Chap 12 : Au bonheur des dames…


Daniel Caen

Aujourd’hui, chers amis de la planète des mots et des motos, nous allons aborder un sujet des plus sensibles jamais très loin de la polémique. En effet, après deux billets consacrés aux sacoches et aux valises, le moment est venu de vous parler de mon sac à dos.

– Ah non, Tarmokeuf, tu nous avais promis ! T’as donc pas de figure, pas d’honneur, pour mentir aussi effrontément à tes blogueuses les plus fidèles, pour nous mener en bateau nous autres à l’origine de ton fonds de commerce. Parce que t’as beau dire, t’as beau faire le bô à la une de lesblogspointmotomagpointcom, tes délires, c’est surtout les filles qu’aiment les lire. Tes potos les tarmos, ce qu’ils veulent, c’est juste savoir par où tu passes et comment que ça se passe, si tout va bien, si la route elle tournicote ou si le bitume il est bien lisse, si tes pneus accrochent, si la bouffe est bonne, si ça vaut le détour et quand tu seras de retour. Tes mots rigolos, y’a que nous les dames pour en saisir la trame. Tes copains poilus, tes sous-entendus, tes phrases sibyllines, ta dialectique absurde, pas plus de cinq minutes qu’ils restent dessus. Tu serais vraiment honnête, t’irais t’inscrire chez Marie-Claire ou chez Causette ! Alors tiens parole, Tarmojolicoeur, les bagages, les corvées, de continuer serait une belle erreur.

Halte là mes amies tarmoblogueuses, stoppons là les préjugés. Je vous ai bien comprises, je vous ai entendues, alors sur l’heure cessons en avec les idées reçues. D’autant, qu’une fois de plus, cette bête guéguerre démarre sur un malentendu. Parce que je signe et vous le confirme, dans tout le chapitre, y’en aura bien que pour vous car entre muses et poète, pas de fausse promesse, une choses promise est une chose due. Et si la colère gronde, la faute en incombe à la Tarmo faconde, cet idiome bizarre parlé entre initiés et où un sac à dos est l’expression con sacrée pour désigner sa passagère, voire pour certains, son passager.

Je confie donc au X de mon ADN (cadeau de ma maman) la plume de mon blog ouvert chez Motomag (avec en initiale, un M géant majuscule, parce qu’on m’y abrite, qu’on ne m’y dérange pas, qu’on m’y laisse libre et tranquille avec mon style à l’air débile ; que y’a pas si longtemps, au temps du pas de Net, les mots des gens comme moi, on n’y avait pas droit).

Quant à toi, mon gros Y, sans vouloir te faire de la peine, t’as une vidange à faire, une chaîne à retendre, du bois à couper et du vin à tirer. Mais vous, mes amis velus, mes potes Tarmocostauds tout testostéronisés, vous pouvez bien rester, vous êtes les bienvenus. Je dirais même que vous y avez intérêt, car ce X tout enchevêtré, tout bien emmêlé, oui dans tous les cas, au coeur de vos cellules, vous aussi vous l’avez. Alors y’a pas de raison, faites-le profiter, laissez-le bien libre de s’exprimer. C’est à cette condition, à celle-ci seulement, que quand les éprouvettes seront meilleures que nos zigounettes, sur la route avec nos belles, nous pourrons quand même rester.

Reconnaissez avec moi, qu’après un tel début, la paix enfin signée, pour commémorer l’armistice, l’apéro se doit d’être bu et le clavier refermé. Ce week-end peut-être, la suite de ce chapitre, je serai en état de vous la délivrer. Et comme illustration, avec un bel à-propos, aujourd’hui je vous propose le portrait du joyeux duo, que SylvieChérieMonJoliSacADos et moi, depuis trente ans, on compose.

C’est nouuuuuuuuuus !

GUIDE DE LECTURE

Mis en avant


Daniel Caen

Pour les néophytes et les béotiens, pour les mamies, les mémées, les pépères, pour les réfractaires et pour les autres aussi, voici comment s’y retrouver dans ce fatras foutraque qu’est devenu mon blog.

Juste à l’étage en dessous, tu découvriras le dernier chapitre que j’aurai écrit. En déroulant vers le bas, les plus récents tu remonteras mais quand tu cliqueras sur articles plus anciens, ça ne fonctionnera pas et les mêmes tu retrouveras. Donc, sur le côté, dans les rubriques, tu farfouilleras, ou en allant sur un chapitre précis, en cliquant en haut sur précédent ou suivant, le temps tu remonteras. Bonne lecture.

