Les photos de la 79ème Daytona Bike Week


Hervé

Bonjour copain (et copine),

La 79ème semaine de la motocyclette de Daytona en Floride à les Z’USA vient de fermer ses portes ce dimanche 15 mars …

Et mon ami Jack McINTYRE, a une nouvelle fois couvert l’évènement en tant que photographe pour IRON TRADER MAGAZINE ( https://irontradernews.com/ ) …

Jack est un excellent photographe, un vrai biker et un type fantastique que j’aime beaucoup …

Nous avons roulé ensemble l’été dernier à Sturgis et nous sommes retrouvés au Bike Expo de Vérone en janvier dernier …

Il a pris quelques milliers de clichés à Daytona …

Je te propose de te rendre sur son site dédié pour retrouver l’ambiance de l’évènement et de tous les shows qui s’y sont déroulés : https://bikerpics.smugmug.com/DAYTONA-EVENTS

Tu y retrouveras la vie sur Main street … https://bikerpics.smugmug.com/DAYTONA-EVENTS/DAYTONA-BIKEWEEK-2020-A-VIEW-FROM-MAIN-STREET-/

Le Billy LANE’S SONS OF SPEED … https://bikerpics.smugmug.com/DAYTONA-EVENTS/SONS-OF-SPEED-DAYTONA-BIKEWEEK-2020

Le PEREWITZ PAINT SHOWhttps://bikerpics.smugmug.com/DAYTONA-EVENTS/THE-PEREWITZ-PAINT-SHOW-BROKEN-SPOKE-BIKEWEEK-2020

La HARLEN FATLAND’S PARTYhttps://bikerpics.smugmug.com/DAYTONA-EVENTS/-ARLEN-FATLANDS-50TH-ANNIVERSAY-IN-DAYTONA/

La vie nocturne du BROKEN SPOKE SALOON https://bikerpics.smugmug.com/DAYTONA-EVENTS/WONDERFUL-LIGHTS-OF-THE-BROKEN-SPOKE-DAYTONA-BIKEWEEK-2020

Et le super WARREN LANE’S TRUE GRIT … https://bikerpics.smugmug.com/DAYTONA-EVENTS/WARREN-LANES-TRUE-GRIT-SHOW-2020-DAYTONA-BIKEWEEK

Tu y trouveras aussi de nombreuses autres photographies d’évènements bikers américains au fil des années (je crois que le site propose des séries de shootings remontant jusqu’en 2001) …

Bon visionnage mon titou ! En cette période de confinement, en voici une belle occupation.

L’Hervé, your Berrichon friend

CROSS COUNTRY CHASE 2019 : un Cannonball en anciennes


Hervé

Bonjour copain (et copine),

Bon, je suppose que tu connais le principe du Cannonball

Littéralement « Boulet de canon« ,à la simple traduction de cette expression on comprend immédiatement que  … ça sent la poudre …

La figurine historique emblématique de l’épreuve dite Cannonball dans le monde de la moto américaine reste ERWIN GORGES CANNONBALL BAKER

Pour mémoire, le Cannonball, ou Cannonball Baker, ou Cannonball Run est un ancien raid automobile sur routes ouvertes organisé illégalement durant les années 1970 aux États-Unis, qui traversait d’est en ouest le continent nord américain
Son nom exact était le Cannonball Baker Sea-To-Shining-Sea Memorial Trophy Dash, en mémoire du coureur motocycliste et automobile Erwin Baker. Autos, camions et motos pouvaient alors s’affronter sans aucune restriction, aucune règle, ni aucun itinéraire conseillé, les amendes récoltées étant à la charge de chaque équipe. Un Gentlemen’s agreement désapprouvait cependant le transport d’un véhicule par un autre, ou encore le fait de cacher une voiture identique tout près de l’arrivée…

En Europe nous, les ado’ français(es) de l’époque nous allions découvrir le Cannonball grâce au cinéma …

D’abord en 1976 avec David Carradine

Et surtout en 1981 avec Burt Reynolds

Quel super souvenir que ce film à l’époque …

En 2018 le Cannonball « clandestin » qui imposait aux concurrents (généralement pétés de tunes, se croyant au dessus des lois et autres réglementations de la route) de rallier le Royaume-Unis à l’Italie a donné lieu à plusieurs retraits de permis du côté de Reims où quelques tristes records de vitesse sur route (de l’ordre de 265km/h sur l’A6) ont été relevés par la maréchaussée … et tant pis pour le pauvre pékin en Clio ou en motocyclette qui roule peinard et risque de se prendre dans la tronche un des ces richissimes connards déguisés en missile de la route  …

A noter qu’il existe des Cannonballs sur tous les continents des USA à l’Inde en passant par l’Europe et le Moyen-Orient …

Fort heureusement, nous les Tardmo’ sommes des gens raisonnables, respectueux de la réglementation, ne roulant jamais au-delà de la limitation de vitesse, c’est bien connu… et notamment ceux d’entre nous qui rident en anciennes …

C’est ainsi qu’à Sturgis ce 21 janvier 2019 a été annoncé que le vendredi 6 septembre 2019, un groupe d’environ 100 âmes aventureuses sur d’antiques motocyclettes allait prendre d’assaut les routes de l’Amérique et que le monde entier était invité à les encourager …

Le CROSS COUNTRY CHASE 2019 était donc annoncé.

YES!!!!!!!!!!

Le Cross Country Chase, le plus récent défi en motos anciennes en Amérique, est proposé par l’équipe éprouvée du Motorcycle Cannonball en partenariat avec le Legends Motorcycle Museum. Le communiqué insistait bien sur le côté insensé de cette course d’endurance qui aura pour vocation de démontrer «Qui est Qui» dans le petit monde de la moto ancienne. Le gagnant sera non seulement couronné «Légende» mais il aura aussi et surtout le droit de se vanter et faire le kéké à vie après avoir terminé cette course qualifié pour le moins de « ardue » …

On ne court pas que pour la gloire et / ou le fun, en prime, un prix en monnaie locale ($) sera également attribué …

Alors si le défi t’intéresse (surtout dis-le moi, je viendrai avec toi), tu dois impérativement avoir plus de 18 ans, piloter une moto fabriquée entre 1930-1948, avoir de réelles qualités d’endurance, être capable de tenir une certaine moyenne avec ton brélon antique (pour ne pas parler de vitesse), avoir des compétences en navigation et surtout de vraies connaissances en mécanique bicoz tu fais toi même ta maintenance (souvent sur le bord de la route) … quant à la motivation, nous n’allons même pas en parler n’est-il pas !?!

Parce qu’effectivement, le programme, c’est du lourd mon pioupiou : une moyenne de 250 à 350 miles par jour (soit 400 à 550 km par jour) sur une période 10 jours, par des froideurs et chaleurs extrêmes, des dénivelés importants et une météo qui dans les grands espaces américains ne manquera pas de te bousculer. Déjà en Gold Wing Honda cela serait respectable, mais en moto anciennes … on parle ici de vraies qualités physiques et mentales qu’il faut savoir sérieusement évaluer avant de se lancer dans pareille escapade  …

Les coureurs seront seuls avec eux-mêmes face à ce CROSS COUNTRY CHASSE 2019.  Aucun équipage de soutien d’aucune sorte ne sera autorisé pendant l’événement. Les participants devront anticiper ce qui est vital pour toute la durée. Tous les outils, pièces et bagages doivent être embarqués sur leur motocyclette.

C’est juste toi, ta moto et quelques-unes des meilleures routes à deux voies d’Amérique du Nord. C’est du sérieux, réservé uniquement à les ceusse qui z’en ont !!!

Vitesse : les coureurs et les machines seront mis au défi de terminer les étapes dans les temps donnés, ce qui nécessitera de maintenir la vitesse requise, d’effectuer des arrêts planifiés de manière stratégique tout en réduisant le temps de la journée afin de se rendre au dernier point de contrôle quotidien à l’heure requise.

Navigation : les coureurs sont tenus de parcourir avec succès l’itinéraire de 10 jours sans dériver ou se perdre. L’organisateur leur délivrera quotidiennement une carte de navigation fournissant des instructions détaillées en fonction du kilométrage à parcourir.

Connaissances : les coureurs passeront un test de 100 questions couvrant des aspects de l’histoire de la moto américaine, qui compteront dans leur score final. Ce n’est donc pas que du muscle, c’est aussi du neurone !

Prérequis : motocyclettes fabriqués entre 1930-1948.

Les motos se verront attribuer un handicap : plus la moto est âgée, plus le handicap est élevé (les cylindrées inférieures auront un handicap plus élevé que les cylindrées supérieures).
Vitesse moyenne : une partie du handicap sera basée sur la vitesse de croisière moyenne.
Carters de moteur et transmission d’origine. Carburateur correspondant à la période retenue (pas de modèles anciens type Mikunis, S & S, etc.). Peinture de la période correspondante aussi. Pas de moto chopperisée ou de bobberisée (sauf si d’époque) …

Pilote : 18 ans révolus, permis de conduire valide, inscription et assurance obligatoire.

Donc, si tout ceci te convient, que tu es prêt, alors inscris-toi rapidement : www.themotorcyclechase.com

Et surtout, préviens-moi je veux être là quand tu franchiras la ligne d’arrivée !

Avec toi de tout cœur mon titou.

Allez, la bise.

L’hervé your berrichon friend.

