On a raté la sortie…

Quand on reprend la route, le matin suivant, le ciel est presque dégagé et la douceur est revenue. La route longe les montagnes embrumées pendant quelques temps avant de se décider à s’y engager. Il fait plus frais au passage du col, on y croise un cycliste briançonnais lecteur de bande dessinée, on échange quelques propos au sujet de nos périples respectifs, mais un col, en plein vent, ça n’incite pas vraiment aux longues conversations intimistes. Juste après, le soleil fait un percée sur le grand plateau herbeux entre les sommets enneigés, captés par ces paysages infinis, on continue la route avec un insouciance  pré pubère.  Ce n’est que soixante bornes plus loin qu’on se rendra compte qu’on est presque arrivé à la frontière mais pas la bonne, celle avec la Chine, pas celle avec le Kirghizstan. Le temps de faire demi tour, on arrivera à la  bonne douane sous la pluie, à la tombée de la nuit par une route qui s’est changée en piste pourrie pour les quinze derniers kilomètres. Le planton de service n’a pas l’air hostile, mais la douane perdue ferme à dix huit heures, il est dix neuf  à sa montre, trop tard, le visa est considéré comme expiré… il nous laisse quand même planter la tente au milieu du poste, on verra pour le reste avec le chef au petit matin…C’est un endroit insolite pour passer la nuit, mais au moins on sera les premiers à l’ouverture du poste puisque nous sommes déjà dedans!

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