Pélissou au Rallye des Volcans 2009

Le Champion de France Classiques 2008, Jean-Pierre Pélissou, fait très bonne figure dans la catégorie des Classiques du Rallye des Volcans.

 

Figure 18 : « Papytoum » au Rallye des Volcans 2009

Pendant tout le Rallye des Volcans, je chercherai à ne pas me laisser surprendre par une fermeture des gaz en 2 temps qui a bien failli m’envoyer dans un mur lors des reconnaissances.

Il faudra que je pense à investir dans une Honda XL600R bien mieux conservée si je veux un jour disputer le Championnat de France des Rallyes en catégorie Classiques dans de bonnes conditions.

En 2010, je poursuivrai mon apprentissage des Rallyes Routiers en catégorie Classiques en participant au Rallye du Ventoux.

 

Figure 19 : Plaque de course du 1er Rallye du Ventoux en 2010

Le tracé du premier Rallye du Ventoux a de quoi ravir les amoureux de la discipline. Il est composé d’une alternance de petites routes sinueuses et de belles routes tortueuses. La montée du Ventoux par Malaucène et la descente par Bédoin sont au programme.

Figure 20 : Tracé du Rallye du Ventoux 2010 : Malaucène, Suzette, Beaumes, Sablet, St Roman, Faucon, Brantes, Veaux, Le Ventoux

La spéciale de Vaux est connue des pilotes automobiles du Rallye de Vaison la Romaine. Elle sert aussi de course de côte en motos anciennes.

Comme dans les Rallyes Routiers à l’ancienne, le découpage des CH fait la part belle aux CH difficiles. Ce ne sera pas du goût des autorités fédérales qui apporteront quelques modifications au découpage horaire. Dommage pour le sport mais tant mieux pour la tranquillité des riverains.

Figure 21 : Papytoum et la Honda XL600RH dans la spéciale de Vaux au Rallye du Ventoux 2010

Au premier Rallye du Ventoux en mai 2010, je finis second en Classiques derrière Nick Ayrton et sa puissante 1100 GSXR. Ce rallye constitue la finale du Championnat de France des Rallyes 2010. Nick Ayrton y gagne sa première couronne de Champion de France des Rallyes en catégorie Classiques. Ce ne devrait pas être la dernière.

Après ces premiers tests en Classiques en 2009 et 2010, c’est juré la saison prochaine je prends une Honda XL600R neuve pour faire le Championnat des Rallyes Routiers en Classiques….

A demain

Papytoum

2008 : Jean-Pierre Pélissou mène la meute des Honda XL600 à moteur RFVC


papytoum

Bonjour à tous,

En 2008, c’est une véritable armada de Honda XL600 qui prend d’assaut le Championnat de France des Rallyes Routiers en catégorie Classiques.

Figure 1 : Honda XL600R de Robert Degaudez engagée dans le Championnat de France des Rallyes Routiers en Classiques en 2008

Robert Degaudez, Champion de France des Rallyes en 1985, engage une Honda XL600R flambant neuve pour disputer la saison de Rallyes Routiers 2008.

Figure 2 : Robert Degaudez au Rallye de la Sarthe 2008

Au Rallye de la Sarthe 2008, les choses commencent bien pour le gang des XLR. Jean-Pierre Pélissou au guidon d’une Honda XL600LM gagne la catégorie Classiques devant Luc Martin conduisant la grosse moto allemande et la Honda XL600R de Robert Degaudez.

A noter que Robert a fait le choix d’une roue avant de 18 pouces pour le Rallye de la Sarthe.

En Corse, c’est une vraie razzia du gang des XLR. Laurent Razy, Honda XL600R, l’emporte en Classiques devant Jean-Pierre Pélissou, Honda XL600LM, et Laurent Dailloux, Honda XL600R. Aucun respect pour l’ancienne gloire du CFRR, Robert Degaudez, Honda XL600R, qui termine derrière le trio des jeunes loups du gang des XLR.

 

Figure 3 : Laurent Dailloux Honda XL600RH au Rallye de Corse en avril 2008

Le jeune Laurent Dailloux en pleine attaque au Rallye de Corse au guidon de la Honda XL600RH.

Figure 4 : Jean-Pierre Pélissou Honda XL600LM au Rallye de Corse en avril 2008

En 2008, avec la grosse Honda XL600LM, Jean-Pierre Pélissou va bien moins vite que l’année précédente lorsqu’il roulait avec la KTM 690.

Quand il finissait 19ème de la première spéciale à Tassinca en 2007 avec la 690 KTM, il n’est que 62ème dans la spéciale du Pont de Cassone en 2008 avec la Honda XL600LM à moteur RFVC. Mais le plaisir avec ces vieilles motos est ailleurs que dans la recherche d’une bonne place dans le classement scratch. Quoique !!!!

Figure 5 : Robert Degaudez au Rallye de Corse en avril 2008

Compte tenu du terrain en Corse, Robert Degaudez a choisi la roue avant de 21 pouces pour sa Honda XL600R.

Figure 6 : Philippe Thoumelin ouvreur du Rallye de l’Ain 2008

A l’invitation de Jean-Jacques Guillemoz, président de mon nouveau club, l’Union Motocycliste de l’Ain, je roulerai jour et nuit en ouverture du Rallye de l’Ain 2008 avec un scooter. Le 500 TMax que je découvrais est une machine amusante à conduire sur les petites routes du Bugey.

Au Rallye de l’Ain, nouvelle main basse des XLR sur le classement des Classiques. Laurent Dailloux, Honda XL600R, l’emporte devant Jean-Pierre Pélissou, Honda XL600LM, et Eric Sarafis 350 RDLC.

Le tableau de chasse des XLR est encore meilleur au Rallye du Dourdou. Laurent Razy, Honda XL600R, Laurent Dailloux, Honda XL600R, et Jean-Pierre Pélissou, Honda XL600LM, terminent dans cet ordre en Classiques.

En 2008, le règlement et les commissaires ne sont pas exigeants vis-à-vis de la conformité des motos de la catégorie Classiques. Des différences assez notables par rapport à l’aspect d’origine des machines sont tolérées sur les Honda XLR engagées dans la catégorie. Certaines des modifications acceptées en 2008 ne le seront plus en 2009. Notamment, la roue avant en diamètre d’origine devra être conservée.

Figure 7 : Laurent Dailloux au Rallye des Volcans en août 2008

Pour la saison 2008, Laurent Dailloux a fait le choix d’un modèle Honda XL600RH. Ce sont les derniers modèles du type PD03 sortis par Honda en France en 1987. Le moteur RFVC qui est utilisé ici a une cylindrée de 589 cm3 (cotes 100 * 75 mm).

Les modèles Honda XL600RH ont subi quelques évolutions au niveau de la carburation et du CDI par rapport aux modèles Honda XL600RD et XL600RF commercialisés en 1983 et 1985. Ils démarrent mieux. Il est plus facile de conduire en utilisant le couple du monocylindre. Le modèle RH est équipé d’une fourche de diamètre 41 mm contre 39 sur les modèles RD de 1983. Comme les autres modèles Honda XL600R type PD03, il conserve le petit disque de frein avant de 240 mm et le démarrage exclusif au kick.

La préparation pour les Rallyes Routiers de la machine de Laurent Dailloux inclut un train avant spécifique. Probablement dérivé d’une Honda XL600V, il comporte un freinage avec gros étrier et grand disque. La roue avant de 21 pouces est conservée. Le montage d’un phare xénon au centre de la plaque phare est un autre bon choix fait par Laurent Dailloux dans la préparation de sa XLR en 2008.  

Figure 8 : Jean-Pierre Pélissou au Rallye des Volcans en août 2008

Pour sa Honda XL600LM à gros réservoir de 28 litres, Jean-Pierre Pélissou n’a semble-t-il pas apporté de modification notable sauf peut-être un changement de l’amortisseur à l’arrière.

Commercialisée en 1985 avec son beau moteur RFVC rouge, la Honda XL600LM type PD04 a en effet déjà beaucoup évolué par rapport au modèle PD03. La liste des évolutions est longue : démarreur électrique et batterie plus grosse, fourche de 41 mm avec gros étrier de frein avant et disque plus épais de 256 mm. Les jantes sont toujours rayonnées mais tubeless. Le moteur a subi de nombreuses modifications également. Les Honda type PD04 utilisent la version du moteur RFVC de 591 cm3 de cylindrée (cotes 97 *80 mm). Culasse et soupapes, carburation, CDI et échappement sont spécifiques aux modèles PD04.