Chap 11 : L’inventaire du Tarmo voyageur (seconde partie)


Daniel Caen

Ah non Tarmokeuf ! Tu ne vas pas recommencer ! Tu ne vas pas nous faire le coup à chaque chapitre ! On voit bien ton petit jeu ! Tu veux nous faire languir, tu veux gagner du temps, mettre de la tension par la frustration. Mais nous les blogueuses, on n’est pas nées de la dernière pluie. Alors, maintenant, ça suffit, on veut de la poésie et de la rêverie, on veut des mots profonds, on veut des paraboles, on veut s’enivrer comme aux années folles. Alors, ta sacoche-réservoir, ça merci on l’a bien compris, t’y a mis tes trucs de mec, tes trucs de geek, t’y a mis tes machins techniques. Et pour le reste, garçon, que tu nous refasses pareil qu’au chapitre 10, il n’en est pas question. Alors laisse faire ta SylvieChérieDamour et son esprit pratique. Peut-être même qu’elle acceptera qu’on lui file la main, parce que plus vite on s’y mettra, plus tôt on terminera. Nous mettrons donc au fond une rafale de slips et autant de chaussettes, à l’étage du dessus une pile de T-shirts, un jean de rechange, ton gros antivol et tes cartes routières et puis ta brosse à dent et ton dentifrice, la paire de basket tu t’en passeras mais le pantalon de pluie, il te le faudra, et pour ton périple, on te l’assure, ça suffira. Te voilà à présent paré et nous de tes chapitres-corvée enfin débarrassées. Vraiment, les bagages, te sens pas obligé de continuer. Et de toutes façons, toute la place est prise par les valises de ta fifille.

Les valises du Chat

Miss The XJR en tenue de voyage

Oh les blogueuses, comme vous y allez ! J’sais bien que ces passages là, c’est pas les plus marrants, que les processeurs et les GPS c’est comme le nombre de soupapes de la Hdi de vos maris, que même à coups de rimes ça ne vaut pas le coup de lime. Mais c’est le fil qui veut ça. C’est le récit qui l’exige. Un coup ça le fait, un coup ça le fait pas. Mais les bagages dans un voyage, on peut difficilement s’en passer. Et comme ce blog n’est pas un roman, du terre-à-terre, du raisonnable, du bien pesé, du bien pensant, dans certains chapitres, vous n’y couperez pas. Mais je vous promets que dès le prochain dans tous les sens ça fusera! C’est l’avantage de ces corvées qu’on fait sans vraiment y penser, elles laissent tout le temps de penser autrement. Et puis quand même, mes amies, à présent, à Miss The XJR, l’air de rien, je vous ai présentées.

Chap 10 : L’inventaire du Tarmo voyageur (1ère partie)


Daniel Caen

Cette fois on attaque dans le dur. Adieu la poésie, finie la philosophie, terminée la métaphysique, à présent on passe aux choses sérieuses, et pour cela il faut bien réfléchir à tout et il faut bien tout noter pour ne rien oublier du tout. Parce qu’un quinqua, ça pense en vrac, ça pense pendant le footing, ça pense dans la piscine, ça pense en pédalant, ça pense en se lavant et très souvent en se rasant, ça pense n’importe comment, ça pense même en rêvant. Ça pense à quoi exactement ? Oh ça pense à rien et à tout en même temps, aux petits tracas du quotidien, à la vie, à la mort, à la maladie, à l’avenir des z’enfants, à la destinée des hommes. Mais en ce moment, moi je pense surtout à ce que je dois prendre dans mes valises, à ce que je dois mettre dans ma sacoche, à ce que je ne dois surtout pas oublier, c’est la raison de cet inventaire qui sera tout sauf du Prévert. Parce que quand on a fait bien l’inventaire, on a plus à craindre Alzheimer…

Tout d’abord voici une photo où j’ai bien regroupé mon High Tech pour voyager. Une photo parce qu’on me l’a conseillé : Tarmokeuf ! Un Blog, faut que ça soit MUL-TI-ME-DIA ! Donc, je multimédiatise, youtubitise, facebookise pour pas que mon blog soit un roman, ou pour que mon roman soit bien de son temps. Tarmokeuf ! Tu t’égares ! Tu digresses sans cesse ! Oui, je sais, je digresse, je digresse. Mais moi j’aime ça la digression. Le récit, de bien digresser, ça l’enrichit. Mais t’inquiètes pas, le fil, dans tout ce bazar, dans tout ce labyrinthe, je le perds pas, je le lâche surtout pas parce qu’au bout, à son extrémité, c’est pas Ariane que je dois délivrer mais ma fifille, mon Chat à moi. Mais digresser, c’est nécessaire, sinon un paysage à quoi ça sert ? La vie, c’est une succession d’ornières sur un chemin de traverse, c’est un train sur ses rails, une descente en toboggan, mets-y l’image que tu voudras, alors forcément, on n’y fait pas toujours ce qu’on veut. Souvent même, on la subit. Y’a pas de honte. On naît on vit on meurt, on mange, on boit, on aime, on est malade, on est au chômage ou pas… des tas de choses qu’on choisit pas. Alors quand on est coincé quelque part, les deux roues dans une saignée, en attendant que ça finisse, en attendant de pouvoir repartir en glisse, on peut toujours lever son regard sur l’horizon, au-dessus des bas-côtés, parce que ce qu’on voit, on le vit un petit peu, et qu’une fois sorti de nos rails, on se retrouve avec plein de choses à raconter à qui le veut. Mais bon, j’ai bien compris, j’ai bien saisi que c’est la photographie que tu veux, alors la photo, la voici :

