Le ferry, c’est le pied…


Daniel Caen

J’écris ce blog depuis Hofn, une petite ville, au sud-est de l’Islande après y avoir parcouru nos 280 premiers kms insulaires… Mais je ne vous en dirai pas davantage même si, putain, ça démange tellement c’est encore plusse bÔ que toutes les photos que j’ai pu voir avant… Mais non, Seigneur, je résisterai à la tentation ! Parce qu’un blog, faut de l’ordre, et l’ordre c’est de la rigueur, de la discipline. Un blog c’est comme la vie, c’est quasiment un parcours initiatique, donc avant l’Islande, il y a le ferry… au moins pour les motos, pour les pilotes, il peut en aller autrement…

Quitte à poireauter, autant qu’il fasse beau… Vu la pluie et le vent de la veille entre Hambourg et Hirtshals, on ne se plaint pas…

Car pour se rendre en Islande en moto, il y a deux méthodes, celle-ci :

Ce transporteur allemand livrera leurs motos à leurs pilotes belges à Reykjavik, ces derniers arrivant directement par avion… Petits bras va !

et celle-là :

On ne se bouscule pas, pourtant les motos sont rangées, serrées comme des sardines. Bah, la chaleur humaine, ça réchauffe, on en aura besoin…

En attendant de monter aux cabines que l’on finit de préparer, on se raconte nos aventures, nos virées, bref, on tisse du lien. Etant les seuls en side, on attire les anciens sidecaristes… et les futurs. Y’a pas à forcer. La force magnétique du 3 roues agit à tout coups. Pourtant, ce n’est avec aucun d’entre eux que nous allons passer le temps de la navigation.

C’est curieux une rencontre. On ne sait jamais quand ni comment ça arrivera. Cette fois, c’est arrivé par les pieds… Et c’est Astrid qui a fait le premier pas… à cause de mes chaussons…

Mes chaussons, vecteur d’amitié…

Faut dire que des chaussons pareils quand on est aussi en veste de moto sur le pont supérieur à siroter une bière sous un vent glacial… plus discret, tu meurs… surtout avec les chaussettes rouge vif que j’avais piquées à Sylviejolie… Astrid, ça l’a interpellée. Elle et son mari Ulli, tout deux en partance pour le Groenland, se sont donc assis à côté de nous avec force sourires et se sont mis à nous causer. Un quart d’heure plus tard, nous étions les meilleurs amis du monde et nous sommes désormais invités quand nous le voudrons du côté d’Hambourg. Ils nous aiment même tellement qu’il nous ont dit que c’était la première fois qu’ils rencontraient des français qui parlent si bien l’anglais… Quand on sait notre niveau qu’est si bas que même à la cave, ce serait trop haut… faut vraiment qu’ils nous apprécient… Mes z’enfants en rigolent graaaave. A moins que nous soyons les premiers français qu’ils rencontrent… En tout état de cause, parler voyages dans la langue de Shakespeare avec des amis de germanie tout en sirotant un Talisker écossais, si ça c’est pas être européen…

Sur le ferry de la Smyrriline, il y a tout ce qu’il faut, de la bière, du Talisker mais aussi des hot-tubs, une piscine, une salle de gym, un cinéma, des restos… c’est plus un ferry, c’est un paquebot. Et au cas où un iceberg voudrait se refaire un Titanic, il y a ça :

Du sac à vomir jusqu’au Dernier Testament, tout a bien été prévu. Mais juste pour les chrétiens… Moi, j’aurais préféré Moby Dick…

Ce que je peux ajouter, c’est que si chez nous, les tongues sont de sortie, sur le Ferry, c’est bonnet, pull-over et compagnie sauf pour les gens du grand nord, eux, ils se baladent quasiment en short alors qu’il fait dans les cinq ou six degrés… Mais comme pour mes chaussons, c’est quand même le pied, parce qu’au bout de la mer, y’a l’Islande… Et juste avant, en guise d’apéritif, y’a les Iles Féroé sous la belle lumière du nord. Et comme, je suis crevé et qu’il est tard, en guise d’au revoir, voici quelques photos de ces beaux cailloux et de Tórshavn, leur capitale si colorée…

Et pour encore plus de photos, si le coeur vous en dit, c’est là : https://www.facebook.com/Tarmokeuf31/

see you soon, maybe !

