Une idée de ride : l’Hôtel de France


Hervé

Bonjour copain (et copine),

Un moment que je n’ai pas posté un nouveau billet… Simple paresse de ma part … Mis à part la première période de confinement, j’ai malgré tout beaucoup roulé entre juin et mi-novembre … et vu pas mal de choses intéressantes … dont l’étonnant HOTEL DE FRANCE

Je te propose ici un beau prétexte à balade, d’ouvrir tes chakras sur le monde de l’endurance automobile et de compléter ta culture déjà énorme du sport mécanique. Pas moins !

Je sais que nous traversons une étrange période et j’espère sincèrement que tu es en grande forme, que la situation n’est pas trop pénible pour toi.

Oui, étrange époque, car même en plein second confinement, il est encore possible de connaître de bons moments. Par exemple, il y a quelques jours le Harley Owners Group / HOG m’a cueilli par surprise en m’envoyant un patch et ses compliments pour en être membre depuis … 25 ans. Je sais bien que c’est un peu ridicule, mais j’ai apprécié. Petit plaisir du quotidien.

Déjà 25 ans ?!?!?!?! J’ai pourtant l’impression que cela remonte à hier …

Donc, pour oublier l’actuelle situation j’ai roulé comme jamais ces derniers mois. Nombre d’évènements moto ont été annulés (les américains ont tout de même maintenu la Biketoberfest 2020 à Daytona le mois dernier – même pô peur les gars !!!!!). J’étudiais les cartes routières en ce début octobre lorsque mon pote de la route Thierry le Porscheman m’a envoyé le dépliant de la toute dernière exposition provisoire du circuit du MANS dédiée à la fabuleuse PORSCHE 917 

Comme tu le sais, je n’ai vraiment aucun intérêt pour le monde de l’automobile, mais quand j’ai l’opportunité de rencontrer une légende, je ne dis jamais non : nous avions un nouveau plan, en route pour LE MANS !

Cette exposition est tout simplement fabuleuse. Vas-y ! Actuellement le musée est à nouveau fermé mais dès sa réouverture, fonce ! Pour un prix dérisoire tu vas approcher des objets à quatre roues mythiques. Ce ne sont plus des wouatures, c’est de l’art, du design, des performances de science-fiction (à replacer dans les années 70), des histoires et anecdotes à peine croyables. Magique !!!

L’expo’ te propose même d’admirer la seule 917 au monde qui soit immatriculée (en Alabama à l’époque) pour la route par le comte Rossi di Montelera. Complétement dingue ce truc … En gros, cela revient à coller une immat’ à un avion de chasse pour le faire rouler dans le trafic routier classique … Euh ????

A la sortie de l’expo’ 917, tu accèdes (pour le même prix) directement au musée lui-même et à sa fabuleuse collection permanente d’automobiles et motocyclettes de toutes les époques. Le plaisir est intact à chaque fois que j’y retourne …

Cette fois-ci,  j’ai particulièrement apprécié cette très, très rare (un seul exemplaire produit en 1907 en Mayenne) PAUL BUARD. Un cylindre vertical … A vapeur !!! Atteignant les 30km/h. Fabuleux génie français de ce début de XXème siècle où tout  était possible / permis …

Et puis, après deux bonnes heures de pur bonheur sur pneu, vint le moment de reprendre la route …

Direction l’HOTEL DE FRANCE à la Chartre sur le Loire

Bienvenue dans notre belle France profonde et dans l’histoire du sport l’automobile. Trouver un endroit paisible (notamment pour dormir) pendant la semaine de course au Mans peut être un vrai défi. C’est pourquoi les équipes de course des années 1950 à 1970 venaient à l’Hôtel de France, à 26 miles (pour les anglo-américains) au sud-est du circuit. L’hôtel de 22 chambres, avec sa façade Art Déco (située au 20, place de la République), est célèbre pour sa longue association avec les pilotes, les équipes et les voitures des 24 Heures du Mans

Depuis près de 65 ans, l’Hôtel de France est LE refuge secret de choix pour certains des plus grands pilotes participant aux 24 heures du Mans. Il a d’abord été découvert par les directeurs de course au début des années 50 et au fil des ans, les équipes d’Aston Martin, Porsche, Ford, Ferrari, Triumph et TVR ont tous préparé leurs voitures dans la cour de l’hôtel, puis les ont conduites vers et depuis le circuit sur la voie publique. Derek Bell, Jacky Ickx, Jochen Rindt, Bruce McLaren, Sir Stirling Moss, Jackie Stewart, Mario Andretti, Caroll Shelby et bien d’autres y ont séjourné, revenant souvent encore et encore … Les chambres portent leur nom en hommage

