Retour à la case départ

Yakoutia Airlines. Un vol de deux heures, pour rattraper deux heures de décalage et qui décolle avec deux heures de retard, il y a de quoi se perdre dans l’espace temps… je me retrouve dans le club de moto du jour de mon arrivée ; on m’a laissé la clé dans le cendrier du porche d’entrée, au milieu des mégots. Je m’imaginais roupiller et repartir discrètement mais c’était sans compter sur le zèle des deux frères, Maxim et Kyriul. Les voilà qui débarquent avec l’arsenal habituel de la soirée arrosée: vodka, jus de fruit, lard et champignon, il paraît qu’il n’y a rien de mieux que les champignons à l’ail pour éponger et tenir le choc des toasts.                   Au petit matin, j’ai quand même pris un Doliprane, c’est moins naturel, mais ça a fait ses preuves. J’ai ensuite appelé mon chauffeur de taxi de l’année dernière, celui qui vendait des diamants sous Elstine et qui est devenu taxi ensuite, celui qui parle si bien le français. Trop heureux de me retrouver en bonne santé, il m’a emmené faire un peu de tourisme et m’a offert la course…De quoi réviser une fois de plus mes préjugés sur la picole russe et les chauffeurs de taxi… quoique je ne sois pas certain de trouver la même humanité dans un taxi parisien…

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