Des nouvelles de l’arrière

Ce matin, je suis allé visiter le musée. Ludmila me fait le circuit ; c’est un peu comme d’habitude : les minéraux, la faune, la flore et les peuples autochtones puis, la salle inévitable sur l’époque soviétique. Ludmila se souvient avec émotion de Francis ; celui qui ne rêve que de traverser le détroit de Béring en transformant sa moto en bateau et qui avait fini ici , il y a une dizaine d’années, après l’échec de sa première tentative. Ils ont peut-être vécu une merveilleuse histoire, qu’en sais-je… en tout cas, grâce aux nouvelles technologies numériques du XXIe siècle, aux connexions parfois bien aléatoires, je les ai remis en contact. Quand Francis reviendra avec son canoë gonflable et sa Mobylette, il sait qu’il est toujours attendu… Quant à moi j’espère que je serai reparti.

En sortant du musée, je reçois un message de Marat, l’amoureux Tatar de Daria, qui est aussi celui qui m’avait réceptionné à mon arrivée… Selon la formule consacrée et lapidaire ; il y a une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne d’abord. C’est toujours comme ça qu’on aborde le concept de la double nouvelle : on a retrouvé les camions. Ensuite la mauvaise… Ils sont tous les deux en carafe à une centaine de bornes. La neige qui ramollit ce n’est pas qu’à Egvekinot ; c’est aussi sur la route qui vient de Chmit. Celui qui transporte les bagages est en panne et l’autre, évidemment, une fois de plus, il est encastré dans la neige épaisse.

Finalement, , ce bourrin d’Evgeniy n’était peut-être pas un si mauvais conducteur. Au contraire, il avait anticipé et en roulant la nuit, il avait encore pu profiter d’une neige durcie par le gel. C’est carrément du travail de tacticien.
Un convoi de trois six-six Trikoll doit partir de Chmit ce matin, il est chargé de récupérer mes bagages au passage. Pour la moto, il faudra attendre qu’un bulldozer vienne l’extirper.
Attendre toujours…

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