L’Ukraine… c’est pas assez loin pour pas que ça craigne pas !

Ouais, je sais bien qu’ici on est sensés parler moto (beaucoup) ou side (à la rigueur), réglementation routière (il le faut bien), voyage (pour le rêve, c’est important, le rêve). Bien, alors parlons voyage… en nous arrêtant sur l’Ukraine, ça vous dit ?

Après l’Ukraine, la Moldavie, les Pays Baltes ?

Non, bien sûr… parce que question rêve… l’Ukraine, depuis Tchernobyl, ça le fait pas trop… en tout cas, pas plus que la Géorgie, la Tchétchénie… Je dirais même qu’on s’en fout au moins autant que l’Anschluss de l’Autriche en 1938… Oui, je sais bien, il faut se garder des parallèles trop rapide, surtout en matière d’histoire… ça n’est pas parce que, à l’instar du premier quart du siècle dernier, l’économie est en crise, que les nationalismes réapparaissent à beaucoup comme d’attrayantes alternatives, que les politiciens usent et abusent d’arguments des plus populistes, qu’il faut avoir peur de la guerre… On est au 21ème siècle, n’est-ce pas ? … Et de même, que Poutine utilise des arguments très similaires (se contentant souvent de remplacer germanophones par Russophones), la même stratégie, les mêmes tactiques, et quelque part partage la même ambition (Au fond, déclarait-il le 17 avril, les valeurs de la Russie ne diffèrent pas radicalement des valeurs européennes. Nous appartenons tous à une même civilisation. Oui, nous sommes différents, nous avons nos particularités, mais nos valeurs fondamentales sont identiques. Je pense qu’il faut nécessairement chercher à bâtir une Europe de Lisbonne à Vladivostok) qu’un autre sinistre mégalomaniaque du millénaire précédent, cela ne doit pas nous effrayer, n’est-ce pas ?

Et puis l’on peut avoir confiance dans les marchés, non ? Les guerres, c’est bien connu, sont tellement nuisibles à la grande finance, aux grosses multinationales… au moins autant qu’aux Krupps, Schneider, Ford et cie des temps jadis…

Et puis, cette antienne, inquiétante parce que déjà résignée,  circulant sur internet autant qu’au café du commerce : Une bonne guerre mondiale, quoi de mieux pour relancer l’économie et résoudre les problématiques de la surpopulation ?

Aussi, prenons garde à ne pas nous réveiller brutalement un matin au fracas des sirènes, car une chose n’a pas changé depuis la création du monde : Ceux qui déclarent les guerres le font toujours depuis leur bunker.

2 thoughts on “L’Ukraine… c’est pas assez loin pour pas que ça craigne pas !

  1. Ukraine, Russie…les choses sont loin d être simple, vu les boulversements qu’ ont connu les pays et habitants de l’ex URSS en moins de 30 ans.
    Pas facile non plus en raison de l’histoire, de républiques rassemblées dans un premier temps dans l’empire des tsars puis dans l’ URSS et réunies par une même langue russe, des populations déplacées en masse à l’époque de Staline. Une fois tombée l’autorité centrale représentée par l’ex URSS, logiquement les nationalismes se réveillent, parfois avec des débordements « revanchards » et imbéciles: se venger de l’ex URSS sur les populations d ‘origine russe demeurant dans ces républiques.
    Pas évident que les choses se résument à « des bons et un méchant. »

    • Tout à fait, les choses ne sont jamais simples en géopolitique et il n’est pas question ici de sombrer dans un manichéisme ou un moralisme « Bobo » avec des bons et un méchant mais simplement de vigilance, d’arrêter de croire que parce qu’un jour on a dit « plus jamais ça » que ce « ça » ne peut plus arriver…

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