Le sac high tech du Tarmo blogueur en voyage

Dans le détail, ça donne un téléphone portable tout con tout simple parce que la 3 ou la 4G j’en ai pas, et pour ce que j’en ferais, un abonnement, ce serait gâché, qu’avec mes SMS à 2€ par mois pour rassurer SylvieChérieJolie le soir à l’étape, ça le fait. Ensuite, dans le coin tout en haut à gauche, y’a les adaptateurs de prise de courant pour recharger les batteries de tout ce joli monde, parce que même en Europe, la standardisation n’a pas encore tout croqué. Au centre :  l’ordi portable. A cause du Blog qu’il faudra tenir quand ce sera possible, quand sur ma route je croiserai un faisceau internet, un 10 pouces ; à l’ancienne, avec un vrai clavier et un disque dur, parce qu’une tablette, z’ont pas encore réussi à me donner envie d’en acheter une et que Messieurs Samsung ou Apple ne lisant pas Motomag, ça m’étonnerait qu’ils m’en prêtent une. Au-dessous, l’indispensable appareil photo, pour nous fabriquer de beaux instantanés, pour nous multimédiatiser, mais surtout, pour pouvoir partager. Celui-là, c’est mon amie la vie qui m’en a fait cadeau, et un cadeau de la vie ça ne se refuse pas. Vous ne comprenez pas ? Pas d’inquiétude, c’est pareil pour nous, on a toujours pas compris comment il a atterri chez nous… En bas à droite, un GPS bas de gamme, plus très à jour, pas du tout étanche, donc pas très utile pour Miss The XJR, mais suffisant pour ne pas m’égarer quand je serai à pied pour retrouver la petite Sirène à Copenhague ou un lit que ce soit à Stokholm ou à Prague. Y’a qu’à Venise que ça ne sert pas. Parce qu’à Venise, y’a pas d’motos, y’a pas d’autos, y’a même pas d’vélos, y’a que des batos sur l’ô et comme les rues sont trop étroites et les maisons trop hautes, les satellites ils ne passent pas et donc le GPS, il marche pas. Mais on s’en fout, parce que le bonheur à Venise, c’est justement de s’y perdre. Allez zou, quitte à digresser, allons-y à fond, voici donc quelques photos prises lors de l’un de nos séjours dans cette ville magique où il fait bon vivre et probablement mourir:

En attendant Corto Maltese…

Lumière de novembre

De l’eau, de la brique et des bateaux… la palette vénitienne.

Libreria Acqua Alta: La più bella al mondo

Bon, reprenons. Le gros machin jaune en haut à droite, c’est mon ami Tripy. C’est mon guide, mon maître, mon Khan, mon Gourou, c’est Tripy le Khan Gourou !

– PAPA ! Le goret !

Je sais ma fifille, j’ai déjà mis les sous… mais celle-là, fallait que je me la fasse ! C’est trop bon ! C’est plus de la blague à 2 balles, ça, mon Chat, c’est The blague à deux balles !

Bien, après cette énième interruption, un peu de pub pour mon Tripy parce que ce truc jaune, pour le voyageur à moto, c’est génial… et pourtant c’est Belge ! Tripy, ça ressemble à un GPS croisé à un télécran dessiné par un cadre du Kremlin de l’ère Brejniev. Bref, c’est pas pour la déco qu’on l’achète. Bon d’accord, je ne l’ai pas acheté, c’est un ami un peu plus à l’aise qui me l’a confié pour que, de temps à autre, j’organise avec lui des sorties à moto. Pour en savoir plus, t’as qu’à cliquer sur le lien à droite de cette page. Mais cette digression n’en est pas une, c’est un hors-sujet… tu vois la nuance ?

Bon, reprenons. Avec Tripy tu vas où tu veux, par où tu veux. Et pour le détail, t’as qu’à aller voir sur leur site, je ne suis pas là non plus pour faire l’article :

http://www.tripy.eu/fr/

Bien, je pense que l’on a fait le tour de la haute technologie embarquée. Avec ça, je bouffe déjà un bon tiers de ma sacoche réservoir. Me reste donc le reste pour le reste. Et ce reste fera donc l’objet du prochain chapitre.

Et pour patienter jusque là, un petit film, une petite balade sur le Canale Grande jusqu’au Rialto, pour l’ambiance…

http://youtu.be/GPCZgP9qKlM

Et puis d’autres photos, parce que Venise, j’te le jure, y’a rien de plusse bô !

A San Michele, un ange un peu las…

Songerie Véntienne…

Venise, c’est en Italie…

Faut bien se nourrir…

Le Lion veille toujours…

Dur à dénicher, mais quel pied, cet escalier

On y bosse aussi…

Chap 9 : Gare au z’égo !


