Les toilettes à Tomot…


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Les toilettes méritent quand même un petit détour, un article furtif à elles toutes seules :  c’est, avouons-le, la première fois que je vois de tels aménagements  complexes au dessein un peu flou… Tant pour la version liquide que pour la version solide, rien ne justifie ce piège, sinon la perversité d’un maçon  coprophile à l’humour imprécis…

Le salon à Tomot…


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A Tomot, je retrouverai l’alignement habituel de bistrots et de stations services qu’on trouve tous les cent kilomètres sur la route Moscou Vladivostok ; ma dernière nuit en motel du voyage, ce sera ici. Il est tôt, il y a une bonne lumière pour dessiner un peu, des gâteaux au fromage et presque pas de télé, ça me plait ce coin… Je me restaure avec gourmandise après cette courte  étape où malgré les chutes de neige, la grisaille et les zones verglacées, j’ai vaincu les obstacles grâce à l’efficacité de mon unique chaine à neige arrière. Tout ça me met de bonne humeur, j’en oublierais presque les princesses de la veille…

Mais mon euphorie s’estompe un peu : il n’y a pas de motel… Pourtant, mes contacts de Yakutsk, qui me suivent pas à pas à coups de SMS, m’avaient bien dit que le dernier plumard de la route se trouvait ici. Alors, je suis allé  enquêter un peu plus loin , demander au poste, pour les enquête, les flics, finalement, il n’ y a pas mieux. Un brave policier un peu bouffi m’a invité à le suivre. Sa camionnette Uaz m’a amené deux ou trois bornes plus loin, de l’autre côté de Tomot, dans une  maison au milieu du village enneigé… La taulière n’avait plus de place, son auberge est envahie de Chinois…

Elle m’a proposé le canapé du salon, avec une table éclairée par une fenêtre donnant sur la neige. Ne serait-ce pas l’endroit idéal pour écrire un roman de mille pages ? Mais la taulière, même si elle m’a invité à partager avec elle quelques saucisses en plastique orange, n’a, hélas, pas le charme de sa collègue de la ville voisine et puis l’auberge est envahie peu à peu de Chinois bruyants, mais privilège exceptionnel, étant le locataire du salon, j’ai débranché la télé…