Designer en double file


Hervé

Bonjour copain (et copine),

Entre deux rides, je l’avoue … je traine sur certains réseaux sociaux. Ne le dis à personne mais j’en ai presque honte à notre époque de trolls robots, de Donald / Vladimir et autre néo-beaufs qui donnent leur avis sur tout  … Néanmoins il est encore possible de faire de chouettes rencontres et voir de bien jolies choses  … c’est ainsi que totalement par hasard je suis tombé sur le Stéph’ …

Ou plutôt, monsieur Stéphane PLASSART, passionné d’auto / moto / graphisme … ça démarre bien, franchement, ce garçon-là a tout pour plaire avec d’aussi bonnes bases !

Stéphane Plassart a suivi une formation de designer industriel mais n’a jamais exercé dans ce domaine. Cependant, il s’est servi de ses compétences pour travailler en agence de pub en tant que graphiste, puis comme directeur artistique, avant de devenir responsable de création. En 2010, il décide de se détourner de ce travail à la commande pour développer l’activité de design d’espaces et de « branding », l’image et le design de marque. Il s’associe à un ancien collègue pour créer une petite agence en « branding ». Ensemble ils répondent notamment à des demandes d’aménagement d’espace et de stands pour salons.

Accro’ au dessin depuis sa plus tendre enfance, Stéphane a bâti sa vie autour de son addiction et en a logiquement fait son métier. Passionné d’automobiles et de motos anciennes d’aussi loin qu’il se souvienne, il a décidé il y a quelques années de consacrer une partie de son temps libre à réunir ses passions pour à la fois exprimer et partager ce qui le fait vibrer. C’est ainsi qu’il a choisi de partager son goût pour tout ce qui roule par le biais des arts graphiques en s’intéressant à l’histoire de l’art, la typographie, les réclames anciennes, la littérature. Il tente dans ses créations picturales une approche non conventionnelle du sujet sur deux ou quatre roues.

Pour cela, Stéphane collabore régulièrement avec des passionnés du monde de l’ancienne (auto / moto) pour lesquels il prépare des visuels, des logos (Rallye Napa valley 750 en Californie par exemple) et notamment le team Los Amigos qui l’a sollicité il y a 2 ans pour réaliser des logos et affiches pour leur participation au tour auto, aux Classic Days au Mans.

Stéphane conduit (plus qu’il ne pilote confie-t-il lui-même) une Ducati ST2 de 1988 et restaure actuellement une BMW r100rs de 1979…

Et parce que sa passion mécanique le pousse aussi vers l’automobile, sa première et seule auto ancienne, une Simca 1100 GLS de novembre 1969, achetée en 2006 et vendue en 2012…

Du début classique d’un apprenti graphiste de la fin des années 80, il a trouvé sa voie grâce au numérique au début des années 90. Depuis lors il développe le dessin vectoriel, mettant à profit le potentiel des outils disponibles sur le marché. Tout un panel que Stéphane adapte selon les besoins du moment et les projets.

Il travaille en général sur coup de cœur, qui l’entraine dans des recherches de documentations, de visuels, d’historique, puis premiers croquis à la main avant mise au propre sur son Mac

Certains dessins donnent lieu à 3, 4 versions différentes qu’il commercialise sous forme d’affiches (40x60cm, cartes postales…) sous la marque « En double file ».

La petite entreprise est présente sur le Net, chez quelques revendeurs …

Il essaye de participer à des événements auto / moto lorsque c’est possible …

En 2020, ce fût compliqué bien évidement …

Stéphane n’a pu participé qu’à Charade Heroes, fin septembre sur le circuit de Charade …

Tu peux retrouver son travail sur Insta’ : https://www.instagram.com/steffgraphik/?hl=fr

Et sur son site : https://www.endoublefile.fr

J’espère que le travail de Stéphane te plaira autant qu’à moi, n’hésite pas à le contacter, le gars est des plus sympathiques …

Contact : Stéphane PLASSART, 11 rue comte Claude-Louis Berthollet, 49300 Cholet

Mob. 07 60 41 9000 / plassart1973@gmail.com  steffgraphik

Aller, la bise mon titou.

L’Hervé, your Berrichon friend

Le dernier ride 2020 : go East!


Hervé

Bonjour copain (et copine),

Pas question de terminer l’année 2020 sur une coupe de champagne et encore moins un virus ! Sauf celui de la motocyclette.

Aller, viens, je te propose de découvrir un dernier ride qui va te permettre d’améliorer ta résistance au froid, ta capacité à rouler sur petites routes piégeuses à la glisse et de compléter ta culture générale déjà immense …

Ainsi donc, ce samedi matin 26 décembre ne pleut-il pas, ça pique aux extrémités et glisse dans les coins (entrée en douceur sur les ronds-points dont on sort en seconde, surtout sans accélérer, en serrant bien les fesses) … VALMY, me voici !!!

L’idée : un petit ride de 450 kilo’ dans la journée, départ neuf du mat’ de Paname et retour avant la tombée du jour, un max’ de petites routes et, « cerise sur le paquebot », tenter d’apprendre quelque-chose qui pourra toujours servir à faire le kéké en soirée …

Go East!!

