la vie d’artiste à Vladivostok…

Être ce que les autres appellent, avec parfois un éclair dans les yeux, un artiste, ça peut avoir quelques avantages…quand le temps de l’attente n’en finit plus, je peux retourner m’installer dans ces endroits où la routine m’a posé et travailler sur une table de bistrot en rêvant qu’un jour on y gravera mon nom… L’après midi, je retourne chez Ilya, il faut que je commence à préparer la moto, à faire comme si… à être prêt à bondir hors de la ville…je peaufine, j’ai le temps… si tant est qu’on puisse peaufiner cette presque épave fraichement importée.Puis je rentre en explorant d’autres aspects de la ville. La voie rapide saturée qui arrive de Khabarovsk et de l’aéroport est bordée de part et d’autre d’une urbanisation vaguement dévergondée. Sur la droite, la colline descend jusqu’à la mer au bord de laquelle s’étirent les derniers kilomètres de la ligne du Trans-Sibérien.  Ce sont ses voyageurs qui ont droit à la vue sur mer, ils l’ont bien mérité après dix jours de forêts de bouleaux. Quand le train s’écarte de l’eau, on trouve une fois de plus, un mélange de maisons en bois, de villas neuves au luxe parfois caricatural, de plages plus ou moins aménagées, d’entrepôts ou de zones industrielles d’un autre temps , le tout  reliés par des chemins défoncés et dispersé dans des restes de forêts…petit à petit, on retrouve la vraie ville, les immeubles, les embouteillages, les feux minutés et tout au bout, cet hôtel ou peut-être qu’un jour on me retrouvera momifié dans mon plumard…

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