L’édito du Moto Magazine 351 d’octobre 2018

Le monde moto en pleine mutation ?

La transition écologique est au cœur des débats dans notre société, et a eu encore plus d’écho ces dernières semaines après la démission de Nicolas Hulot. Un grand nombre de citoyens aspirent à préserver la planète pour les générations futures, à un environnement plus respirable et plus serein. Ce qui va engendrer efforts et interdictions. Ce à quoi la moto n’échappera pas.
L’État a d’ailleurs déjà promulgué un plan pour la transition écologique en 11 mesures (voir p. 8) qui pourrait d’ici quelques années bouleverser la pratique de la moto. Et un plan vélo qui ne sera pas sans conséquence sur l’aménagement des voies.
C’est notamment en ville, avec des restrictions de circulation de plus en plus fréquentes et de plus en plus drastiques – accompagnées de moyens de contrôle et de verbalisation par vidéo (voir p. 14) – que les effets vont se faire le plus rapidement sentir, le gouvernement ayant pour objectif l’éradication de tous les véhicules thermiques en zone urbaine d’ici 2040, et d’interdire la vente des cyclos de ce type dès 2030. Mais si passer du thermique à l’électrique avec un utilitaire n’est pas trop gênant (si ce n’est le problème de l’acquisition d’un nouvel engin), il en va tout autrement avec nos motos passion, qui ont chacune leur caractère, leur look ; ou encore leur histoire, quand on roule avec une moto qui a de la bouteille…
Faudra-t-il bientôt n’envisager la moto que pour les loisirs ? Espérer des progrès d’envergure pour la rendre encore moins polluante mais aussi plus silencieuse ? Attendre l’avènement de machines électriques à l’autonomie suffisante ?
À défaut de pouvoir aller contre le cours de l’histoire, nous devrons nous motard(e)s, avec la FFMC, faire valoir les avantages du deux-roues et veiller à ce que cette transition écologique se fasse intelligemment et, surtout, sans brimer et culpabiliser les citoyens qui n’ont pas les moyens de changer de véhicule maintenant et tout de suite.

Jean-Pierre Théodore, rédacteur en chef

6 thoughts on “L’édito du Moto Magazine 351 d’octobre 2018

  1. Bonjour,
    La moto suit la voiture avec qq années de retard.
    La moto électrique existe, se vend et est utilisée au quotidien chaque année par de plus en plus de « commuters ».
    Je pense qu’à terme – comme pour la voiture – on aura le 2 roue du quotidien et le 2 roues loisirs utilisés à 80/20%.
    Dans ce cas l’autonomie des 2 roues électriques actuels ne pose aucun souci puisque largement suffisante au quotidien pour 90% des utilisateurs : 50/100kms en scooter, 100/250kms en moto.
    On sortira, tels les passionnés de vieux véhicules, les thermiques le we.
    Thierry

    • Avant d’en arriver à la moto électrique, on pourrait déjà éviter de décatalyser nos motos… Quel pourcentage le sont ? Au doigt mouillé et à l’oreille, 80 à 90 % des Harleys, 50 % des super sport et des T Max.
      On en saura bientôt davantage quand Airparif publiera les résultats de son étude menée avec deux portiques parisiens. Capables de mesurer la pollution d’un véhicule par analyse laser, de lire sa plaque d’immatriculation et de comparer le résultat de la mesure avec la valeur théorique relevant de la norme Euro de la bécane. Pas de PV, c’est juste de la statistique, mais cette statistique va faire très mal à la réputation des motards.
      Quand les résultats tomberont, ça sera panpan cucul.
      Et contrôle technique dans la foulée. Perso, j’irai pas aux manifs.

  2. Tout à fait d’accord, trop d’andouilles bricolent leur pot et cassent les oreille de gens qui n’ont rien demandé. Tout ça juste pour « se la jouer, » c’est très c– et ça favorise les mesures répressives. On a bien besoin de donner des verges pour se faire battre. Si un flic saisi un 50cc ou une sportive ou Harley débridés qui vrillent les oreilles, et bien pour cette fois j’applaudis.

  3. Moto électrique : non, c’est enlever ce qui fait l’ADN d’une moto. Pour un petit utilitaire urbain : oui pour limiter le bruit et la pollution. J’ai une Honda et une Triumph, elles sont 100% origine et cela marche aussi bien qu’avec un autre pot.
    Limitons plutôt cette frénésie de puissance depuis l’abandon de la loi des 100 chevaux, j’en ai moins de 100, cela fait sourire mais je prends quand même du plaisir à rouler.
    En tout terrain, l’électrique résoudrait beaucoup de problèmes de voisinage et d’interdictions. Que penser de la mode des quads pires que tout en terme de bruit et de dégradations et dont on ne parle jamais. On focalise beaucoup sur la moto car quelque part elle suscite l’envie et pour beaucoup de frustrés un rêve qui ne se réalisera jamais.

  4. Roulez à l’uranium ? non merci ! je préfère les particules fines !!!
    Car oui l’électricité est produite par les centrales nucléaires et les déchets nucléaire ont a fait quoi ????

  5. Le tout électrique « écologique », au vue des dernières centrales nucléaires en construction, ce n’est pas encore pour demain. On n’a pas le choix, il faut passer un cap; oui ! Mais ces technologies que l’on veux nous forcer à prendre, ne sont pas à maturité, coûtent un bras, et limitent notre liberté de part un rayon d’action trop limite. Alors oui il faut accélérer ce procès mais pas n’importe comment et avec des technologies non restrictives. De plus un moteur thermique, sauf collection meurt un jour et ce temps permet l’évolution. PS : nos dirigeant prônent l’écologie mais de leur côté jouent aux grands enfants. Tous les nouveaux et futurs projets militaires super technique ( griffon, jaguard…) fonctionnent eux avec de bon gros diesel. Pourquoi eux qui on des budgets très importants certains moteurs hybrides existant, confier new vab electer, ne passent pas leurs nouveaux produits à l’électrique ? Fait ce que je dis mais ne fait pas ce que je fais ! Donc je pense que pour arriver à évoluer il faut moins de restriction et plus de réflection afin que le mur existant entre la parole et l’action ne se transforme en échec et frustration. A bon entendeur messieurs les ministres salut

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