En attendant le ferry pour l’Islande…


Daniel Caen

Ouf, après 2200kms de liaison via Clermont-Ferrand, Nancy et Hambourg,nous sommes arrivés au nord du Danemark, à Bjergby où nous passerons la nuit dans un chouette BnB, à une dizaine de kms de Hirtshals où nous nous rendrons demain matin pour embarquer sur le Norröna. Je dis « ouf » parce que c’est un peu angoissant une si longue liaison au guidon d’un side plus tout jeune quand vous devez rejoindre un ferry à 2300€ le bout pour lequel vous n’avez pris aucune assurance annulation… Mais nous sommes ainsi, nous autres les tarmos, on a confiance en notre moto… mais quand même, être arrivés, ça soulage. Nous verrons l’Islande. Sauf, bien sûr, si le ferry boat…

Sympa, notre BnB danois, non ?

Quand on veut être un voyageur de notre époque, il y a plusieurs trucs à savoir : D’abord, il faut être « connecté », facebook, whatsapp, messenger, translate google et tout et tout, ça aide à pleins de trucs dont on avait pas besoin avant ou quand on en avait besoin, on le demandait à quelqu’un en langage des signes et autre franglish, bref pour s’en tirer on nouait des liens. Mais les liens surtout d’intérêt, des fois ça entrave, alors, aujourd’hui, on sélectionne. Nous, on a une méthode de sélection infaillible, c’est le sourire à la vue du side-car. Du coup, c’est pire qu’avant, parce qu’un side-car, c’est un aspirateur à gamins, donc à parents, donc à grands-parents. Bref, pour ceux qui pensent que le numérique nous isole, je dirais plutôt qu’il élargit les types de relationnel, du coup, on a plus de choix, et c’est par le choix que s’exprime toute liberté. Mais comme la liberté, c’est la voix de la conscience et qu’il n’y a pas de conscience sans responsabilité, bref, en toute chose, pour assurer faut assumer, du coup pas d’assurance pour le ferry… Et c’est ainsi que la liberté, ça peut angoisser, CQFD… Une autre chose à connaître, c’est quelques mots dans la langue du pays où l’on se trouve. Nous qui sommes les pires quiches en langue, on se contente de salut, merci et au revoir, ce qui en danois donne respectivement Hej (qu’on prononce Aie, ça ne veut pas dire qu’on a mal) tak (un tout petit mot pour un tout petit pays, comme nous l’a dit la caissière de la station-service qui nous l’a appris), et farvel (sans anecdote, j’l’ai trouvé sur google…). Ça n’a l’air de rien mais même ceux qui sont allergiques au side-car finissent par sourire quand vous leur demandez : « how you say thank you in danish ? » Je ne sais, d’ailleurs, si le sourire est dû à nos efforts pour découvrir leur langue ou à notre accent toulousain sur notre baragouin d’anglais. Qu’importe, l’essentiel est atteint… Une troisième chose, si on vous téléporte sans vous prévenir au nord de l’Europe, pour savoir où vous êtes, vous regardez autour de vous, si c’est comme ça :

Quand, on vient de chez nous, y’a quelque chose qui cloche, non ?