MARILYN STEMP : une femme au cœur de la culture biker US – Hall of fame Sturgis 2018


Hervé

Bonjour copain (et copine),

As-tu connu ce magazine américain qui en son temps fût l’une des références de la culture bike / biker aux USA : IRON WORKS ? Non ? Eh bien, pourtant, il fût l’un des titres de presse biker américain qui a compté ; qui s’adressait à tous les Harley-Davidson enthusiasts et custom motorcycle aficionados

L’histoire a bien failli s’arrêter début 2014 lorsque son éditeur annonçait que le dernier numéro d’IRON WORKS sortirait en mars de cette année-là après une parution ininterrompue de 24 années … grosse émotion chez les journalistes de l’équipe, lecteurs, annonceurs, master builders, enfin bref tout le milieu US de la bike culture n’en revenait pasLe magazine avait été créé par Dennis STEMP et son épouse Marilyn en 1989.
A l’origine « simple » business familial, il fût racheté en 1995 par la maison d’édition Hatton-Brown et en devint le titre de presse numéro un.
A l’issue de ce rachat, les STEMP sont restés très présents dans le magazine jusqu’à la mort de Dennis en 2003. Marilyn décida alors de continuer, sans lui, en hommage au travail déjà réalisé. Dès cette époque elle devint un éditeur respecté, apprécié pour sa personnalité, son éthique de travail et ses compétences de rédacteur-photographe. Son fils Vincent l’épaulait en tant que technicien d’édition.
Et vint l’ère du numérique … et Hatton-Brown décida d’arrêter définitivement l’édition papier et de se retirer de cette activité.
Une fois la « surprise » passée, Marilyn eut quasi immédiatement l’intention poursuivre. Elle décide alors de se lancer dans une nouvelle entreprise, une nouvelle publication, toute électronique cette fois-ci, intitulée IRON TRADER NEWS (qui était le titre originel d’IRON WORKS à ses tout débuts)
Dans un post rédigé par Marilyn Stemp sur la page Facebook d’Iron Works ce 15 janvier 2014, elle affirmait vouloir poursuivre avec sa nouvelle entreprise pour continuer à apporter, des informations intelligentes et fiables aux motards de tous horizons : – « C’est avec une certaine tristesse que je vous écris pour vous informer que Hatton Brown, l’éditeur de Iron Works, a décidé de cesser la publication du titre après 24 ans, à compter de l’édition de Mars 2014. Certains d’entre vous ont appris ces nouvelles car il a eu des « fuites » et je m’en excuse. Ce n’est pas ce que je souhaitais. C’est la fin d’une époque pour les Iron Workers, mais c’est également une opportunité … pour nous d’exprimer notre gratitude pour tout cet enrichissant travail avec et parmi vous

Nous avons vraiment apprécié ces bons moments passés en votre compagnie, nos amis du monde de la moto. Vous nous avez permis de raconter vos histoires, de mettre en valeur votre savoir-faire et de jeter un coup d’œil derrière les comptoirs dans vos magasins. Nous apprécions votre soutien et l’intérêt que vous avez porté à Iron Works au fil des années ainsi que les amitiés qui ont ainsi été forgées. Je parle pour l’ensemble du personnel quand je vous remercie pour les nombreuses, divertissantes et enrichissantes expériences qu’Iron Works a permis. Cela dit, je regrette de n’être pas en mesure de donner suite à certains plans de rédaction. Nous faisons de notre mieux pour publier des articles promis et qui restent inédits à ce jour. Visitez notre nouvelle page Facebook IRON TRADER NEWS. Nous faisons revivre le titre original qui a précédé Iron Works pour continuer à apporter des informations aux bikers. “Thanks for your interest in Iron Works. It was a great ride”

Le 05 janvier 2014, Marylin STEMP et son équipe ont mis en ligne le compte Facebook et le site IRON TRADER NEWS. Avec leur toujours magnifique slogan : RIDE HARD STAY HUMBLE
Marilyn Stemp et son mari, Dennis Stemp, ont lancé Iron Works Magazine en 1989. Au début, Iron Works est comme le prolongement naturel d’un passe-temps qui va rapidement accaparer leur vie quotidienne. Iron Works était à la fois collaboratif et inclusif, il se voulait une source d’information de confiance qui divertissait et informait les motards américains (mais aussi hors USA) sur la base d’un travail intègre. Ce qui au début ne fût qu’un passe-temps de motard passionné était devenu un petit business d’édition reconnu par toute la profession.
À la mort de Dennis, en 2000, Marilyn reprend la direction d’Iron Works : – « Cela a été un tremplin pour le reste de ma vie, ouvrant la voie à des opportunités. Développer Iron Works m’a permis de repousser mes limites, pour ainsi dire, et m’a obligé à relever de nouveaux défis».
Après presque un quart de siècle d’existence, Iron Works cesse de paraître en 2014, mais Marilyn reste fière de l’équipe (dont son fils Vincent était aussi membre). En 2014, Marilyn s’est « réinventée » pour rester dans ce secteur de la motorcycle industry qu’elle aimait tant. Elle a créé Iron Trader News en ligne pour poursuivre la mission d’Iron Works

Et l’expérience lui a réussi, Iron Trader News est bien installé sur le Net et Marilyn reste considérée comme l’une des « plumes » américaines pour ce qui est de savoir écrire sur la moto. Elle a donc développé d’autres business (le site Iron trader News ; qui s’équilibre financièrement, ne dégage pas assez de bénéfices pour pouvoir en vivre pleinement). Le site compte presque 5000 visiteurs par jour (ce qui à l’échelle des USA reste modeste) et doit encore développer son audience (dont la moitié provient actuellement des USA, un quart d’Europe et le reste d’Asie et Amérique latine).
Il y a deux années de cela elle a été l’auteur du magnifique livre « Harley-Davidson CVO » publié par Motorbooks International / Quatro Publishing


Elle a ensuite édité « Gloria, A Lifetime Motorcyclist by Gloria Tramontin » (Gloria Tramontin est une célèbre motarde américaine de 93 ans, véritable star dans le milieu biker US, notamment durant les bikes week de Daytona et Sturgis) pour les éditions Wolfgang

La couverture reprend un peinture de David Uhl

Marilyn publie également le bulletin électronique Kiwi Indian et gère en tant que consultante des projets pour le Sturgis Buffalo Chip, notamment le Biker Belles Ride …
… et le Wild Gipsy Tour

Elle organise aussi l’exposition Motorcycles As Art, organisée par le célèbre photographe Michael Lichter


Et comme si ça ne suffisait pas, en 2018 pour la cinquième année consécutive Marilyn est éditrice du Sturgis Rider Daily que nous aimons tant lire avec notre café du matin lors de Sturgis Bike weeks …

En 2015, elle a lancé l’action de bienfaisance Flying Piston, organisé chaque année au Buffalo Chip, au profit des bourses d’enseignement technique et des « Missions pour la moto »

Lors de l’édition 2018, 7 mini vélos customisées par les plus grands master builders ont été dévoilés dans le cadre d’une nouvelle initiative visant à promouvoir l’univers de la moto auprès de la toute jeune génération encore en culottes courtes


Marilyn est engagée en tant que partenaire dans la préservation de la grande collection « Evel Knievel », abritée désormais dans le nouveau musée Evel Knievel, à Topeka, au Kansas



Naturellement IRON TRADER NEWS ne serait pas crédible sans un projet de construction custom une fois de temps en temps. Après avoir été à l’origine de la construction d’un bagger il y a deux ans c’est un Bobber Iron Trader News qui vient de voir le jour. Lancé il y a quelques mois de cela, c’est en octobre dernier que l’engin a été dévoilé (fruit d’une collaboration avec S&S, Avon tyres, Nash Motorcycles, Killer Création pour la peinture et Johnny Mac’s Chopper House de Philadelphia pour l’assemblage)

Et enfin, last but not least comme disent les américains, elle a été intronisée l’été dernier au musée de la moto de Sturgis et a ainsi fait son entrée au fameux Hall of Fame (le temple de la renommée motocycliste aux USA) en août 2018 en même temps que Jeff Decker (artiste sculpteur, collectionneur) et Valérie Thompson (la reine américaine de la vitesse). Le Sturgis Motorcycle Museum & Hall of Fame rend hommage aux personnes (physiques et / ou morales) qui ont eu un impact positif à long terme sur le monde de la moto. Il honore ses membres en racontant conservant et en contant des histoires qui mettent en valeur leurs contributions et leurs réalisations. En faisant cela, le musée nous espérons inspirer ses visiteurs et la communauté des motards. L’exposition comprend divers articles, vidéos et véhicules qui aident à parler de ces gens qui y sont honorés

Inutile de dire que Marilyn Stemp connait absolument tout le monde dans la biker industrie américaine, de Dave Perewitz à David Uhl en passant par Willy G. Davidson, Roland Sand, Rick Fairless, Jeff Decker, Billy Lane, Beanre et consort … qui tous sont ses amis. Pardonnez du peu.
Pour faire vivre IRON TRADER NEWS, Marylin Stemp est entourée de son fils Vincent Stemp et de Jack McIntyre

Marilyn et Vincent

Jack est photographe et spécialiste des médias numériques. Biker, vétéran du corps des Marines, il fait vivre plusieurs sites Web de Biker Lifestyle et compte plus de 20 000 photographies publiées dans le monde entier. Jack est un bénévole. La possibilité de travailler avec Iron Works s’est présentée à lui en 2009 et il a sauté sur l’occasion par pure passion (dans la « vraie » vie Jack dirige une compagnie de trucking). Jack McIntyre parle de Marilyn Stemp comme d’une belle âme. D’après lui, jamais il n’a rencontré plus adorable personne, tout le monde l’adore dans le milieu moto

Jack

Et début 2018, j’ai moi-même rejoint l’équipe d’Iron trader News pour qui je livre (pour la rubrique internationale) du site un ensemble d’articles / posts ayant pour ambition d’exposer aux lecteurs américains comme les français / européens vivent leur passion pour les motocyclettes et notamment pour celles de marques américaines (ce travail a permis récemment de faire la promotion de notre fierté nationale, l’ami Dom’, aka Noir Mat l’artiste peintre français de la custom culture MOTOMAG lui a déjà consacré un article)