Figure 9 : Laurent Razy au Rallye des Volcans en août 2008

La Honda XL600R de Laurent Razy est celle qui s’éloigne le plus du modèle commercialisé. Elle se rapproche des machines que nous préparions pour le Championnat de France des Rallyes dans les années 1980. Parmi les modifications les plus visibles figurent la roue avant à jante large en 17 pouces (jante arrière tubeless rayonnée de 2,5 pouces de Honda XL600LM ou RM) et la jante large à l’arrière de même diamètre. Ces jantes permettent à Laurent Razy d’utiliser des pneus routiers sportifs contrairement aux trails de ses collègues qui roulent avec des roues en 21 pouces à l’avant. Et que dire des performances de son moteur.

Le résultat du travail sur le moteur de Laurent Razy du sorcier lyonnais Gonin moteurs est éloquent. Malgré la qualité de son pilotage, les résultats de Laurent Razy sur chacune des manches auxquelles il a participé en 2008 ne laissent planer aucun doute sur l’avantage procuré par le moteur de sa machine vis-à-vis de ses collègues engagés avec des XLR dans la catégorie Classiques.

Malgré tout, c’est bien la Honda XL600 la plus proche en apparence de la machine de série qui sera sacrée Championne de France des Rallyes Routiers en catégorie Classiques en 2008.

Auteur d’une belle saison, ayant marqué des points à toutes les manches, contrairement à Laurent Razy, vainqueur de 6 des 12 manches disputées, et à Laurent Dailloux, moins régulier, Jean-Pierre Pélissou gagne, en 2008, avec la Honda XL600LM à moteur RFVC le titre de Champion de France des Rallyes en catégorie Classiques.

Figure 10 : Dominique Wils et Philippe Thoumelin à Cerdon le 24 mai 2008

Quant à moi, le spectacle des Honda XL600 en course et l’évocation de quelques vieux souvenirs de Rallyes Routiers datant de 1987 avec Dominique Wils, ont fini de me convaincre de revenir disputer quelques manches dans le Championnat de France des Rallyes Routiers avec une de ces anciennes machines la saison prochaine.

On en parle demain.

 Papytoum

1990 : Yves Gras et le moteur Honda RFVC double Champions de France des Rallyes


papytoum

Bonjour à tous,

Yves Gras a commencé à faire parler de lui bien avant de devenir le premier double vainqueur du Championnat de France des Rallyes Routiers au guidon d’un modèle Honda XR équipé du moteur Honda RFVC 600 cm3.

Yves Gras est licencié au CET Cannes. Ce club est aussi celui de Thierry Magnaldi, une autre célébrité de la moto en tout terrain à la même période.

L’enduriste Yves Gras fera ses premiers pas dans les rallyes routiers à l’occasion du 1er Rallye du Soleil organisé à Nice (06) par Jean-Pierre Geneletti et le Club Motocycliste de la Police Nationale en septembre 1981. Yves finira cette première épreuve à la 12ème place au guidon de la Honda XL500S.

Dans les archives, j’ai retrouvé la trace d’Yves Gras sur de nombreux podiums du Rallye Lou Mounta Cala à Nice.

En 1983, Yves Gras, au guidon d’une autre moto Honda, remporte la catégorie 125 au Rallye de Nice qui compte pour le Trophée de France des Rallyes. Avec cette petite moto, Yves figure également à la seconde place du classement scratch du rallye.

Figure 1 : Yves Gras au guidon de la Honda 125 MTX à la seconde place du scratch au Rallye de Nice 1983

Ce sera la seule épreuve comptant pour ce trophée où Yves marquera des points. Je pense que ce fut sa seule participation au Trophée de France des Rallyes 1983.

Figure 2 : Classements du Rallye Lou Mounta Cala en juin 1983 (lettre FFM du 14 juin 1983)

Au terme d’une nuit difficile lors du Rallye Lou Mounta Cala 1984, manche finale du Championnat de France des Rallyes, Yves Gras atteint la 7ème place du classement scratch de l’épreuve niçoise. L’enduriste du CET a mis à profit la qualité de son pilotage et la légèreté de sa Honda 200 MTX pour dominer la catégorie 250 cm3.

Figure 3 : Yves Gras en action lors du Mounta Cala 1984 (photo studio Laugier Nice)

Au classement général du rallye, Yves devance notamment Thierry Hardy, un autre régional et futur Champion de France des Rallyes comme lui, qui roule alors avec la Ducati 500 Pantah.

Figure 4 : Scratch du Rallye Lou Mounta Cala à Nice en septembre 1984 (lettre FFM du 02 octobre 1984)

En 1987, lors d’une nouvelle édition du Rallye Lou Mounta Cala, Yves Gras, toujours fidèle à Honda, parvient à hisser la Honda XL600R à moteur RFVC à la troisième marche du podium de l’épreuve niçoise.

Figure 5 : l’enduriste Yves Gras au guidon d’une Honda XL600R à moteur RFVC lors du rallye de Nice 1987

Toujours au guidon de la Honda XL600R à moteur RFVC, nous retrouvons Yves Gras en haut des classements du Rallye de Nice en 1988. Yves n’est battu que par Pierre-Jean Padovani qui a déjà remporté brillamment le premier Rallye moto de La Cinarca en février 1988. La manche corse faisait l’ouverture du Championnat de France des Rallyes 1988.

Figure 6 : Classement scratch du Rallye de Nice en septembre 1988 (lettre FFM du 12 septembre 1988)

En 1988, après la Honda XL600R, Yves Gras va faire briller le gromono Honda NX650 Dominator à moteur RFVC sur les routes du Sud-Est de la France lors du Rallye Monté Carlo moto du 14 au 22 octobre 1988. De nombreux pilotes français spécialistes des rallyes routiers (Patrick Curtat, Marc Granié et Pierre-Jean Padovani notamment) et étrangers s’engagent dans cette épreuve de longue durée.

Figure 7 : Yves Gras au départ de la dernière étape du Monté Carlo moto 1988 au guidon de la Honda NX650 Dominator

A l’époque, dans les rallyes routiers, le maître sur les petites routes comme sur les circuits s’appelle Patrick Orioli au guidon de sa sportive Kawasaki. Malgré toute sa classe au guidon de la Honda Dominator, ou à cause de sa fougue devrait-on dire, Yves Gras ne parvient pas à dominer le maitre d’alors. Comme le rapporte René Imbert dans France Moto 230 de décembre 1988, après avoir perdu toute chance de bien figurer au classement suite à une chute dans un canal (18 minutes de perdues), « Yves Gras scratche les six dernières spéciales et gagne l’étape Grasse-Monaco ». Patrick Orioli remporte le Rallye Monté Carlo moto 1988 devant Patrick Curtat.

Avant de dominer les Championnats de France des Rallyes 1990 et 1991 avec la Honda XR600 à moteur RFVC, pour sa première saison complète de Championnat de France des Rallyes en 1989, Yves Gras reste fidèle au moteur RFVC en participant au guidon d’une Honda NX650 Dominator équipée du moteur Honda RFVC.

Figure 8 : Yves Gras lors de l’ouverture du Championnat 1989 au second Rallye de la Cinarca en Corse

En 1989, avec la Honda NX650 Dominator, face à des motos souvent plus performantes ou plus légères que la Honda Dominator, Yves Gras fera quelques beaux résultats : 12ème à la Cinarca, 3ème à la Sarthe, juste derrière un certain Philippe Thoumelin, enfin remis de ses émotions de la saison 1987, 4ème au Beaujolais, 6ème au Rallye de l’Ain.

Figure 9 : Yves Gras pris en flagrant délit d’excès de générosité au Rallye du Beaujolais 1989

Lors de la première saison de la Honda NX 650 Dominator à moteur RFVC dans les Rallyes Routiers, l’enduriste Yves Gras très volontaire fait une jolie figure sous l’œil du photographe lors du Rallye du Beaujolais 1989.

Lors de la saison 1989, le titre échappera à une moto équipée du moteur Honda RFVC. Le pilote drômois, Philippe Many, au guidon d’une étonnante Yamaha 250 TDR, remportera avec panache le titre de Champion de France des Rallyes 1989. Il privera ainsi le policier Philippe Le Tiec au guidon de la Honda XR à moteur RFVC 600 cm3 du plaisir de devenir le premier double Champion de France des Rallyes.

Revenant bien mieux armé pour la saison 1990, Yves Gras ne tardera pas à prendre la tête du Championnat de France des Rallyes avec sa nouvelle moto, une 600 Stey, autrement dit un Honda XR à moteur RFVC 600 cm3 homologué par Stey.

La saison 1990 d’Yves Gras est un bel exemple de ce qu’il faut faire pour gagner le titre de Champion de France des Rallyes.

