Avant Ust Nera

Ce qui m’avait plu dans ce resto de bord de route, c’est qu’il y avait des blinis, les crêpes russes et ça fait une semaine que j’en rêvais. Les petits déjs au goulash, ça n’a jamais été mon truc. Une nuit pluvieuse a considérablement rafraîchi l’atmosphère. Mais l’idée d’un café brûlant avec des crêpes me soutient le moral pendant tout le rituel de pliage du camp qui n’est jamais très excitant quand tout est mouillé. Pas de chance pour les crêpes matinales, à huit heures, c’est fermé… j’ attendrai deux heures, le temps de faire sécher la tente, de resserrer quelques boulons et de discuter avec les premiers arrivants mais dès l’ouverture, je m’offre la triple dose et je repars revigoré sur la piste balayée par des bourrasques qui sentent déjà l’hiver. La montagne est encore un peu plus, comment dire ; montagneuse, c’est le mot exact… le vent dégage l’horizon et chasse les nuages de poussière quand je croise les camions… Avant Ust Nera, il y a un petit bled de maisons en bois à côté d’un pont tout neuf, je m’y serais bien arrêté, mais il n’y a rien dans ce village pour loger les gens de passage, pour le seul vrai hôtel il faut aller à Ust Nera… Alors j’y vais, puisqu’il n’y a pas d’autre choix…il est temps que je prenne un bain chaud …

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