Byisk

Je suis donc reparti ;  j’ai offert des bières blondes à Sergeï , des fleurs rouges à  Tania, j’ai mis de l’essence, gonflé les pneus et j’ai pris la route. A cent soixante kilomètres au sud, après des champs tout plats puis légèrement vallonnés, quelques bosquets de pins et des forets de bouleaux, on arrive à Biisk, le fief de Maxim. Ses bureaux sont dans une grande et belle maison, pas très loin du centre, séparées des immeubles alentours par quatre murs  tapissés de vigne vierge et un portail automatique. Dans la grande maison, il y a un restaurant, une piscine et des chambres qui changent radicalement mon standing par rapport au canapé de l’entrepôt.
Maxim m’accueille chaleureusement,  trop content de voir la moto prête à affronter à nouveau les grandes steppes. Il m’invite à partager son repas, soupe au canard sauvage et  faisan aux choux, puis m’indique le garage où je vais pouvoir peaufiner les réglages de mon sélecteur et des carburateurs. Je m’installe à côté de son écurie, gros roadster Yamaha, Harley, GS Adventure , petite Yam de cross et puis un scooter Honda à trois roues, articulé au milieu, un de ces petits engins que je n’ai croisés qu’en Russie et sur lequel Maxim adore faire des ronds dans le jardin en téléphonant  à l’oreillette ; ça s’appelle être en circonférence…Et  pendant ce temps, je me mets à croire que je suis enfin rentré dans cette dimension parallèle qui me manquait tant, celle du voyage…

(Pour les puristes, je joins une photo du bricolage de sélecteur dont j’ai dû modifier l’angle pour placer mes fixations de skis. Le roulement permet d’éviter les tendinites à cause du changement d’angle, mais c’est aussi très bien pour économiser ses pompes !)

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