Anadyr

J’ai longtemps rêvé d’Anadyr, fantasmé sur cette ville que j’avais imaginée presque pittoresque. Après avoir vu quelques images, mon imaginaire s’était-il donc fourvoyé ?Je ne sais plus, je ne sais pas…Anadyr, en réalité, ça ne fait pas rêver… Après toutes ces semaines sous un soleil éclatant, je me retrouve un climat frais et humide… Paris en décembre, Bruxelles en janvier…

Raysa, une amie d’Anastasia, m’a trouvé un appartement dans l’immeuble où elle vit avec Pacha et leurs deux gamines, Anastasia et Kristina. Sacha travaille au chantier naval, mais il dessine aussi et il sculpte, il aurait voulu faire l’artiste mais sa maman n’a pas voulu… Je connais bien ce refrain; il y en a parfois qui ont la chance de passer entre les mailles du filet.Je partage souvent les repas avec eux, on discute par téléphones interposés, mais comme on prend le temps, on y arrive très bien. Raysa est tchoutche. Sa grand-mère vivait dans la toundra au milieu d’un élevage de rennes dans la région d’Angouema. Elle a toujours vécu sous la tente traditionnelle, la yaranga, mais sa fille s’est laissée séduire par un bel ukrainien de passage et c’est comme ça qu’est née Raysa… Ça me rappelle étrangement l’histoire d’Aïnana… Les jeunes filles Tchoutche se laisseraient-elles toujours séduire par deux beaux étrangers de passage ?

2 thoughts on “Anadyr

  1. Voilà, le détroit de Bering ce ne sera pas encore pour cette année. Et tant mieux pour nous : »On aime mieux la chasse que la prise » (Pascal).
    A bientôt mon Ptiluc.

    Bébert

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