Ma pomme et Marilyn

Finalement, Marylin STEMP vit son rêve éveillée : elle poursuit l’œuvre de son époux Dennis en expliquant qu’il lui a permis de vivre sa vraie vie, épaulée de son fils Vincent, secondée par Jack au cœur du milieu biker où, connue et appréciée de tous elle compte de nombreux amis. Jack, Vincent et elle utilisent le site pour obtenir des passes de presse et se rendre sur les évènements biker, faire des reportages, vivre au sein de ce monde qui les passionne tout en sachant qu’ils n’atteindront jamais une audience équivalente à celle d’un magazine comme HOT BIKE aux USA mais ça n’est pas leur objectif

Ils vivent leur passion au quotidien grâce à IRON TRADE NEWS et reçoive du milieu biker une reconnaissance et un respect qui les enchante et les surprend tous les jours. Si cela ne s’appelle pas avoir réussi dans la vie …
Voir le site d’IRON TRADER NEWS : https://irontradernews.com/

Marilyn Stemp

Maryline Stemp réalise dans les années 70 des études de journalisme à la Penn State University (Pennsylvanie) dont elle sort diplômée en 1976.
Depuis 1978 elle est « dans l’écriture » en tant que journaliste et éditeur free-lance sur des sujet variés : voyages, automobile, monde de l’entreprise.
Elle conseille aussi certains auteurs pour qui elle intervient en tant que relectrice de leurs ouvrages dans divers domaines.
En août 1989 elle lance avec son époux Dennis Stemp, la société d’édition Dennis Stemp Publishing Inc. qui publie Iron Works Magazine dont elle sera la rédactrice en chef jusqu’en 2011, année où elle en devient l’éditrice.
En janvier 2014 elle lance Iron trader News en version « électronique »

Depuis janvier 2013, elle est en charge de la publicité et la logistique de la collection Evel Kneivel.

En octobre 2014 Harley Davidson lui confie l’écriture de The Motor Company’s Custom Véhicule opération, une édition limitée dédiée à l’expérience CVO de la MoCo.

Elle est une des figures de l’organisation de la bike week de Sturgis (proche du président du fameux Buffalo Chip) et très impliquée dans diverses organisations telles que Yakin Riverkeeper Inc., Piedmont Environmental Alliance

Allez, la bise.
L’Hervé, your Berrichon friend

Culture biker : Motorcycle Attorney


Hervé

Bonjour copain (et copine),

Je t’ai parlé du monde enchanté de l’assurance moto à les USA (ça n’est d’ailleurs pas terminé, il me reste à te présenter un dernier assureur qui s’implique aussi beaucoup dans le monde de la moto américaine), passons maintenant à celui non moins idylique des juristes z’avocats, les fameux lawyers américains …

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La spécialisation aux USA n’est pas un vain mot. Lorsqu’un individu, une entreprise se spécialise (quel que soit le domaine) en général en Amérique, il / elle ne le fait pas à moitié …

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C’est donc la voie qu’a choisi le cabinet RUSS BROWN, MOTORCYCLE ATTORNEYS : la spécialisation dans la défense des motards et du monde de la moto.

Alors du coup, pour otpimiser notre sécurité sur l’autoroute on va s’écouter Highway song de Blackfoot (en live bien sûr) : http://www.youtube.com/watch?v=7g9Kej7W6zI

Blackfoot - Highway Song Live [Rock Candy remaster] front

Surtout tu écoutes jusqu’au riff de Rickey Medlock quand ça s’emballe après 5 minutes …
C’est l’enregistrement RTL au Pavillon Baltard, à Nogent sur Marne le 24 mars 1982 en première partie d’Iron Maiden. J’y étais vieux gars ! ça nous rajeuni pas dis donc. Quand je pense qu’on passait pour des loubards à l’époque … Mais je m’égare là …

Mais késaco ça un ATTORNEY ?

D’abord, c’est d’un ATTORNEY AT LAW dont on parle (et pas d’un attorney general qui s’apparente plus à ce que nous nommons un procureur ici en France). Exactement comme MATT MURDOCK / DARDEVIL ...

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C’est un avocat dont la fonction est de défendre ses clients en justice, en plaidant pour protéger leurs intérêts. L’attorney at law que l’on choisit se doit d’être spécialisé dans les différentes catégories de problèmes à affronter. Ainsi donc, cela fait 25 ans que RUSS BROWN & CHUCK KORO sont spécialisés dans le « droit motocycliste » …

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Finalement, rien d’original à cela …

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Non, ce qui une fois encore frappe l’esprit du petit motard franchouille que je suis ce sont les moyens que le cabinet met dans sa communication vers ses clients, pour aller à leur rencontre, les convaincre qu’eux aussi dans ce cabinet sont des motards, passionnés qui plus est, et donc qu’eux aussi savent de quoi ils parlent quand il s’agit de moto et de défense des motards  …

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Le cabinet est présent sur la plupart des grands évènements motards … Sa couverture est nationale, il est représenté dans tous les USA …

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A Sturgis, pendant la bike week, sa banderole est toujours bien visible sur main street

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Un stand pas forcément imposant mais toujours très fréquenté …

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… où l’accueil est toujours très professionnel (on est bien ici pour le business et pas seulement pour le show off) … avec de nombreuses girls dans la pure tradition biker US …10847312_940563415977311_4150892035465151102_o

 Vise un peu ce superbe tricycle (qui appartient au cabinet) derrière les deux attachées commerciales (enfin je suppose que c’est leur titre) !!!

A Sturgis, à Daytona, Indianapolis, NYC, etc …

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En réseau avec des homologues dans tous les USA le cabinet peut traiter géographiquement n’importe quelle affaire liée à un accident de moto …

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Son slogan : – « WE RIDE, WE CARE, WE WIN”

sans-titre777Que l’on peut traduite par « Nous roulons, nous prenons soin de vous, nous gagnons« . Même Jules avec son Veni, Vidi, Vici, ne décroche pas le César à côté de ça …

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Et pour vraiment montrer à quel point ils sont motards, aiment les motards et les motos et bien nos attorneys eux aussi investissent dans des Show bikes …

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J’ai pu voir de près ces deux engins là à New-York lors d’un salon …

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On peut ne pas apprécier le style, il n’en reste pas moins que c’est un superbe travail qui a nécessité des budgets conséquents … Gophersandcheese-011814002

… et pas mal d’audace : coller un panier à un V-ROD Harley Davidson n’est pas a priori un réflexe neuronal absolument logique …

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Comme si cela ne suffisait pas le cabinet, ne craignant absolument pas que son sérieux ne soit jugé que sur de seuls critères visuels et  / ou jouant avec l’image de la gente féminine, n’hésite pas à associer son nom / logo aussi à de chauds showbikes

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Mais, aux USA, où l’on juge beaucoup moins les critères professionnels sur l’apparence, ça passe encore sans encombre …

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Il n’est néanmoins pas interdit de se demander si un tel positionnement « image » sera encore tenable dans les proches années à venir …

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Naturellement, on retrouve aussi le cabinet dans la presse biker / motard …

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Les pages publicitaires y sont régulières …

Le cabinet est de longue date l’un des sponsors importants du NEW YORK RIDER MAGAZINE

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Ceci dit, une fois le show-off fait, on peut travailler … très sérieusement d’ailleurs …

Et là, ça ne rigole plus du tout …

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TUE UN MOTARD, VA EN PRISON

Le positionnement et le message aux clients motards (et leur famille) est résolument offensif (pour ne pas dire violent) pour qu’ils comprennent bien que le cabinet a vraiment à cœur leur(s) intérêt(s) de motard. Ici, c’est l’Amérique : – « Si tu t’en prends à moi, à ma santé, à ma sécurité de motard / biker, mon attorney va te le faire payer très cher » …

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 … dans absolument tous les sens du terme … Vous êtes prévenus automobilistes et autres truck drivers qui ne faites pas assez attention aux deux roues … Choisi ton camp camarade ! On voit rarement tel positionnement publicitaire (qui oppose « durement » des communautés quel qu’elles soient) en France / Europe …

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RUSS BROWN MOTORCYCLE ATTORNEYS avait connu un beau succès de communication en lançant il y a quelques années (novembre 2012) une campagne spécifique contre l’envoi de sms au volant (quand tu penses qu’en France la première vraie campagne nationale sur ce thème vient à peine de sortir il y a quelques semaines)

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KEEP ME ALIVE, DON’T TEXT AND DRIVE 

Il faut savoir que dans la majeure partie des USA, téléphoner en conduisant est totalement légal. Pour nous français c’est une vrai source d’étonnement. C’est simple, 50% des gens que tu croises en bagnole sont au téléphone. Et pas avec un kit mains libres …

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Résultat, la nature ayant horreur du vide, la conséquence directe de cette tolérance est que les automobilistes en question envoient allègrement force sms en roulant. Quand tu ajoutes à cela qu’ils sont tous en train de manger en même temps (aux USA si tu ne manges / bois pas en conduisant ta voiture c’est que tu ne dois pas être américain), tu visualises aisément le carnage potentiel …

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Sur le parvis d’une église évangéliste tu peux lire :

– « Mec, si tu aimes Jésus, envoie des sms en conduisant si tu veux le rencontrer« 

Et les stats de la route confirment : c’est l’hécatombe, notamment chez les motards. Strike !

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Le phénomène est tel qu’aux USA le slogan Don’t text and drive ou encore Don’t text driving est devenu aussi célèbre que notre Boire ou conduire Campagne à la télé, à la radio, bords de routes plantés de panneaux de signalisation demandant aux drivers de ne pas rédiger ces sms de la mort … rien n’y fait.

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Sur les salons et autre rassemblements motocyclistes, le cabinet distribue des milliers de stickers comme celui-ci …Gros succès chez les bikers présents (j’en ai ramené aussi en France mais l’ami Tox Mic m’a tiré le dernier – t’as bien fait lapin)

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Tu peux jeter un oeil ici sur le site de RUSS BROWN ATTORNEY : http://www.russbrown.com/motorcycle-attorneys.html

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Bon, oui, je sais bien que je devrais m’arrêter là mais, en Floride l’été dernier j’avais remarqué FRAN HAASH, la star locale des motorcycle injury attorneys …

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 Elle aussi motarde revendiquée mais au style résolument différent … image lisse et proprette de la juriste qui exerce dans l’un des plus riches Etat des USA, la FLORIDE …

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Ici, le biker est propre et policé, son attorney l’est donc aussi !

