Temporalité suspendue…

Il n’y a plus d’heure… il n’y a plus de réveil ni de weekend, l’heure de l’apéro a disparu, l’heure des braves est à l’hôpital. Nous sommes tous comme ces spéléologues coincés des semaines durant au fond d’un gouffre et qui perdent toute notion du temps. Il y a bien encore des jours et des nuits, mais on y fait à peine attention, nous sommes tous en train de glisser vers l’intemporalité. Quand je veux m’isoler dans mon isolement, je prends de l’altitude, je monte élaguer la cime des arbres… de là haut, je peux voir un peu plus loin, l’horizon prend de l’ampleur, je regarde passer les oiseaux…

La frondaison du pin ne fait pas dans la luxuriance, pourtant, malgré tout, comme un petit garçon dans sa cabane, je m’y sens bien caché et ça fait du bien…

4 thoughts on “Temporalité suspendue…

  1. Mis aux arrêts dans sa chambre de la citadelle de Turin le chambérien Xavier de Maistre en avait tiré un délicieux petit livre intitulé « Voyage autour de ma chambre ».

    Tu es en train d’écrire « Voyage autour de mon jardin » et nous de découvrir que rien n’empêche un globe-trotter de se déplacer.

    Pas même un virus au nom de bière sucrée.

    Bébert

  2. Nous avons la chance d’avoir voyagé, loin ou simplement autours de notre grotte…Tu nous fais une fois de plus merveilleusement prendre conscience de notre condition d’humains si fragiles…Ce confinement qui bouleverse le programe de notre vie si bien réglée habituellement est peut-être l’occasion pour nous d’une remise en question de nos certitudes. Mais bon, l’attrait de l’éloignement de notre lit douillet toujours nous méne et nous transporte ( transforme ?)…
    Merci Ptiluc de nous faire réfléchir en nous faisant rire.
    Le riri

  3. Et d’ailleurs personne ne s’est aperçu qu’on avait changé d’heure. J’ai l’impression qu’il est tard. Qu’Il est tard à chaque heure de la journée.
    Profite de cette chance , jouer le baron perché ! Un rêve de lecteur.
    A suivre…

  4. Salut à tous,
    I’ avait p’têtre raison c’ui qui chantait qu’il aurait pas du s’éloigner d’son arbre, qu’i vivait heureux près d’son arbre… mais bon…
    A nos rêves et nos balades…

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