Darkhan… avant la douane (ça rime)

Après une nuit étoilée sous mon tipi, je me suis levé sous un ciel plombé et je suis parti sous le crachin. Il m’est arrivé ces derniers jours d’oublier que je voyage dans des pays froids ; petit à petit cette réalité-là va revenir à l’attaque, je le sens. Le long de la route, après deux chutes à l’arrêt à cause de cette putain de béquille qui s’enfonce dans la terre, un riche de la capitale m’a hélé du troquet yourte où il cassait la croûte, son énorme bagnole garée devant. Je suis donc allé discuter  le coup. IL m’a invité à partager son repas puis à tenu à m’offrir une petite bouteille de vodka, du pain et du poisson séché. Arrivé à Darkhan, quatre vingt kilomètres avant la frontière, j’ai fait astiquer  le moteur de ma moto pour localiser les fuites d’huile à une station de lavage et j’ai offert à la karchereuse une petite bouteille de vodka, du pain et du poisson séché ; ça lui a fait très plaisir. Je suis ensuite pari à la recherche d’un hôtel un peu mieux qu’à l’ordinaire pour ma dernière soirée mongole.  J’ai trouvé devant le grand marché un établissement tout à fait correct, calme un peu à l’écart, j’avais pourtant bien vu, en lettres de feu sur la façade, Hôtel, Restaurant , Karaoké, mon cerveau ramolli n’a pas dû aller jusqu’au bout, il a lâché prise avant le troisième mot et au moment de penser à dormir, je maudis une fois de plus tout ce que je peux trouver à maudire, je vais être frais demain à la douane, avec ma copie de carte grise qui risque bien de me ramener à Darkhan ou, carrément, de me coincer entre les deux frontières…

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