Daniel Caen

Blog de la semaine ! Le 14 février ! En pleine Saint-Valentin ! Moi ? non ! Si ! T’es sûr ! Ouah ! Ben ça ! En première page ! En tout rouge ! Attends, j’vais voir, j’vais vérifier. Ça peut être une farce de ton ordi plein de cookies, de ton vieux PC qu’est tout vérolé, tu sais, l’informatique, faut s’en méfier, avec le numérique, photochoppe et compagnie, on te fait croire n’importe quoi en à peine 2 ou 3 clics. Ah ben non, là t’as raison, c’est vrai, chez moi ça fait pareil. Ah ben ça alors ! Et tout à coup, ça me rend tout chose, ça me fait tout drôle. Une fois sur deux, j’en oublie même de respirer. C’est trop fort, c’est de l’émotion à partager avec le monde entier ! Faut que je coure le dire à ma mère, aux z’enfants, à SylvieChérie. Faut aussi que je le dise à Guiness, aux amis, aux copains, aux collègues, et même à Miss The XJR posée peinarde sur sa béquille.

Et puis, un peu plus tard, voilà que ça se met à me compresser la poitrine, à me faire battre le cœur en mode en panique. Et tandis que les mails de félicitations, d’encouragement de mes plus fidèles blogueurs fusent, je sens que ça commence à me serrer aux chevilles, que ça me gonfle au niveau du ciboulot. « Demande des sous à MotoMag ! » « Mendie des pneus, à l’aller tu passes par Clermont ! » « Cours les sponsors, va chez Shoei, avec ta notoriété, ils vont te baiser les pieds ! » « N’oublie pas de parler de tes livres que chez Gallimard ils veulent pas ! », en un mot comme en cent : PRO-FI-TE !!!
Andy Warhol l’a dit jadis : Tout le monde aura son 1/4 d’heure de célébrité ! Pour toi, Tarmokeuf, le 1/4 d’heure, c’est maintenant ! Faut que tu REN-TA-BI-LI-SES ! 1/4 d’heure, c’est vite passé ! Fonce ! Va quémander !

Et puis dans le même temps, voilà qu’une p’tite voix surgie de nulle part me murmure dans les esgourdes : « Tu crois que c’est pour ça que je te l’ai prêtée, ma carte postale ! Pour être si mesquin, pour devenir si petit ! Tu voudrais pas plutôt parler de ton envie d’aller voir les aurores boréales un jour en Laponie, ou en Islande, avec SylvieChérie dans un panier à tes côtés ? En Finlande, il parait que c’est la saison, qu’avec un peu chance, le Chat verra la sienne. Tu sais, faut faire gaffe avec ton gros z’égo. Le z’égo, c’est comme le noyau d’une étoile, faut qu’il soit gros pour que l’étoile soit belle et illumine nos ciels mais s’il gonfle trop de tout vouloir pour lui, c’est plus un z’égo, c’est un nombril. Et un nombril trop gros, c’est comme un trou noir dans l’espace qui avale tout et ne réchauffe plus rien. »

Et là, je pige que ma caboche en melon, c’est juste pour avoir des rêves plus grands et pas pour faire les comptes, que mes mollets hypertrophiés, c’est pour m’aider à courir vers l’horizon et pas pour me chausser de plomb. Et surtout je pige que si ça me comprime encore un peu au niveau des poumons, c’est juste que question grosseur le cœur doit se mettre au diapason.

T’as raison, mon Fredo, tu peux repartir tranquille sur les routes de l’autre dimension, mon z’égo désormais, je le garderai à l’œil. Et puis de toute façon, on est déjà le quinze, la Saint-Valentin est terminée, et de la première page, illico, mon Blog a été retiré. Quant au prochain chapitre, c’est certain, Miss The XJR et moi, on aura repris le bon chemin.

Chap 8 : La Carte Postale du Bout du Monde ou le Récit d’une initiation…


Daniel Caen

– Dis papa, c’était comment un Tarmokeuf avant ?

– Avant quoi, Chat ?

– Avant tout : Avant le blog, avant moi, avant Guillaume et avant Jérémy, avant Guiness, et même avant maman avec toi.

