Le temps de pause forcée…

J’étais suffisamment fier de mon bricolage pour en arriver à l’oublier quand un bruit inconnu mais fort peu discret m’a définitivement fait comprendre que, cette fois, la moto n’en pouvait plus. Mon bricolage a tenu, j’insiste, j’en suis fier… c’est l’embrayage qui a lâché, comme ça, d’un coup, le fameux embrayage en céramique, garanti, c’est écrit sur le prospectus, pour toute la vie de la moto…dois-je en déduire que la moto est définitivement morte ? Personne ne me fera croire ça, un vieux flat-twin, ça a de multiples vies en réserve, mais pour cette fois, c’est sûr, on va passer en mode camion.  Il n’y a pas grand chose autour de moi, à part un  modeste arrêt de bus  en béton où je me réfugie pour essayer de téléphoner à l’abri du vent. Le jeune homme qui s’y pointe m’aide à pousser, cinq cent mètres plus loin, jusqu’à un de ces petits Kafés paumés dans la steppe. De là, il arrive à me trouver une camionnette Uaz qui peut m’emmener jusqu’à la prochaine ville. Le chauffeur me laissera dans un hôtel de bord de route, où la suite s’organise, chapeautée de loin, depuis Moscou, par le providentiel Vitali, qui  fait l’interprète et négocie pour moi.

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