Un vraie vedette locale

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Elle et son équipe sont de tous les évènements motards locaux entre Tampa, Largo, St-Petersburg, Daytona …

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Pas un carrefour où il n’y ait pas une affiche avec sa photo

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C’est après avoir vu sa jolie remorque que je suis tombé amoureux d’elle …

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Mais j’ai vite cessé c’est sûr, mon épouse à voulait pô et fallait rentrer à Paname …

http://www.lawfran.com/index.html

Tout à coup je me prends à apprécier les juristes moi … je vieillis.

Et c’est ainsi que ce business spécifique de Motorcycle Attorney se décline dans chaque état américain …

Aller, la bise !

L’Hervé, your Berrichon friend

 

Culture biker : les MC américains et leurs couleurs (2)


Hervé

Bonjour copain (et copine),

Tu sais que depuis quelques années j’écris tous les mois un ou deux articles pour le NEW YORK RIDER MAGAZINE … Avec ce mag’ tu entres de plein pied dans cette sous-culture (attention un tel qualificatif n’a ici rien de péjoratif) américaine des bikers telle que t’abreuve ton imagination depuis que tu es enfant …

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L’approche est très HDC, beaucoup moins HOG (mais les HOG members sont aussi les bienvenus dans ses pages), un peu MC (autres que Harley), très nationaliste – la grande Amérique, terre des libertés individuelles, qui affiche clairement son soutien aux troupes américaines en opérations dans le monde (Welcome home, Vets!) …
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L’idée : distribuer un mensuel gratuit (financé par la pub locale) à la communauté rider de l’Etat de New-York, dans lequel chacun peut adresser ses propres articles sur sa vie de motard / de club. L’air de rien, selon les mois le tirage se situe entre 10000 et 12000 exemplaires (pour mémoire, cet état compte presque 20 millions d’habitants pour une superficie équivalente à celle de l’Angleterre) …
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Mais aussi et surtout le mag’ se veut un moyen de défense des bikers américains et le revendique haut et fort. Et là, grosse surprise : tu n’imagines pas à quel point les autorités (police et FBI) mettent la pression sur les MC locaux. J’ai découvert au fil des mois une situation et une tension qui n’a pas d’équivalent chez nous …
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Le mag’ et ses avocats (spécialisés en affaires « motardes » – on les nomment aux USA les motorcycle attorneys – ont en trouve dans tous les états, je t’en reparlerai bientôt) passent leur temps à représenter les motards victimes d’accident, de discrimination et de ce qu’ils qualifient clairement de harcèlement de la part desdites autorités. Impressionnant !
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Tu sens que l’ambiance est … « chaude ». Et comme d’habitude, les américains sont très bien organisés pour répondre à la menace. Notamment autours du mouvement Bikers Against Discrimination / B.A.D. que soutient le mag’ …
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BAD cherche à mettre fin à la discrimination contre les bikers par tout moyen légal et veut notamment lutter contre l’idée trop répandue en Amérique du Nord selon laquelle tout membre d’un MC ou Patch wearer (Porteur de pacth ) est au mieux un citoyen de seconde classe et au pire un criminel en puissance. BAD estime clairement que cet état de fait relève d’une propagande erronée du gouvernement …
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Quant à Carmella Brown (la proprio du mag’) elle déclare que dans les années à venir, elle espère faire la différence dans ce combat pour restaurer les droits constitutionnels des Bikers / Riders …
La volonté est de faire obstacle à certains débordement de la police américaine vis à vis de nombreux bikers / riders … BAD et COPBLOCK ont un peu le même combat et se sont rapprochés sur certaines actions ces dernières années … COPBLOCK est littéralement une organisation indépendante qui « surveille » la police et ses éventuels abus … en ayant un positionnement qui n’est pas « anti-police » …
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 Jette un œil ici :
On trouve des organisations BAD aussi dans certains pays d’Europe et en France on pourrait dire que son équivalent est la récente Fédération des Bikers de France :   http://www.federationdesbikersdefrance.fr/
Alors oui, bien sûr, vive le droit des motards, riders et autres bikers, veillons bien à nos droits constitutionnels partout dans le monde … Mais ne soyons pas non plus totalement aveugles ou (pire) naïfs : le mouvement one percenter  est assez impliqué dans le mouvement BAD … D’ailleurs, si tu prends garde aux couleurs (et oui, on en reparle à nouveau de ces fameuses couleurs) reprises par ladite Fédération des Bikers de France … (les initiés me comprendrons) …
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Pour revenir au motorcycle show de New-York dont je te parlais il y a deux semaines de cela, là où ça devient comique à mon petit niveau de touriste français, c’est quand je me pointe sur le stand juste à côté de celui du New-York Rider Magazine …
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Carmella Brown (la petite brune), propriétaire du mag’
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 … sur lequel DAVE BROCK le champion MMA des Hells Angels de New-York signait des autographes … (purée je me tiens une de ces coupes de cheveux sur cette photo avec le champion) …
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… qui se trouve être comme un fait exprès celui de la police de l’Etat de New-York. Gloups !!!!!!!!
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 – « Coucou bonjour policemen, j’arrive de Paname, je peux l’awouar ma photo avé le policeman biker ?. No problem sir, you’re welcome ».
 Le sympathique policier à mon côté se prénomme Scott. L’archétype du fonctionnaire de police américain …
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Ce qui est rigolo c’est qu’en fait, les policiers sur le stand ont vu d’où j’arrivais. C’est-à-dire du stand d’à côté où une dizaine de Hells Angels accompagnent Dave Brock qui est en pleine séance de dédicace. Et là, tu sens bien que les policiers en question se demandent si je les provoque ou si je suis vraiment un couillon de touriste français un peu niais qui ne sait pas au milieu de quoi il se trouve (alors la réponse c’est : 1) je sais très bien où et avec qui je suis 2) je suis un couillon de touriste français un peu niais – mais ici à NYC je fais passer ça pour ce fameux French style que le mon dentier nous envie) …
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Mais bon, sur le motorcycle show tout se passe bien (et c’est tant mieux parce que je n’ose imaginer un incident ici avec le monde qui se presse sur les stands et dans les allées) …
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Finalement, c’est un membre des Hells Angels qui me résuma bien la situation au sujet des clubs – nouveaux ou plus anciens – me rappelant que tout cela c’est le droit de s’associer – THE RIGHT TO ASSOCIATE. Ce qui est totalement exact dans un régime démocratique …

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Et en anglais ça sonne bien : – « THAT’S THE BOTTOM LINE, IT’S ALL ABOUT FREEDOM » (je te laisse traduire sinon à quoi ça sert que Google il se décarcasse ?!)

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Isson forts ces américains tout d’même n’est-il pas, hein ?!!

Et moi, après 20 années de photographies de Colors, je ne te raconte pas la collection que j’ai …

Aller, à très bientôt pour évoquer d’autres aspects de la culture biker américaine !

La bise

L’Hervé, your Berrichon friend

Culture biker : les MC américains et leurs couleurs (1) …


Hervé

Bonjour copain (et copine),

A les USA, dès que tu appartiens d’une façon ou d’une autre à une corporation, quelle qu’elle soit, tout le monde doit le savoir …

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C’est ainsi que tee-shirts, patchs, casquettes, pin’s, uniformes divers et variés pullulent de tous côtés pour affirmer à la face du monde que toi, tu en fait partie de ladite corpo’, du club, du chapitre, de l’église, de l’administration, des pompiers, des alcooliques anonymes ou pas, de l’université, etc …

C’est une des raisons pour laquelle le moindre garde forestier américain ressemble à un général de brigade tellement son uniforme en jette …

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Ceux-ci sont de Emmitsburg dans le Maryland

Donc tu imagines bien que les clubs motos (les fameux MC pour Motorcycle Club Moto Club en french, ce qui en jette moins n’est-il pas ?) s’en donnent à coeur joie et ne sont pas les derniers à ce petit jeu. C’est un excellent moyen de montrer combien le club auquel on appartient est fort, présent, actif … Un vrai jeu de pouvoir … on ne plaisante pas avec ça … et cela, quelle que soit la marque de la motocyclette que tu chevauches …

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Bien, on va se le jouer ce soir avec Molly Hatchet et Power play 

Ecoute ça !

https://www.youtube.com/watch?v=IUCYGOPBJjY&list=RDIUCYGOPBJjY#t=0

Ainsi donc, la dernière fois que j’ai assisté à un salon de la moto à New-York et bien que je connaisse assez bien le milieu biker américain, je reconnais que je ne m’attendais pas à voir autant de clubs et leurs représentants (dans la mesure où, aux USA, le port des couleurs est interdit en de nombreux endroits) … DSC_3921 Ils étaient des dizaines et des dizaines (ça doit faire des centaines non ?) de MC représentés par leur membres et tous arboraient fièrement leurs fameuses COULEURS. Impressionnant !!! Et très rigolo ce petit jeu qui consistait à les prendre en chasse pour les photographier. Les gars se prêtent d’ailleurs au jeu et ça donne même lieu à de franches rigolades … notamment quand une superbe blonde à décolleté te sort son sourire du dimanche toute persuadée que tu es venu spécialement de Paris pour la prendre en photo et que tu lui expliques que ben non mademoiselle c’est le gros balaise à côté de vous que je voudrais shooter … vous pourriez sortir du cadre s’il vous plait ? Merki !! (ça veut dire « merci » en américain) …

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Et toujours des intitulés créatifs : BRING DA NOIZE RIDERZ

On y remarque les noms les plus fous : Arresting Souls, Assassins Speed, Evil Runners, Widows Sons, God’s Outcast, Frontline Riderz, Crazy Pistons, Ruff Ryders, … et des back side patchs déments. On n’est pas obligé d’apprécier bien sûr. Personnellement la référence claire aux flingues me gêne et la violence sous-jacente me dérange. Mais apparemment c’est le but recherché …