Les amateurs de voitures de course et classiques peuvent lire toute l’histoire de l’Hôtel de France (je te rassure, les motards aussi) ici : https://lhoteldefrance.fr/wp-content/uploads/2017/06/Hotel-de-France-Hostory-11.pdf

Franchement, prend le temps de regarder ce fichier pdf. C’est un document exceptionnel et rare. Tu n’as jamais vu un tel « témoin » du bon temps passé de la course / mécanique automobile d’antan

L’hôtel a ouvert ses portes en 1905, après avoir été géré par la famille Pasteau au cours des quatre dernières générations, avant un changement de propriétaire à la fin de 2013. A partir de 1953, il est utilisé comme siège des équipes de course du Mans, notamment par des équipes dirigées par John Wyer. Wyer a conduit les équipes victorieuses Aston Martin et Gulf Oil, et sa première victoire au Mans, en 1959, a été célébrée à l’Hôtel de France

L’hôtel est un réceptacle rempli d’anecdotes de l’histoire de la course automobile de cette seconde moitié du XXème siècle. Et cela continue car tout amateur de sport automobile se doit de passer au moins une fois une nuit ici. Le nombre de voitures de sport (immatriculées dans toute l’Europe) garées tout au long de l’année sur la petite place devant l’hôtel où dans son parking privé est proprement étonnant

A la grande époque, le garage Renault sur le côté de l’hôtel et ce qui est maintenant un parking à l’arrière de l’hôtel ont longtemps été utilisés par les mécaniciens pour travailler sur les voitures de course …

N’est-elle pas incroyablement géniale cette photo ? Qui imaginerait ça aujourd’hui ? Un jeune garçon au milieu des bolides, qui vont courir aux 24h du Mans, en pleine préparation au garage Renault du coin de la rue …Totalement inconcevable … et c’est bien dommage.

Voitures qui ensuite rejoignaient le circuit (et en revenaient), par les petites routes locales et ce jusqu’à la fin des années 70. Dingue  …

L’hôtel est la Mecque des fans des 24 Heures du Mans. Les murs du bar sont recouverts de photos de pilotes de course passés et présents, dont beaucoup ont été signés par eux-mêmes. L’extraordinaire patrimoine automobile de l’hôtel prend vie dans la brasserie avec ce papier mural spécialement conçu. Des souvenirs ornent également les murs … impossible de ne pas éprouver une vraie nostalgie (même pour un Tarmo je te jure) de ce temps passé …

L’hôtel a fait l’objet d’importants travaux de rénovation début 2014, conservant et mettant en valeur son patrimoine automobile. Quand tu arrives dans ce petit village français typique, c’est comme faire un pas dans un passé glorieux… j’adore !!!

Carroll Shelby vainqueur des 24h en 1959 (je suppose que comme nombre d’entre nous tu as du voir Le MANS 66 ces derniers mois), Steve Mc Queen lors de la préparation pour le film culte 1971 Le Mans, célébrités, politiciens et mondains ont afflué ici pendant les courses du Mans d’antan, Jackie Onassis, Bobby Kennedy, le président René Coty … Les Clubs de propriétaires d’Aston Martin et Ford et de nombreuses associations et constructeurs automobiles ont régulièrement tenu des réunions, des célébrations à l’hôtel depuis ses jours de gloire. Ils reviennent encore régulièrement

Sans oublier que cet hôtel est une excellente base arrière pour rayonner dans la région via ses superbes petites routes. Découverte du patrimoine architectural français assurée

N’oublie pas de prendre des photos  …

L’hôtel dispose d’un parking sécurisé, une aubaine pour ceux qui ont des voitures de sport ou des anciennes classiques ou des motos. Au passage, tu en profiteras pour admirer le vieux camion Citroën HY, « Tube », de l’hôtel, dans la cour arrière …

