Un chemin pavé de Pavel

L’année dernière, sur la route automnale de Magadan, Pavel1 m’avait dépanné quand mon circuit électrique s’était mis à devenir farceur, Pavel2  m’avait fait découvrir Artuk, sa ville fantôme et quand j’étais arrivé à Magadan, Pavel3 m’avait trouvé le garage où je pourrais réparer consciencieusement la moto. Il m’avait même trouvé l’hôtel Vénéra où j’ai pris mes habitudes. Maintenant, j’attends qu’un camion puisse m’emmener par la route d’hiver jusqu’à Bilibino où m’attend déjà Pavel4 et son camion. Il devrait m’escorter jusqu’à la région d’Anadyr, ou transporter la moto si la glace a fondu. Tout au bout de cette route dont je me demande si je l’emprunterai un jour, il y a Pavel5. Pavel5 est un ami d’Olga, la professeur de français de l’université de Blagoveshtsheng. Il devait m’obtenir le « propusk », l’autorisation officielle de circuler au Tchoukotka, mais il a dû avoir un contretemps. J’ai trouvé un autre contact, mais il faut tout reprendre à zéro et prévoir un mois de délai… mais si je trouve un camion, je pourrai peut-être laisser le processus administratif suivre son chemin pendant que moi, je prends celui de Bilibino…

A Magadan, la glace commence à fondre et mon moral pourrait faire pareil… car si les rues gelées continuent de se transformer en grosses flaques brunes, la route d’hiver sera coupée et il n’y aura plus aucun moyen pour  rejoindre Bilibino. IL faudra attendre les péniches de la Kolima qui depuis le port de Seymchan, sont remises en service au mois de juin. Pour l’instant, je ne décide de rien, je reste en attente…tant que la route d’hiver est ouverte, tout peut arriver.

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