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Contrairement aux apparences, les ARRESTING SOULS ne sont pas un gang de motards mais bien un club de représentants des forces de l’ordre (vas voir leur site : http://arrestingsoulsmc.com). C’est même ce que l’on appelle ici un LAW ENFORCEMENT MOTORCYCLE CLUB (que l’on peut donc littéralement opposer aux clubs de la mouvance 1%) 

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Pour tous les membres de ces clubs, c’est une vraie fierté de porter leurs couleurs, mais aux USA, c’est bien plus que cela, c’est un lifestyle (qu’à quelques exceptions près on retrouve peu en France et un peu plus en UK et au nord de l’Europe) et ça peut devenir aussi une sacrée source d’emmerdes … C’est pourquoi un patch wearer américain ne fera que très rarerement le kéké (contrairement à ce que tu peux voir parfois sous nos latitudes à nous) … 

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Au fil des années les différends entre les clubs ont régulièrement dégénérés en bagarres violentes lors de salons ou de manifestations moto et ont parfois conduit à ce que la presse américaine a souvent qualifié de massacres. Nous n’en sommes pas à ce niveau en Europe / France. Rien de comparable par exemple à ce qui a pu se passer à Waco en 2015 (9 morts en deux heures), où à Denver l’an dernier : des morts dans des fusillades dignes d’Hollywood … Ces incidents sont fréquents aux USA …

Bario

Aussi, sur beaucoup de ces rassemblement de bikers ou dans certains bars on peut lire un peu partout : « NO WEAPONS. NO COLORS. NO ATTITUDES » …

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Pas besoin de parler anglais, c’est clair (regarde la photo ci-dessous que j’avais prise à l’entrée du célèbre IRON HORSE SALOON dans la banlieue de DAYTONA en 2010) …

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Si tu sais ce que veut dire NO BYOB, tu me payes une mousse. Si tu ne sais pas, tu me payes deux mousses : envoies-moi ta réponse que je saches si j’ai à faire à un vrai initié (le vainqueur gagne une tringle à rideaux parfum viande hachée) …
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Mais ici, à Manhattan, ils sont des milliers à porter leurs couleurs. Et le porte-parole du Motorcycle Show, confirme que les clubs sont encouragés à participer : – « Ici ce n’est pas ce vieux stéréotype des gangs qui domine, c’est une chose du passé» ajoutant que le salon accueillant de nombreuses familles ceci permet de lutter contre les stéréotypes qui collent à la culture biker. Mouais, j’y était et disons que … ça se discute …
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Il existe de nombreux types de club : en fonction de la moto pilotée, du métier du motard, de la région d’origine, du mode de vie qu’il revendique … il y a même un club des services sanitaires de la ville de NYC.

Tu vois absolument de tout …

ANCIENS COMBATTANTS (VETS)

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MARINES
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POMPIERS
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LATINOS
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CHRETIENS
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On croise de nombreuses obédiences
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COLORED (Black)
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Tout ceci est souvent strictement « réglementé » par les MC eux-mêmes (pas tous, certains n’y prêtent pas attention et d’autres ne plaisantent absolument pas avec cela) : emplacement des patchs, dimension, positionnement, nombre, coloris. Si tu veux évoluer sereinement dans ce milieu, tu doit absolument savoir « lire » les bikers que tu croises. Cette simple « lecture » t’évitera au mieux de faire des gaffes, au pire de connaître des ennuis plus ou moins graves … Aware ! Comme i’ disait Jean-Claude Van Damme.
HYPER SPORT
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Etc …
Alors bien sûr, parmi tous ces « porteurs de couleurs », tu vois bien que certains d’entre eux sont des motards du dimanche (et pourquoi pas après-tout ?!), que leur gilet en cuir tout brillant avec des patchs tout neufs n’ont pas beaucoup vu la route (voire même qu’il y a une année de cela, le rebel qui porte fièrement ses couleurs, là juste deux mètres devant toi, avec son air « pas tibulaire » mais presque … n’avait même pas sa driving licence moto) et la vielle polémique qui fait rage partout dans le petit monde de la moto, de NYC à Vierzon, re-pointe le bout de son nez : i’a les vrais et les z’otres, les faux, les ceusse qu’en sont pas vraiment des vrais … c’est reparti pour un tour …
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Quand tu abordes le sujet avec Chris Montesione, surnommé Psycho, membre du club LEGION OF DOOM (fondé il y a une vingtaine d’années à Brooklyn et à la réputation assez … comment dire ??? … enfin, tu vois quoi …) c’est simple, il te dit que : – They’re imposters !!!
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La photo en bas à gauche te montre un des membres du Legion of Dom 
C’est un MC pas un HDMC 
Ainsi, durant ce show à NYC, tout se passe très bien. Et tu peux même voir les clubs ONE PERCENTER (1%) et LAW ENFORCEMENT se croiser paisiblement. Les BLUE KNIGHTS sont donc présents aussi, membres (ou anciens) des forces de l’ordre avec leur superbe gilet bleu …
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Le choix du bleu et du blanc n’est pas seulement là pour rappeler la notion de défense de la loi et ses couleurs traditionnelles mais aussi pour marquer clairement la différence avec les couleurs plus classiques (beaucoup de noir, rouge, jaune) des outlaw clubs. Comme disent les policiers présents sur le salon au sujet de cette différenciation dans le choix des couleurs : – « C’est comme la ligne Mason-Dixon ; nous ne franchissons pas leur frontière, ils ne franchissent pas la notre » …
Pour ton nympho mon loupiot, depuis la fin de la guerre d’indépendance des Etats-Unis, la Mason-Dixon était la ligne de démarcation entre les États abolitionnistes du Nord et les États esclavagistes du Sud …
Chose que nous français ne pouvons que difficilement comprendre (et pour cause, le phénomène n’existe pas ici en Gaule – pas de manière aussi forte et flagrante en tous cas)
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C’est la guerre ici (je pèse mes mots en utilisant celui-ci) entre les forces de l’ordre et les clubs moto one percenter en particulier et même tout autre patch wearer comme i’ disent ici (un porteur de patchs, par extension un motard qui porte des couleurs) …
Allez, la suite très bientôt …
La bise
L’Hervé, your Berrichon friend
.

L’histoire de la Harley du mémorial du 11 septembre à New-York


Hervé

Bonjour copain (et copine),

Bon… New-York, je suppose que tu connais ? Alors permets-moi te raconter une histoire de motocyclette, de biker et de MC (Harley-Davidson bien évidement) que la triste actualité du terrorisme international m’a remémoré ces derniers jours…

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Il y a quelques années de cela, en janvier 2013, je participais avec le NEW-YORK RIDER MAGAZINE (pour lequel j’écris tous les mois)…

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… à l’édition new-yorkaise du Motorcycle International Shows (salon itinérant américain de la moto qui fait le tour des USA tous les ans)…

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http://www.motorcycleshows.com/

Bien évidement, entre les journées sur le salon et quelques nuits au bar de Barry sur la 32e rue avec les potes américains l’occasion était belle de trainer dans la Grosse pomme… d’autant qu’il y faisait un temps exceptionnellement beau alors que Paname était sous la neige…

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En une fin d’après-midi, déambulant dans Lower Manhattan, je me trouve à passer, par hasard (le crois-tu ?), à hauteur du 20 Vesey Street à l’angle de Church Street et mon regard est immédiatement attiré par ceci :

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Dans une vitrine, un custom sur base de ce qui semble être une Harley… chouette alors ! Un bouclard custom en plein Manhattan ! Lucky me !!! Je vais me gaver le Kodak et me faire de nouveaux potes !

Euh… ah non, non, pas sûr… pas sûr du tout, du tout, c’est même beaucoup moins fun et bien plus sérieux : nous sommes face au 9/11 Memorial Preview Site. Pas très loin de Ground Zero. Me voici donc juste devant l’entrée du musée dédié aux victimes des attentats du 26 février 1993 et du 11 septembre 2001 contre les deux tours du World trade Center (WTC)

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Et la toute première chose que l’on voit depuis la rue est une moto de marque Harley-Davidson… et ça ne ressemble pas du tout à un don de la Moco… là, je suis carrément intrigué…

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Le site du mémorial : https://www.911memorial.org/

Bon, tu me connais, avant d’aller plus loin, il me faut l’accompagnement musical approprié. Quelque chose de grave et sérieux mais toujours rock. Allons chercher du côté d’Apocalyptica… Ou lorsque les instruments de la musique classique s’emparent des grands standards de la rock music : au violoncelle, Nothing else matter de Metallica  : https://www.youtube.com/watch?v=kmn1LvbqsaM (ferme les yeux et écoute)…

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Il y a quelques années de cela, j’avais déjà été très impressionné par la photo du pompier TIM DUFFY au guidon de sa Dyna HD au cœur des attentats du 11 septembre 2001… Un Roy Rogers / Dunkin’ Donuts / Pizza-Hut,  le pompier sur sa Harley, la poussière… vision de fin du monde… incongru, poignant, incompréhensible …

Janvier 2013… où sommes-nous, devant quoi me trouve-je ?

Le mémorial recueille tous les jours les dons qui sont laissés devant ses portes par de nombreuses personnes (il existe même un protocole de sécurisation : détection d’explosifs, de poisons, passage au scanner et si l’objet respecte un certain critère de taille, il est conservé avec les nombreux autres tributes que le musée du mémorial a collecté au fil des années).

Mais alors, que fait cette moto ici ?