ASTON MARTIN RACING, TVR et FORD ne sont que quelques-unes des grandes équipes d’usine qui ont utilisé l’hôtel à l’époque. Tout et n’importe quoi, des Porsche 917 aux Ford GT40, a été préparé, stocké et conduit sur le circuit depuis les garages de chaque côté du bâtiment. C’est la crise pétrolière dans les années 70 qui a redistribué les cartes et a notamment mis fin à la participation de GULF …

L’HOTEL DE FRANCE n’est pas un hôtel extravagant qui suinte la richesse. Au contraire, il a une vraie ambiance, une équipe des plus sympathiques, d’excellente chambres et une cuisine traditionnelle d’excellente niveau. C’est un vieil hôtel riche en caractère et, après sa restauration, moderne et très confortable. On y a aussi tout à fait le droit de ne pas apprécier les sports mécaniques, il est tout aussi attrayant pour ceux qui sont à la recherche d’un week-end romantique

Après un excellent dîner ce samedi soir-là et une très bonne nuit de sommeil, il était temps de partir. Mais, à 8 heures le dimanche matin, dans cette partie de France, prépare-toi (mi-octobre, mais je suppose que c’est pareil … toute l’année) à faire face à une spécialité locale : le fameux brouillard de la Vallée de la Loire… drôle, mais assez dangereux sur les petites routes locales

Ceci dit ce jour-là, le soleil de cet incroyable automne 2020 et revenu relativement vite, nous permettant d’admirer de nombreux sites tous plus beaux les uns que les autres …

Villages après villages …

Finalement, il a bien fallut rentrer à Paname après ces deux fantastiques journées et ce petit tour de pas tout à fait 500km … la tête pleine d’images fantastiques …

Bon, tu sais ce qu’il te reste à faire : fonce voir l’expo’ 917 au musée du circuit du Mans et va passer une nuit à l’Hôtel de France. Christophe le sympathique taulier a un nombre proprement incroyable d’histoires de champions, d’écuries et d’automobiles à te raconter …

Aller mon titou, je te claque la bise (Houlala, je prends des risques là, en pareille époque …).

L’Hervé, your Berrichon friend

Michael Lichter prépare une nouvelle exposition pour la Sturgis bike week 2019

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Bonjour copain (et copine),

What’s the Skinny: Motorcycling Without the Fat / Motorcycles as Art … comment te traduire un tel titre … surtout pour une expo’ moto ???!!!

Chaque année depuis onze étés de cela, le célèbre photographe américain MICHAEL LICHTER organise et présente une exposition moto devenue incontournable pour tous ceux qui se rendent à la Sturgis Bike Week. Et l’édition 2019 promet d’être à nouveau exceptionnelle …

Bon, aller, si je te le traduit ce titre, l’édition 2019 s’intitulerait en français : – «Qu’est-ce qui est dépouillé : la moto sans le gras ? / Les motocyclettes en tant qu’art». Elle a pour vocation de mettre en valeur l’esthétisme personnalisé de motos allégées de tout superflu …

Tu pourras visiter l’exposition du samedi 3 août au vendredi 9 août 2019. L’objectif est de te donner à voir des machines customs uniques, de classe mondiale, construites par des Master Builders réputés pour leur créations épurées …

C’est la onzième année que « Les motocyclettes en tant qu’art » de Lichter se tient ici. Bravo l’artiste, belle réussite !! Tout ce que le monde américain compte dans le petit monde du custom bike expose et / ou se bouscule dans les allées … et pas que les américains d’ailleurs puisque l’on peut aussi y admirer des créations européennes …

Tu vas découvrir cette année le travail d’un groupe diversifié de plus de 40 constructeurs et artistes choisis par Lichter lui-même. Le show est ouvert à toutes les initiatives : pas de règles limitant le type ou la taille du pneu, l’empattement, la largeur maximale du réservoir et du guidon …

L’expo’ proposera aussi des engins ayant une signification historique. L’exposition de style galerie donnera aux visiteurs une vue dégagée sur les bécanes sous tous les angles…

Alors, comment Lichter a-t-il sélectionné ces beautés ? La participation de chaque constructeur se base uniquement sur les motos qu’il a construites par le passé, ainsi que sur leur intérêt pour l’esthétique dépouillée …

  • : « Une des choses que j’aime dans la réémergence des motos skinny en tant que style est de les regarder de dos ; tout droit avec leurs pneumatiques fins, leurs lignes épurées, leurs primaires étroites avec des chaînes apparentes et leur guidon à peine plus large que leurs réservoirs minces. Je suis excité de voir ce que ces constructeurs vont apporter à la table cette année. « 