Figure 10 : Yves Gras, Honda XR600R à moteur RFVC, au Rallye de la Sarthe 1990 (France Moto juin 1990)

Second à la Sarthe puis à l’Ain en avril 1990, derrière Philippe Many, Champion de France des Rallyes 1989, qui roule alors avec la 250 KR1, la petite bombe de chez Kawasaki, Yves Gras est premier au Beaujolais, second derrière le side-car de Jean-Michel Meuret à la Loire, premier au Vercors mais seulement 3ème au Rallye Francilien organisé par le CMPN derrière les policiers Bruno Viaud et Philippe Le Tiec.

A noter que Yves va tester un kit 630 cm3 dans le moteur RFVC de sa Honda XR à l’occasion du Rallye de la Loire 1990. L’expérience n’aura pas de suite lors des autres participations de Yves au championnat de France des rallyes routiers.

Figure 11 : Yves Gras, Honda XR600R à moteur RFVC, vainqueur du Rallye du Beaujolais 1990 (France Moto octobre 1990)

Yves Gras gagne la finale au Rallye des Châtaignes en octobre 1990, en Ardèche, et empoche son premier titre de Champion de France des Rallyes.

Figure 12 : Yves Gras, Bruno Viaud et Philippe Many après le Rallye de l’Ardèche 1990 (Moto Verte n°221 janvier 1991)

En 1991, Yves Gras reprend la route avec une machine identique, au moins en apparence, une Honda XR600 à moteur RFVC.

Son début de saison est époustouflant : vainqueur à la Sarthe (où on assiste au passage de témoin entre Mr Raymond Lala et notre collègue pilote Christian Brébion à la tête de l’organisation de la magnifique épreuve sarthoise), vainqueur dans l’Ain, au Beaujolais, au Vercors et au Rallye des Baous à Nice.

Figure 13 : Yves Gras, Honda XR600R à moteur RFVC, vainqueur du Rallye de l’Ain 1991

Mais la belle pendule se dérègle au Rallye des Châtaignes où Yves se blesse.

Figure 14 : Yves Gras au départ de spéciale du Rallye des Châtaignes 1991 (article signé Daniel Martin et Philippe Horville)

Yves Gras ne pourra pas défendre ses chances au Rallye Francilien 1991, dernière manche de la saison. Mais la solidarité sudiste jouera à plein et la victoire de Fred Gencel, Yamaha 250 TDR, devant le policier Bruno Viaud, Kawasaki 650 Tengaï, sauvera in extremis le second titre de Champion de France des Rallyes d’Yves Gras.

Petite consolation pour moi en cette fin de saison 1991, je terminerai à la seconde place du Championnat du Sud Est des Rallyes derrière Yves Gras, le grand Champion des Rallyes Routiers.

Mais la saga des moteurs Honda RFVC dans le Championnat de France des Rallyes n’est pas encore finie.

A demain

Papytoum

1988 : Philippe Letiec Champion de France des Rallyes Routiers avec le moteur Honda RFVC


papytoum

Bonjour à tous,

Après une saison en demi-teinte au guidon de la Barigo 560 en 1987, le policier Philippe Le Tiec attaque la saison 1988 de la meilleure manière qui soit au guidon d’une Honda XR à moteur RFVC 600 cm3.

Figure 1 : La Barigo 560 à moteur Rotax de Philippe Le Tiec au Rallye de la Sarthe 1987 (Moto Journal n°792 du 09 avril 1987)

Lors du premier Rallye moto de la Cinarca, les 27 et 28 février 1988, organisé par le Moto Club Impérial et son président Jean-Jacques Poggioli, Philippe Le Tiec termine second de la manche d’ouverture du Championnat de France des Rallyes. Il ne concède qu’un peu plus de 6 minutes au corse Pierre-Jean Padovani qui se balade sur les routes de sa région au guidon de la Kawasaki 600 KLR.

Figure 2 : Classements du 1Er Rallye moto de la Cinarca en février 1988 (Le Provençal la Corse lundi 29 février 1988)

Pour mon retour à la compétition depuis le Rallye du Beaujolais 1987, je parviens à accrocher la 7ème place du premier Rallye moto de la Cinarca avec la Honda XL600RH et le moteur RFVC 628 cm3.

Plutôt pas mal parmi les continentaux !!

Figure 3 : Honda XL600RH « papytoum » dans la spéciale Calcatoggio-Sari d’Orcino au 1er Rallye moto de la Cinarca en février 1988

Au Rallye de la Sarthe, seconde manche du Championnat de France des Rallyes 1988, où j’abandonne suite à égarement sur le routier, Philippe Le Tiec prend à nouveau la seconde place derrière son coéquipier du CMPN, Gérald Crépin, qui a troqué sa puissante et lourde Kawasaki 750 GPZ pour une puissante mais légère 510 HVA.

Au Rallye de l’Ain 1988, je termine 4ème au scratch alors que Philippe Le Tiec marque les points de la victoire au terme d’une nuit très difficile où 29 concurrents sur les 67 partants ont abandonné.

Au Rallye du Beaujolais, dominé par Yves Constantin qui pilote un trail Suzuki DR600, Philippe Le Tiec et sa Honda XR600, abonné aux secondes places au cours de cette saison 1988, finit devant les 2 autres Philippe, Philippe Many sur Yamaha 250 TDR et Philippe Thoumelin avec la Honda XL600RH à moteur spécial.

Figure 4 : Tracé du Rallye du Beaujolais 1988 : Villefranche, Blacé, la Saule d’Oingt, Chambost, Pramenoux, St Bonnet, Col de l’Orme, Chamelet, Biconne, Croix Montmain, Blacé

Le 10 septembre, Pierre-Jean Padovani revient de Corse pour remporter la manche de clôture du Championnat de France des Rallyes 1988 à Nice au guidon de l’Aprilia Touareg après avoir gagné la manche d’ouverture chez lui en février à l’occasion du premier Rallye moto de la Cinarca.

Figure 5 : Pierre-Jean Padovani au guidon de l’Aprilia Touareg chez lui en Corse

Philippe Le Tiec n’a pas marqué de points à Nice mais il remporte toutefois le titre de Champion de France des Rallyes Routiers 1988 avec la Honda XR à moteur RFVC 600 cm3.

Alors que nous avions commencé la saison 1988 du Championnat de France des Rallyes Routiers, la publicité annonçait l’arrivée de la nouvelle Honda NX650 Dominator dans les concessions Honda moto.

Sous les yeux de ma compagne Floris, avais-je déjà la tête ailleurs ? Dans la montée de la Terrasse (38), je parade au guidon de la belle Honda XL600RH à moteur RFVC 628 cm3 équipée de la ligne Devil, collecteur inox et silencieux piste avec laquelle j’ai participé à quelques manches du Championnat de France des Rallyes 1987 et 1988.

Figure 6 : Toum et la Honda XLR à moteur 628 cm3 dans la montée de la Terrasse (38) (photo Floris Thoumelin)

En tous les cas, ce sera une de mes dernières séances au guidon de cette machine.

La suite de mes aventures en Honda XLR s’écrira plus de 20 ans plus tard (affaire à suivre….).

Figure 7 : Publicité pour la Honda NX650 Dominator à moteur RFVC (Moto Journal n°837 du 17 mars 1988)

La nouvelle Honda à moteur RFVC a une cylindrée de 644 cm3. Elle est équipée d’un simple carburateur Keihin à dépression, d’un démarreur électrique et d’un système de décompression automatique placé en bout d’arbre à cames.

Peut-être verrons-nous bientôt des pilotes au guidon de la nouvelle Honda NX650 Dominator à moteur RFVC dans les Rallyes Routiers ?

A demain

Papytoum

1987 : un proto Honda RFVC 628 cm3 pour les Rallyes Routiers


papytoum

Bonjour à tous,

En vue de la saison 1987 du Championnat de France des Rallyes Routiers, il est temps pour moi de remplacer la vieille Honda XL600RD. Compte tenu des services rendus depuis mai 1983 et vu son état, elle a bien besoin que je lui accorde du repos.

Figure 1 : Catégorie vestige, la plaque phare de la Honda XL600RD de 1983

Afin d’assurer son remplacement pour la saison 1987, j’ai commandé à la concession Honda moto de Grenoble, la nouvelle Honda XL600RH, le dernier modèle du type PD03 sorti par Honda.

Ne pouvant repartir simplement avec le moteur RFVC de course 1985, je me suis mis en tête de faire évoluer le moteur RFVC 600 cm3. L’équipe de la concession Honda moto de Grenoble va encore me suivre dans ce nouveau délire.

M’inspirant des modifications dont parle la presse moto, j’ai prévu de faire passer la cylindrée de 589 à 628 cm3. Sur la base du moteur RFVC 591 cm3 (cotes 97 mm* 80 mm) de course, je vais utiliser le cylindre de la nouvelle Honda XL600RH (cotes 100 mm*75 mm) pour effectuer l’augmentation de cylindrée.