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Cette motocyclette est bien un modèle 883 Sportster de marque Harley Davidson (j’ignore l’année modèle). Elle a appartenu à un certain JAMES MARCEL CARTIER

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James Cartier (né le 22 juin 1975) avait 26 ans et était le sixième enfant d’une fratrie de sept frères et sœurs. Il avait acheté sa première moto moins d’un an avant le 11 septembre 2001 et était devenu un motard passionné. Il roulait souvent avec son frère John…

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Ce 11 septembre, James faisait partie d’une équipe d’électriciens qui travaillaient au 105e étage de la tour sud…

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Il a utilisé plusieurs fois son téléphone portable pour appeler sa famille et notamment son frère John…

image033… pour l’avertir que leur sœur, Michèle, se trouvait dans la tour nord qui venait juste d’être percutée par le premier avion. Il demandait à John de venir de toute urgence pour tenter de la sauver. John est arrivé sur sa moto et, incroyablement, dans cet apocalypse, Michèle et lui se retrouvèrent sur Church Street, côté Est du WTC… et jamais ils ne devaient revoir leur jeune frère James…

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Des années plus tard, Michèle et John sont persuadés que c’est grâce à James que John a pu retrouver leur sœur et la sauver du chaos. D’après Michèle, la probabilité d’être trouvée par John ce jour-là relève de l’intervention divine et c’est James qui l’a permise…

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Plus tard, beaucoup plus tard, lorsque les autorités systématisèrent les analyses ADN sur les restes trouvés dans les décombres, la famille pu procéder aux obsèques du jeune homme. Même si la peine était toujours là et pour toujours, ce fut aussi un soulagement.

De retour en France j’ai fait quelques recherches et, magie d’Internet, j’ai pu entrer en contact avec JOHN CARTIER, le frère ainé de James. John a accepté de me fournir quelques informations sur cette moto, son frère, sur ce qu’il est lui-même devenu…

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John Cartier a aujourd’hui 45 ans, il était le frère de James et l’ami de Lester Merino. James et Lester étaient membres du syndicat des électriciens d’Astoria (International Brotherhood of electrical Workers, Local 3)…

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Tous deux travaillaient au World Trade Center (WTC) ce 11 septembre 2001 quand les tours s’effondrèrent. Comme beaucoup d’autres victimes aucun d’eux ne seront retrouvés…

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Hasard étonnant, alors que je participais comme je te l’ai dis précédemment en ce mois de janvier 2013 au Progressive International Motorcycle Shows j’avais croisé sans le savoir un membre de ce syndicat et l’avais d’ailleurs pris pour un biker. Je m’étais trompé (je suppose malgré tout que sa présence sur le salon s’expliquait par le fait qu’il était motard lui aussi) …

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 J’avais pris ce cliché croyant photographier les couleurs d’un MC que je ne connaissais pas encore… tout faux, ce sont celles d’un syndicat professionnel d’électriciens…

Pour en revenir à John, des semaines après les attentats du 11 septembre, attendant toujours la confirmation officielle de la disparition de son frère, il se lançait dans la transformation du Sportster 883 de James, pour lui rendre hommage ainsi qu’à tous ceux qui furent tués ce jour-là. Cette promesse se reflète dans la décoration de la moto qui incorpore des références à diverses passions de James comme par exemple son affection pour le personnage de livre pour enfant Curious Georges

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Sur le réservoir on peut y voir James en tee-shirt des New-York Yankees

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James étant alors candidat pour devenir membre à part entière de lInternational Brotherhood of Electrical Workers (le syndicat), le logo du Local 3 a été incorporé, sur le garde-boue avant, avec le nom de 17 de ses membres qui disparurent dans l’effondrement des tours…

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Plusieurs symboles patriotiques sont aussi visibles sur le garde-boue arrière, dédiés à ceux qui s’engagèrent dans l’armée américaine à l’issue des attaques du 11/9…

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John s’est présenté au bureau de recrutement des armées par la suite. L’Army apprenant qu’il était de la famille d’une victime des attentats a refusé son incorporation au motif qu’il était émotionnellement trop impliqué et qu’il présentait un risque de perte de contrôle au regard de la colère immense qu’il portait en lui …

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Et ainsi, John fit don de la moto au mémorial qui l’expose depuis dans la vitrine de son gift shop

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John se souvient que sa sœur était au téléphone avec James seulement 20 mn avant que la tour sud ne s’effondre. Et des années plus tard, il se rappelle de James comme d’un jeune homme respectueux, le genre que tout parent voudrait avoir pour gendre.

Juste après l’effondrement, John s’est rendu au WTC pour aider… et depuis, il n’a jamais cessé d’aider ses concitoyens…

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Profondément marqué par la disparition de son frère, par l’horreur de ces attentats, par son impuissance ce jour-là, par la rage qui ne la jamais quitté depuis, John a radicalement engagé sa vie sur la voie du souvenir à la mémoire des victimes et de l’aide à ceux qui sont dans le besoin …

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Cela a commencé par la création de l’AMERICAN BROTHERHOOD NEW-YORK MC

Le club a été fondé par John le 13 septembre 2002 en mémoire de James (on peut voir ses initiales, JC, sur le backpacth) et de tous ceux qui ont disparu dans la catastrophe). C’est un groupe de bikers qui rassemble des amis de Lester et James…

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Il participe à des commémorations, à l’envoi de colis aux GI’s, à des collectes de fonds pour les enfants autistes et à d’autres actions caritatives au bénéfice d’indigents. Comme savent si bien le faire les citoyens américains lorsqu’ils se dévouent à la communauté…

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Leur engagement est en mémoire de ceux qui ne sont plus, ceux qui sont tombés, the fallen

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C’est l’un des paradoxes qui marquent énormément les Américains, les New-yorkais : de l’enfer des tours est sorti quelque-chose de bien. De nombreuses personnes, qui peut-être ne l’auraient jamais fait, ont engagé leur vie sur la voie de l’entraide, du don, en souvenir des disparus. Et comme ils aiment le dire : – « And so out of the ashes, rises the Phoenix …  » (Et des cendres renait le Phœnix).

Le site du MC : http://americanbrotherhoodmc.com/

Au fil des années, John est devenu une figure incontournable des cérémonies commémoratives des attentats du WTC

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Interviewé régulièrement, on le voit sur CNN, NBC et dans les colonnes de la presse écrite new-yorkaise. Il a même fait partie des personnes qui ont rencontré Barack Obama à l’occasion de ces commémorations. On l’a beaucoup vu aussi dans les médias après que les Special Forces en opération search n’ destroy eurent débusqué et éliminé O. Ben Laden…

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Les New-yorkais n’oublient pas et tous les ans, ils commémorent la mémoire des disparus.

C’est à cette occasion qu’en octobre 2011 le maire de NYC, Michael R. Bloomberg, conviait Paul Teutul Jr. à venir présenter la moto que celui-ci avait réalisée en hommage à la reconstruction du WTC autour de Ground Zero

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D’aucuns parlent à Dieu, font de la politique, du sport, se réfugient dans l’alimentation, parfois s’adonnent à diverses substances, ou vont au cinéma… pour ma part, je fais de la moto… le nez au vent, la tête dans les nuages, la pluie, le soleil ou les étoiles ; 320 kilogrammes de métal et de plastique à qui je voue une éternelle reconnaissance pour tout ce qu’ils m’ont apporté, ces personnes qu’ils m’ont fait rencontrer, toutes ces histoires qu’ils m’ont permis de croiser et raconter…

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R.I.P. James Cartier.

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La bise

L’Hervé, your Berrichon friend …

STURGIS BIKE WEEK 2015 : un million de bikers et DYNA / FXR à l’honneur


Hervé

Bonjour copain (et copine),

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Pour la seconde année consécutive cet été, j’ai eu le privilège motard de participer à la Sturgis Bike Week dans le Dakota du Sud …

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En 2015, pour cette soixante quinzième édition, les organisateurs avaient vu grand …  … et la chambre de commerce locale confirmait dés le milieu de semaine qu’un million de véhicules étaient attendus … Enorme !

Sturgis® Motorcycle Rally™

Le Département des transports du Dakota du Sud a finalement fait savoir que 965.130 véhicules sont entrés dans la ville de Sturgis entre le 24 juillet et le 9 août

C’est bien simple, l’édition 2015 n’avait rien à voir avec la précédente en terme de fréquentation … à peine imaginable … j’avais déjà été impressionné en 2014 mais alors cette année … je pourrais t’en parler pendant des heures, jamais je ne te restituerai ce que ce fût … il ne te reste plus qu’à t’y rendre pour te faire une idée de la chose …

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La photo ci-dessous a été prise le lundi 03 août, jour officiel de l’ouverture du rally qui allait établir un record avec 96.409 véhicules entrant dans la journée à Sturgis

Fort heureusement on pouvait encore assez facilement s’échapper et trouver de merveilleuses routes totalement désertes …

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Je t’ai déjà longuement entretenu de l’édition 2014 et ne vais pas revenir à nouveau sur tout ce que tu pourras y faire lorsque tu t’y rendras …

Néanmoins il y a une ou deux choses que je veux te narrer, c’est très important pour ta culture de base biker (et pas « ta culture de biker de base », tu as vu comme je respecte la nuance en ce qui te concerne)

Ainsi donc, me voici parti de bon matin de Denver, seul, biker frimeur au mieux de sa forme … les chaps, les mitaines en cuir, l’air arrogant et … sans casque sur une moto (Springer 2006) dépouillée au possible … pas d’erreur, chui’ un vrai qui se la pête à les z’USA, moa !!!

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La 85 plein nord jusqu’à Cheyenne, traversée du Wyoming et ses immenses plaines et enfin, arrivée en milieu d’après-midi dans les Black Hills, à Deadwood à une vingtaine de Km de Sturgis, là où je vais résider avec David Uhl et quelques autres copains …

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Alors, pour ce qui est de la joie (la bêtise ?) de rouler sans casque sous le soleil de feu du Wyoming … bin wouala le résultat … woui, je sais, c’est pô malin … remarque, j’ai tellement dégusté que je ne suis pas prêt de recommencer (35 ans de moto et commettre encore de pareilles erreurs … la honte) … grave cramé le baill’ keur !

