redépart en vrai…

L’Ouzbékistan, le Kirghizstan et le Tadjikistan ont des frontières bizarres qui rt en vrai..s’imbriquent les unes dans les autres en une spirale biscornue, caprices mêlés des frontières naturelles montagneuses et de Staline qui rajouta en plus quelques enclaves incongrues pour tenter un mélange de population sensé noyer, les unes dans les autres, des cultures locales aux différences bien marquées.

Pour ce qui est du mélange culturel, il n’a pas vraiment réussi son plan sournois, par contre, quelques décennies plus tard,  tout ça  complique la route du voyageur, surtout si entre les uns et les autres, on rajoute quelques tensions de frontières pour des histoires de barrage ou de gazoduc, je ne sais plus très bien… Pour bien pimenter cette ratatouille frontalière, il faut ajouter la fermeture de pas mal de postes frontières. Une fois qu’on a bien mélangé tous ces ingrédients, on peut reprendre la route… enfin, en sachant que cette digestion-là non plus ne sera pas simple…

La reprendre seul, s’arrêter quand on veut, ne plus scruter le rétro pour voir si ça suit ne plus manger de sardines et essayer de décrypter l’anglais avec accent argentin, quelle détente…Evidemment, le jour de la crevaison, je n’ai pas rechigné à utiliser le partenaire et quand j’ai noyé la bécane dans la rivière, j’ai bien regretté d’être tout seul…c’est un peu toujours la même musique ; en couple ou solitaire, pour avoir essayé plusieurs formules, je dois dire que là, à l’instant précis où j’écris ces lignes, dans ma petite tente plantée dans le méandre sablonneux d’une rivière de montagne, je savoure le bruit du vent, le chant des grillons et quelques fruits secs comme festin du soir…oui, les grillons chantent, un redoux inattendu m’a surpris de l’autre côté de la haute montagne.

Elles ont de l’allure ces montagnes et ces vallées. La route du sud passe par deux cols, le premier plafonne à trois mille quatre et se finit par un tunnel à l’aération douteuse, pas bien long, du genre trois kilomètres, mais quand tu en sors, t’as l’impression d’avoir fumé cent mille paquets de clopes, d’avoir taillé une pipe à un bus parisien, un kilomètre de plus et tu passes direct à la chimio…

Après une grande vallée d’altitude, le second col se franchit comme un rien, si il n’y avait pas le panneau, on ne le remarquerait même pas…La route descend ensuite pour finir le long d’un lac de barrage, l’Ouzbékistan n’est plus très loin, quant à l’hiver, on n’y pense même plus…

One thought on “redépart en vrai…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*