Direction Coulommiers, sa sortie Est au rond point derrière l’église …

… qui va te faire enquiller la D66 le long du Grand Morin (rivière) jusqu’à la Ferté-Gaucher (centre-ville) où tu repiques Nord-Est vers Montmirail par la D215 pour aller retrouver le Petit-Morin (rivière) que tu vas longer par la D43 jusqu’à Croizar-Joches. Là, tu montes sur la D45 pour rejoindre Bergères-les-Vertus sur la D933 tout droit jusqu’à Chalons-en-Champagne (tu es au nord de Sézanne, au sud d’Epernay) …

La D933 n’a aucun intérêt, c’est une longue ligne droite … si ce n’est qu’elle va te permettre quelques arrêts photo’ sympa’. ça t’occupera car en ces temps de covid, oublie les bistrots et leur café chaud, faut rouler au thermos …

Fermé !

A Vertu, après avoir pris le rond-point (toujours sans te mettre par terre), tu sors le Kodak et penses à tes potes américains / japonais qui vont une fois encore mousser quand tu leur enverras la photo de ton brélon avec cette bouteille …

Et puis, surtout, surtout, quelques kilomètres plus loin, après être revenu sur la D933, la fameuse photo que tout bon motard parigot se doit d’avoir fait une fois dans sa vie sur deux roues (qu’on se rassure, la photo est aussi possible avec motard breton, corse, marseillais, normand, etc.) …

Woui, je sais, c’est très … bête …

Aller, hop, retour sur la D933 jusqu’au carrefour de la bataille de Champaubert qui comme tu le sais déjà est une des batailles de la campagne de France qui se déroule de fin décembre 1813 à avril 1814 et durant laquelle, le boss, Napoléon 1er tente d’arrêter l’invasion de la France et conserver son trône. Malgré plusieurs victoires, dont celle de Champaubert, et après l’entrée des troupes prussiennes et russes dans Paris, l’empereur abdique le 6 avril 1814 et part en exil à l’île d’Elbe …

La bataille de Champaubert s’est déroulée le 10 février 1814. Elle s’est soldée par une victoire des troupes de Napoléon Ier, commandées par le maréchal Marmont, sur les russes. Cet épisode fait partie des événements de la campagne des Six-jours …

A ce stade de ton périple ce jour-là, non seulement ça commence à piquer grave dans le slip, ça glisse toujours autant en alternance de brumes et d’éclaircies magnifiques mais il devient de plus en plus évident que ça va être compliqué de rester un temps soit peu présentable, je n’ose dire propre … ça commence à faire vrai Tarmo de la route là !!!

De toute façon, comme le dit ce vieux proverbe bantoulé que j’aime beaucoup : – « Real riders have dirty bike » …  Ce qui d’ailleurs m’arrange bien, n’étant pas un grand fan de la chiffonnette … ce qui dans le milieu Harley me fait passer au mieux pour un fantaisiste (qui roule) au pire pour un hérétique (qui roule …lui) …

Aller, hop, en selle, c’est reparti, droit sur Chalons-en-Champagne que l’on traverse par le centre ville, direction Verdun sur la D3N3 (plein est), et 20 minutes plus tard tu arrives à l’intersection avec la D284 (à main gauche), minuscule route qui, au milieu de nulle part va te faire passer sous l’autoroute A4 et t’abandonner totalement seul aux portes du village de VALMY, enfin !

Fameux dans l’histoire de France, ce petit village de presque 300 âmes semble quasiment isolé du reste de la galaxie. On comprends que biffins, cavaliers et autres artilleurs soient venu ici s’éclater au fil des siècles, ça n’est pas l’espace qui manque …

A perte de vue … le lointain …

Et sur ces plateaux, un vent de gueux qui traverse tout … il est 13h30, j’ai du mal à faire mes photos tellement je tremble. Ceci dit, tout va bien, c’est du bonheur sur pneumatiques, il n’y a pas âme qui vive, le site est entièrement à moi (surtout ne pas glisser et faire tomber le brélon de 350kg parce que sinon tu dors ici ce soir lapin) …

Motard frigorifié à nez rouge morveux content d’être ici. Youpi !