La plupart des motos exposées seront construites spécialement pour ce show, ce qui signifie que ce sera peut-être la première fois qu’elles seront vues en public …

Chaque machine est individuellement éclairée et mise en valeur sur un socle surplombant l’espace, contrairement à de nombreux autres showbike où les engins sont simplement alignés ou rangés dans un coin sombre. L’exposition veut réaliser une véritable « mise en galerie »…

L’expo’ ouverte à tous est gratuite et se tiendra au Buffalo Chip’s Event Center de 14h à 22h du samedi 3 août au vendredi 09 août 2019 …

A propos de Michael Lichter 

Michael Lichter a commencé à photographier des motos / custom bikes, des motards et ce que l’on appelle le biker-lifestyle dans les années 70. Travaillant pour le légendaire Easyriders Magazine depuis 1979, il a réalisé plus de 800 reportages pour lui. Michael contribue aussi régulièrement à 16 autres publications dans le monde entier, compte un certain nombre de livres à son actif et expose ses photos partout aux USA et à l’étranger dans des gallerie et musées …

C’est en tant que conservateur que Michael a commencé en 2001 à proposer des expositions mêlant custom bikes et art, notamment au Journey Museum de Rapid City. En 2009, cette exposition annuelle s’est déplacée à la galerie du Sturgis Buffalo Chip où elle a pris le nom de “Motorcycles as Art” et se poursuit ici depuis.

Michael a son studio à Boulder, Colorado depuis 35 ans …

Ainsi, durant l’expo 2019 au Buffalo Chip tu pourras admirer le travail de :

Andrea Radaelli, Radikal Chopper – Milano, Italy
Arlen Ness, Arlen Ness Enterprises – Dublin, CA
Billy Lane, Choppers Inc. – Daytona Beach, FL
BMW North America
Brian Buttera, Buttera’s Metal Werx – Lakeland, FL
Brian Klock, Klock Werks – Mitchell, SD
Chris Callen, Flat Broke Chops & Rods – Tarentum PA
Chris Tope – Richardson, TX
Cristian Sosa, Sosa Metalworks – Las Vegas, NV
Cole Rogers – Springboro, OH
Dakota Toomey – Southampton, NJ
Dalton Walker, Split Image Kustoms – Hanford, CA
Dan Rognsvoog, Cabana Dan’s Creations – Franksville, WI
Dave Perewitz, Perewitz Cycle Fab – Halifax, MA
Dorin Racz Arpad – Câmpia Turzii, Romania
Freddie Arnold, Hickory Flat Hot Rods – Canton, GA

Hawke Lawshe, Vintage Technologies – Columbia Falls, MT
Jack Deagazio – East Syracuse, NY
Jay Donovan, BareSteel Design – Victoria, BC, Canada
Jesse Srpan, Raw Iron Choppers – Chardon, OH
Josh Sheehan – Minden, NV
Justin McNeely, Hooked on Speed – Jackson, MO
Ken Nagai, Ken’s Factory – Nagoya, Japan
Kevin « Teach » Baas – Prior Lake, MN
Kyle Brewer, Paughco – Carson City, NV
Max Hazan, Hazan Motorworks – Los Angeles, CA
Michael LaFountain, Raccia Motorcycles, Santa Clarita, CA
Mike Lange – Big Bend, WI
Nick Beaulieu, Forever Two Wheels – Windham, ME
Nick Pensabene, Mad Pen Cycles – Edgewater, FL
Paul Brodie, Flashback Fab – Langley, BC, Canada
Paul Miller, PanicRev Customs – Calgary, AB, Canada
Paul Yaffe, Paul Yaffe Originals – Phoenix, AZ
Samuele Reali, Abnormal Cycles – Bernareggio, Italy
Takatoshi Suzuki, Seven Motorcycles – Sendai, Japan
Zach Ness, Arlen Ness Inc. – Dublin, CA

Bon, je te raconterai ça une fois que je l’aurais vue car j’ai bien l’intention de m’y rendre (avec le FXR show c’est vraiment l’un des deux évènement à ne surtout pas manquer pendant la Sturgis bike week) …

Aller, la bise …

L’Hervé, your Berrichon friend