Vous avez remarqué ? Ben oui, pas de clôture ni de portail ! C’est dingue, y’a des endroits en Europe où on ne croit pas aux murs pour se sentir chez soi… Bienvenue chez les nordiques ! Une autre caractéristique locale, c’est l’amour de la nature, faut dire qu’elle est belle :

un joli p’tit bout de nature à deux pas de notre BnB

On comprend que le Danemark fournisse quasiment la totalité de leur électricité grâce à l’éolien. Les ventilateurs géants sont omniprésents et on croise un nombre impressionnant de convois exceptionnels transportant des pales gigantesques. Je ne sais pas vous mais moi, ces ailes tournoyantes, j’adore, je comprends pas qu’on les z’aime pas, qu’on dise qu’elles font du bruit et tout et tout. Nous on habite près d’un aéroport, alors les éoliennes… et puis, le bruit, elles en feront toujours moins que le vent qui les fait tourner… Et avec le vent qu’il fait sur les côtes d’Europe du ch’nord faudrait pas être futé pour agir autrement. Cependant, les Danois, comme les Hollandais, doivent être plus masos que futés, parce que aimer autant la bicyclette, quand on a tellement de vent dans la tronche… à moins que ce soit justement la démonstration qu’ils aiment vraiment la nature. Mince, demain, peut-être que je démarrerai le moteur de miss XJR avec mauvaise conscience… bah, ça devrait me passer dès que j’aurai enclenché la première…

Allez, ça suffit pour aujourd’hui, on mange notre fast-food danois et au lit :

fast-food local… au saumon, évidemment…

A bientôt…

L’Islande… demain, c’est le départ, et dans mes bagages : Robert M. Pirsig


Daniel Caen

Il y a un an, j’annonçais le réveil du blog après un an de silence… puis, plus rien… Ainsi va la vie, y’a un tempo… et chez les tarmos, il en va comme chez les musiciens, y’en a qu’on l’oreille, d’autres pas, et beaucoup qui l’ont mais qui le savent pas… Moi, j’suis entre deux, des fois je l’ai et je peux lire la partition, des fois j’veux pas croire que je l’ai et et je joue faux… C’est ça la liberté, on suit la route ou pas. On a le choix, on s’en plaint pas. Pour ceux qui me suivent depuis 2013, vous savez que dans mes blogs, il en va ainsi. Quand je m’y colle, y’a du pratique, y’a du philosophique, du métaphysique, voire de l’initiatique, bref, mon blog, j’veux que ce soit l’Amérique (pas celle de Bush ni de Trump pour parler politique, juste celle de la statue de Bartholdi…) Dire qu’on a été là ou ici, si ça apporte rien, que ça fait juste briller l’égo, c’est pas le trip, c’est pas mon road trip… Moi, j’veux que mon blog, il donne envie d’aller voir ailleurs, de passer les frontières, de dépasser ses peurs, de constater que les angoisses, les barbelés, les murailles, c’est nous qui les dressons et que chaque peur que nous écoutons, c’est notre propre prison que nous érigeons parce que l’horizon, y’a qu’à le fixer pour y aller mais que pour le fixer, faut avant tout bien le dégager.

Et pour bien le dégager, il faut commencer par être zen et aussi par l’entretien de sa motocyclette… C’est un peu lourd comme allusion mais c’est ma façon de rendre hommage à Robert M. Pirsig qui est mort en avril et dont l’un de mes livres cultes  « Le traité du zen et de l’entretien des motocyclettes » m’accompagnera dans la sacoche de réservoir de Miss XJR ou dans le coffre de Mister Cyber.

