Contournement de frontière

Apres une nuit dans un de ces  merveilleux hôtels pseudo médiévaux des zones industrielles en bord de route, je reprends la route humide et fraiche, elle est bien longue la boucle russe pour contourner ce bout de frontière incongru sans passer par la Chine. Je retrouve Federico tentant de se réchauffer dans une station-service. Il commence , avec ses pieds piteusement emballés dans des sacs plastiques en ruine, à prendre conscience de l’importance d’un équipement digne de ce nom. On se retrouve naufragé à Barnaul dans un club de motard dont Federico avait le contact. Les montagnes de l’Altaï sont loin derrière nous, c’est le retour des maisons en bois, des immeubles soviétiques et des forêts de bouleaux ; avec quelques degrés au-dessus de zéro sous un ciel plombé et ruisselant tout ça devient vite d’une tristesse infinie.

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