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Là j’ai bobo …

Bon, une fois sur place, pas grand chose de plus à raconter que lors de la dernière édition (rien ne t’empêche de relire tout ce que je t’ai déjà écrit sur le sujet), en 2015 c’est toujours la même chose mais en deux fois plus grand avec des embouteillages de motocyclettes titanesques en prime …

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Je voulais plutôt te parler d’une tendance dans le milieu HD aux USA qui est en train de monter et qui concerne un modèle bien particulier :  Dyna / FXR  … et ses adorateurs

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A la sortie de Sturgis, sur la gauche, en direction du fameux Buffalo Ship …

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 … se trouve un lieu dénommé City Park, particulièrement dédié à ce type de motocyclette de la marque Harley Davidson

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Tu trouvais ici tous les tenants de la culture Dyna US … des préparateurs (comme l’immense Roland Sandsmy idol, … )  ou Big Bear ChoppersDSC_0724… les casques Simpson, les accessoiristes comme Speed Marchands, FXR Division, FXR or DIE et surtout les fameux clubs vouant un culte sans borne à la DYNA (Dynamite crew, Dyna disciples, Lane SplittersFXR warriors, …) qui se retrouvent pour stunter et participer au fameux FXR SHOW qui va primer le plus bel engin …

Sturgis 2015  FXR Show-Perewitz Bike Show 144

Ici le look c’est : casque Simpson, chaussettes montantes blanches de foot, short bermuda, t-shirt, gilet de cuir, pas de gants, un max’ de tatouages et full throttle

Yes we’re riders !!!!!

Et bien sûr tout ce petit monde exposait son brélon préparé sauce booster. Oui car en plus d’être méga lookées, certaines de ces motocyclettes DYNA / FXR sont préparées pour la vitesse … le stunt, le drift et le wheelie à outrance …

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Les gars s’en donnent à cœur joie n’hésitant cramer un embrayage ou péter une courroie / chaîne pour la beauté du geste et les photographies qui vont avec … le must étant de réussir à démolir un fender arrière (si possible en explosant le feu arrière, c’est plus drôle comme ça) tout en posant la main au sol …

Fondus les mecs te dis-je !!!

Mais alors leurs bécanes … j’adore. Et les mecs stuntent avec des custom bikes à 35.000 $ … Ci-dessus les dingos de UNKNOWN INDUSTRIES en action …

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On doit ce engin-ci à BIG BEAR CHOPPERS … une merveille

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La fameuse batwing du Street ou de l’Electra est bannie. On retrouve des carénages que seul les Rouges et Blancs américains utilisaient jusqu’alors où bien les polices US des années 70 / 80 …

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A noter un certain nombre de kits WARBIRD (proposée par CORBIN depuis au moins une vingtaine d’année déjà, cette carrosserie au style finalement intemporel est toujours aussi belle sur un FXR)

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 Ces motos sont très loin de faire l’unanimité et comptent nombre de détracteurs qui leur trouvent une laideur toute fonctionnelle … Quant à mettre tant de $ sur un engin pour aller ensuite jouer au cascadeur sur le parking du supermarché d’à côté …

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Effectivement, nous sommes en pleine controverse de l’art … ça se discute …

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Résultat, des bécanes au look affirmé et au style unique … Perso, je like à donf’ !!!

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Cela fait deux ou trois ans que je « suis » ces clubs et leurs motocyclettes et il y en a une en particulier qui m’a fait craquer à l’instant où je l’ai découverte ; la fameuse JAILBAIT (je te laisse traduire tout seul ce que signifie ce nom) de Daniel Dolan

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Et ce jour là, non seulement je retrouve Cyril Huze sur le site mais je tombe sur l’engin et son proprio (à qui l’on doit aussi le magnifique Road King JEFE de JEFES)

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MAGNIFIQUE !!!!!!!

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J’ADOREUUUUUUUUUU ….

Laurent, j’veux la même (t’en fais pas, il se reconnaîtra le bougre) !!!!

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En 2014 l’engin a gagné la troisième place au FXR Show ici à Sturgis

Il a été construit par FRONT RANGE CYCLE à Fort Collins dans le Colorado cette année là

Sinon je te disais que Daniel Dolan était aussi l’heureux propriétaire de l’incroyable Road King JEFE de JEFES. Chance, l’engin était lui aussi exposé ce jour là …

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La base change donc (FXRT Road King 2004) mais l’esprit est exactement le même avec cet incroyable carennage et sa magnifique peinture

Après les méga baggers hydrauliques, les roues avant surdimensionnées, les turbo-compressions démesurées, les chromes partout, voici la nouvelle tendance HD qui monte aux USA …

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Donc, si tu veux avoir l’air d’être un vrai, dans le move, bin tu sais ce qu’il te reste à faire : commence par ressortir tes chaussette de foot (auquel tu ne joues plus depuis que tu as ce petit bidon … ne nie pas stp !!), c’est un début qui de plus ne te coûtera rien …Afficher l'image d'origine

Et quand tu en sera arrivé à faire ceci avec ta DYNA en off road, appelle-moi je viendrai faire de photos …

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Aller, à bientôt pour la suite

La bise

L’Hervé, your Berrichon friend

Et si tu veux voir DAYTONA, un clic ici tinyurl.com/Daytona002

LE PHOTOGRAPHE et les ANGES


Hervé

Bonjour copain (et copine),

Il y a quelques mois de cela j’ai eu le plaisir d’aller passer trois jours, pour la première fois, à Venise …

Je ne connaissais pas et j’étais bien convaincu que pendant quelques heures j’allais effectivement arrêter de penser motocyclettes / bikers toutes les dix minutes … naïf que j’étais !

C’est certain, Venise n’est pas vraiment l’endroit où tu croiseras un deux-roues motorisé … même sans moteur … une simple bicyclette … interdite, carrément (compte tenu du monde, c’est plutôt une sage mesure)

Seule motocyclette visible à Venise …                Et désolé tu n’échapperas pas à la photo « cliché » …

Le photographe et les HELLS ANGELS ..  1

Bon …

Tout comme j’ignorais que même si la température peut être clémente en hiver, la ville dans certains quartiers est inondée, selon l’heure, au rythme des marées …

Aucune importance, les marchands du temple locaux te proposent l’équipement adéquat, ce qu’il faut pour te sauver des eaux et cheminer à sec (la solution s’achète 10 à 15 euros à marée haute, 5 à 8 euros à marée basse : c’est ce que l’on nomme la fluctuation du marché …)

J’ai donc assuré comme une bête ; je m’a acheté lézékipemen adéquat !!!

Note le choix judicieux et l’harmonie des couleurs … orange et noir !!!

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Hahahahahahaha, je la vois la flamme de la convoitise dans ton regard … non … je ne te les prêterai pas mes sur-bottes vénitiennes, takat’en acheter une paire …

Et bien évidemment, pendant que tu fais l’envieux pas beau tout ébloui par mes accessoires dernier cri toi tu n’as rien vu …

… t’as pô remarqué l’affiche au mur derrière moi … et bin wouai !

Regarde bien …  les pieds dans l’eau au cœur de la cité des Doges te voici nez à mur avec le monde biker … le crois-tu ça mon Titi ?

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L’exposition RESONANCE présentait une partie de l’œuvre du photographe IRVING PENN (1917 – 2009)  

… 130 chefs-d’œuvre du photographe américain (1917-2009), acquis et montrés jusqu’en fin d’année (2014) par la Fondation Pinault. Ça méritait vraiment (si tu passais par Venise évidement), un détour par le Palazzo Grassi

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Occasion quasi unique de voir pareils trésors, détenus dans le cadre d’une collection privée, lorsqu’ils sortent de leurs cartons. En général, on a la chance de ne les voir qu’une fois dans sa vie !

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Jusqu’au 31 décembre dernier (je crois qu’elle a été prolongée en janvier) au Palazzo Grassi (Fondation François Pinault – mais si tu sais, celle que l’administration française a été infoutue de permettre qu’elle s’installe en France sur l’île Seguin)

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(c’est bien, on ne me reconnait pas ici)

L’exposition présentait donc 130 photographies, de la fin des années 1940 au milieu des années 1980, au deuxième étage du Palazzo. Elle réunit 83 tirages au platine, 29 tirages argentiques, 5 tirages dye-transfer aux couleurs éclatantes ainsi que 17 internégatifs encore jamais montrés.              Magnifique !

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DSC_0170 - CopieL’exposition parcourt les grands thèmes chers à Irving PENN, qui, au-delà de la diversité apparente de leurs sujets, ont tous en commun de saisir l’éphémère dans toutes ses facettes

Ainsi en est-il de la sélection de photographies de la série des « petits métiers » réalisée en France, aux États-Unis et en Angleterre dans les années 1950

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Pompier, Paris, 1950                                                        

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Deep Sea Diver, NYC, 1951                                   

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 Sewer Cleaner, New York, 1951                                              

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Fishmonger, Londres, 1950

Et le fameux Motorcycle policeman, NYC, 1951 qui ressemble tant à un mussoliniste des années 30 …

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De même, les portraits des célébrités du monde de la peinture, du cinéma et de la littérature des années 1950 à 1970, qui côtoient les clichés ethnographiques des habitants de la République du Dahomey, des aborigènes de Nouvelle Guinée et des hommes du Maroc, mettent en exergue avec force la brièveté de l’existence, qu’elle soit nantie ou démunie, célèbre ou inconnue (Oulalalala, comme c’est bien dit ça dis donc, hein, n’est-il pas ??!!!)

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Capote

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Duchamp

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Picasso

Chez Penn, la modernité ne s’oppose pas nécessairement au passé, le contrôle absolu de chaque étape de la photographie, du studio au tirage (auquel il consacre une importance et un soin sans équivalent) lui permet d’approcher la vérité des choses et des êtres, dans un questionnement permanent sur le sens du temps et sur celui de la vie et sa fragilité

Ce qui forcément nous amène  … aux HELLS ANGELS. Logique, non ?

