Penser à plus loin…

J’ai presque du mal à croire que je vais pouvoir reprendre la route. On s’habitue à tout,  même au pire, c’est le propre de notre espèce; son pouvoir d’adaptation lui permet d’affronter toutes les épreuves de la vie et moi, après dix jours, je commençais à avoir l’impression que je ne partirais jamais de mon entrepôt, que c’était  ma nouvelle vie, mon goulag à moi, avec plein de solidarité autour et, tous les matins, une vue imprenable sur des citernes rouillées et des herbes folles. On y voit même parfois passer la chevelure blanche d’un vieux monsieur qui récolte des plantes dont, sans doute, lui seul connaît les secrets… aujourd’hui encore, pendant un temps qui échappait à la mesure, j’ai signé des papiers, des liasses, des montagnes de papiers, mon dossiers de régularisation qui me donne juste l’autorisation d’avoir dix jours pour faire sortir la moto du pays. La Mongolie n’est pas très loin ; si les innombrables réparations de ces derniers jours sont aussi fiables que ce que m’affirme Sergeï, j’irai jusqu’au bout du monde… sinon, c’est Barnaoul qui en redeviendra le centre…

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