Fin de parcours à Barnaul…

De retour à  Barnaul, Sergueï s’est occupé de moi. Il est ingénieur, et pour lui, démonter un vieux moteur allemand, une sorte de copie d’Ural, c’est plutôt de la rigolade. Sergueï a toujours un peu d’ironie douce dans son regard bleu et un petit sourire en coin, il ne cesse de me dire qu’en Russie il y a des solutions à tout. Il me fait un peu penser à Daroussin, l’acteur débonnaire… Entre deux séances de mécanique, il m’emmène au bazar réparer mon sac et mon blouson, on mange des chachliks,  les brochettes russes,  puis on visite la ville. La neige est partie, il fait presque doux, il pleut.

Il me montre quelques usines, le magasin Lerouah Merlîne et aussi l’hypermarché Aushann ; c’est tout comme à la maison avec un peu plus de barres d’immeubles et de manufactures déglinguées. Il n’ y a pas grand chose à voir à Barnaul, pas beaucoup de bâtiments prestigieux, de souvenirs d’une époque lointaine, de Russie romanesque. Il faut arriver à trouver de la poésie dans les tuyauteries de chauffage collectifs et les cheminées qui fument dans la brume hivernale, il faut aimer le constructivisme, mais à force de trainer dans ces villes russes, je vais finir par y arriver.

One thought on “Fin de parcours à Barnaul…

  1. Raaaah Ptiluc, quel plaisir de lire le récit de tes périgrinations tous les jours! Les pointes d’humour de ton texte d’aujourd’hui m’ont bien fait rire. Tu n’as pas ton pareil pour transcrire le côté comique de certaines situations.
    Bonne et longue route, et merci encore de partager ton histoire avec nous. On ne s’en lasse pas!
    Olivier

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