En parlant d’entretien, j’ai bien pensé à tous les standards : vidange, filtre à huile, plaquettes de freins, pneus neufs, bref le tout-venant de base. Et pourtant, même dans ces opérations triviales se niche le mystère le plus étrange auquel tente de répondreà sa façon le bouquin cité plus haut. Exemple, il y a un mois, je change mon pneu arrière et remonte ma roue. Peu après je lis sur un forum qu’un sidecariste a explosé sa chaîne avec beaucoup de z’euros de dégâts et sur un autre forum que des sidecaristes ont connu bien des soucis pour remplacer le moyeu de leur panier… Aussitôt je vérifie le roulement de Mister Cyber en secouant la roue de son panier, merde, du jeu, puis m’interroge sur la chaîne de Miss XJR dont j’ignore le véritable kilométrage et que le ressenti d’un petit tic tic dans les jambes titille ma zénitude depuis déjà quelques temps. Pourtant, elle a pas l’air trop mal, un peu de jeu latéral, mais rien d’alarmant… Elle n’a que 25000 kms avec moi, mais combien avec mon prédécesseur ? Le moyeu, c’est un quart d’heure de démontage, le kit chaîne, beaucoup plus puisque je démonte le bras oscillant et aussi le panier, parce que l’axe du bras bute dessus. Je vous l’assure, démonter  une roue arrière sur miss XJR avec un pneu de 205x40x17, c’est beaucoup plus ch… que quand la miss était solo, surtout pour un paresseux. Bref je décide de changer le moyeu qui de toute évidence aller me lâcher et, par flemme, de garder mon kit chaîne qui selon la méthode Coué devrait supporter les 8 ou 9000 kms à venir… Mais si on peut ne pas croire à la gravité et battre des ailes pour s’envoler, tant qu’on a pas inventé l’avion, sur terre, on restera collé… Ainsi, au moment de démonter le moyeu, je découvre que le pneu arrière fraîchement changé est à plat… du coup pas le choix, j’suis forcé de redémonter et quitte à avoir fait la moitié du chemin, autant continuer. Et c’est ainsi que j’ai découvert que mon pignon de sortie de boîte aller jouer les filles de l’air… Au final, moins d’une semaine avant le départ, dans le garage, mon side, c’était ça:

Aussitôt un kit chaîne est commandé livré et monté sans difficulté :

Quant au moyeu, j’en ai commandé un qui m’a été envoyé défectueux, j’en ai commandé un autre qui, en dix jours, a fait deux allers-retours entre l’Allemagne et l’Italie pour finalement être livré aujourd’hui à quelqu’un d’autre en Germanie, la veille du départ… Commande annulée et remboursée, je file chez Fiat (le moyeu est celui d’une Panda) pour découvrir que le garage a brûlé et que les pièces détachées ont été transférées à perpette… Bref, ça coule pas, la vie me met des bâtons dans les roues. Du coup, je remonte le vieux roulement en me disant qu’on verra bien… et là, je découvre que le moyeu n’a pas de problème, que le jeu provenait du support disque juste fixé par deux vis sur le moyeu… On peut dire ce qu’on veut, mais moi, ce genre d’enchaînements, ça m’interpelle…

Islande en vue


Daniel Caen

Je réveille mon blog après plus d’un an d’un long sommeil tandis qu’un nouveau projet de voyage est venu mettre nos neurones et notre imagination en ébullition, instillant en nous cette turbulente agitation mentale qui nous tient éloignés des miasmes de la mare d’eau croupie dans laquelle, un jour ou l’autre, tout au bout de cette route qui est ma voie, à court d’idée et d’énergie, nous finirons par aller plonger. Mais l’heure n’est pas encore venue de nous immerger dans l’eau noire et immobile cachée derrière l’horizon, auparavant il nous faudra, entre autres destinations, nous rendre cap très au nord sans pour cela aller jusqu’au mythique Cap Nord, ce que nous ferons une autre fois, quand cela me semblera nécessaire, ce qui aujourd’hui n’est pas le cas, contrairement à cette terre de glace que je vise depuis l’adolescence, en attente du bon moment, ce moment où tout converge enfin pour faire d’un rêve une belle réalité :

