Il m’arrive d’être bavard, mais il m’arrive aussi de me taire. Or, depuis notre arrivée dans l’ancien « Royaume du Siam », je ne suis pas très bavard (vous l’aviez peut-être remarqué ?). Pour être tout à fait franc, le fait est que je suis assez circonspect.
Il faut dire que quelques éléments extérieurs se sont mêlés aux sensations pour rendre l’appréhension plus difficile. D’abord, l’expédition de la moto a pris du retard au départ de kathmandu. Ensuite, l’arrivée de nos enfants (qui viennent nous rejoindre pour leurs vacances) s’est étalée sur 8 jours. Enfin, les hôtels les plus abordables sont généralement situés dans les quartiers à touristes.
En croisant ces différents paramètres, nous avons passé 10 jours à Bangkok. Or, je n’aime pas Bangkok ! J’ai rarement croisé une telle concentration de touristes au m2. Remarquez, comme disent nos enfants, nous aussi nous sommes des touristes. Alors, avec un brin de mauvaise foi, nous répondons que la différence, « c’est que nous on n’aime pas les autres » !
Bon, blague à part, nous imaginons tous, assez facilement je crois, ce que peut produire le tourisme de masse : vacanciers en tenue de vacances (avec tatouages bien en vue), vendeurs prêts à vendre tout et n’importe quoi à des prix délirants et relations entre les personnes résumées à « vendeurs/acheteurs». Alors, sans un intérêt prononcé pour la consommation ou le commerce, il devient difficile de se positionner. Bien évidemment, pour ce qui est du voyage, c’est un peu en stand by…
Mais, il y a des compensations :
D’abord, les amateurs de cuisines Thaï ne peuvent qu’être ravis. C’est généralement très bon et il y a de quoi manger en permanence et n’importe où.
Dans un autre registre, la température de la mer frise la perfection (+ – 30 º) et, avec une forte capacité à imaginer la même chose moins le milliard de touristes, le décor est paradisiaque.
Enfin, compte tenu de la concentration d’étrangers en vacances, les Thaï restent généralement, plutôt cool. Mais, en contrepartie, il est difficile de savoir ce que pense votre interlocuteur, il est difficile d’avoir une simple conversation, et se faire un ami (y compris de passage) me semble mission impossible… C’est dommage, c’est précisément ce que j’aime en voyage !
Donc, je suis circonspect et mutique.
C’était quoi déjà les compensations ? Ah, oui. Je vais me trouver une terrasse alors…
Et bé…, ça taille !
Bon bin, Thaï-ez vous !