Bonjour l’enchainement là … un peu brutal je le reconnais

Bon, aller, on reprend au début.

Quel rapport peut-il bien y avoir entre Penn et la Red n’ White machine ? Surtout que, même si Penn est aujourd’hui reconnu comme un artiste d’envergure international, il a beaucoup travaillé pour VOGUE, un univers éloigné au possible s’il en est du monde des bikers américains …


C’est dans son livre Worlds in a Small Room /as an ambulant studio photographer, publié en 1974, que l’on trouve la réponse à cette improbable rencontre

En fait, Penn a beaucoup travaillé sur la notion de tribu …Le photographe et les HELLS ANGELS .. épisode 3… de clan,…de sous-culture (cette appellation n’étant absolument pas péjorative) dans les sociétés, au Népal, Nouvelle Guinée, Afrique, etc. et bien évidement aux USA …

Big Brother and the Holding Company and the Grateful Dead

… où en 1967 il va convier des représentants des Hells Angels de San-Francisco à une séance photo …

Il parle justement dans ce livre de ce travail particulier …

Hippies, rockers, bikers,  … des tribus américaines de cette fin des sixties … qui effraient (menacent ?) l’Amérique …

Voici une traduc’ home made by myself, non official  de ce que l’on peut lire dans le livre de Penn sur sa rencontre avec les HA :

En 1967, San Francisco bruissait d’une sorte d’agitation nouvelle  – de nouveaux modes de vie qui étaient exotiques, même pour la Californie faisaient leur apparition. Les gens parlaient d’un nouveau type de jeunes appelés hippies, et d’une zone où ils avaient commencé à se rassembler dénommée Haight-Ashbury. Ils semblaient avoir trouvé une nouvelle vie satisfaisante pour eux-mêmes en laissant de côté la société dans laquelle ils étaient nés, créant la leur propre. Il était question de drogue, de vie communautaire, et de sexe en groupe. Il y avait un nouveau genre de musique, de nouveaux musiciens, accompagné d’une nouvelle forme de prestation visuelle, des shows avec des spectacles de lumière

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Ces premiers hippies étaient des créatures douces, très différentes de cet autre groupe également basé dans la région de la baie de San-Francisco, les Hells Angels. Ces rudes motards n’étaient pas tout à fait nouveaux sur la scène – il y avait déjà eu des films inspirés par eux, et de nombreux jeunes dans tout le pays idéalisaient leur mode de vie-outlaw, libre, violent. Ils étaient les «out» qui ont trouvé la force en se regroupant

L’envie a grandi en moi d’examiner les visages de ces nouvelles personnes à San Francisco à travers la lentille d’un appareil photo, à la lumière d’un studio, sur un fond simple, loin de leurs propres vies quotidiennes. J’ai suggéré aux éditeurs du magazine Look qu’ils devraient s’intéresser à un tel sujet. Ils ont immédiatement accepté. Leur journaliste des tendances sur la côte Ouest, George Leonard, avait déjà écrit une histoire à propos de ces nouveaux modes de vie. J’ai rencontré Leonard, notre collaboration a été immédiate et sympathique. Notre idée était que le seul texte qui accompagnerait les photos serait la stricte reprise des paroles prononcées par les personnes qui seraient photographiées

(tu peux voir ici une reprise du texte de l’article publié à l’époque sur les Hells Angels dans Look : http://selvedgeyard.com/2011/01/20/from-hells-angels-to-hitchcock-irving-penn-shot-them-all/ )

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HELLS ANGELS (SAN FRANCISCO), 1967

En 2008, ce tirage (numéroté 27/50) se vendait 27.500$, chez Christies à NYC au Rockefeller Center Plaza

 J’ai alors loué un vaste espace au deuxième étage d’un bâtiment à Sausalito dont la structure était assez solide pour supporter les lourds engins des Hells Angels. Il y avait un monte-charge pour les motos. L’exposition était orientée plein nord, comme je le souhaitais

 Choisir des individus /sujets parmi les hippies a donné lieu à des conversations sans fin.  A l’opposé, les Hells Angels eux ont rapidement accepté de venir – tout simplement pour une bonne rémunération. Ce fût plus rapide et plus facile. Nous nous sommes rencontrés un jour à midi dans un parc et l’affaire a été faite

Au cours de la séance de photos les hippies et les groupes de rock m’ont surpris par leur degré de concentration. Leurs yeux sont restés rivés sur l’objectif de la caméra ; ils étaient patients et doux. La « coolitude » typique que je redoutais de ce nouveau genre de personnes n’a finalement pas été un problème du tout

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Avec les Anges ç’a été autre chose. Ils étaient comme des ressorts tendus prêts à dépoter et à faire mal. Être enfermés à l’intérieur d’un bâtiment avec leurs précieuses motos (avec femmes et enfants, que je leur avais demandé d’amener) frustrait leur tendance naturelle à mettre la pagaille. Les retards et les provocations étaient sans fin. Pourtant, l’objectif hypnotique de la caméra et le confinement de l’atelier les ont tenus en échec assez longtemps pour que les photos soient finalement faites. Lorsque la séance fût terminée et que leurs motos hurlantes descendirent la route, je laissais échapper un profond soupir

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HELLS ANGEL (DOUG), SAN FRANCISCO, 1967

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En 2010,chez Phillips à NYC ce tirage (numéroté 20/ 40) était estimé entre 25.000 et 35.000$

J’ai adoré voir cette exposition … par hasard … découvrir cet artiste dont je ne connaissais que ces deux fameuses photos des Anges de Frisco en 67 … j’ai fait des recherches sur ces bikers, j’aurais aimé découvrir qui ils étaient, à quel Chapitre ils appartenaient, ce qu’ils était devenus … je n’ai rien trouvé. Si tu as des infos, penses à me les transmettre mon pioupiou, d’avance merci

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Quand je te dis que la moto ça nous mène à tout : à destination et à la culture                  Hummmm, c’est bon d’être un biker à Venise !

Aller, la Bise.

L’Hervé, your Berrichon friend

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MONSTER TRIKE


Hervé

Bonjour copain (et copine),

Aller, un p’tit dernier pour la route !

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Enfin, quand je dis « petit » … attends, tu vas wouar …

Bon, tout à ma vadrouille dans les Black Hills, il me fallait bien tout de même parfois m’arrêter pour remettre de la gasoline dans mon tank

Entrée sud de Deadwwod, de retour de Custer Park, je m’arrête donc à la pompe et je tombe nez à cul avec ça :z52

Késako ce truc ?

Un truck ?

(woui moa je ne dis plus « camion » depuis que je vais à les Amériques)

Bonjour le choc visuel !!

Je viens de tomber par hasard sur l’un des plus gros monster trike américains, le fameux UNDRPSI (un nom que l’on pourrait traduire pas Under Pressure / Sous pression) de Walt MOSS

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Les dimensions du machin sont proprement incroyables

Je regrette vraiment que les photos que je te propose ne permettent pas réellement d’en prendre la vraie (dé)mesure

Avec des pneumatiques 11R22.5, d’origine (43 pouces, soit 1,10 mètres la roue du truc / truck). Les roues d’origine quoi …

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Regarde la taille de la roue à côté du gars avec la chemise jaune derrière moi

Il a fallut 9 mois pour construire la bête qui est alimentée par un moteur V8 quatre temps double turbo 3208 Cat Diesel. Pour l’avoir entendu tourner je te confirme que le son est bien celui d’un (énorme) camion rugissant

Selon les versions, entre 450 et 550 chevaux avec boite manuelle de 18 rapports

Tiens, regarde à quoi ça ressemble un 3208 Cat (pour Caterpillar comme tu le sais)

Sturgis by Hervé 15 ième  épisodes et fin

On l’aperçoit encore au milieu des chromes …

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La fourche avant est elle aussi monstrueuse …

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Capot, calandre, pots d’échappement et avertisseurs d’un Kenworth T800 …

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… ont été utilisés

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C’est en 2013 qu’UNDERPSI fait son apparition au show-bike de Sturgis où il va remporter tous les prix dans la catégorie « Three Wheeler class » (tu m’étonnes)

En fait Walt MOSS est propriétaire d’une entreprise de transport à Lake Nebagamon (une bourgade d’un millier d’habitants dans le Wisconsin) …

Lake Nebagamon, WI locator map

…. de sorte que l’on comprend un peu mieux ce qui a motivé le design et la conception de l’engin

Deux énormes réservoirs d’origine eux aussi (de part et d’autre du poste de pilotage sous les marches-pieds) font du proprio l’ami de tous les pompistes d’Amérique du nord …

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Tu remarqueras que lesdits réservoirs sont aussi gros que le siège conducteur lui-même …

Tu t’en doutes …

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 … je n’allais tout de même pas laisser partir la bestiole …

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… sans rouler un peu à ses côtes

z57Et effectivement, tu prends la mesure de ce tricycle lorsqu’il se meut dans le trafic …

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… notamment lorsqu’il double deux autres trikes Harley Davidson qui ressemblent à ses côtés à deux youpalas pour enfant (tu connais le trike Harley, ça n’est pourtant pas un petit format). Je ne suis toujours pas revenu de mon étonnement quelque mois après avoir fait cette photo

Je dois te faire un aveu …

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… de tout mon séjour dans la région, je n’ai commis qu’une seule erreur sur la route …

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… celle d’avoir oublié qu’on ne roule pas impunément derrière un diesel de presque 600CV qui envoie la sauce …

Huit mois après mes poumons et mes yeux s’en souviennent encore …

 Le monstre en mouvement : https://www.youtube.com/watch?v=aC9hBTKqPmg

Voilà mon titi joli, c’est fini !!!

J’espère que ce petit récit t’a diverti ces deux derniers mois. Et surtout qu’il t’aura donné l’envie d’aller user un peu de gomme dans cette superbe région

It worths it, believe me

Aller, il est temps de reprendre la route …

La Bise.

L’Hervé, your Berrichon friend

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