 

Figure 2 : Cylindre 589 cm3 de Honda XL600R type PD03 (cotes 100 mm * 75 mm)

Je ferai confectionner aux établissements de mécanique générale Buissière à Fontaine (38), la cale nécessaire pour compenser le déficit de course du cylindre d’alésage 100 mm.

 

Figure 3 : Plan de la calle d’épaisseur pour le cylindre de Honda XL600RH

Le démontage/remontage du moteur RFVC de course ainsi modifié est assuré par Marc Benier à la concession Honda moto de Grenoble.

Les premiers essais sont surprenants. Le moteur a perdu sa vivacité si plaisante mais manifestement il a gagné en couple.

Lors de la première manche du Championnat de France des Rallyes à Allonnes (72) pour le Rallye de la Sarthe 1987, je ne sais pas si j’ai gagné quelque chose suite à la modification du moteur. Les sensations sont différentes.

Avec le moteur RFVC 628 cm3, je teste quelques collecteurs d’origine Honda ou Devil associé au Devil piste. Avec l’augmentation de cylindrée du moteur, le son du Devil piste a encore gagné en gravité au fond des bois.

A l’avant de la Honda XL600R, j’ai monté un disque de plus grand diamètre d’origine Honda avec un gros étrier de même origine. La qualité et la sécurité du freinage y ont gagné c’est sûr.

Figure 4 : Préparatifs pour l’étape de nuit au Rallye de la Sarthe 1987

Au niveau des pneumatiques, nous n’avons plus droit aux enveloppes compétition de Michelin. Désormais, il faudra se contenter des pneus sportifs du commerce Michelin TF11 avant et Michelin TG22 arrière, toujours sur des jantes en 18 pouces devant et derrière.

Un bel article de Docteur Friedrich dans Moto Journal n°792 du 9 avril 1987 traite de la première manche du Championnat de France des Rallyes qui vient de se dérouler dans la Sarthe.

Figure 5 : Rallye de la Sarthe 1987 (Moto Journal n°792 du 9 avril 1987)

Avec la nouvelle Honda XL600RH à moteur RFVC de course, je termine à la 5ème place juste derrière le revenant Robert Degaudez, Champion de France des Rallyes 1985 au guidon de la Honda XL600R. Pour son retour dans les Rallyes Routiers, Robert Degaudez a opté pour une 510 HVA de toute beauté.

Figure 6 : Robert Degaudez au départ du Rallye de la Sarthe 1987 (Moto Journal n°792 du 9 avril 1987)

Lors du Rallye de la Sarthe 1987, je ne sais pas encore que la moto de Robert de 1985 est également dans la course. Robert l’a confiée aux mains pas encore expertes du jeune Dominique Wills. Dominique est en passe de réaliser de grandes choses avec l’ancienne moto du Champion de France des Rallyes 1985 (voir dans les prochains articles du blogmotomag RFVC 1984-2014).

Au Rallye de la Sarthe 1987, terrain favorable aux grosses routières, c’est Gérald Crépin du CMPN qui gagne l’épreuve avec la Kawasaki 750 GPZ.

Lors de la seconde manche du Championnat de France des Rallyes au Beaujolais, les 02 et 03 mai 1987, c’est le Champion de France 1986, Thierry Hardy, qui gagne devant la meute des pilotes du CMPN, Gilles Ledoux, le futur Champion de France 1987, Gérald Crépin et l’immense Jean Berrabah.

Dans ce 26ème Rallye du Beaujolais, je termine 4ème du classement des spéciales, ce qui est bien pour la nouvelle Honda XL600RH à moteur RFVC 628 cm3. Malheureusement, je suis dans les choux au classement scratch du Rallye du Beaujolais pour cause de méforme notable sur le routier.

Et puis la saison se termine subitement pour moi lors des reconnaissances du Rallye de l’Ain 1987.

Figure 7 : Fin de saison prématurée à Saint Rambert en Bugey pour la Honda XL600RH à moteur RFVC 628 cm3 (Dauphiné Libéré du 9 mai 1987)

Suite à la rencontre avec un fourgon à Saint Rambert en Bugey, la moto est inutilisable, train avant foutu. Le pilote aussi : fracture du tibia droit, fracture de l’avant-bras gauche et trauma crânien avec perte de connaissance.

Je m’en suis bien tiré puisque 27 ans plus tard je suis encore là pour raconter cet accident qui ne m’a laissé aucune séquelle fonctionnelle mais un souvenir impérissable.

Après quelques erreurs sur le routier de nuit de 2 de ses principaux concurrents, Thierry Hardy et Philippe Many, le policier Philippe Letiec mènera la Barigo 560 à la victoire de cette édition 1987 du Rallye de l’Ain devant le local Didier Janaudy et l’autre policier Gilles Ledoux .

Toujours au départ de Varces (38), les 20 et 21 juin 1987, la 5ème édition du Rallye du Vercors moto amène les concurrents dans les collines au-delà de Tullins et Vinay (38). Le retour se fait à travers le Vercors et les fameux CH courts vers Choranche qu’affectionne tant Jean-Yves Rivollet.

Ce sera la cinquième et dernière édition du Rallye du Vercors moto organisée par Jean-Yves Rivollet et le Moto Club du Vercors.

Figure 8 : Tracé du Rallye du Vercors 1987 : Varces, Veurey, La forteresse, Varacieux, Presles, St Martin, Méaudre, Cossey

Réparée à la concession Honda moto de Grenoble, la Honda XL600RH sera prête pour que je la confie à Jean-Yves Rivollet afin qu’il participe au Rallye du Vercors le samedi 20 juin 1987.

Figure 9 : Honda XL600RH engagée au 5ème Rallye du Vercors moto en juin 1987

Malheureusement, Jean-Yves chutera dans les premiers virages de la montée du Peuil, sans gravité ni pour lui ni pour la moto. Il laissera ses petits camarades disputer sans lui l’édition la plus difficile des 5 premières éditions du Rallye du Vercors moto.

Figure 10 : 5ème édition du Rallye du Vercors moto (Dauphiné Libéré du lundi 22 juin 1987)

Le classement du 5ème Rallye du Vercors moto est exemplaire à plus d’un titre. Les écarts de temps entre les arrivants sont conséquents. Vainqueur l’équipage Monfort-Chastan side-car Honda Héchard, second la petite Peugeot 125 de Xavier Déforges du Moto Club du Vercors (à plus de 2 minutes, seulement), 3ème le futur Champion de France 1987 le policier Gilles Ledoux à près de 4 minutes des premiers, 4ème Didier Camps de Chatte (38) venu en voisin à près de 9 minutes, 5ème Didier Janaudy de l’Union Motocycliste de l’Ain à plus de 12 minutes.

Dans son article du Dauphiné Libéré du lundi 22 juin 1987, Olivier Guigues souligne la nouvelle perf de Patrick Curtat. Toujours inscrit en catégorie initiation afin de ne pas faire la nuit, Patrick scratche les 2 premières spéciales du Rallye du Vercors devant tous les autres pilotes notamment les nationaux.

La dernière manche du Championnat de France des Rallyes 1987, organisé à Vesoul par le Moto Club Haut-Saônois de Jean-Pierre Foltzer, ne va pas changer la situation en tête du classement général du Championnat de France des Rallyes.

Le policier Gilles Ledoux remporte le titre de Champion de France 1987. Gilles est le premier policier vainqueur du Championnat de France des Rallyes depuis Patrick Orioli en 1984. Sa victoire marque également le retour d’une routière équipée d’un gros 4 cylindres aux avant-postes du Championnat de France des Rallyes.

Figure 11 : Classement scratch du Championnat de France des Rallyes 1987 (France Moto du 8 septembre 1987)

Du côté du Moto Club du Vercors, en 1987 les lauriers sont pour Xavier Déforges qui récidive et remporte à nouveau le titre de Champion de France des Rallyes en catégorie 125 après une saison de grande classe.

Figure 12 : Xavier Déforges Champion de France des Rallyes 1987 avec la Peugeot 125 (Dauphiné Libéré du 27 octobre 1987)

Dans les compétitions de Rallyes Routiers, il est plus ou moins facile de repartir après un accident de la circulation. Dans mon cas, l’envie de Rallye Routier est toujours là mais une certaine appréhension aussi.

Si je veux être d’attaque pour la saison 1988, il va me falloir un peu de psychothérapie personnelle afin de retrouver la motivation pour courir.

A l’approche de la prochaine saison des Rallyes Routiers sera-t-il possible de résister à l’achat de la nouvelle Honda NX650 Dominator à moteur RFVC qui apparaît au salon de Tokyo au mois d’octobre 1987 ?