– Ah ça non ! Ce ne se peut pas parce qu’avant ta mère avec moi, un tarmokeuf, ça n’existait pas. Tout ce qu’il y avait, c’était un p’tit bonhomme un peu rêveur, un peu rebelle, en rupture de ban, en rupture de famille, en rupture de tout. Un p’tit bonhomme replié sur lui-même, reclus dans son placard (aux murs, soit dit en passant, tapissés de posters de Kenny Roberts, ce nain jaune qui tout droit venu des States initiait le reste du monde des Grands Prix aux joies de la glisse et du genou posé par terre) avec pour seules lueurs dans sa nuit intérieure, un électrophone où virevoltait à l’infini (et en vinyle, s’il te plaît, nous sommes au millénaire dernier, je te le rappelle…) « The River » de Bruce Springsteen ; un coffre débordant de livres fondateurs : « Les Mots » bien sûr, « La Peste » évidemment, Céline et son Voyage, Kerouac sur sa Route, le Bruit d’un Faulkner en Fureur et tant d’autres encore ;  mais surtout, chaque jeudi, Moto-Journal et sa désormais cultissime « Carte postale du bout du monde » de Fred Tran Duc. Fred, le génie qui inventa le Blog avant la naissance d’Internet et qui parcourut le monde sur sa « puce », une improbable et minuscule Yam 80cm3, tout en faisant rêver un lectorat adoléchiant grâce au récit hebdomadaire de ses pérégrinations. Par la magie de sa plume gouailleuse et humaniste, il nous montrait qu’ailleurs, ça pouvait être autrement, et que cet autrement, ça pouvait être aussi bien ; au travers de ses rencontres, il nous prouvait qu’il ne fallait pas avoir peur des dangers, des accidents, des agressions, des méchants. Qu’il ne fallait pas avoir peur, tout simplement. Parce que le danger, l’accident, l’agression, le méchant, dans la vie, ça n’est pas la règle, c’est l’exception. Et qu’avoir peur de la vie à cause de l’exception est aussi absurde que de se priver d’écrire à cause de cette règle de grammaire affirmant que des exceptions, dans chaque règle, y’en a une. C’est ainsi, par la grâce de ce maigrichon à lunettes sur sa pétrolette, qu’un vrai Tarmo je suis devenu. Un tarmo aimant le vent dans la figure et les moustiques dans le sourire. Quant au côté Keuf, au côté protecteur, il est venu quelques années plus tard, en grandissant, en vieillissant, en mûrissant. Parce que même en symbole, même en verlan, la liberté et la sécurité, ça ne va pas de soi, ça va de pair. Et une paire avec ta mère, nous en formâmes rapidement une sacrée, une consacrée même. Et quand on aime, l’autre nous devient si précieux que la peur revient, la peur de perdre. Mais ce côté Keuf, il va surtout de père, quand tes frères et toi, vous avez débarqué, bouleversant nos vie comme Petit Prince bouleversa celle de Fred après qu’il l’eut adopté. Il faut croire que c’est ainsi qu’on devient responsable. Un peu Tarmo, un peu Keuf. Un pied gauche, un pied droit, la vie n’a pas trouvé mieux pour nous faire avancer. A cloche-pied ou  en mono-roue, remarque, ça marche aussi, mais au bout d’un moment, on l’air un peu ballot, et surtout, ça épuise, et si l’on s’entête, ça se termine en gamelle, le menton dans le goudron.

Bien entendu, comme pour toute recette, le bon goût d’une vie est dans la proportion de ses aliments, et de même qu’en photo, pour un portrait réussi, 2 tiers 1 tiers semble être le bon rapport, les deux syllabes de Tarmo toujours en moi précéderont l’unique, occlusif et si inélégant Keuf. L’existence est une pâtisserie. Un rien de trop, une once de pas assez, et le gâteau est gâché. Mais tout ça ne sont que des mots. Des mots de Tarmo pour d’autres tarmos. Parce qu’un jour, une simple carte postale a illuminé mes nuits. Maintenant mon Chat, tu sais pourquoi j’écris, tu sais pourquoi je me rends à Helsinki.

Fred Tran Duc s’est éteint à Hanoï, au Viêt-Nam le 20 juillet 2011 à l’âge de 61 ans des suites d’une longue maladie.

Chap 7 : Les euros, Shakespeare… et moi


Daniel Caen

Oh mon ami(e) blogueur(se) et poète(sse) ! Toi qui aime à venir flâner sur ce site pour la délicatesse de ma plume, pour la profondeur de mes métaphores, pour l’altitude de mes points de vue ou la drôlerie de ma narration, cette fois passe ton chemin car aujourd’hui un mot des plus vilains y sera le plus commun. Ce méchant mot avec ses deux syllabes était dans mon propos inévitable. Tu l’auras deviné, ce méchant mot, ce mot vilain est bien entendu le mot « Combien ».

