Le ferry, c’est le pied…

J’écris ce blog depuis Hofn, une petite ville, au sud-est de l’Islande après y avoir parcouru nos 280 premiers kms insulaires… Mais je ne vous en dirai pas davantage même si, putain, ça démange tellement c’est encore plusse bÔ que toutes les photos que j’ai pu voir avant… Mais non, Seigneur, je résisterai à la tentation ! Parce qu’un blog, faut de l’ordre, et l’ordre c’est de la rigueur, de la discipline. Un blog c’est comme la vie, c’est quasiment un parcours initiatique, donc avant l’Islande, il y a le ferry… au moins pour les motos, pour les pilotes, il peut en aller autrement…

Quitte à poireauter, autant qu’il fasse beau… Vu la pluie et le vent de la veille entre Hambourg et Hirtshals, on ne se plaint pas…

Car pour se rendre en Islande en moto, il y a deux méthodes, celle-ci :

Ce transporteur allemand livrera leurs motos à leurs pilotes belges à Reykjavik, ces derniers arrivant directement par avion… Petits bras va !

et celle-là :

On ne se bouscule pas, pourtant les motos sont rangées, serrées comme des sardines. Bah, la chaleur humaine, ça réchauffe, on en aura besoin…

En attendant de monter aux cabines que l’on finit de préparer, on se raconte nos aventures, nos virées, bref, on tisse du lien. Etant les seuls en side, on attire les anciens sidecaristes… et les futurs. Y’a pas à forcer. La force magnétique du 3 roues agit à tout coups. Pourtant, ce n’est avec aucun d’entre eux que nous allons passer le temps de la navigation.

C’est curieux une rencontre. On ne sait jamais quand ni comment ça arrivera. Cette fois, c’est arrivé par les pieds… Et c’est Astrid qui a fait le premier pas… à cause de mes chaussons…

Mes chaussons, vecteur d’amitié…

Faut dire que des chaussons pareils quand on est aussi en veste de moto sur le pont supérieur à siroter une bière sous un vent glacial… plus discret, tu meurs… surtout avec les chaussettes rouge vif que j’avais piquées à Sylviejolie… Astrid, ça l’a interpellée. Elle et son mari Ulli, tout deux en partance pour le Groenland, se sont donc assis à côté de nous avec force sourires et se sont mis à nous causer. Un quart d’heure plus tard, nous étions les meilleurs amis du monde et nous sommes désormais invités quand nous le voudrons du côté d’Hambourg. Ils nous aiment même tellement qu’il nous ont dit que c’était la première fois qu’ils rencontraient des français qui parlent si bien l’anglais… Quand on sait notre niveau qu’est si bas que même à la cave, ce serait trop haut… faut vraiment qu’ils nous apprécient… Mes z’enfants en rigolent graaaave. A moins que nous soyons les premiers français qu’ils rencontrent… En tout état de cause, parler voyages dans la langue de Shakespeare avec des amis de germanie tout en sirotant un Talisker écossais, si ça c’est pas être européen…

Sur le ferry de la Smyrriline, il y a tout ce qu’il faut, de la bière, du Talisker mais aussi des hot-tubs, une piscine, une salle de gym, un cinéma, des restos… c’est plus un ferry, c’est un paquebot. Et au cas où un iceberg voudrait se refaire un Titanic, il y a ça :

Du sac à vomir jusqu’au Dernier Testament, tout a bien été prévu. Mais juste pour les chrétiens… Moi, j’aurais préféré Moby Dick…

Ce que je peux ajouter, c’est que si chez nous, les tongues sont de sortie, sur le Ferry, c’est bonnet, pull-over et compagnie sauf pour les gens du grand nord, eux, ils se baladent quasiment en short alors qu’il fait dans les cinq ou six degrés… Mais comme pour mes chaussons, c’est quand même le pied, parce qu’au bout de la mer, y’a l’Islande… Et juste avant, en guise d’apéritif, y’a les Iles Féroé sous la belle lumière du nord. Et comme, je suis crevé et qu’il est tard, en guise d’au revoir, voici quelques photos de ces beaux cailloux et de Tórshavn, leur capitale si colorée…

Et pour encore plus de photos, si le coeur vous en dit, c’est là : https://www.facebook.com/Tarmokeuf31/

see you soon, maybe !

2 thoughts on “Le ferry, c’est le pied…

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