Anticiper pour pas trop payer
En vue de ce voyage programmé pour juin 2017, l’itinéraire est quasi terminé et les réservations des logements et du ferry sont bouclées. Un an avant, cela peut paraître exagéré, pourtant je vous le jure, les hébergements en dur les moins chers (et en Islande, le moins cher l’est déjà trop…) sont déjà inaccessibles. C’est là l’un des effets pervers d’une facilité offerte par les sites de booking en ligne… En effet, comme on peut y réserver la plupart des hôtels sans lever le postérieur de son fauteuil ni verser d’arrhes puis annuler jusqu’au dernier moment sans la moindre pénalités, de nombreux internautes se jettent sur tout ce qui est intéressant, avant même d’être sûrs d’y aller, quitte à annuler la veille. Et comme l’Islande est un pays de la taille du Portugal avec la population d’une ville comme Toulouse, l’offre chez l’habitant ou en structures d’accueil est tout juste suffisante pour accueillir les 3 millions de touristes dont la plupart déboulent entre mi-juin et fin août. Et comme tout le monde le sait : ce qui est rare est cher… Bref, quand on est trop vieux ou trop abîmés pour le camping et pas assez aisés pour les chambres à 200€ (un tarif presque de base par là-bas…), pour limiter les dégâts financiers, soit il faut s’y prendre très voire très très tôt, soit attendre le dernier moment… avec le risque très probable de se retrouver le bec dans l’eau. Il y a aussi la possibilité de passer ses journées devant son écran à guetter ce qui se libère pour aussitôt le réserver « par précaution »… Mais ça, désolé, quelque chose m’en empêche… A plus de cinquante ans, on a conscience du temps qui passe, et le passer à veiller devant son ordi, assurément, ça pue le croupi, ça sent le sapin…

Quant au ferry, sachant qu’il n’y a qu’une seule ligne reliant la terre viking au continent, avec une seule liaison par semaine, que les cabines les moins chères sont les plus demandées, que l’Islande est une destination de plus en plus prisée, surtout depuis que les détonations de AK-47 effraient davantage que les éruptions volcaniques, vous avez intérêt à vous y prendre le plus tôt possible… et le plus tôt, c’est toujours maintenant.

Quoi qu’il en soit, y’a pas de miracle, l’Islande à moto, ça ne sera jamais donné, que cela soit en temps ou en euros… C’est pour ça que l’on s’y rend seulement maintenant, quand nos vies sont le mieux établies. Rendez-vous compte :  de Toulouse au port de Hirsthals tout au nord du Danemark, compter 3 jours et 2400kms à l’aller + autant pour le retour), s’y ajoute 2 x 2 jours de Ferry (en saison haute sinon vous devez patienter et vous loger… 3 jours de plus aux Îles Féroé) + 2 semaines complètes et 3 ou 4000 kms en Islande (n’oubliez pas que le ferry est hebdomadaire et que vous vous n’êtes pas cognés tout ça juste pour une semaine… ) Donc, au bas mot, une balade Islandaise pour deux sidecaristes toulousains plus très frais, c’est un mois, 9000 bornes et près de 6000 roros dont plus du tiers pour le ferry… Moralité, si vous êtes middle class et mal foutus, pour vous offrir un voyage en Islande, il faut accepter de se la jouer très très longtemps très très fourmis… Mais à présent il est plus que temps, les z’enfants sont grands, la maison est payée, et les années défilent aussi vite que les cachets de morphine de ma SylvieJolieAuxOsPourris… Bah, il paraît que les sous ne nous suivent pas dans le croupi. Ça tombe bien, quand on ira, des sous, on en aura pas, par contre des souvenirs, on en aura plein, et cela, ça n’a pas de prix.

Qu’est-ce que vous voulez, il en est ainsi depuis toujours, les baleines, les nuages, la glace et les volcans, ça nous a toujours fait plus rêver que les eaux turquoises, les plages de sable blanc et les cocotiers des pays ensoleillés. En même temps, d’un couple de sidecaristes, vous vous attendiez à quoi… ?

Et puis nous avions déjà les tenues adéquates :

Équipement grand froid…

A bientôt… peut-être, à l’année prochaine assurément…

https://www.facebook.com/Tarmokeuf31/