Bon, à présent que nos amis rimailleurs sont partis voir les muses ailleurs, à nous les chiffres, à nous l’arithmétique, à nous les pieds par terre et les états bancaires, car vous pensez bien qu’un tel périple, ça se paie.
Posons donc là les termes de l’équation :
Combien de pays ? 15 (au minimum, parce que si le Liechteinstein ou Monaco se rajoute… on passe à seize)
Combien de  kilomètres ? Plus ou moins 7000, plutôt plus que moins d’ailleurs…
Combien de bouches à nourrir ? 1 pendant 6 jours puis 2 pendant 8 jours. Et comme The XJR n’est pas un Side, on s’arrêtera là. Donc, messieurs dames les auto-stoppeurs(ses) ne vous formalisez pas de notre indifférence future qui ne sera jamais, c’est promis, l’expression d’un quelconque mépris.
Combien de petits-déjeuners ? Là, ça devient compliqué pour un BAC -1 comme moi, on va dire une vingtaine…
Combien de déjeuners ? Encore plus compliqué, allez une vingtaine là-aussi…
Combien de soupers ? Arrondissons là-encore : une vingtaine…
Combien de nuitées d’hôtel ? 11 (encore merci à monsieur et madame Neuche pour le 1er juin à Colombey-Les-Belles, à Colette pour le 2 juin à Amsterdam… Je suis bien évidemment ouvert à toute proposition d’hébergement, que ce soit à Copenhague, Stockholm, Tallin, Riga, Varsovie, Prague, Venise, Moscou, New-York, Sydney, Pékin, voire même Pluton ou Proxima du Centaure… )
Combien d’essence ? Comme son compagnon de route, Miss The XJR est une soiffarde. En mode tourisme, 2 gallons sont un minima et 8 bons litrons la norme. Même à l’arrêt, moteur coupé, elle consomme davantage que la super 5 des gamins, c’est dire. Un gouffre à effet de serre, cette moto. Mes frères écolos, mes amis BioBio, ne lui en tenez pas rigueur, elle est la digne survivante d’un monde qui s’éteint inexorablement et qui ne me survivra pas, celui du moteur à explosion et du refroidissement à air. Donc 7000 kilomètres, 8l au cent, ça nous donne : 80 au mille. Et que je multiplie par 7 = 560, allez un petit coup de notre arrondisseur favori = 600 l. 600 que je multiplie par 1.50, ce coefficient étant la moyenne des tarifs du super 95 en Europe, ces derniers s’échelonnant d’un petit 1.29 en Pologne à un très gros 1.83 néerlandais (on comprend mieux leur amour de la bicyclette…) = 900 roros (1000 m’assène notre ami épris de l’arrondi et que le trop n’effraie jamais)
Combien de consommables ? Va pour un train de pneus (et pourtant je fais des efforts, d’ordinaire, en mode arsouille, il en faudrait deux, mais là, j’ai promis au Chat et à SylvieChérieDeMonCoeurQueJaimeTant de rester calme), une joyeuse triplette neuve de plaquettes de frein et un kit chaîne à l’arrivée ( le tout pour, disons, 5-600 à l’issue de la balade).
S’y ajoutent quelques péages (quoique les autoroutes soient encore gratuites dans pas mal de pays dont, me concernant, le Luxembourg, le Danemark ou encore la Finlande, ou payantes mais à vignettes peu onéreuses à l’instar de la République Tchèque ou de l’Autriche a contrario de notre « cher » hexagone et de notre très « chère » voisine l’Italie, mais The XJR et moi, on s’en moque, en France et en Italie, l’autoroute, on la prendra pas, na !) Doivent s’additionner au tout deux voire trois Ferrys (la liaison Allemagne-Danemark sinon il faut faire un petit détour via un pont à péage, la liaison Suède-Finlande parce que par la Laponie, c’est trop long et que même les pins et les lacs, quand ça dure pendant 2000 kms, ça finit par lasser, et enfin le passage de la Finlande à l’Estonie parce que les Russes ne veulent pas que ma fifille qui n’a pas de passeport passe par chez eux. Dommage, parce que pour lui montrer saint-Pet où je suis allé avec SylvieChérieEtc… il y a une petite dizaine d’années, j’étais prêt à faire quelques kilomètres en sus. En 2004, ça ressemblait à ça :

Ze Carte postale…

Un Pierrot qui voulait décrocher la Lune…

Dans la belle lumière du Nord : L’Ermitage

Pouchkine… Un ami.

Incontournable… mais sous les ponts… baissez la tête.

Mais aussi à ça…

De Lénine à Mac Donald, St-Saint-Pétersbourg en marche

Derrière les belles façades…

Dans les arrières-cours…

Ah ! La mécanique soviétique…

Pour le tricentenaire et le tourisme, on a paré au plus pressé… ça se voit.

Et quand le plus pressé c’est trop cher… on déguise.