Figure 13 : Honda NX 650 Dominator à moteur Honda RFVC présentée au salon de Tokyo en octobre 1987 (Moto Revue n°2819 du 29 octobre 1987)

A suivre demain

Papytoum

1986 : deux Champions de France des Rallyes au Moto Club du Vercors


papytoum

Bonjour à tous,

La saison a très bien commencé pour les pilotes du Moto Club du Vercors engagés dans le Championnat de France des Rallyes 1986. Leurs évolutions dans ce Championnat sont suivies de près par Olivier Guigues le journaliste spécialiste des sports mécaniques au Dauphiné Libéré.

Figure 1 : les pilotes du Moto Club du Vercors au Championnat de France des Rallyes 1986 (Dauphiné Libéré du 28 mars 1986)

Après le Rallye de Guyenne, à une épreuve de la fin, Christophe Vidal est assuré du titre de Champion de France en catégorie 250 cm3 au guidon de la 250 HVA avec le soutien de Moto Labo concessionnaire HVA de Grenoble.

Xavier Déforges, au guidon de la Peugeot 125 XLC, soutenu par l’entreprise SEFI, est en passe de réussir son pari et de gagner le titre de Champion de France des Rallyes en catégorie 125 cm3 avec la petite moto française.

Figure 2 : Xavier Déforges et Christophe Vidal en route vers le titre de Champion de France des Rallyes 1986 (Dauphiné Libéré du 13 juin 1986)

Dans le Championnat du Sud Est des Rallyes 1986, c’est encore une razzia des pilotes du Moto Club du Vercors. Xavier Déforges l’emporte avec la Peugeot en 125 cm3, Christophe Vidal fait de même en catégorie 250 cm3 et moi-même en catégorie plus de 500 cm3.

Figure 3 : Classements du Championnat du Sud Est des Rallyes 1986 (Moto Revue du 30 octobre 1986)

Mais dans le Championnat de France des Rallyes 1986, seuls Christophe et Xavier emportent le titre.

Figure 4 : Christophe Vidal et Xavier Déforges sont champions de France des Rallyes 1986 (Dauphiné Libéré automne 1986)

Désolé les gars de ne pas vous avoir suivi sur la route que vous avez ouverte.

Une autre fois peut-être ?

Figure 5 : toum et la XLR à moteur RFVC à la foire de Varces en octobre 1986

Après un passage final sur les routes du Rallye Plein Sud entre Montpellier, Lacaune et Narbonne, la saison 1986 fut pour moi un grand plaisir.

Figure 6 : Classements du Championnat de France des Rallyes 1986 (France Moto automne 1986)

Le niçois Thierry Hardy aura fait une très belle saison. Il emporte haut la main le titre de Champion de France des Rallyes 1986.

Chapeau Thierry !!!

Figure 7 : Le champion de Saint Hilaire du Touvet (Dauphiné Libéré du 15 janvier 1987)

Si l’on en croit la Dauphiné Libéré du 15 janvier 1987, je suis (enfin) devenu le champion de mon village.

Il faut savoir savourer les victoires, mêmes modestes.

Figure 8 : avec les membres de la concession Honda moto de Grenoble en octobre 1986

En cette fin de saison 1986, je dois dire un grand merci à toute l’équipe de la concession Honda de Grenoble pour leur investissement et leur soutien. Je leur en ai déjà beaucoup demandé et ce n’est pas fini.

Maintenant passons vite à la prochaine saison….

Bon Week-end

Papytoum

1986 : 4ème Rallye du Vercors moto


papytoum

Bonjour à tous,

En 1986, Jean-Yves Rivollet et le Moto Club du Vercors organisent la quatrième édition du Rallye du Vercors.

Cette édition hors Championnat de France des Rallyes se déroule le dimanche 22 juin au départ du magasin Genty de Varces (38) un des partenaires du Rallye du Vercors.

 

Figure 1 : Publicité Genty pour le Rallye du Vercors 1986

Il n’y a pas que le Moto Club du Vercors qui sait mettre en valeur ses partenaires. Christophe Vidal qui mène une brillante saison dans le Championnat de France des Rallyes 1986 associent ses partenaires à l’évènement motocycliste varçois.

 

Figure 2 : Christophe Vidal du Moto Club du Vercors au Rallye du Vercors 1986

La quatrième édition du Rallye du Vercors nous fera passer par les points chauds habituels de Jean-Yves notamment les petites routes au voisinage des grottes de Choranche avec les fameux CH courts et difficilement faisables.

La spéciale Cossey-Le Peuil est un autre grand moment du Rallye du Vercors. A quelques kilomètres de l’agglomération, elle nous amène au lieu-dit le Peuil. De là on jouit d’une vue magnifique sur la cuvette grenobloise et les massifs qui l’entourent.

Quant à la route Cossey-le Peuil, elle est technique et représentative des routes de Rallyes Routiers en montagne. Je l’utilise encore aujourd’hui pour y tester mes nouvelles motos.

 

Figure 3 : Jean-Yves Rivollet vainqueur du Rallye du Vercors 1986 (Dauphiné libéré du 23 juin 1986)

Jean-Yves Rivollet reste l’exemple à suivre pour tous les pilotes de Rallyes Routiers au sein du Moto Club du Vercors. Il remporte le Rallye du Vercors 1986. Juste retour des choses après tous les efforts qu’il fait pour assurer la promotion de la discipline dans notre région. Cependant, Patrick Curtat n’était pas loin de lui voler la vedette.

 

Figure 4 : Jean-Louis Staelens, Guy Goujon, Gilles Demercières et Brice : Ambiance cool après le Rallye du Vercors en juin 1986

En juin 1986, c’est l’été près de Grenoble et l’ambiance est plutôt cool après l’arrivée du Rallye du Vercors à Varces (38). Brice en compagnie des pilotes Jean-Louis Staelens et Guy Goujon de l’Union Motocycliste de l’Ain, Gilles Demercières licencié au Moto Club du Vercors se reposent de leurs récents efforts.

Mais un Rallye Routier c’est aussi des aspects techniques non directement liés à la conduite des motos.

Afin de ne pas laisser partir des machines trop bruyantes sur les routes, les organisateurs mettent en place des contrôles sonométriques des motos.

 

Figure 5 : contrôle sonométrique de la Honda XL600R équipée du Devil piste au Rallye du Vercors 1985

La Honda XL600R équipée du Devil piste sera souvent passée au contrôle sonométrique au cours des saisons 1985 et 1986. Elle a toujours passé les contrôles avec succès.

Pauvres riverains !!!!!!!

Une autre particularité des Rallyes Routiers est constituée par le pointage avec une horodatrice. Cela nécessite de se familiariser avec la machine lors des rallyes.

Un carton de pointage est remis aux concurrents au départ d’une étape. Il indique les temps en minutes à respecter pour aller de contrôle horaire en contrôle horaire placés à une certaine distance en kilomètres.

Figure 6 : Pointage avec horodatrice au Rallye du Vercors 1986

Le concurrent se rend au prochain contrôle horaire en suivant les indications du road book fourni par l’organisateur.

Tous les rallyes auxquels j’ai participé au cours des années Honda RFVC étaient fléchés. Avec un minimum de reconnaissances du routier, il était assez facile de se rendre d’un contrôle horaire à un autre sans se servir d’un dérouleur de road book pendant l’épreuve sauf au Rallye de la Sarthe réputé pour la complexité de son parcours routier.

Parvenu au contrôle horaire, le concurrent doit pointer son carton de pointage au moyen de l’horodatrice manuelle. A défaut d’un pointage à l’horaire idéal, en avance ou en retard, le concurrent subira des pénalités. Sur certains rallyes au parcours très technique, le pointage à l’heure idéale peut s’avérer difficile même avec de bonnes reconnaissances du parcours routier.

L’addition des temps des épreuves chronométrées sur routes fermées (les spéciales) et des pénalités éventuelles du routier permet d’établir le classement du rallye.

En juin 1986, il reste une épreuve à disputer au Championnat de France des Rallyes 1986. Le Rallye du Pays d’Aix en Provence devrait clore la saison de fort belle manière pour les pilotes du Moto Club du Vercors.

A demain

Papytoum

1986 : un moteur RFVC 591 cm3 de course pour la Honda XL600R


papytoum

Bonjour à tous,

Après une saison encourageante, les choses se présentent plutôt bien à l’entrée de l’hiver 1985-1986. Grâce à la persévérance de Michel Jacquemet, responsable de la concession Honda moto de Grenoble, nous recevons de Honda France un moteur Honda RFVC de course pour la saison 1986 des rallyes routiers.

 

Figure 1 : Cyril Neveu Honda XR600R au Rallye de l’Atlas 1985 (Moto Revue n°2704 du 23 mai 1985)

La totalité des pièces nécessaires au remontage de l’un des moteurs Honda RFVC d’usine utilisés au Rallye de l’Atlas est expédiée à Grenoble par le service course de Honda France (Jean-Louis Guillou et Gilles Michel).

