Bilan matériel et fin de parcours


ptiluc1

Outre la Mutuelle des motards qui m’a bien aidé à repartir et puis aussi à revenir, ce qui n’est pas la moindre chose, il faut que je remercie aussi Furygan dont j’ai perdu les gants mais qui m’a permis de découvrir qu’avec des manchons et des poignées chauffantes, on pouvait traverser la Yakoutie en automne sans se geler les doigts avec juste des gants d’été à petits trous ventilés, et Tecnoglobe qui gère magnifiquement les accessoires électroniques de voyage et la gestion de mon blog à distance. N’oublions pas les casques Nolan dont le modèle n40-5 GT, remplace avantageusement le N71. Les fixations de son écran et ses joints d’étanchéité sont plus résistants et l’ajout d’une visière évite l’effet de serre à travers l’écran. De plus la mentonnière se clipse et se déclipse mille fois mieux que sur le modèle précédent. Les pneus Continental TKC 80 se tirent d’affaire sur tous les types de piste, sable, boue, terre meuble ou cailloux…ils atteignent leurs limites dans les gros bourbiers, mais il faut bien reconnaître que la BMW 100 GS, quoique plus légère qu’il n’y paraît, n’est pas vraiment une machine de cross. Avec son freinage indigent et son éclairage de mobylette, elle reste la seule moto qui peut rouler des milliers de kilomètres avec un faisceau électrique en lambeaux et la seule aussi à pouvoir être démontée au bord de la route avec la trousse d’origine … mais à quoi bon encenser un modèle qui n’est plus fabriqué depuis vingt ans mais qui finira, pour sûr, exposé comme une merveille archéologique, témoin des temps héroïques de la moto, si un jour j’arrive à la ramener au pays…

Et je me retrouve finalement dans le parcours des aéroports, des décalages horaires, des hôtesses de l’air blasées, des voisins de fauteuils qui racontent leurs voyages touristiques si merveilleux, des plateaux repas, des crampes dans les jambes, des heures d’attente entre les vols, du sommeil laminés en micro-siestes contorsionnées … et puis, après tout ça, du retour à la vraie vie.

J’ai aimé une fois de plus n’être personne au milieu de rien…juste un grain de poussière, comme disait Jacques, un grain de poussière de plus sur la piste de Magadan…