La bataille de Valmy, également appelée bataille ou affaire du camp de la Lune (c’est chouette comme un épisode de Star Wars ce nom !!), est la première victoire décisive de l’armée française pendant les guerres de la Révolution ayant suivi le renversement de la monarchie des Bourbons …

Le camp de la Lune est le nom de la position retranchée occupée par l’armée prussienne. Le roi de Prusse s’étant logé dans une auberge appelée Auberge de la Lune, le bivouac de son armée prit le nom de camp de la Lune …

La bataille eut lieu le 20 septembre 1792 lorsqu’une armée prussienne, commandée par le duc de Brunswick, essaya de marcher sur Paris. Les généraux François Christophe Kellermann et Charles François Dumouriez réussirent à arrêter l’avancée prussienne près du village de Valmy en cette vaste Champagne-Ardenne …

A quelques centaines de mètres du célèbre moulin (reconstruit en 2005), un monument à la gloire de Kellermann …

En ces premiers mois des guerres de la Révolution — plus tard appelée guerre de la première coalition —, le nouveau gouvernement français était presque sans légitimité ; par conséquent, la victoire à Valmy devint une victoire psychologique décisive pour la Révolution et ses partisans. L’issue de la bataille est considérée comme « miraculeuse » et est présentée comme une « défaite décisive » de l’armée prussienne. Après la bataille, la jeune Convention nationale est suffisamment revigorée pour déclarer la fin officielle de la monarchie en France, et l’avènement de la Première République. Valmy permet à la Révolution de s’établir, étant ainsi considérée comme l’une des batailles les plus décisives de l’Histoire.

En résumant à peine, c’est ici que la France contemporaine prend ses racines …

Une chapelle a aussi été construite sur le site. Elle renferme les cendres de la princesse Ginetti, arrière-petite-fille du général Kellermann, qui par ses dons avait permis l’aménagement du site …

Le Centre historique Valmy 1792 (fermé évidement ce jour-là) a ouvert ses portes en 2014. Situé en contre-bas du moulin, son architecture est semi-enterrée. Il propose une visite au cœur de la tourmente révolutionnaire et permet de comprendre les enjeux, le déroulement et les conséquences de cette bataille. Une grande maquette en relief et animée permet comprendre la stratégie imaginée par Dumouriez

Bon, en redescendant du site, tu jetteras tout de même un oeil à tes pneumatiques, il ne faudrait surtout pas que la boue les ait rendu glissants … Oui, allons tout de même remonter la rue principale de Valmy pour voir à quoi ressemble ce petit village …

Et là, surprise, ça commémore de tous côtés …

Plusieurs généraux étrangers se sont illustrés à Valmy, le plus fameux étant sans doute Francisco de Miranda (1750-1816). Sa statue rappelle encore le rôle qu’il a joué en Argonne en 1792.  Arrivée pour la seconde fois en France en mars 1792, Francisco de Miranda, vénézuélien, fut nommé sur les conseils de Danton, brigadier dans l’armée de la Meuse. Après des exploits militaires, il devint général et participa au duel d’artillerie de la bataille de Valmy (qui fût essentielle : les 36 canons français y ont tiré 20.000 boulets) …

De retour en Amérique du Sud, il combattit aux côtés de Bolivar pour l’indépendance de son pays. Battu par les Espagnols, il fut emprisonné à Cadix où il mourut en 1816…un 14 juillet .

Attends, ça n’est pas fini … À quelques mètres de la statue de Miranda, le buste de Simon Bolivar rappelle cet autre héros du Venezuela. Il n’était pas présent à la bataille de Valmy …

Le général Simon Bolivar avait repris l’œuvre de libération de l’Amérique du sud de Miranda et affranchit le Vénézuéla de la domination espagnole pour la seconde fois (1822). Aussi, en souvenir son buste fut installé en 1983 en face de la statue de Miranda …

Attends te dis-je, ça n’est toujours pas fini !

Au moment de faire demi-tour : bingo, tu tombes sur ce que l’on appelle un « Char pot de fleurs » …

Quelques mètres après la statue de Miranda, un char M-47 Patton en train de pourrir sur chenilles, pas valorisé, sans le moindre entretien ni aucune autre plaque commémorative / explicative … C’est nul, franchement !!

Le M47 Patton char moyen, est destiné à remplacer tous les Sherman M4 et les M26 Pershing développés pendant la Deuxième Guerre mondiale et qui s’avèrent être vraiment faibles vis-à-vis de la concurrence. Il est le deuxième char portant le nom de Patton. Peu utilisé par l’US Army et l’US Marine Corps, il est abondamment livré aux pays de l’OTAN et de l’OTASE par le biais du Military Assistance Program

On trouve très peu d’information sur le Patton de Valmy. Il a été donné à la commune (par l’armée française je suppose) afin de commémorer la libération de Valmy en août 1944 par la troisième armée du général Patton … nombre de personnes pensent que ce char a participé à cet évènement, ce qui est techniquement impossible puisque ce modèle a été produit à partir des années cinquante …

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Aller, retour par la D3 N3, Chalons, la D933 (faut tracer pour être à Paname avant la nuit) jusqu’à Viels-Maison, à gauche plein sud pour deux dernières photos que je voulais prendre depuis longtemps … à Bellot sur la D45 en direction de Coulommiers …

Le superbe Poilu remis en peinture sur la place du village

Et 100 mètres plus loin, la photo très UrbEx devant l’ancienne usine de cidres et dérivés (je me demande ce que peuvent bien être ces fameux dérivés) …

Franchement, cette petite sortie à Valmy a tenu toutes ses promesses, elle en valait la peine ! Vas y faire un tour, tu vas adorer …

Aller mon titou, la bise, la bonne année et la santé !!!

L’Hervé, your berrichon friend