Pour remonter et faire marcher ce moteur, l’équipe de la concession Honda moto de Grenoble, Michel Jacquemet, Michel Moulin, Marc Benier et Bernard Demolis ne va pas chômer au cours de l’hiver. Il faudra identifier les pièces à remplacer, les commander, assurer le remontage aux petits oignons de la bête qui viendra prendre la place du moteur d’origine de ma vieille Honda XL600R de 1983.

Figure 2 : Honda XL600R avec moteur RFVC de course au départ du Rallye de l’Ain 1986

En vue de la saison 1986, la vieille Honda XL600R a subi une cure de jouvence : nouveau moteur de course Honda RFVC, ligne complète Devil piste, éclairage longue portée Hella Rallye 1000, jantes avant et arrière en 18 pouces rayonnées par la SIMA. Les jantes plus larges que l’origine permettent de monter les excellents pneus de course Michelin 1306B comme le Champion de France des Rallyes 1985, Robert Degaudez.

Parmi les pièces restées d’origine de la Honda XL600R, le petit disque de 240 mm se révèlera vite insuffisant pour arrêter la moto et son pilote sur les routes de montagne. Son usure prématurée nécessitera son remplacement à plusieurs reprises.

Le Rallye du Poitou ouvre le Championnat de France des Rallyes les 08 et 09 mars 1986 à proximité de Niort (79). Le terrain est très différent de nos terrains de jeu habituels. La spéciale du Grand Agère qui longe les canaux a de quoi nous surprendre. En cas de chute est-ce plus dangereux que les profonds ravins qui bordent nos routes alpines ?

Figure 3 : Résultats du Rallye du Poitou 1986 (Journal local)

La 400 HVA de Thierry Hardy, vainqueur de l’épreuve, semble être la machine de choix au début de cette nouvelle saison des Rallyes Routiers. Depuis la saison précédente, ces machines à moteur 2 temps issues de motos d’enduro ont en grande partie pris la place des pures routières équipées de gros bicylindres ou 4 cylindres 4 temps en tête des classements des Rallyes Routiers.

Ma 6ème place dans ce rallye lointain, avec un minimum de reconnaissances, est juste un peu décevante.  

Sera-t-il encore possible en 1986 d’être Champion de France des Rallyes avec un trail comme ce fut le cas de Robert Degaudez en 1985 ?

Lors du Rallye du Poitou, notre collègue du Moto Club du Vercors, Xavier Déforges, inaugure une longue série de prestations de très haut niveau en catégorie 125 cm3 au guidon de sa Peugeot 125 XLC.

Nous retrouvons ensuite les routes du Bugey au départ de Bourg en Bresse (01) pour le seconde manche du Championnat de France des Rallyes les 22 et 23 mars 1986.

 

Figure 4 : Classement scratch du Rallye de l’Ain 1986 (France Moto du 25 mars 1986)

Le contraste est frappant avec la précédente édition du Rallye de l’Ain à laquelle nous sommes quelques-uns à avoir participé. Pas de neige cette année.

A l’occasion du Rallye de l’Ain, la Honda XL600R transformée se révèle un bel outil pour les Rallyes Routiers. A son guidon, les sensations sont excellentes. Quelle vigueur ce nouveau moteur RFVC 591 cm3 et quelle accroche ces nouveaux pneus Michelin ! Rouler dans la nuit au son du Devil piste, quel ravissement !! Et les riverains me direz-vous ? Au siècle passé, nous étions un peu moins préoccupés par ce sujet…

Une belle seconde place vient conforter les choix faits pour les modifications apportées à la vielle Honda XL600R à moteur RFVC.

Après le Rallye du Poitou (6ème scratch) et le Rallye de l’Ain (second), je suis en tête du Championnat de France des Rallyes lorsque nous arrivons en terre sarthoise en avril 1986. 

Nous sommes logés dans un petit hôtel à Arnage avec l’équipe des drômois de Philippe Many. Jean-Yves Rivollet m’a prêté sa petite remorque. J’ai ainsi pu emporter la moto et le matériel pour ma première participation au Rallye de la Sarthe. C’est très appréciable de ne plus devoir faire la route en moto.

 

Figure 5 : Préparation pour le Rallye de la Sarthe à Arnage en avril 1986

Ma première position au Championnat sera de courte durée. En effet, de nuit je me perds sur le routier du Rallye de la Sarthe et termine le Rallye à la 15ème place. J’aurais du mal à me remettre de ce mauvais résultat pour le classement général du Championnat de France des Rallyes 1986.

 

Figure 6 : Honda XL600R au départ de la spéciale de Bel Air au 3ème Rallye du Languedoc (extrait du catalogue Devil pour les trails)

La 3ème édition du Rallye du Languedoc les 19 et 20 avril 1986 est plutôt mouvementée. Après cette épreuve qu’il remporte haut la main, Thierry Hardy domine outrageusement le Championnat de France des Rallyes 1986. Sans la perte de son carton de pointage au Rallye de l’Ain, il aurait fait carton plein avec 80 points. Les mauvaises langues diraient que la concurrence n’est pas à sa hauteur…

 

Figure 7 : Classement du Championnat de France des Rallyes 1986 après 4 épreuves Poitou, Ain, Sarthe et Languedoc (France Moto du 22 avril 1986)

Le beau résultat du Rallye du Languedoc confirme que l’équipage papytoum-Honda XL600R à moteur RFVC est un des prétendants au titre au cours de la saison 1986 des rallyes routiers.

Malheureusement, après mes déconvenues du Rallye de la Sarthe, le Rallye du Beaujolais les 10 et 11 mai 1986 marquera la fin de mes espérances d’un bon résultat final au Championnat de France des Rallyes 1986.

 

Figure 8 : Plaque de course du Rallye du Beaujolais 1986

Durant la nuit du Beaujolais, alors que je roulais avec allégresse vers un bon résultat et un maintien en bonne position au classement général du Championnat, le son envoutant du Devil piste a fini par s’éteindre. De retour à Grenoble, le diagnostic est tombé : panne de CDI.

Pour la saison prochaine, c’est décidé, je prendrai une machine neuve.

 

Figure 9 : Résultats du 5ème Rallye de l’Atlas (France Moto 13 mai 1986)

Pendant que nous combattions pacifiquement sur les routes du Beaujolais, une autre joute se déroulait sur les pistes de l’Atlas marocain. Philippe Deburck, futur compagnon de route sur les Rallyes Routiers des années 2000, faisait des étincelles dans le désert au guidon de sa KTM lors du Rallye de l’Atlas 1986.

Figure 10 : Plaque de course du Rallye de Guyenne 1986

Au Rallye de Guyenne, les 24 et 25 mai 1986, comme au Poitou 2 mois plus tôt, arrivant sur place le jeudi, je ne parviens pas à faire mieux que la 6ème place équivalente de 10 petits points au Championnat.

Malgré une jolie troisième place au Rallye d’Aix en clôture du championnat, tout espoir de contester la victoire au championnat est envolée.  

La malchance semble l’avoir enfin épargné. Thierry Hardy remporte les 2 dernières épreuves en Guyenne et en Provence. Il s’adjuge un titre de Champion de France des Rallyes 1986 bien mérité.

 

Figure 11 : Les champions après la finale du Championnat de France des Rallyes à Aix le 07 septembre 1986

Une belle brochette de champions se retrouve après la remise des prix du Rallye du Pays d’Aix en Provence le dimanche 07 septembre 1986 : Gilles Ledoux (Champion de France des Rallyes 1987), Gérald Crépin, Philippe Thoumelin (Champion de son village), Philippe Le Tiec (Champion de France des Rallyes 1988), Thierry Hardy (Champion de France des Rallyes 1986) avec Philippe Bialik qui a pris la suite de Jean-Pierre « papy » Lebras comme team manager de l’équipe Rallyes Routiers des « flics » du CMPN.

Même si je termine à égalité de points avec le policier Philippe Letiec au classement du trophée + de 500, du fait de mes mauvais résultats à la Sarthe et au Beaujolais, je suis derrière lui au trophée + de 500 comme au général du Championnat de France des Rallyes 1986. La logique est respectée.

 

Figure 12 : Classement scratch du Championnat de France des Rallyes 1986 (France Moto 09 septembre 1986)

Pas de doute, pour être Champion de France des Rallyes, il faut être soit très fort comme Thierry Hardy en 1986 soit très régulier comme Robert Degaudez en 1985. Dommage pour moi, je ne suis ni l’un ni l’autre.

La passion pour les Rallyes Routiers est toujours présente et 1987 s’annonce encore comme une belle saison de Rallyes Routiers avec la Honda XL600R et le moteur RFVC.

