UNE VIE SUR LA ROUTE (2) : MOTORCYCLE NOMAD

Bonjour copain (et copine),

Les routards, les vrais, ceux qui nous font crever d’envie d’y aller nous aussi … je t’ai déjà « causé » de PANHEAD BILLY, mais tu t’en doutes, il n’est pas le seul aux USA à être devenu une légende du genre …un autre, le dénommé BEAN’RE est un membre exemplaire du Panthéon de la route.

BEAN’RE est réellement l’un des plus extravagants prétendant au titre d’original du ruban asphalté.

THE PRETENDER, premier single des FOO FIGHTERS, extrait de leur sixième album Echoes, Silence, Patience and Grace sorti en 2007

La version studio

ça envoie :

 http://www.youtube.com/watch?v=SBjQ9tuuTJQ

 Ainsi, au début des années 90, sur un parking de Daytona où un paquet de radins affectionnait de planter la tente ici sans dépenser un seul dollar on pouvait remarquer un grand blond dégingandé à l’air un peu bizarre dénommé BEAN’RE.

A l’époque il avait une Harley blanche, modèle Road King police, toute neuve et tournait dans Daytona pour souvent finir aux courses de dragsters. Et avec cet engin, il n’hésitait jamais à participer à un “run what you brung”.

Le concept est simple : tu te pointes à la course avec ta chignolle, tu affrontes les autres concurrents et tout le monde se contrefout du fait que tu ais un turbo, un arbre renforcé, des soupapes traitées, etc : seul compte le résultat. Tu gagnes ou tu perds.

Au fil des années Bean’re a montré que sa nature relève d’une propension naturelle à participer à toute sortes de compétitions / jeux pour motos …

Six girls at once!!

Drag strip surfing

… courses de drag’ en chopper …

… et que le tout terrain ne lui posait aucune espèce de problème …  ben voyons …

Retour aux années où le virus de la route n’avait chez ce futur gypsy biker que quelques dents de lait et que cet homme, qui entretenait sa maison, était un businessman de Miami.

C’est à partir de 1997 qu’il succomba à sa passion pour la motocyclette, laissa absolument tout tomber et rejoignit la communauté des gypsy en tant que rider full time.

Dans ces premières années de route, ses compétences en menuiserie ont aidé Bean’re à vivre. Néanmoins, et bien que ce genre de gars sachent tous charger leur bécane, planter le camp et s’adapter à quasiment toutes les situations, Bean’re lui semble avoir une qualité particulière pour laquelle il est exceptionnellement doué.

Scooter Tramp Scotty with Bean're

Le commun des mortels n’imagine pas à quel point un routard comme les gypsy change de lieu de vie et arrive presque tous les jours à un nouvel endroit. Toute personne qui a jamais déménagé sait de quoi il s’agit. Vous ne connaissez personne dans votre nouveau quartier et il faut quelques temps pour se faire de nouveaux amis. Pour un drifter (une autre désignation de ces routards que l’on pourrait traduire par « bouée dérivante ») c’est un réel problème, spécialement quand il voyage seul. Il est d’une importance primordiale de pouvoir se faire de nouvelles relations rapidement. C’est pour cette raison que tous ces motocyclistes nomades ont été obligé de développé leur empathie et leur sociabilité au mieux de leur personnalité.

Et dans ce domaine Bean’re dispose d’une capacité naturelles telle que cela a contribué à développer sa notoriété dans tous les USA et même à l’étranger.

 Ajoutez à cela que le « Mayor of fun » (surnom qui lui a été attribué par le célèbre photographe moto Michael Lichter) …

… est scandaleux, drôle, divertissant, toujours au centre de l’événement ou du  rassemblement du coin, et prompt à faire parler de lui (qu’une caméra approche et Bean’re sera probablement debout face à l’objectif) et il est facile de comprendre pourquoi Bean’re a tant de relations / connexions.

Bean're in a tutu!

(j’adore cette photo très connue de lui)

A l’âge d’or des célèbres customiseurs / masterbuilters de moto (jusqu’à la fin des années 90), il a travaillé avec un ami proche, le fameux Billy Lane. Bean’re a également oeuvré chez la plupart des autres customiseurs à un moment ou un autre, même pour de courtes périodes. En gros, il connait absolument tous les acteurs importants de la scène bikebuilder américaine. Pas moins. Tu peux aussi y ajouter quelques noms de la scène rock US.

Avec RON FINCH 

Avec ARLEN NESS

Bean're and Arlen Ness

Avec STEVEN TYLER

Avec DAVID UHL et MIKE WOLF

Etc, etc, etc, …

Tout à fait à l’opposé de Panhead Billy, Bean’re, lui, travaille à fond sa notoriété.

David UHL a réalisé de lui une superbe peinture (très célèbre aux USA dans le milieu biker) que l’on retrouve sur la couverture de son livre

Et tu peux suivre ses exploits de routard (il était sur les routes asiatiques en ce début d’année) sur son site et blog très bien tenu …

Voir :

http://www.everythingbeanre.com/

Et bien qu’il ait bougé énormément au fil de ces dernières années, il travaille maintenant à temps partiel à l’organisation de rassemblements motards comme le Buffalo Chip (Sturgis) en tant que « maître de cérémonie » et « artiste de divertissement ». Ce boulot l’amène à participer à nombre d’évènements moto dans tous les USA et même hors des frontières. Il déborde d’énergie et a une réputation de vrai fonceur.

Il tient une rubrique dans le fameux Cycle Source Magazine …

His monthly column is available in Cycle Source Magazine.

 … son livre se vend et il se dit qu’il pourrait même un jour avoir sa propre émission de télévision.

Ce mec est tellement connu dans le milieu que tu trouves des autocollants à son effigie sur tous les grands événements bikers américains (j’en ai de pleins tiroirs, je les ai trouvés de Daytona à NYC notamment sur le stand d’INDIAN LARRY chez Bobby SEEGERS)

 Ainsi donc, on comprend aisément que bien que la plupart des drifters jouissent d’une vie de solitaire, Bean’re lui, tout en continuant de rouler énormément s’arrange pour être sous les spotlights et que ça lui réussi assez bien.

Quant à l’entretien de sa moto, et comme tous les gypsy bikers, il réalise tout lui-même.

A tel point que le Road King blanc spécial police évoqué au début …

 … s’est peu à peu transformé en un « superbe » (ça se discute) chopper pourpre qui est devenu son symbole, sa marque de fabrique.

Sa PURPLE BEAST comme il la nomme

… 

 Mais avec la pression croissante de son rythme de vie de plus en plus professionnel, Bean’re n’a tout simplement plus le temps pour les réparations et la maintenance de son engin qui totalise maintenant 300000 miles. Sachant par expérience que dans notre monde presque toutes les pannes mécaniques se produisent le long de routes solitaires et doivent être pris en charge par le rider lui-même, Bean’re a entrepris de construire un nouveau « vélo » pour s’éviter un trop plein de pannes dues à la vétusté de son engin.

New bike

Il a commencé avec un moteur qui, espérait-il, une fois travaillé, serait à la fois moderne et simple – une tâche ardue à l’heure des ordinateurs embarqués, capteurs, pompes à carburant, le câblage spaghetti, etc. Un cauchemar quand on veut aller vers la simplification.

Il a maintenant un moteur double arbre à cames 103 pouces qui devrait offrir toute la simplicité et la longévité du moteur standard de l’évolution de 80 pouces.

Ainsi donc voici une autre légende américaine de la route prête à repartir …

Me plait bien ce drôle de motard à moi.

Aller, la bise.

L’Hervé, your Berrichon friend.

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