Bonjour copain,
J’ai rencontré un légende …
Bon, tu sais (ou pas, mais ça n’a aucune importance) qu’à force de m’amuser à scribouiller à droite et à gauche mes Z’Harley-Davidsonesques aventures depuis quelques z’années auprès de nombreux z’Copains,
ç’a fini par me rattraper et que les sérieux de le (magnifique) MOTOMAGAZINE (si, si,vraiment magnifique et je suis objectif, je suis un Iron Butter tout de même) m’ont pris au mot et sans préavis balancé du haut du plongeoir directement dans le bain de la conf’ de presse (c’est comme cela que l’on dit nous les z’initiés), la vraie, celle en anglais, avec plusieurs centaines de pros du stylo venu de le mon dentier pour poser LA question à tout le staff dirigeant de la world HARLEY-DAVIDSON COMPANY rassemblé là, devant mes z’yeux z’ébahis à l’occasion de la célébration des 110 ans de HARLEY DAVIDSON à Rome…
Aller, puisque nous sommes en Italie et que nous aimons toujours quand ça sonne rock, on s’écoute la légende, surnommé « il molleggiato », le grand ADRIANO CELENTANO avec LE titre de cette année 1976 :
Ecoute et souviens toi cet été-là :
M’apprendra à faire le cacou … mais là, faut y aller maintenant !Bon, les questions fusent … pas tant que cela en fait, la salle est assez « sage ». Questions sur le marché en Italie, en Inde, en Turquie, rien de bien dérangeant ou d’original.Aller, je me lance, j’y vais donc moi aussi de ma contribution avec mon superbe French accent.
M’inspirant d’une remarque de l’ami Louis (l’homme au Springer) qui me disait il y a peu que le Harley Owner Group / HOG ayant maintenant trente ans on pouvait pour le moins s’attendre à un changement, peut-être pas de politique mais au moins de logo.Et il est vrai que le HOG est devenu une marque, qu’il est géré comme telle et que, comme pour toute marque, ses dirigeants se doivent de réfléchir à son apparence visuelle notamment en faisant évoluer son logo qui affiche trente années de bons et loyaux services au compteur. Pas simple compte-tenu du fait qu’il est le symbole absolu du HOG et que des centaine de milliers de membres, pour ne pas dire millions, y sont viscéralement attachés (n’oublions pas que nous parlons ici du plus important club moto au monde).
Ah c’est cool ça, j’ai mis le doigt sur un truc là.
Et puis, il développe toute une argumentation autour du fait que ce sont les membres du HOG qui font vivre le Golden Eagle, c’est eux par leur implication dans les chapters qui le personnalisent, qui le rendent unique, le font évoluer avec eux, etc. …
Une réponse bien rodée quoi, qui n’annonce rien en fait, pas de changement prévu à l’horizon … ok, it works for me!Là où ça devient plus intéressant, c’est un quart d’heure plus tard lorsque les interviews individuelles en tête à tête vont se tenir … je revois donc Mark (on s’appelle par nos prénoms maintenant, nous sommes de vieux potes et quand on se croise dans les rues de Rome on se fait la photo de couple) qui me dit alors que la question du logo HOG est quelque-chose à quoi il songe souvent et que la question se pose réellement, qu’il y pensait encore il y a quelques jours mais que pour l’instant … à suivre donc …
Tout au long de la conf’ de presse deux leitmotivs reviennent sans cesse dans les propos des dirigeants de laMoCo.
2) Nous connaissons très bien nos clients.Pour le point 1) personnellement j’ai beaucoup de mal avec ce genre de discours.
Je vous rappelle messieurs que la liberté / l’indépendance, dans nos sociétés dites modernes, est sévèrement encadrée par trois inébranlables constantes :
– avoir et conserver un job,
– honorer en temps et en heure ses impôts,
– avoir les bons antibiotiques dans sa pharmacie quand se pointe l’Helicobacter pylori.
Vous ne pouvez pas simplement dire que vous vendez de belles motocyclettes qui font rêver leur proprio plutôt ?
(comme celle qui est exposée à l’entrée de la salle de conférence par exemple …) :
Les dirigeants de HD ont vraiment une connaissance pointue de leur clients.
Notamment parce qu’ils vivent comme eux, sont habillés comme eux, sont bikers comme eux et surtout … se mêlent à eux, les fréquentent, sont présents personnellement sur tous les grands évènements dans lesquels la marque se trouve impliquée.Je ne suis pas du tout persuadé que le staff dirigeant de certaines marques automobiles françaises, allemandes ou autre soient aussi accessibles que ces gens-là.
Je ne m’imagine pas passer une après-midi comme celle que j’ai passée en compagnie des dirigeants américains de Harley-Davidson avec leurs homologue de Rena… ou Peug…, ou Merce…, etc …
Ces gens sont d’une accessibilité à peine croyable. Ça sert parfois d’avoir des gènes amerlocs !
(et cela s’applique aussi aux membres de l’équipe France de HD comme Gérard Staedelin (DG) ou Xavier Crépet (Dir. Marketing), présents eux aussi à Rome, qui ajoutent à la compétence de vraies qualités humaines relationnelles).
Bravo messieurs, oui respect.Pour ce qui est de Matt Levatich, je lui demande s’il est prévu d’introduire bientôt une rupture dans la gamme comme cela avait été fait avec le V-Rod :
Non, ce fût une bonne chose pour la MoCo, qui a beaucoup appris avec cette expérience, qui lui a permis de gagner en qualité, créativité, etc. pour aboutir à un très bel engin, démontrant ainsi son savoir-faire mais qui finalement n’est pas ce que veulent fondamentalement les clients.
Process achevé pour ce qui est de la phase de lancement et de mise en place mais finalement toujours en cours, jamais terminé en fait (à ce sujet je te recommande de lire le livre d’Isaac Getz, professeur à l’ESCP Europe, auteur du livre Liberté et Cie :
Sa recherche a permis de mettre en évidence le type de leadership que requiert une vraie révolution managériale.
Eh oui, WILLY G. est toujours là !
L’homme a toujours l’œil pétillant et il a plaisir à échanger avec les fans (son fils Bill est de la même trempe). J’ai été touché par cet homme à l’histoire incroyable, toujours présent malgré le poids des années qui semble être plus pensant qu’il y a quelques temps de cela …J’ai demandé à WILLY G. quel était le secret de sa créativité tout au long de ces années. L’homme m’a surpris par sa réponse, toute en humilité et logique. Il ne m’a pas fait un show d’une vedette de la création, m’a juste rappelé qu’il s’agissait d’un laborieux travail d’équipe, de confrontation entre services, de contraintes industrielles, de capacités de production.
Aucun secret de gourou magicien là-dedans, pas d’esbroufe, juste une somme colossale de travail et une remarquable capacité à mettre en œuvre.Encore une fois, respect messieurs.