Bah ! Tant pis pour les russes. A moins que je tente de faire avaler à Poutine que le Chat est la fifille cachée d’un certain Gégé depardiou et de sa compagne Birjit Barjot. Non, ça ne passera jamais, mon Chat est trop jolie ! alors ras Poutine (Papa, le nourrain, deux balles ! Oui ma fifille, tout de suite… )

Bref, au bas mot (Obama ! me dicte ma perfide petite voix intérieure, me forçant une nouvelle fois à contribuer à l’engraissement du goret à mauvaises vannes), je compte autour de 2000 ou 2500 piécettes pour la plaisanterie proprement dite à l’issue de laquelle viendront s’ajouter les 500 ou 600 nécessaires à la remise en état de mon tas de ferraille favori. Mince, une somme pareille, je ne serais pas celui que je suis, j’aurais honte ! Mais pas de bol pour les radins, je ne suis pas celui que je ne suis pas car je suis moi ; alors, tous ces roros, Fifille, The XJR et moi, on les claquera ! Parce que ne pas exaucer ses rêves quand on en a les moyens, c’est une insulte de plus faite à ceux qui ne les ont pas ! Et comme l’écrivait l’immense Willie Shakespeare dont, je crois, j’aurais aimé être l’ami (En VO bien sûr, parce que la VO, c’est toujours plusse bô !) : « We are such stuff as dream are made on, and our little life, is rounded with a sleep »

Hep les poètes ! Vous pouvez revenir. Le chapitre est clos.

Chap 6 : La peur du vide ou quand le chat n’est plus là !


Daniel Caen

Guiness notre matou qui n'est pas le Chat

Guiness notre matou qui n’est pas le Chat

Presque un mois que Fifille est partie au pays des pins, des lacs (gelés…) et des rennes qui traversent n’importe où. Derrière elle : Un champ de bataille en guise de chambre, des parents quelque peu décontenancés par ce vaste espace vide qu’est devenue leur maison après le départ successif des trois mômes du clan, et Guiness, le matou des lieux – par défaut devenu chouchou du moment – lequel, sans contrainte, parfaitement indifférent aux états d’âme de ses maîtres, déambule sur les décombres. Drôle de période. Passées en moins de quatre mois du statut de famille nombreuse à celui de duo en quasi décomposition, les corbeilles à linge se remplissent désormais goutte à goutte et les grandes tablées se sont faites plateaux télé. Il nous faut être honnête et le reconnaître : Nul ne  songe à s’en plaindre. Au contraire. SylvieChérieDeMonCOeur et moi pigeons vite que ça ne durera pas. Un jour, la tornade familiale se déchaînera de nouveau, sous une toute autre forme, quand à leur tour les trois héritiers se soucieront d’ajouter leur ADN au patrimoine de l’humanité. Mais en attendant de devenir « grands » parents, nous les « vieux », que pouvons-nous faire de ce trou béant creusé dans nos existences par la débandade familiale. Pas trente-six solutions. Comme un parachutiste à l’aube de son premier saut, soit nous restons au bord du gouffre, les yeux baissés, attendant que peu à peu le vertige nous prenne et nous fasse définitivement reculer, définitivement passer à côté, du côté du croupi, du croupi abhorré, soit, dépassant nos peurs, nous plongeons dans le vide qui s’offre à nous, dans le courant d’air frais.  Et au fond, qu’avons-nous à craindre, ça n’est pas la chute qui fait mal, c’est le retour sur terre…  jusque-là, ça va, jusque-là ça va, jusque-là… Mais d’ici là, peut-être qu’on aura appris à voler… va savoir. C’est ainsi que les meubles ont commencé à valser d’une chambre à l’autre, que les parquets flottants se sont enfin amarrés, que les mails se sont mis à fuser, que le blog a pris son envol, que le voyage de juin se précise, qu’un autre en amoureux vers Helsinki par avion se profile (faut bien que SylvieChérieDeMonCOeur en croque aussi de sa part de bonheur, et c’est décidé : ce sera à Pâques !) et enfin qu’une idée d’association d’amis des mots et des motos commence à germer dans les replis de mon cerveau survolté. Ça pourrait s’appeler genre « Tomot le plaisir des mots les joies de la moto »… ou « Tarmots, les motards à plume »…

Bref, ce gouffre béant laissé dans nos vies et nos emplois du temps par le départ de nos z’enfants, au fond, ça n’a rien de la mise au tombeau promise par certains esprits chagrins. Bien au contraire, cette déchirure de notre espace-temps nous apparaît à présent comme un orifice, une source, un geyser, une zone de basse pression d’où jaillissent librement les idées, les mots, les actes, les destinées et même les tempêtes tropicales… car ainsi aime aller la vie… du trou noir à la fontaine blanche, et vice versa, comme une respiration. Oui, c’est bien ça, ce trou sous nos pieds, c’est un évent par où nos vies désormais respirent. Allez, Inspirez… expirez… inspirez…

Chap 5 : De l’art consommé de tracer son chemin… ou pas.


