virée apéritive énervante…

Le but de cet échauffement était de me tester, moi, pas la moto ; de vérifier si, comme depuis toujours, la flamme de l’écriture se ravivait instantanément aux premiers virages.

J’ai donc rangé ma Thunderbird , ses légers bruits de transmission et ses cent cinquante trois mille kilomètres, aux archives au fond du garage, pour découvrir ce que j’imaginais être une moto moderne.

Il est vrai qu’elle est construite autour d’un concept à l’ancienne, un bon gros bicylindre sans radiateur, il y a des âges où ça rassure d’avoir des repères, des petites balises de nostalgie.

Les moyens de locomotion modernes c’est bardé d’informatique ; je n’ai rien contre, je ne suis pas un obsédé réactionnaire nostalgique du carburateur. Je comprends qu’il faut s’adapter, que la planète est en danger, qu’il faut polluer moins, mais malgré tout, je me pose des questions : à quoi servent-ils vraiment, tous ces capteurs  électroniques? La moto ne consomme pas moins que l’ancien modèle à carburateurs, mais quand arrivent les symptômes de ce que, jadis, j’aurais identifié comme une poussière dans le gicleur, plus moyen de démonter au bord de la route ; il ne reste plus comme option que la capitulation.

C’est l’électronique qu’on me dit partout avec un air désabusé… si l’électronique permettait des économies d’énergie, de pollution, de décibels, mais complotiste comme tous les vieillards, je me demande parfois si tout ça n’est pas une vaste arnaque capitaliste, une concession de plus lâchée au libéralisme triomphant : une obsolescence programmée pour laminer le recours au petit mécano de quartier. A la moindre pétouille, il n’y a  plus qu’une solution, l’agent exclusif et sa valise électronique.

Il y en a sûrement une de solution alternative, c’est pour ça qu’on aime la moto, c’est une secte où on trouve toujours celui qui connaît les solutions alternatives…mais je me pencherai là dessus à mon retour. Je vais laisser cette Moto Guzzi au fond du garage ; de toute façon, aucune inspiration n’est venue… l’ordinateur du tableau de bord m’envoyait tellement de messages alarmistes, qu’il fut difficile de rouler détendu .

L’inspiration m’avait lâché ; anéantie par l’informatique.

2 thoughts on “virée apéritive énervante…

  1. Priviète tovaritch !
    T’es où à c’t’heure ?
    je t’imagines déjà entre deux avions, direction là où le soleil se lève…
    à te lire,
    Paka,
    Komar le banlieusard.

  2. et ouai… l’ électronique + l’ électricité + …. , problèmes de fiabilité chez guzzi …
    et de finitions aussi …c’ est dommage j’ aurais bien repiqué à cette marque mais je prends plus le risque de gacher mes vacances ou ballades …. dommage..

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