Mais la saison 1986 recèle encore quelques beaux souvenirs.

A demain

Papytoum

1985 : pluie de titres au Moto Club du Vercors


papytoum

Bonjour à tous,

la saison 1985 a été encore plus prolifique que la précédente pour le Moto Club du Vercors. Aux pilotes de Rallyes Routiers déjà en vue en 1984, Jean-Yves Rivollet, Christian Garnier, Christophe Vidal et Philippe Thoumelin sont venus se joindre Patrick Curtat, Xavier Déforges et Laurent Garnier.

Le président René Pérignon peut être fier de ses troupes.

Figure 1 : Pluie de titres au Moto Club du Vercors (Dauphiné Libéré du 30 janvier 1986)

Les pilotes du Moto Club du Vercors ont trusté tous les titres dans les Championnats de Ligue et du Sud-Est des Rallyes. Patrick Curtat et Xavier Déforges terminent premier et second de la catégorie initiation. Christophe Vidal gagne en 250 et Christian Garnier en 500. Son frère Laurent est premier en 125. Je remporte la catégorie +de 500 devant Jean-Yves Rivollet qui commence à prendre du recul dans les Rallyes Routiers.

Figure 2 : Tracé du Rallye Total Plein Sud 1985 : Castres, St Affrique, Mende, Albi

En octobre 1985, je figurais sur la liste des inscrits du Rallye Total Plein Sud. Mais dans la semaine précédant le rallye, la chance en a décidé autrement. Une chute à moto près de chez moi alors que la Honda XL600R était prête pour le départ, m’a provoqué une fracture du scaphoïde.

Fin de saison et adieu à toutes mes belles espérances. 

Pour participer au Rallye Total Plein Sud, on verra en 1986… 

 

Figure 3 : Classement scratch du Championnat de France des Rallyes 1985 (France Moto octobre 1985)

Dans le Championnat de France des Rallyes, le nordiste Robert Degaudez, auteur d’une saison régulière aux avants postes, obtient le titre de Champion de France des Rallyes 1985 au guidon de la Honda XL600R à moteur RFVC.

Il a bien fait de persévérer le pilote nordiste car en 1985 il a fini par venir à bout de la meute des pilotes du Club Motocycliste de la Police Nationale (CMPN) qui trustaient les podiums du Championnat de France des Rallyes les années précédentes.

Figure 4 : Honda XL600R de Robert Degaudez au Rallye du Languedoc 1985

Pour la saison 1986, il va falloir que je m’inspire de certaines des solutions de la Honda XL600R du Champion de France des Rallyes Robert Degaudez notamment les pneus de course sur roue avant de 18 et aussi le moteur….

A demain

Papytoum

1985 : première année de licence FFM au Moto Club du Vercors


papytoum

Bonjour à tous,

début 1985, l’état de santé est bon. Je vais pouvoir me lancer sans arrière-pensée dans une nouvelle saison de Rallyes Routiers au guidon de la Honda XL600R à moteur RFVC.

Figure 1 : Fiche de contrôle médico sportif en début de saison 1985

C’est muni d’une licence nationale FFM Régularité, Trial, Enduro prise au Moto Club du Vercors que je vais désormais participer aux Rallyes Routiers.

 

Figure 2 : Première licence FFM prise au Moto Club du Vercors en 1985

Avec les pilotes du Moto Club du Vercors, Christophe Vidal, Christian Garnier et le renfort de Xavier Déforges, nous nous concentrerons sur les épreuves de la région Sud-Est comme lors de la saison 1984.

L’édition mémorable du Rallye de l’Ain des 16 et 17 mars 1985, qui ne comptait pas pour le Championnat de France des Rallyes, fait l’objet d’un article sympa sur le site Moto Station (Par Pierrot Incognito et Hervé Morard ; photos Pierrot, Hervé Morard et Philippe Legendre).

http://www.moto-station.com/article1793-70eme-rallye-de-l_ain-la-belle-histoire-continue-.html

C’est vrai qu’elle fut épique cette édition du Rallye de l’Ain. Partis de Bourg en Bresse (01) sans la neige, nous devions la trouver dès les premières montées au-delà du Cerdon. Les pieds bien au sol pour tenir tant bien que mal la XLR sur ses roues, nous avons cheminé difficilement dans la neige malgré les pneus Michelin T61. La neige était bien présente pendant des dizaines de kilomètres jusqu’à Hauteville puis le Grand Abergement en direction de Maillat. Dire que je n’avais pas pensé à prendre les chaines pour moto que je m’étais fabriquées pour rouler vers chez moi en hiver.

Dans les conditions enneigées du Rallye de l’Ain 1985, la vieille 500 XT de Jean-Louis Staelens plus basse se révèle être un meilleur choix que ma nouvelle Honda XL600R un peu trop haut perchée.

 

Figure 3 : Classement scratch du Rallye du Beaujolais 1985 (Lettre FFM du 14 mai 1985)

Au 24ème Rallye du Beaujolais, avec une Honda XL600R inchangée au plan mécanique et toujours chaussée des pneus Michelin T61, je parviendrai à rejoindre dans le classement des pilotes habitués du Championnat de France des Rallyes. Les conditions de ce rallye ont été épouvantables la nuit. Pascal Véricel, le local de l’étape, sera le seul à pointer à zéro partout dans le brouillard épais de la vallée de l’Azergues.

  

Figure 4 : Plaque de course du Rallye International de l’Ardèche 1985

Au départ de Vals les Bains (07) les 15 et 16 juin 1985, Daniel Martin a vu les choses en grand pour le Rallye International de l’Ardèche. La boucle à parcourir est de 275 km. Elle comporte pas moins de 16 contrôles horaires. 

Grâce à mes reconnaissances du routier le week-end précédant celui du rallye, je parviendrai à me hisser à la 4ème place du scratch du Rallye International de l’Ardèche comptant pour le Championnat de France des Rallyes Routiers. De bon augure pour la suite de ma participation à ce Championnat….

 

Figure 5 : Classements du Rallye International de l’Ardèche 1985 (Lettre FFM du 19 juin 1985)

Le 3ème Rallye du Vercors, organisé et tracé par Jean-Yves Rivollet et le Moto Club du Vercors, comporte une grande boucle de 300 km au départ de Varces (38). Les spéciales à disputer sont celles du col de l’Arzelier, de Cossey-Le Peuil et de Gresse en Vercors (38). Après un passage dans la Drôme via le col de Menée, la boucle nous ramène à Varces par le col du Rousset et une longue traversée du massif du Vercors.

Sur cette épreuve hors du Championnat de France des Rallyes, remportée par Thierry Hardy, je vais finir juste devant Jean-Yves. Nouveau résultat encourageant pour moi.

Figure 6 : Rallye du Vercors 1985 (Dauphiné Libéré du 03 juin 1985)

Le Rallye du Languedoc, les 08 et 09 septembre, sera la troisième épreuve de Championnat de France des Rallyes à laquelle je participerai en 1985.

La boucle de 250 km part d’Agde (34), siège de l’Agathe Moto Club, un des clubs organisateurs, et fait étape à Bédarieux (34).

Figure 7 : Dans la « spéciale » de Valmascle au Rallye du Languedoc en septembre 1985

En spéciale lors de ce Rallye Routier, qui est déjà le onzième rallye auquel je participe, mon style est typique de la conduite des trails. Sur les petites routes goudronnées, le pneu Michelin T61 montre ses limites. Les pneumatiques à profil routier que nous utilisons actuellement sur nos trails 600 cm3 sont mieux adaptés à la conduite sportive dans les « spéciales » des Rallyes Routiers.

 

Figure 8 : Beau podium au Rallye du Languedoc 1985

Au 2ème Rallye du Languedoc, le dimanche 09 septembre 1985, il régnait une ambiance de vacances autour du podium de cette belle finale du Championnat de France des Rallyes 1985.

Mes enfants nous y avaient rejoints. Avant leur retour en classe, nous venions de passer quelques jours en famille à côté d’Agde. Lieu de vacances idéal pour que je puisse reconnaître le parcours et les spéciales du Rallye du Languedoc.

A demain

Papytoum

1984 : excellent bilan pour le Moto Club du Vercors


papytoum

Bonjour à tous,

la saison 1984 des Rallyes Routiers s’est terminée avec le Rallye Lou Mounta Cala à Nice. Ce fut une excellente saison pour les pilotes du Moto Club du Vercors. Jean-Yves Rivollet remporte le scratch du Championnat du Sud-Est. Christophe Vidal est vainqueur en catégorie 125. Christian Garnier l’emporte en catégorie initiation et je gagne la catégorie plus de 500.

Figure 1 : Nombreux titres régionaux pour le Moto Club du Vercors en 1984

Le président René « néné » Pérignon peut être fier des pilotes du Moto Club du Vercors.

