L’Islande… demain, c’est le départ, et dans mes bagages : Robert M. Pirsig

Il y a un an, j’annonçais le réveil du blog après un an de silence… puis, plus rien… Ainsi va la vie, y’a un tempo… et chez les tarmos, il en va comme chez les musiciens, y’en a qu’on l’oreille, d’autres pas, et beaucoup qui l’ont mais qui le savent pas… Moi, j’suis entre deux, des fois je l’ai et je peux lire la partition, des fois j’veux pas croire que je l’ai et et je joue faux… C’est ça la liberté, on suit la route ou pas. On a le choix, on s’en plaint pas. Pour ceux qui me suivent depuis 2013, vous savez que dans mes blogs, il en va ainsi. Quand je m’y colle, y’a du pratique, y’a du philosophique, du métaphysique, voire de l’initiatique, bref, mon blog, j’veux que ce soit l’Amérique (pas celle de Bush ni de Trump pour parler politique, juste celle de la statue de Bartholdi…) Dire qu’on a été là ou ici, si ça apporte rien, que ça fait juste briller l’égo, c’est pas le trip, c’est pas mon road trip… Moi, j’veux que mon blog, il donne envie d’aller voir ailleurs, de passer les frontières, de dépasser ses peurs, de constater que les angoisses, les barbelés, les murailles, c’est nous qui les dressons et que chaque peur que nous écoutons, c’est notre propre prison que nous érigeons parce que l’horizon, y’a qu’à le fixer pour y aller mais que pour le fixer, faut avant tout bien le dégager.

Et pour bien le dégager, il faut commencer par être zen et aussi par l’entretien de sa motocyclette… C’est un peu lourd comme allusion mais c’est ma façon de rendre hommage à Robert M. Pirsig qui est mort en avril et dont l’un de mes livres cultes  « Le traité du zen et de l’entretien des motocyclettes » m’accompagnera dans la sacoche de réservoir de Miss XJR ou dans le coffre de Mister Cyber.

En parlant d’entretien, j’ai bien pensé à tous les standards : vidange, filtre à huile, plaquettes de freins, pneus neufs, bref le tout-venant de base. Et pourtant, même dans ces opérations triviales se niche le mystère le plus étrange auquel tente de répondreà sa façon le bouquin cité plus haut. Exemple, il y a un mois, je change mon pneu arrière et remonte ma roue. Peu après je lis sur un forum qu’un sidecariste a explosé sa chaîne avec beaucoup de z’euros de dégâts et sur un autre forum que des sidecaristes ont connu bien des soucis pour remplacer le moyeu de leur panier… Aussitôt je vérifie le roulement de Mister Cyber en secouant la roue de son panier, merde, du jeu, puis m’interroge sur la chaîne de Miss XJR dont j’ignore le véritable kilométrage et que le ressenti d’un petit tic tic dans les jambes titille ma zénitude depuis déjà quelques temps. Pourtant, elle a pas l’air trop mal, un peu de jeu latéral, mais rien d’alarmant… Elle n’a que 25000 kms avec moi, mais combien avec mon prédécesseur ? Le moyeu, c’est un quart d’heure de démontage, le kit chaîne, beaucoup plus puisque je démonte le bras oscillant et aussi le panier, parce que l’axe du bras bute dessus. Je vous l’assure, démonter  une roue arrière sur miss XJR avec un pneu de 205x40x17, c’est beaucoup plus ch… que quand la miss était solo, surtout pour un paresseux. Bref je décide de changer le moyeu qui de toute évidence aller me lâcher et, par flemme, de garder mon kit chaîne qui selon la méthode Coué devrait supporter les 8 ou 9000 kms à venir… Mais si on peut ne pas croire à la gravité et battre des ailes pour s’envoler, tant qu’on a pas inventé l’avion, sur terre, on restera collé… Ainsi, au moment de démonter le moyeu, je découvre que le pneu arrière fraîchement changé est à plat… du coup pas le choix, j’suis forcé de redémonter et quitte à avoir fait la moitié du chemin, autant continuer. Et c’est ainsi que j’ai découvert que mon pignon de sortie de boîte aller jouer les filles de l’air… Au final, moins d’une semaine avant le départ, dans le garage, mon side, c’était ça:

Aussitôt un kit chaîne est commandé livré et monté sans difficulté :

Quant au moyeu, j’en ai commandé un qui m’a été envoyé défectueux, j’en ai commandé un autre qui, en dix jours, a fait deux allers-retours entre l’Allemagne et l’Italie pour finalement être livré aujourd’hui à quelqu’un d’autre en Germanie, la veille du départ… Commande annulée et remboursée, je file chez Fiat (le moyeu est celui d’une Panda) pour découvrir que le garage a brûlé et que les pièces détachées ont été transférées à perpette… Bref, ça coule pas, la vie me met des bâtons dans les roues. Du coup, je remonte le vieux roulement en me disant qu’on verra bien… et là, je découvre que le moyeu n’a pas de problème, que le jeu provenait du support disque juste fixé par deux vis sur le moyeu… On peut dire ce qu’on veut, mais moi, ce genre d’enchaînements, ça m’interpelle…

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