un petit coup de fraicheur montagnarde…

Finalement, la meilleure chose à faire, n’était-ce pas d’aller tester mes nouveaux équipements ?  Je suis donc parti vers les Pyrénées avec ma bonne vieille T Bird  et j’ai posé ma première étape chez mon vieux pote Alfred qui fêtait, ce soir-là, son anniversaire et le réveillon de fin d’année, du pur deux en un, comme pour le shampooing, ce qui pour un presque chauve est déjà un sacré défi. J’ai toujours eu un rapport pas très net avec les réveillons, mais comment faire une pause ce soir-là sans se plier aux festivités rituelles ? Quel que soit l’endroit où j’ai tenté de fuir, que je passe chez de vieux amis ou que je me planque aux tréfonds de l’Afrique centrale, il y a toujours un passant qui va s’interloquer sur ce boycott insensé et proposer de finir sa bouteille en braillant sous les étoiles que l’année qui vient sera meilleure que toutes les autres. Cette fois-ci, c’est en explosant à coups de gourdin et les yeux bandés, un pantin pendu gorgé de bombecs que se fit le passage d’une année à la suivante. Encore une tradition importée d’une culture à l’autre, c’est aussi à ça que servent les longs voyages, tout mélanger  pour mieux réécrire l’histoire de ces rituels immuables qu’on fuit à chaque fois de peur de mélanger toutes ces foutues années qui quoi qu’on y fasse, auront toujours quatre saisons, un été au milieu et une beuverie à la con en soirée de clôture. 

Le lendemain, on est donc parti vers la montagne, à trois bécanes, parce qu’Alfred à voulu sortir son nouveau Ducati pour prendre un bol d’air frais et se retaper des libations de la nuit précédente et que Boby a voulu suivre avec une 800 BM comme celle que j’attends depuis l’année dernière…Un réveillon chez Fred, une virée avec Bob… sacrés titres pour cette petite escapade hivernale. Le premier a fait demi-tour une demi-heure plus tard, le second a continué vers les cols enneigés. Si on croit qu’on va un jour se lancer dans une traversée des grands déserts blancs, la moindre des choses, c’est bien de s’entraîner avant. Au col du Pas de la Caze, on n’est pas vraiment à Vladivostok, mais à deux mille quatre cent mètres, par moins cinq, un premier janvier, on devrait pouvoir commencer à croire que rien n’est impossible à celui qui y croit mais qui, néanmoins, s’est bien équipé, parce que le froid ça ne pardonne pas et il est conseillé de bien customiser ses tongues…

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