En 1984, avec les collègues du Moto Club du Vercors, nous avons fait le choix de privilégier les épreuves du Sud-Est : Rallye de l’Ain, Rallye du Beaujolais, Rallye de l’Ardèche, Rallye du Vercors, Rallye du Pays d’Aix en Provence et Rallye Lou Mounta Cala à Nice. 

Les épreuves du Sud-Est ne sont pas trop éloignées de Grenoble et il est assez facile de se rendre sur place à moto le week-end précédant le rallye afin de repérer le routier. Participer à ces épreuves régionales est excellent pour l’apprentissage du roulage sur des routes typiques des Rallyes Routiers.

Quatre des épreuves régionales sont également inscrites au Championnat de France des Rallyes ce qui permet de rouler avec les ténors de la discipline.

Les 6 rallyes auxquels j’ai participé en 1984 m’ont bien fait progresser. Je conduis avec plus de sureté sur les petites routes. Je parviens à mieux coordonner accélération et freinage sur le routier comme en « spéciales ». J’ai aussi mieux compris comment faisaient les concurrents du Rallye de l’Ain en début de saison pour rouler si vite sur les petites routes notamment en adoptant des trajectoires adaptées à la nature des routes empruntées. J’ai aussi compris qu’il faut redoubler de vigilance si on veut rester sur ses roues et éviter les obstacles toujours imprévisibles sur les petites routes de campagne.

Figure 2 : Résultats du championnat du Sud-Est des Rallyes 1984 (Moto Revue du 13 décembre 1984)

Grace à l’action de Daniel Martin et Jean-Yves Rivollet, un Championnat du Sud-Est des Rallyes a été créé en 1983 afin d’encourager la pratique du Rallye Routier chez les motards de notre région. Leur objectif semble rempli au vu des résultats du Championnat du Sud-Est des Rallyes 1984.

Le Championnat du Sud Est des rallyes est une excellente chose pour le développement de la discipline sportive des Rallyes Routiers. Comme l’indique très justement Daniel Martin dans son commentaire de Moto Revue de décembre 1984, la victoire que j’ai obtenue en catégorie +de 500 au Championnat du Sud Est des Rallyes 1984 est très inattendue. Elle renforce ma motivation pour poursuivre l’aventure avec les autres pilotes du Moto Club du Vercors et tenter de faire mieux au cours de la saison 1985…

C’est décidé, la saison prochaine, je prends ma première licence nationale auprès du Moto Club du Vercors.

A la semaine prochaine.

Bon week-end

Papytoum

1984 : au paradis des Rallyes Routiers moto


papytoum

Bonjour à tous,

le menu du Championnat de France des Rallyes Routiers 1984 est très alléchant.

En Rhône-Alpes, nous sommes particulièrement gâtés car plusieurs épreuves inscrites au calendrier national se déroulent dans notre région ; Beaujolais et Vercors ou pas très loin ; Languedoc, Lou Mounta Cala à Nice et Pays d’Aix en Provence.

Figure 1 : Calendrier du Championnat de France des Rallyes 1984 (Lettre FFM du 22 novembre 1983)

D’autres très belles épreuves, le Rallye de l’Ain en mars et le Rallye de l’Ardèche en juin, sont également organisées dans le Sud-Est sans être inscrites au calendrier du Championnat de France des Rallyes 1984.

Après une ravissante entrée en matière au Rallye de l’Ain à la mi-mars, je vais continuer à apprendre le mode d’emploi des Rallyes Routiers en participant au 23ème Rallye du Beaujolais organisé par le Club Motocycliste du Beaujolais les 12 et 13 mai 1984.

Figure 2 : Au départ de l’étape de nuit du Rallye du Beaujolais en mai 1984

Là, on ne rigole plus. J’ai posé le sac à dos. J’ai monté une paire de phares sur la XLR. Mais je n’ai toujours pas quitté les lunettes de cross avec mon casque intégral GPA.

Derrière moi, au départ de nuit du Rallye du Beaujolais, on aperçoit Didier Janaudy sur sa Yamaha 600 Ténéré (la bleue avec le très gros bidon). Ce brillant pilote de l’Union Motocycliste de l’Ain vient de remporter la catégorie plus de 500 au Rallye de l’Ain et fera à nouveau un très bon résultat au Rallye du Beaujolais.

Au Rallye du Beaujolais, les choses sont sérieuses en effet. Il s’agit de la 3ème épreuve du Championnat de France des Rallyes 1984. Le gratin de la discipline est présent notamment les « flics » du CMPN.

Lors des reconnaissances du routier le week-end précédant le rallye, j’ai eu l’occasion de voir rouler Patrick Orioli dans la spéciale du Nesme. Une toute petite route avec des graviers où j’ai bien du mal à rouler un peu vite avec ma XLR.

Figure 3 : Classement scratch du Rallye du Beaujolais 1984 (Lettre FFM du 15 mai 1984)

Sur ces petites routes, avec sa grosse Kawasaki 750 ZX, Patrick Orioli est dans un autre monde. D’ailleurs, malgré une opposition de grande valeur où figure Jean-Yves Rivollet avec sa Honda 480 CR, qui finit second, Patrick Orioli survole cette édition du Rallye du Beaujolais 1984.

Figure 4 : Honda 480 CR préparée par Maufras motos pour Jean-Yves Rivollet en championnat de France des rallyes routiers

Quant à moi, j’aurais encore pas mal appris à l’occasion de ce second Rallye Routier notamment en évitant de tirer tout droit dans les virages des spéciales chronométrées. A force de rouler sur les petites routes, le métier commence à rentrer.

Figure 5 : Thoumelin, Hardy, Rivollet et Garnier en recos du rallye du Vercors en juin 1984

Au second Rallye du Vercors moto, les 02 et 03 juin 1984, le tracé concocté par Jean-Yves Rivollet au départ de Varces (38) nous amène dans la Drôme par le col de Menée. Le retour à Varces se fait par le col du Rousset et une longue traversée du Vercors.

Figure 6 : La petite famille venue m’encourager à Gresse en Vercors en juin 1984

Avant le départ de la spéciale de Gresse en Vercors, toute la petite famille, Floris, Brice, Maud et Emeline sont venus me soutenir. Ça me fait très plaisir.

Sur cette épreuve comptant pour le Championnat de France des Rallyes, très belle performance pour Christophe Vidal du Moto Club du Vercors qui emporte la catégorie 125 cm3 au guidon de sa 125 DTLC.

Pour le Rallye de l’Ardèche, les 23 et 24 juin 1984, Daniel Martin a tracé un long circuit autour de Largentière (07). Les petites routes de l’Ardèche sont un ravissement pour les pilotes de Rallyes Routiers moto. Il est possible d’y rouler des dizaines de kilomètres sans trouver un bout de route droite.

Reconnaître ce tracé le week-end précédent puis venir y rouler pour le rallye est un exercice extrêmement favorable à l’apprentissage dans la discipline des Rallyes Routiers.

Le Rallye du Pays d’Aix en Provence est organisé par l’équipe du Président Georges Bagousse du Moto Club d’Aix en Provence, les 08 et 09 septembre 1984. Le tracé du routier que je suis venu reconnaître le week-end précédent n’est pas trop sélectif sauf dans un secteur au voisinage de la Sainte Baume.

Figure 7 : Résultats du Rallye du Pays d’Aix en Provence en septembre 1984 (le monde de la moto)

Au Rallye du Pays d’Aix en Provence, Christophe Vidal remporte à nouveau la catégorie en 125 cc. Dommage que Christophe n’ait pas participé aux épreuves de début de saison du Championnat de France des Rallyes. Mais ce n’est que partie remise, il se rattrapera la saison suivante.

Pour ma part, je termine 15ème au scratch avec ma licence à la journée ce qui me satisfait pleinement sur cette manche du Championnat de France des Rallyes.

Au départ de la promenade des Anglais à Nice, le Rallye Lou Mounta Cala est organisé par le Moto Club de Nice les 29 et 30 septembre 1984. Il constitue pour moi une superbe clôture de la saison. Le parcours dans l’arrière-pays niçois est de toute beauté et les épreuves chronométrées sont splendides. Elles empruntent les routes célèbres vers le Turini, Lantosque, Lucéram, la Cabanette, col de l’Orme, col de l’Ablé, col de Braus….

Figure 8 : Plaque de course du Rallye Lou Mounta Cala en septembre 1984

A la suite de cette première année en licence à la journée dans les superbes épreuves du Sud-Est, l’envie est bien là de poursuivre l’aventure des Rallyes Routiers et de prendre une « vraie » licence auprès du Moto Club du Vercors afin de figurer dans les classements officiels.

A Jeudi

Papytoum