Diversion Kyrnos vs XJR Cyber ou l’histoire d’une initiation…

Dans ce monde étrange où la cupidité et les gros z’égos semblent régner en maître, où la forme prime souvent sur le fond et où faire du vent est tellement médiatisé que ça finit par pomper l’air même aux pires décérébrés, les activités à risques sont pour nos cervelles de salutaires bouffées d’oxygènes nous rappelant cette loi fondamentale et universelle du Vivant : Quant en jeu est ta peau, terminé le pipeau ! Aussi, pour ne pas conclure trop tôt sa route vers l’horizon en allant direct au tapis racler le bitume avec sa tronche et se relever, au minimum, lifté comme un Bernard Tapie, on s’initie à la moto comme le futur maestro à son piano, en commençant très très mollo avant d’aller très très presto.

En side comme en toute chose, pour pas s’planter, faut s’initier

En vrai tarmos quinquas un peu sagaces quoique toujours assez salaces, SylvieJolie et moi mettons en application cette salubre et sage recette pour notre passage au side qui commença donc par un stage bien passionnant chez Iniside du côté du Mans, avant de se poursuivre aux commandes d’un amusant attelage Diversion-Kyrnos très confortable quoique très mollasson – surtout côté poumons qui auraient bien mérité un zeste de nitro à défaut de Ventoline -, un  ensemble que nous échangeâmes 8 mois plus tard et 8000kms plus loin contre une belle et vigoureuse XJR à-con-panier d’un réjouissant et très rougissant GX Cyber.

Side pépère

Side Roadster

Le Kyrnos pas craignos, si vous me lisiez avant, vous connaissez, sinon, pour les p’tits nouveaux, plutôt que lasser les uns en ressassant aux autres, z’avez qu’à cliquer

Juste pour résumer, on a à faire à un panier à la banquette très « cosy » même pour une fracassée du dos comme peut l’être ma belle, trop bas de plafond pour les plus d’1m70 (avis de torticolis à celles et ceux dépassant la maille !), et dont la roue directionnelle est à l’origine d’une grande vivacité sur les petites routes très viroleuses à condition de bien déhancher (le pilote ne doit pas hésiter à quasiment s’asseoir sur le side dans les virages à droite tant il est difficile et désagréable de rouler avec ce panier quand il joue les monte-en-l’air, contrairement à notre Cyber à roue fixe que je trouve pour ma part plus précis sur ce point, le panier ne se catapultant pas brutalement vers le haut comme le fait le Kyrnos mais décollant et s’envolant tout en maîtrise, prévenance et progressivité).

Un beau popotin paré de rouge et noir ! Finir à Toulouse, à défaut d’être écrit, c’était peint !

Un postérieur vert anglais donc moins latin…

Passer du DivKyrnos au XJRCyber fut pour nous comme entrer dans une berline allemande après avoir roulé toute la nuit en 4L ou en 2CV. Au début, on trouve les sièges trop durs, les supensions trop fermes, les freins trop brusques, les commandes trop précises, on a du mal à rester en ligne parce qu’on corrige les p’tits défauts de la route à grands coups de guidon, habitué qu’on était  jusque là à compenser la mollesse des amortos, le trop de jeu des biellettes, bref, c’est la grande panique où on se dit qu’on est en train de faire une grosse connerie, qu’il est pas trop tard pour revenir en arrière, sauf que quand même un vrai moteur, quand on y goûte… alors on persiste et peu à peu, on devient plus précis, on commence à piger le mode d’emploi, à comprendre que tout ce qu’on faisait avant, c’était bon parce que c’était avant, mais que maintenant, c’est le présent, et que le présent c’est presque toujours mieux si on accepte d’en suivre le mouvement en remisant dans un placard ce qui n’est désormais qu’un très beau souvenir.

Pas ridicule au milieu de ses copines à deux roues

Les p’tits watts du moulin à café du Diversion désormais oubliés, place au gros couple de miss XJR. Plus besoin d’attendre une ligne droite longue comme le pont du Charles-De-Gaulle avant d’oser doubler le moindre 38t, plus d’appréhension avant de se lancer dans un demi-tour pleine voie juste en faisant déraper le cul de l’attelage, plus de frustration en attaquant la montée toute en épingle du col de Pailhères ! Un gros cœur, moi je vous le dis, on n’a pas trouvé mieux pour rendre la vie plus belle

Ce moteur : Un monument qui donne plus qu’il consomme… et Dieu sait s’il consomme !

Ainsi outillé, deux jours après avoir pris possession de notre nouvel attelage, nous étions à Pentecôte au départ de la Transpy 2014 du MCCT ( une rando pyrénéenne de 3 jours et 1500 kms de cols pas faux et de virolos très rigolos), seul side parmi plus de 250 motos, et je peux dire que si on n’a gêné personne (on en a peut-être même vexé quelques-uns), la très grande majorité de nos potos tarmos a bien rigolé en découvrant que le side, si c’est facile à doubler en ligne droite, c’est quand même un peu plus coriace quand ça virole et bien plus efficace quand ça gravillonne… Pour preuve, je multimédiatise, je youtubise, bref, je vous offre une vidéo de notre joyeux équipage cerné par les deux roues dans la descente du tourmalet, filmée par mon pote Alain qui ne m’en voudra pas puisque du copyright, y’en a pas…

https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=tF7oAdY6pe4

Si après tout ça, l’industrie du side-car ne redémarre pas !

un side et plein de motos… minoritaire mais jamais seul

Ainsi, après cette initiation toute en sourires, en beaux efforts et en progression, SylvieJolie et moi continuons ensemble à danser sur la route qui est notre voie, évitant comme on le peut de valser du côté du décor mais en allant seulement dans le bon sens, c’est à dire de l’avant et toujours plus librement.

Selfie en side avec Sylvie… une belle allitération en S comme dans passion et sensation !

https://www.facebook.com/Tarmokeuf31

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