Daniel Caen

Un point de départ, une arrivée : il en est ainsi de tout itinéraire, que cela soit du domicile à son boulot ; de Toulouse à Helsinki ; de la Terre à la Lune ; du « Il était d’une fois » au point final d’une histoire ; voire de la naissance à la mort, même si sur cette dernière, je ne cause que par ouï-dire… Mais une fois ces deux balises posées, s’il n’y a pas d’autre pilote que soi-même dans l’avion, les ennuis commencent : M’sieur, faut passer par là, c’est trop bô, non, là-bas, Taranellipola y a tourné la fameuse scène avec Cathysab adjhuppneuve ! Non ? Si ! Ouah ! Mais de l’autre côté, fifille y est déjà allée ! Zut ! Qu’est-ce que tu préfères, alors ? Ben, j’sais pô et toi ? Ben j’irais bien jeter un oeil par là, Gengis y a tondu le gazon, Napoléon s’y est embourbé et Hitler y a signé la fin du monde. Non, c’est vrai ? Ma parole ! Ben ça alors. Et plus la distance entre deux points est grande, plus profonde est l’indécision dans laquelle, peu à peu, je m’enfonce. Ecrire, quelque part, c’est plus ou moins la même chose : Un mot de plus ou de moins au début d’un chapitre et c’est toute l’histoire qui s’égare. Et pour rattraper une intrigue partie en vrille, une destinée perdue en chemin ou un trajet vers les pingouins, je ne te dis pas les pages supplémentaires à écrire, les aléas à vivre, les kilomètres à faire. Parfois, la vie même n’y suffit pas et une fosse commune creusée dans un coin de Pologne sert de destination finale à la pauvre âme égarée ( Ma fifille, Auschwitz, ça c’est sûr, on s’y arrêtera). A quoi ça tient, n’est-ce pas, le bon chemin ! Mais pôpa, le bon chemin, t’es sûr que y’en a un ? T’as sans doute raison, mon Chat, le bon chemin, en vérité, c’est chacun le sien. Et puis, au fond, un chemin, même s’il ne va pas bien loin, ce pas bien loin, c’est toujours quelque part. Et si sortir des sentiers battus te fait zigzaguer un peu comme lors de nos balades en VTT sur les chemins pyrénéens, ces chemins de randonnée le long desquels tu aimes à râler, parce que trop raides, parce que trop rudes, arrête-toi, retourne-toi, tu verras alors que le paysage n’a rien à envier à celui qu’on peut apercevoir entre les glissières de sécurité de la plupart des autoroutes. Bien au contraire. Parce que pour un beau point de vue, l’important, ça n’est pas la distance… c’est la hauteur. C’est ainsi que l’on s’élève. Alors, passer par Vienne, ça te dit ? Tu préfères la Suisse ? Mais à ce qu’on dit, Munich, c’est joli, et pis y’a la bière…

L’itinéraire complet et définitif sauf si ça change…


Daniel Caen

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Sachant que je récupère le Chat le 6 ou le 7 juin et qu’il faut que l’on soit de retour le 14 ou 15 juin , l’itinéraire devrait dessiner ce genre de jolie boucle ( autour de 7000 kms et d’une quinzaine de pays traversés…) :

L’itinéraire détaillé du premier jour le 1er juin (Toulouse – Colombey-Les-Belles) 800 kms :

Comme j’y ai un ami de très très très longue date et que celui-ci râlait que mon itinéraire initial évitait soigneusement sa région, je bouleverse, je tourneboule, je charivari et par la magie de mappyviamichelingooglemaps, je compte d’ores et déjà sur lui pour m’y offrir le gîte et le couvert au soir de ma première étape, le 1er juin. Neuche ! La balle est dans ton camp à Colombey :

http://goo.gl/maps/JGDSY

L’itinéraire détaillé du deuxième jour le 2 juin ( Colombey-Les-Belles – Luxembourg – Bruxelles – Amsterdam) 650 kms :

Parce qu’à Amsterdam, comme le chantait Brel, Y a des marins qui boivent
Et qui boivent et reboivent
Et quand ils ont bien bu
Se plantent le nez au ciel
Se mouchent dans les étoiles
Et ils pissent comme je pleure

Mais surtout parce qu’à Amsterdam, y’a Colette, et que Colette, nous on l’aime. Un sacré bout de femme, européenne avant l’heure (20 ans en France, 20 ans en Sicile, 20 ans à Rome, et depuis près de cinq ans, Amstellodamoise. C’est bien simple, vous la laissez 5 minutes quelque part, et quand vous revenez, elle parle déjà la langue, vous raconte l’histoire, et vous présente quarante personnes. Et un vécu ! Je ne vous en parle même pas. Une véritable héroïne de roman. Colette, on t’embrasse.

http://goo.gl/maps/fIs0K

le 3 Amsterdam-Copenhague

le 4 Copenhague-Stockholm

le 5 Stockholm Traversée suède Finlande

le 6 Turku-Helsinki traversée Finlande Estonie Tallin

le 7 Tallin-Riga

le 8 Riga Varsovie

le 9 Varsovie Auschwitz

le 10 Auschwitz Prague

le 11 Prague Grossglockner Hochalpenstr

(à cause de l’article de fred jeorge dans motomag qui m’a trop fait envie !) http://www.zarkass.com/voyages/autrichehongrieslovaquie/autriche-4-gghs.htm

le 12 Grossglockner Hochalpenstr-Milan

le 13 Milan-Les gorges du Verdon

le 14 Toulouse…